Prédation et reproduction économique et sociale , 15 avril
2008
Par Nadel
Quel lien peut on établir entre prédation et reproduction économique et
sociale ? Si la prédation est légitime, est-ce que le prédateur va se substituer
au producteur ou bien va-t-il le dévorer, le détruire ? S'il le remplace, le
prédateur est un producteur supérieur, la sélection par la concurrence prouvera
sa supériorité. C?est la dynamique normale de l'économie capitaliste, mais la
vitesse et la puissance des acteurs financiers aujourd'hui donne aujourd'hui un
modèle destruction non créatrice. Si l'industrie s'est élevée sur la prédation
ou l'exploitation du travail concret, le capitalisme prédateur d'aujourd'hui est
menaçant par sa propension à piller le travail abstrait, la connaissance et les
savoirs qui appartiennent à l'humanité - voir par exemple le débat sur les
droits de propriété intellectuels - pour transformer cette valeur en rente et
inflation financière.
Le monde tel qu'il est devenu, 3 mars 2008
Par Frédéric Lefebvre-Naré
Michel Volle est l'un des "lapins blancs" qui nous font passer à pied, comme
en rêve, du monde que nous vivons à sa représentation.
Dans l'économie nouvelle, "économie du risque maximum" expliquait déjà Michel
Volle dans "e-conomie" (2000), les monopoles sont endogènes. La rentabilité
s'obtient en capturant une part de marché, donc au besoin en "achetant les
acheteurs". Les seigneurs de la guerre de l'ultra-capitalisme sont dans une
situation stratégique comparable, non à celle des ingénieurs-entrepreneurs
fordistes, mais à celle des féodaux du Moyen-Âge.
Choisir la civilisation contre la barbarie demande, comme au Moyen-Âge, de
"réduire la rentabilité de la prédation".
Une vision qui me semble essentielle - à l'heure où se multiplient les
"scandales" dans le grand patronat, il faut comprendre qu'ils ne sont plus
accidentels mais sont devenus le sujet du combat démocratique.
Une
lecture indispensable, 3 février 2008
Par Francis
Ce
livre est incontournable. Nous entrons dans une nouvelle ère économique dont
nous avons du mal à discerner les mécanismes structurels. Miche Volle tente une
première approche avec une série de propositions argumentées. Ces propositions
ouvre un champ de réflexion et appellent des travaux complémentaires.
Michel Volle rappelle
l'importance des règles communes qui conditionnent la prospérité et l'utilité
sociale de l'économie libérale. La question qui est posée me semble être la
nécessité d'un nouveau paradigme économique qui tienne compte des nouvelles
formes de transgression des règles communes. Par exemple, les systèmes
informatiques facilitent les transgressions, en permettant la suspension du
contrôle humain. Deux cas récents : Organismes de compensation et Société
Générale.
Comment introduire une gouvernance du système d'information qui préserve les
intérêts de l'ensemble des acteurs économiques ?
Approcher
les prédateurs des temps modernes, 2 février 2008
Par Isabelle TA
Un
livre qui ouvre ou ré-ouvre le débat sur cette question : peut-on résister à la
tentation ? Comment naît le prédateur ? Comment devient-on prédateur ? Qu'est-ce
que la prédation aujourd'hui ?
Michel Volle nous invite une fois encore à réfléchir autour des questions
d'actualité;prendre du temps pour passer du temps à réfléchir et ne pas se
contenter de reprendre à son compte des mots jetés ça et là dans des articles
qui survolent des faits d'actualité.
A lire et à partager.
Face
à la nouvelle économie, choisir ses valeurs, 3 février 2008
Par Laurent Bloch
Dans ce nouveau livre
Michel Volle poursuit son exploration de la révolution économique déclenchée par
l'informatique. Il explique que les phénomènes de prédation qui apparaissent
dans la nouvelle économie (corruption, rétrocommissions, caisses noires,
blanchiment, manipulations des comptes et des médias, délits d’initié) ne sont
pas des épiphénomènes, mais résultent de ses caractéristiques les plus
fondamentales ; moyennant quoi « aucun mécanisme n’est fatal pour peu qu’il ait
été compris car alors on peut faire jouer d’autres mécanismes qui le
compenseront. C’est pourquoi il est si nécessaire, aujourd’hui, d’élucider la
prédation. »
Une lumière très utile sur des événements qui nous concernent tous. |