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Un témoignage sur la vie de consultant

2 novembre 2006

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Pour lire un peu plus :

- Site de Christian Araud
- Témoignage de Christian Araud
- La personne du prisonnier est sacrée

- Le savoir dissimulé

Christian Araud vient de publier un témoignage utile sur la vie du consultant international. Je vous conseille de feuilleter son site pour faire sa connaissance avant de lire son témoignage.

J’ai connu Araud à l’école polytechnique. Nous étions de la même promotion et nous partagions la même opinion, plutôt négative, sur la qualité de l'enseignement qui, à l'époque, n'était pas excellente (voir Le savoir dissimulé). Nous préférions de beaucoup la lecture de San Antonio ou de Boris Vian à celle du cours de mécanique quantique !

Araud est un esprit libre. Aperçoit-il une de ces conventions qui abondent dans la vie en société, une idée reçue, une mesquinerie ? Il fonce dessus et son rire sonore sème la consternation dans les rangs des hypocrites. Il ne supporte ni la prétention des riches, ni l’humiliation des pauvres : lorsqu’il a rencontré Ivan Illich le courant est bien passé entre eux.

Sa carrière a connu des cahots auxquels il a été superbement indifférent. Seul pouvait au fond lui convenir le métier de consultant indépendant : il l’a exercé dans tous les continents (sauf l’Océanie).

Pauvre consultant indépendant, au prix de journée modeste par rapport à ce que les « grands cabinets » demandent pour un junior, coincé entre le marteau de l’économie et l’enclume du politique, invité à produire des rapports de complaisance, sommé de se taire devant le spectacle si divers de la corruption !

Se taire, ce n’est pas le genre d’Araud : il estime toute vérité bonne à dire surtout si elle est faite de poil à gratter. Son témoignage vous éclairera sur les hauts et bas du métier de consultant international, sur les techniques de modélisation, sur la façon dont sont réalisées puis utilisées (ou inutilisées) les études, sur les paroles données et rarement tenues, sur les mœurs administratives étranges de certains pays – et du nôtre.

Araud ne cessera jamais de militer pour la bonne cause, c’est dans sa nature. Il s’occupe maintenant du sort des prisonniers : pour un humaniste, c’est la tâche la plus noble qui soit.