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Fonctions dans la maîtrise d’œuvre

27 juillet 2002

(voir "Repères essentiels pour la maîtrise d’ouvrage ")

L'organisation interne d'une direction informatique et télécoms est des plus délicates, comme dans toutes les entités dont la compétence est l'actif principal. Les savoirs que doit posséder une DIT sont multiples, les spécialités se compliquent et se diversifient, et le directeur informatique et télécoms doit répondre à deux questions aussi difficiles l'une que l'autre : "quelles sont les compétences que nous devons cultiver en interne, quelles sont celles que nous devons nous procurer à l'extérieur ?" ; et aussi : "comment faire pour former et conserver les compétences dont nous avons besoin en interne ?" Nous passerons cependant rapidement sur la répartition des fonctions à l’intérieur de la MOE : ce n'est pas ici notre sujet principal, puisque aujourd'hui nous étudions les compétences de la MOA. 

La MOE s’identifie le plus souvent avec la direction informatique et télécoms (DIT) de l’entreprise (certaines entreprises externalisent leur informatique, et alors la MOE est exercée par une autre entreprise comme EDS, IBM etc. Mais ce n’est pas le cas que nous considérons ici).

Le DIT : directeur informatique et télécoms

Le responsable de la maîtrise d’œuvre, c’est le directeur informatique et télécoms de l’entreprise. Il est par ailleurs maître d’ouvrage stratégique de la plate-forme technique : sa tâche est de fournir à l’entreprise un service satisfaisant pour un bon rapport qualité/prix [4].

Le DIT est souvent appelé DSI, « directeur des systèmes d’information ». Cet usage est malencontreux : la responsabilité du système d’information est partagée entre les MOA (chargées de définir les fonctionnalités que le SI doit offrir) et la MOE (responsable de la réalisation et de l’exploitation qui permettent aux MOA de disposer des fonctionnalités).

La DIT comporte plusieurs directions : direction des études, de la production, des télécoms, du soutien (« support ») aux utilisateurs etc. Ces directions concourent à la production du service. Cependant, si l’on considère l’évolution du SI et non son exploitation quotidienne, c’est la direction des études qui joue le rôle le plus important. 

Une direction de l’architecture  anime la veille technologique, veille à la cohérence de la plate-forme et prépare ses évolutions. Parfois elle fait partie de la direction des études mais il est préférable qu’elle soit rattachée directement au DIT : elle remplit auprès du DIT les fonctions d’un MOAD.

Le DIT signe avec les MOAS des métiers les contrats relatifs à la qualité de service (« contrats de service ») et à la réalisation des projets (« fiches de synthèse de mission »).

Le directeur des études

La direction des études est responsable de la maintenance du SI (« maintien en condition opérationnelle ») [6] et de son évolution. Le SI étant un actif de l’entreprise [5], son évolution résulte d’un investissement. Dans le cas particulier des logiciels, cet investissement s’appelle « développement » (terme qui a été jugé plus noble que « programmation »).

Le responsable de domaine

A l’intérieur de la direction des études, le responsable de domaine est le correspondant privilégié d’un MOAD. Il est responsable des travaux concernant le SI d’un métier de l’entreprise.

Le chef de projet MOE (CP MOE)

Le chef de projet maîtrise d’œuvre (CP MOE) assure la gestion de la maîtrise d’œuvre d’un projet particulier. C’est un chef de chantier avec tout ce que cela demande de compétence, de savoir-faire et d’énergie : il coordonne les entreprises, vérifie la qualité des fournitures, veille au respect de la cohérence entre les diverses livraisons, etc.

L’entreprise

L’entreprise, ou fournisseur, travaille sous contrat pour la maîtrise d’œuvre et produit un élément de la solution.

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[4] Certains sont déconcertés lorsque l’on dit que le DIT, responsable de la maîtrise d’œuvre informatique et télécoms, est MOAS de la plate-forme technique. Cela s’éclaire si l’on revient aux définitions : l’ouvrage de la DIT, c’est le fonctionnement de la plate-forme ; son œuvre, c’est le service rendu par cette plate-forme.

[5] Même s’il n’est pas considéré comme un actif par la comptabilité, qui est ici en retard sur l’économie.

[6] Les petits développements sont souvent appelés « maintenance évolutive », mais il s’agit bien d’investissement et non de maintenance : seulement il est plus commode de faire ces petits développements dans le cadre de la « tierce maintenance applicative » (TMA), plutôt que de les considérer comme des projets.