J'ai lu avec plaisir
Prédation et prédateurs. Tu y racontes avec talent deux histoires
également passionnantes, celle de l'économie illicite et de la prédation, et
celle de l'enchaînement des systèmes socio-techniques jusqu'à l'émergence du STC
et de l'alliage "EHO-APU". Tu établis un lien terrifiant (et inattendu pour qui
n'est pas préparé comme je l'étais après notre conversation) entre les deux
histoires en remarquant que le STC, parce qu'il porte en lui des ferments de
féodalité, se prête dangereusement aux attaques prédatrices. Et tu termines sur
une note d'espoir (mince) en appelant une écologie de l'esprit à enfoncer au
plus vite un pieu dans le coeur des vampires, avant qu'ils n'aient prélevé trop
de sang. Ça fait vraiment froid dans le dos...
J'aime bien les utopies et celle de
l'ultra-modernité, dont tu ne dis finalement que quelques mots, mériterait à mon
sens d'être développée. Mais ce n'est sans doute vraiment qu'une utopie, car une
fois surmontée la catastrophe de la prédation, un nouveau paradigme technique
(l'alliage "gène-puce" ?) nous mènera sans doute encore ailleurs, non sans
nouvelles crises effrayantes du type Jurassic Parc !
PS : je trouve qu'un titre du genre Le système technique
contemporain : ultra-modernité ou prédation? reflèterait mieux le contenu et
la thèse de l'ouvrage. |