Commentaire sur :
- Pierre Musso, Télécommunications et
philosophie des réseaux : la postérité paradoxale de Saint-Simon, PUF
1997
Pierre Musso ressuscite la pensée de Saint-Simon, souvent
cité, rarement lu (d'ailleurs ses livres sont pratiquement introuvables), pour construire
le cadre conceptuel permettant de rendre compte de l'organisation technique, idéologique
et sociale qui s'est construite autour des réseaux - ou qui a suscité la construction
des réseaux qui la matérialisent, car ici le sens de la relation de cause à effet est
indéterminé.
Le " pendule de Saint-Simon " (p. 166),
voilà une grande découverte de Pierre Musso (cest bien la sienne, puisque c'est
lui et non Saint-Simon qui a forgé cette expression). Irrésistiblement, cela renvoie à
François Jullien (" Procès ou Création ").
Cette analogie oriente vers une intuition : la pensée des lettrés chinois ne
fournirait-elle pas des outils pour comprendre le monde réticulaire et organisé où nous
vivons actuellement, et plus généralement la société qui s'associe (à la fois cause
et effet) aux nouvelles technologies ?
Voir les deux paragraphes
où le raisonnement se condense.
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