Commentaire de Jean-Marc Jancovici sur
l'opinion "Au sujet du Préfet Bonnet" du 14 mai 1999
26 mai 1999
Tout comme pour la guerre à la Serbie, je pense que
nous ne connaissons pas le dessous des cartes. On ne jette pas aussi promptement
un préfet en prison comme un malpropre si "on" n'a pas déjà de sérieuses raisons
de lui en vouloir.
Cette incarcération est donc pour moi la
matérialisation d'un conflit d'intérêt avec quelque haut personnage et cet
incendie - en lui même un épiphénomène - un prétexte pour se débarrasser de
quelqu'un que l'on avait déjà dans le collimateur. Quand a savoir qui voulait
s'en débarrasser et pourquoi, la pêche aux conjectures est ouverte !
Ce qui me peine dans cette affaire, c'est surtout de
constater que la presse (même Le Monde !) est capable de couvrir des pages
entières sur cette "non-affaire", en parlant d'Etat de droit et en employant je
ne sais quels autres grands mots ronflants pour ce qui n'est qu'une broutille.
Nos chers préfets font, quotidiennement et tout a fait
légalement, des âneries qui sont d'une autre conséquence !
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