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Histoire du PC : technologies importantes

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Processeur 386

Le PC que nous connaissons aujourd’hui, avec son prix en chute libre et son aptitude à utiliser des systèmes d’exploitation et applications 32 bits, a démarré en 1985 avec le 386 d’Intel dont l’architecture comportait trois améliorations clés :

  • gestion de la mémoire,
  • extensions à 32 bits
  • 8086 virtuel.

Ceci permit aux développeurs de surmonter les barrières de mémoire et performance des précédentes puces d’Intel et de développer des systèmes 32 bits multitâches tout en maintenant la compatibilité avec le DOS. Le 8086 virtuel décida du sort des systèmes d’exploitation pour PC en permettant au 386 de traiter en multitâche plusieurs sessions DOS à 16 bits et en donnant aux utilisateurs une raison décisive de préférer Microsoft Windows 3.x à OS/2 1.x.

CD-ROM

La taille des CD-Rom a épargné aux responsables informatiques les heures de travail fastidieux consacrées à charger les applications disquette après disquette. Bien que la technologie laser du CD-Rom ait dû attendre des années avant d’être acceptée, il existe maintenant sur ce support d’innombrables applications (encyclopédies, jeux et autres programmes multimédia).

Initialement conçu pour porter 74 minutes de son de haute qualité, il peut maintenant contenir jusqu’à 650 Moctets de données. Les lecteurs de CD-ROM sont plus rapides et moins cher que jamais, et sont en train de remplacer les disquettes. Cependant le CD-ROM commence à être concurrencé par les DVD-ROM et les disques optiques capables de contenir 4.7Goctets de données.

Cryptage

Sans les algorithmes de cryptage, le commerce électronique n’aurait pas pu devenir le socle de la prospérité de l’Internet. Le cryptage est crucial pour identifier les parties impliquées dans une transaction et sécuriser les transactions.

PGP (1), créé par Philip Zimmermann, a été le point de départ avec son architecture ouverte et son package de techniques mathématiques robustes. Les autres leaders dans ce domaine sont RSA Data Security, qui teste les limites des techniques de cryptage, et Certicom, avec des innovations comme la courbe de protection elliptique (économe en largeur de bande) faisant partie de l’offre PalmNet de 3Com.

Groupware

Les années 60 et 70 sont l’âge de la messagerie. Les racines du groupware se trouvaient dans les systèmes de messagerie (" store and forward " (2)) et de conférence sur mainframe et mini, particulièrement dans les universités et la recherche.

Les années 80 et 90 sont celles du groupware. La mise en réseau des PC et la normalisation des protocoles répandent la communication dans l’entreprise et entre entreprises. cc:Mail de Lotus et MHS (3) de Novell aident à disséminer la messagerie alors que Lotus Notes fournit des outils de programmation personnalisée et le lien avec les applications externes.

Les années 90 et 00 sont celles du temps réel :  le groupware a intégré les communications synchrones (conversation, visioconférence, partage d’applications), supprimé les barrières de temps et d’espace et permis des changements dans le travail et la vie quotidienne.

Jeu de commandes Hayes

Avant les sites web, il existait des Bulletin Boards accessibles uniquement par modems contrôlés eux-mêmes par le jeu de commandes Hayes. Ce jeu de commandes très technique est le premier exemple d’interopérabilité entre ordinateurs et forme le backbone permettant aujourd’hui l’accès au web depuis le domicile.

Même si Hayes a fermé en février 1999, les administrateurs de réseaux utiliseront pendant des années encore " ATDT " (" attention, dial, tone ") dans les scripts de dial-up. Plus de 125 millions de modems Hayes sont installés en Amérique du Nord. Quoique le standard V90 ait supprimé les incompatibilités entre modems à 56 kbit/s, il faudra longtemps pour que les administrateurs de réseaux parviennent à la même interopérabilité avec les modems ADSL (4) et les modems sur réseaux câblés.

ISA

ISA, bus choisi pour remplacer le vénérable bus AT d’IBM, a été défini non par IBM mais par le " gang des neuf "   conduit par Compaq. C’est à partir de sa création que les termes " PC " et " IBM " ont cessé d’être synonymes.

RLPC et Ethernet

Plus que tout autre produit, NetWare 2.11, Ethernet 10BaseT et 10Base2 ont apporté aux entreprises le partage des données et de la puissance de traitement. NetWare a transformé le micro-ordinateur en une machine analogue à un mainframe, et Ethernet permit de relier les ordinateurs entre eux.

Sans la synergie entre ces technologies, l’explosion de l’Internet n’aurait pas pu se produire et le réseau d’ordinateurs serait resté coûteux. Elles sont évolutives : Ethernet devient sans cesse plus rapide et s’étend aux nouveaux médias, les LAN s’interconnectent de plus en plus.

Macintosh

En 1984, Apple a lancé le Macintosh et changé pour toujours l’utilisation des ordinateurs en introduisant trois avancées technologiques (qu’il avait déjà utilisées dans la ligne de produits Lisa) : interface graphique ; souris ; disquettes 3.5 pouces à haute capacité et très solides.

La conception du Mac doit beaucoup aux idées du centre de recherche de Xerox à Palo Alto, mais Apple les retravailla afin de les rendre utilisables par un ordinateur produit en masse.

En refusant d’adapter le MacOS à d’autres processeurs que la famille 68000 ou d’en vendre la licence à d’autres entreprises, Apple contraignit les fabricants de clones à chercher un autre système d’exploitation. Microsoft s’engouffra dans la brèche et, comme Apple perdait son temps à explorer trop de sentiers différents, Windows finit par devenir le système d’exploitation préféré des entreprises et utilisateurs finals.

Toutefois, la migration d’Apple vers la puissante puce du Power-PC sur RISC d’IBM, puis la sortie de la ligne de produits iMac, tiennent Apple à flot dans une mer de PC Windows.

Logiciel libre

Frustrée par les logiciels en boîtes chers ne tenant pas les promesses annoncées, la communauté des informaticiens commença dans le milieu des années 90 à expérimenter le modèle du " logiciel libre " qui permet à l’utilisateur d’accéder aux parties intimes du système. Microsoft essayait de définir sa stratégie sur le Web et Solaris était trop cher : les entreprises commencèrent à utiliser des serveurs Web Apache sous Linux. Le logiciel libre devient le modèle de développement le plus efficace car il permet aux exploitants de travailler comme une communauté de développeurs utilisant une machine qu’ils contrôlent.

RAD

Au début, la RAD (5) n’a fait que resserrer le processus d’ " édition – compilation – débogage " qui fut longtemps l’essentiel de la programmation. Dans le milieu des années 80, des produits comme Turbo Pascal de Borland ont accéléré le développement d’applications pour PC DOS.

Visual Basic de Microsoft, lancé en 1991, a défini le standard auquel tout nouvel outil doit se conformer (au moins pour la commodité du développeur, si ce n’est en performance ou robustesse des applications). Avec la diffusion de composants logiciels divers, Visual Basic a accéléré une transition que des langages plus élégants avaient seulement promis, pavant la voie aux classes Java réutilisables.

RISC

La technologie RISC (6) introduite par IBM sur les PC RT en 1986 a permis aux puces d’atteindre les sommets de la performance informatique. Elle était faite pour faire plus vite les opérations habituelles et faciliter l’utilisation du microprocesseur grâce à des interactions mémoire prévisibles. Mais ceux qui proposaient le RISC ont sous-estimé la progression de l’architecture X.86 d’Intel, ainsi que sa base installé en logiciels, outils et compétences.

Alpha de DEC, SPARC de Sun et PowerPC de Motorola ont tenté de prendre l’avantage sur Intel au plan de la pure vitesse de traitement, puis Intel introduisit les techniques RISC dans le cœur de sa ligne X86. Les puces Pentium, Advanced Micro Devices et autres appliquent les principes RISC à l’optimisation interne tout en restant compatibles avec les versions anciennes. Les utilisateurs y ont gagné.

SCSI

Au début des années 80, la plupart des gens ne se souciaient pas de l’interopérabilité entre disques durs. Mais Al Shugart a compris qu’il fallait un accès standard aux périphériques si l’on voulait que le PC soit largement accepté par le marché.

En 1986, le SCSI (7) offrit un accès octet par octet aux données, ainsi qu’un adressage logique, supprimant le besoin d’un accès en série lourd et inefficace à des données à adressage physique. Lorsque le " Common Command " fut ajouté un an après au SCSI il devint la base du langage de communication avec les périphériques, pavant la voie à d’importantes innovations comme RAID (8).

VGA

On avait déjà fait de la couleur sur PC avant, mais l’inclusion du VGA (9) dans la ligne PS/2 par IBM en 1987 fut l’événement important. On sautait de 16 à 256 couleurs avec une résolution de 320 pixels par 200. On pouvait aussi faire du 16 couleurs avec une résolution de 640 pixels par 480. Cela favorisa le lancement des GUI (10), de l’édition et des jeux d’arcade sur PC. Même aujourd’hui, VGA est la base de tout adaptateur vidéo sur le marché.

VGA fut une des dernières grandes contributions d’IBM à la conception du matériel pour PC. L’innovation fut ensuite le fait de ses concurrents.

Le Web

Quand Tim Berners-Lee appliqua l’hypertexte à l’Internet et forgea le terme " World Wide Web " au début des années 90, il cherchait à créer une collaboration facile dans les projets. En fait il a transformé l’Internet universitaire en un média de masse.

Dans les neuf années qui suivirent le premier browser et le premier serveur au CERN, le Web a acquis l’ubiquité. L’information et la publication furent ses premiers points forts, renforcés à la fin de 1993 par Mosaic et son utilisation graphique.

Enfin le milieu des affaires perçoit vers 1996 le potentiel du Web et cherche à en tirer parti. L’accroissement de la sécurité a réduit les réticences des clients envers l’achat sur le réseau, tandis que des techniques comme XML facilitent l’utilisation du Web pour les affaires.

Windows

Windows est un exemple de la méthode pragmatique qui a permis le succès de Microsoft. D’abord pale imitation de l’interface graphique du Macintosh, Windows était plein de bogues et handicapé par le DOS sous-jacent. Toutefois Microsoft a montré que la compatibilité ascendante, l’attention à des besoins peu intellectuels mais tirés par la productivité, le support aux développeurs et l’OEM (11) sont plus importants pour le succès d’un système d’exploitation que ses qualités purement techniques.

Il en résulta l’adoption massive de Windows sur les PC. Microsoft appliqua en 1993 la même formule pour faire adopter Windows NT par les serveurs et stations de travail, et mit Novell et Unix sur la défensive.

(1) "Pretty Good Privacy"

(2) à distinguer de "store and retrieve"

(3) "Message Handling Service"

(4) "Assymetric Digital Subscriber Line"

(5) "Rapid Application Development"

(6) "Reduced Instruction Set Computer"

(7) "Small Computer System Interface"

(8) "Redundant Array of Independent Disks"

(9) "Video Graphics Array"

(10) "Graphical User Interface"

(11) "Original Equipment Manufacturer"