01-DSI a publié deux commentaires sur
De l'Informatique
dans son n° 30 (février-mars 2007).
Jean-François Ruiz, « Contributions non
virtuelles », p. 8 (extrait)
(…) Toujours dans les bonnes feuilles,
signalons l’ouvrage de Michel Volle. Constatant que des économistes ont mis en
doute l’efficacité de l’informatique, l’auteur ironise : si elle est inefficace,
autant la supprimer. Mais du même coup, les entreprises cesseraient d’exister.
Stop, donc, à l’utilisation imprudente de la statistique, et place aux
expériences ! C’est à bon droit, relève l’auteur, que la presse informatique
publie des success stories. Mais les « failures stories » seraient plus
instructives, déplore-t-il aussitôt. « Elles ont même un comique qui réveille
l’attention. » Dans les églises romanes, a-t-il constaté, les mosaïques
représentant l’enfer sont plus mouvementées, plus intéressantes que celles
évoquant le paradis, où, à en croire ces chapitres de pierre, on s’ennuie
finalement terriblement. (…)
Pierre-Antoine Merlin, « Miel et
surgelé », p. 71
Délégué général du club des maîtres
d’ouvrage des systèmes d’information, Michel Volle s’est attaqué à un gros
morceau : théoriser la pratique de l’informatique. En extraire la science, ou
plutôt la praxis, en quelque sorte. Il faut dire que son parcours professionnel
est particulièrement riche : il comprend les postes de DSI de l’ANPE et d’Air
France,
pour se limiter à ces deux expériences majeures. D’où un livre passionnant,
foisonnant, bien que d’une lecture complexe. Il semble donc préférable de ne pas
chercher à le lire de bout en bout, en suivant l’ordre des chapitres. Pour en
faire son miel, il est plus agréable de l’ouvrir au hasard. Ainsi, par exemple,
dans une note en bas de la page 29, on apprend que le terme anglais computer
vient du latin cumputare, qui signifie « penser avec ». Le chapitre 13,
qui traite des méthodes, se révèle pertinent et amusant à la fois. Il commence
avec aplomb : « Les méthodes, que l’on nomme parfois de façon emphatique
méthodologies, sont du bon sens en conserve. De l’intelligence surgelée. »
Même chose page 489, où Michel Volle résume, dans un encadré saisissant, la
recette que doit employer tout directeur informatique pour demeurer en place au
moins trois ans. Hilarité garantie. Le reste est à l’avenant, et mériterait
d’être médité dans les écoles et les instituts de formation. A nos yeux, cet
ouvrage constitue une somme. La première du genre.
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