Suite à la publication de l'histoire
polonaise, j'ai reçu une histoire qui évoque ce qui se passe quand on
enjambe les interprétations pour revenir aux textes originaux.
Un jeune novice entre chez les bénédictins. On lui dit de copier un manuscrit,
et on lui donne un parchemin qui est lui-même une copie.
Il interroge le père abbé
: « Mais s'il y a une erreur, nous allons la commettre de nouveau ? »
Le
père répond « Mon fils, nous conservons les
originaux à l'abri afin qu'ils ne s'abîment point par un trop fréquent usage.
Néanmoins, pour vous vous rassurer, je vais vérifier moi-même le contenu
de ce parchemin. Je pense que cela n'a pas été fait depuis plusieurs
siècles... »
Il dit, et va dans
une crypte secrète. Une heure se passe, deux, la journée entière. Le novice, inquiet, cherche sa trace, la trouve, descend, et
découvre le
père abbé hagard, ensanglanté de s'être cogné la tête contre les
murs. Effaré, il s'approche et s'enquiert de la cause de ce désordre. Alors l'autre : « Ce n'est pas chasteté, c'est charité ! »
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