C’est ainsi que se présente en effet aujourd’hui l’ordinateur sur nos bureaux (" desktop ") : un écran, un clavier, une souris, une unité centrale, une imprimante, éventuellement une mémoire de masse auxiliaire. Ajoutons ce que le dessin ne montre pas : un modem connecté à une prise téléphonique, ou une carte Ethernet connectée au réseau local de l’établissement. Le PC en réseau équipe la quasi totalité des postes de travail dans une entreprise de services.

Une autre image rivalise avec la précédente : celle de l’ordinateur portable (" laptop ") composé d’un boîtier plat dépliable incorporant écran, clavier et souris :

L’ordinateur portable coûte à peu près deux fois plus qu’un ordinateur de bureau, il n’a généralement pas les mêmes performances ni la même fiabilité, mais il est commode pour les personnes qui doivent se déplacer souvent et ont besoin d’emmener leur ordinateur avec elles.

Cependant ces " incarnations " de l’ordinateur sont datées. Le premier ordinateur, l’ENIAC, ne ressemblait pas aux ordinateurs ci-dessus :

L’ENIAC, 14 février 1946.

Au début des années 60, grâce aux circuits intégrés, la taille des ordinateurs est devenue plus modeste (alors que leurs performances croissaient), mais ils occupaient encore une place imposante et nécessitaient des locaux climatisés. Ils n’avaient ni écrans, ni souris, ni clavier : les commandes étaient perforées sur des cartes, les résultats imprimés sur des " listings ". Ceux qui ont commencé alors à utiliser l’informatique se rappellent les paquets de cartes que l’on faisait passer par un guichet vers les opérateurs, et qui revenaient un ou deux jours après accompagnés d’un listing ; celui-ci contenait, le plus souvent, une liste d’erreurs qu’il fallait corriger avant de faire passer de nouveau le paquet de cartes par le guichet, jusqu’à convergence finale du processus.

Dans les années 70 se sont mis en place les terminaux : il s’agissait de couples écran-clavier permettant de composer et tester les programmes en "temps réel", ce qui accélérait notablement la production. Certes ces terminaux étaient austères, avec leurs écrans noirs et leurs caractères verts ; ils représentaient toutefois un énorme progrès par rapport aux bacs à cartes.

La libération n’est toutefois venue qu’avec le micro-ordinateur ; les premiers arrivés sur les bureaux des utilisateurs furent les Apple II (1977) et le PC d’IBM (1981).

L’ordinateur du futur aura une autre allure. Des recherches sont en cours pour mettre au point le " wearable computer ", ordinateur "portable " au sens où l’on dit que l’on " porte " des vêtements :

Dans une dizaine d’années, l’image de l’ordinateur de bureau que tout le monde à aujourd'hui en tête sera obsolète, tout comme aujourd’hui nous semblent obsolètes les images de l’ENIAC, des cartes perforées, et des grappes de terminaux reliées à un " mainframe ".

Un peu d'étymologie