La page « Marre de l'Anglais ! » a
suscité plusieurs réactions ; plutôt que de les introduire dans la page « Commentaires
des lecteurs » je les réunis ici. J’indique les initiales de leurs auteurs :
ainsi ils pourront se reconnaître.
Comme toujours quand on reproduit tel quel le texte d’un message,
ceux-ci contiennent beaucoup de… fautes de français. Que celui qui n’en a jamais
fait jette la première pierre aux auteurs – dont certains, d’ailleurs, n’ont pas
eu le Français pour langue maternelle.
* *
Je m'attendais à des commentaires négatifs, « tu es ringard mon
pauvre vieux, tu es franchouillard » etc. Surprise : je n'ai reçu que des
commentaires positifs. La mode est en train de tourner. Le balancier avait
peut-être été trop loin dans le ridicule...
Mais certains, ringards véritables, ne l’ont pas encore compris.
Ainsi lors d’une réunion qui s’est tenue à l’Élysée le 12 décembre les débats se
sont tenus en anglais alors que tous les participants (une trentaine) étaient
français à l’exception de deux anglophones (voir l’article dans
Le Point).
* *
RP, 8 décembre 2008
J'approuve et je partage le coup de gueule.
J'ai vu organiser à Paris un séminaire de la
Société française de statistique où, par courtoisie envers deux invités
américains, on a obligé tout les communicants à s'exprimer en anglais.
J'ai vu intervenir, dans un séminaire de
l'INED, un Suisse, certes alémanique mais parlant très bien français, qui, après
avoir expliqué en français qu'il se sentait plus à l'aise en anglais car il
réside désormais en Californie, s'est exprimé en anglais.
J'ai plus de sympathie que Michel Volle pour
les non-anglophone qui parlent dans ce sabir pauvre qu'on dit de l'anglais et
que d'autres désignent par « congrish » : car avec un peu de chance, on les
comprend. En revanche, je suis sans pitié pour les anglophones natifs qui
parlent à toute vitesse dans leur patois (celui de Liverpool n'est pas celui de
Sydney ni de Boston ni de Chicago...), explosent les accents toniques et avalent
le reste avant de laisser tomber les fins de phrase, tout en émaillant leur
discours de « private jokes » qui permettent de mesurer le pourcentage de
l'auditoire qui suit. (Quoique la mesure soit majorée par la présence de
quelques singes savants qui rient avec les autres pour ne pas paraître idiots.)
Je ne crois pas à ceux qui prétendre
comprendre ce qu'on leur dit dans une langue mais ne pas la parler. Au mieux,
c'est une timidité mal placée (une fausse politesse) pour ne pas montrer qu'ils
écorchent cette langue : ce qui les trois-quarts du temps ne nuirait pas à la
communication. Au pire, c'est de l'égoïsme, qui fait passer leur confort avant
le but de la rencontre. Je n'ai aucune considération pour les étrangers quand
je leur parle dans ma langue et qu'ils ne bronchent pas pour ne pas m'offenser
en révélant qu'ils n'ont pas compris.
Parler dans une langue qui n'est pas la
mienne (anglais ou espagnol en l'occurrence) m'évite de faire des phrases
complexes et je suis mieux compris ainsi que si je développais toute la
subtilité d'expression dont ma grande intelligence est capable. Mais je ne vais
pas jusqu'à parler à des francophones autrement qu'en français.
Anecdote, à propos de la traduction des
titres, pour relativiser ce que tu évoques : j'ai égaré un article de revue de
cinéma (il y a quelque 25 ans) consacré justement à la traduction des titres de
films. Le seul qui me reste en mémoire était « Go tell the Spartians » qu'on
aurait pu élégamment traduire « Passant : va dire à Sparte ! », mais qui avait
été traduit par « Le merdier » ...
HB, 8 décembre 2008
Je partage votre vue sur « l'anglicisation »
ambiante.
Mais je ne suis pas aussi choqué que vous.
Ce qui ne m'empêchera pas d'ignorer ces magasins (de toutes façons, je n'y
allais pas avant)
Pour moi, il s'agit d'une mode. Il paraît
que la mode du Français existait aussi dans les cours étrangères.
N'oublions pas les tee-shirts (je ne connais
pas le terme français !) couverts de termes anglo-saxons dont la traduction en
français rendrait immédiatement ridicule le porteur du vêtement (mais pas en
Anglais).
Au Japon où je suis allé plusieurs fois, il
y avait des boulangeries « à la Française » portant de joli nom n'ayant que
l'aspect du Français : « La Automne de la Feuilles » !! Une phrase de ce genre
là doit faire vendre.....
Je ne connaissais pas la mode des
conférences en anglais entre francophones. Heureusement pour moi ! Je ne
pratique plus l'anglais depuis longtemps et je serais bien incapable de
comprendre une conférence.
Ce qui me gêne le plus, c'est qu'en
Français, il nous arrive de nous mal comprendre. Alors, en Anglais !
Un dernier point : J'ai trouvé un site sur
le Globish, jpn-globish.com. Ce n'est pas
de l'anglais mais du Global English. A ce rythme là, l'Anglais (le vrai) ne sera
bientôt plus qu'une langue morte.
JCS, 8 décembre 2008
J'ai particulièrement apprécié votre « saute d'humeur »
concernant l'envahissement de notre pays par l'anglais.
M. Etiemble a rédigé un livre plein d'humour - titre en objet du
message- dénonçant cette invasion il y a déjà bien longtemps.
Un court séjour au Québec m'a montré comment cette population
résiste et fait preuve d'imagination pour trouver dans la langue française des
termes bien plus explicites que l'utilisation du terme anglais (patin en ligne
décrit bien un produit ludique pour un francophone mieux que « roller »).
Oui notre langue est belle et la respecter c'est bien l'utiliser
dans notre pays.
Je passe auprès de mes amis et connaissances pour un vieil
attardé quand je m'insurge devant les fautes de français inadmissibles de la
part de gens qui se doivent de le manier de façon exemplaire (journalistes
utilisant à tours de bras l'apocope, hommes politiques ignorant le subjonctif
...)
PU, 8 décembre 2008
S'agissant de l'anglais (que je maîtrise bien et avec le bon
accent UK -sans aucun mérite car mon ex avait une soeur mariée à un gallois -
et je pratiquais, sans parler d'Air France), le pire est aussi la situation
suivante : j'ai une (nouvelle) belle soeur, mariée à un danois et vivant à Liège
(après Antibes) leur vie de couple se fait dans un pidgin d'anglais qui devient
usuel dans les milieux d'affaires : too bad !
FC, 8 décembre 2008
J'ai eu un peu la même expérience que vous.
J'ai travaillé 6 ans
dans une firme américaine, et j'ai fait de nombreux
séjours en Angleterre.
A un moment, j'ai cru
que je maîtrisais correctement la langue anglaise.
Mais il m'a bien fallu
constater que mon oreille n'était pas très bonne, car je ne suis
jamais parvenu à
comprendre les westerns, ni à suivre le drawling accent du sud
des Etats-Unis.
Aussi voici quelques années, je me suis tourné vers le
Hochdeutsch.
J'avais déjà de bonnes
bases, mais de fil en aiguille je suis parvenu à lire
parfaitement n'importe quel livre en allemand.
J'arrive à suivre l'émission Tatort le Dimanche soir sur
Das Erste (par satellite),
avec néanmoins les
sous-titres en allemand.
Je lis régulièrement Der Spiegel et je
fréquente les cercles allemands de la ville où
j'habite.
Au moins les Allemands
font des efforts pour être compris.
Je
partage donc complètement les remarques que vous faites dans votre article.
JLC, 8 décembre 2008
Je viens de lire votre commentaire sur les
abus de l'utilisation de la langue anglaise ( ndlr et non la langue elle même
). Je partage entièrement votre indignation de polytechnicien. Elle est aussi
celle du collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en
France. La résistance à la langue unique se renforce, et il faut le faire
savoir. Voici le lien du site de l'observatoire européen du plurilinguisme :
http://plurilinguisme.europe-avenir.com/
L’Express en parle aussi cette
semaine. La dernière en date : La mesure 14 du projet de réforme du concours
de l école de la magistrature affirme clairement que l'anglais est la langue
internationale( unique langue internationale ) et propose de tout centraliser
sur uniquement l'anglais pour les futurs magistrats ...
Les pouvoirs publics préparent une
génération biberonnée au tout et uniquement anglais.
VS, 8 décembre 2008
Entièrement d'accord avec ton article sur l'anglais.
C'est une arme de
domination culturelle mais la langue véhicule aussi
une idéologie:
l'idéologie américaine dominant ici. Étant bi ou tri langue, j'ai toujours
dit qu'il faut parler
dans le pays où tu es sa propre langue. C'est une question de respect et
d'humanité élémentaire.
Sinon, nous continuerons à appauvrir la culture multi langue que l'humanité
a créée dans son
histoire en poussant à la disparition ou du moins à la « minus value » de cette
langue
qui a tant donné à la culture universelle: le français. C'est l'une des raisons
pour la quelle je suis toujours
un actif
de la francophonie. J'en ai d'autres.
Voici à quoi peut ressembler cette colonisation linguistique. Au
Chili il y a les mapuches, peuple indigène, dominé et humilié par les
conquistadores d'abord puis par les chiliens. Ce peuple a une langue à caractère
« agglutinante » (comme l'allemand, les Allemands sont ravi d'ailleurs car els
bonnes parlent très vite leur langue!) et je crois de plus en plus que cette
langue devrait l'objet d'études de spécialistes en ethnologie car je soupçonne
qu'elle ressemble beaucoup par des mots au japonais et au coréen. Si on arrivait
à faire une table de correspondance entre ces trois langues, j'imagine en ayant
fait de tests élémentaires que l'on aurait de surprise et non des moindres.
Car cela pourrait prouver que l'homme asiatique a peuplé le
premier l'Amérique! Mais revenons à cette langue: aujourd'hui les mapuches la
parlent cachés des autres! Ils ont honte de parler leur langue devant les
chiliens. Cela me serre le coeur quand je les vois car je vois l'humiliation des
êtres humains qui sont comme nous. Cela peut arriver à des grandes langues avec
cette emprise effrénée de domination de l'anglais. Donc je partage entièrement
ton point de vue et ton boycottage.
JJK, 8 décembre 2008
- Oui, je ressens la même irritation que
toi. (Avec cette différence que moi, je suis moins bon en anglais que toi !)
-- Oui, je suis attristé lorsque
des francophones se sentent obligés de parler entre eux en anglais.
-- Oui, je suis désolé devant tout ce qui
reflète la soumission à un colonialisme sournois.
-- Non, je ne pense pas que ce soit de la
méchanceté qui se cache derrière cette attitude. Je pense plutôt qu'il s'agit du
sentiment d'infériorité du colonisé envers le colonisateur. Le colonisé
se rassure en se mettant du côté de celui qu'il croit être le plus fort. Je ne
dirais pas qu'il s'agit de haine de soi. Il s'agit plutôt d'un réflexe de survie
de la part de celui qui a perdu espoir de pouvoir rester lui-même sans périr.
J'entends beaucoup de collègues pester de devoir parler en anglais.
-- Non, il ne s'agit pas de mépris ; il
n'est donc pas pertinent de répondre par le mépris. La compassion serait plus
adaptée.
-- Oui, le colonialisme de l'anglais auquel
nous nous soumettons fait perdre à la langue anglaise sa subtilité, sa richesse,
ses nuances.
-- Oui, il faut exiger que l'on parle
français dans les entreprises françaises.
-- Mais comment fait-on pour communiquer sur
un pied d'égalité lorsqu'on est de langues maternelles différentes ?
-- A court terme, l'anglais est
incontournable car c'est souvent la seule langue commune.
-- A long terme, l'espéranto est une
solution élégante. Les privilégiés qui déjà l'utilisent ne peuvent pas s'empêche
de penser que les autres sont des masochistes !
JV, 8 décembre 2008
Je viens de lire ton article sur les gens qui croient parler
anglais : bravo ! Chez nous il y a d'authentiques anglophones et le plus joli,
c'est quand une hispanophone et une anglophone font conversation : eh bien,
elles parlent français ! un français approximatif ,certes, mais l'effort
qu'elles font pour parler français est touchant , et les bonshommes dont tu
parles pourraient prendre des leçons oui, bravo!
RC, 12 décembre 2008
La tendance des commentaires ne m'étonne pas pour deux raisons :
1. effectivement,
l'usage de l'anglais est allé trop loin ;
2. vos lecteurs
appartiennent sûrement à des catégories qui savent
apprécier les langues
et qui veillent à un bon usage de celles-ci. Par
conséquent, ces mêmes
personnes savent percevoir la vacuité dans
l'usage
de l'anglais quand c'est le cas !
PHS, 8 décembre 2008
Pour ajouter à votre « coup de gueule »
contre l'anglais, de mon côté, j'en ai parfois un peu ras le bol de voir à
chaque re-organisation d'entreprise fleurir de nouveaux anglicismes. C'est
d'ailleurs souvent à peu près malheureusement la seule valeur ajoutée de ces
opérations. En les présentant, les dirigeants, comme de grands enfants endossent
leur costume de « managers » (!).
Ils réservent leurs apparitions pour les «
steering committee » où ils gratifieront l'assemblée d'opinions définitives
appuyées souvent par de beaux slides tout en anglais (pour un auditoire souvent
uniquement français) aux titres très « in ».
A se demander parfois si on n’a pas honte
d'être soi-même pour ne plus oser s'exprimer sans artifice. C'est sûr, à force
de ne plus avoir confiance en notre culture (notre langue, c'est aussi notre
culture) les anglo-saxons eux-mêmes finiront par nous mépriser: nous ne serons
plus des compétiteurs à la hauteur !
YLB, 9 décembre 2008
Je partage tout à fait votre opinion.
L'espace linguistique des la FAO (agence ONU) est censé être multiculturel et
polyglotte, avec 5 langues officielles (Anglais, Arabe, Espagnol, Français, et
depuis peu le Russe)... mais en pratique, 99% des réunions, manuels, règlements,
échanges emails se font en anglais même
entre francophones !!!
Alors j'adhère tout à fait: j'ai vu des
anglophones stricts (ou soi-disant) menacer de quitter une téléconférence si
elle se faisait en français (avec l'Afrique de l'Ouest)...
Le bilinguisme officiel exigé n'est pas
respecté: le monolinguisme suffit pour un anglophone. Notre responsable
communication, d'origine indienne, va animer des ateliers en anglais dans les
pays francophones...
Mais je persiste à penser que tout ceci
n'est pas innocent: les anglo-saxons anglophones nous attirent sur leur terrain
parce que toute l'énergie consacrée à chercher le bon mot, la bonne nuance, à
essayer misérablement d'adapter notre rhétorique française à une langue où elle
perd tout son sens, ne sera pas utilisée pour la pertinence de l'argutie.
Mais je pense sincèrement qu'il est déjà
trop tard, et que pour beaucoup de cadres « bling-bling », parler anglais permet
de se sentir appartenir à une certaine intelligentsia de « happy fews » : c'est
vraiment ceux-là les ploucs…
AJ, 9 décembre 2008
Je partage entièrement votre aversion pour
ce qui relève de l'aplaventrisme collectif devant la langue anglaise sauce
américaine de mauvais goût et qui a envahit notre univers de la publicité de
plus en plus tordue, bruyante et tonitruante.
Et notre monde d'affairistes n’a que seul
souci de s'en mettre plein les poches. J'arrête ici de peur de manquer d'encre…
PAN, 10 décembre 2008
Moi aussi j'en ai marre de l'anglais.
Pourtant je ne remarque pas les enseignes en anglais (mais je fréquente peu les
magasins). Et je me dis que cela peut être pratique pour le touriste (si elle
vient en plus de l'enseigne en français, bien sûr).
Une conférence en anglais par un américain ne m'est pas un moment
désagréable (surtout en comparaison d'une conférence en anglais par un
français).
Et je regarde de temps en temps sans déplaisir un film américain
en VO...
Mais je ne comprends pas bien pourquoi des chanteurs français
(souvent au public national) chantent en anglais.
Surtout je ne supporte pas l'anglais pratiqué en entreprise.
C'est un charabia extrêmement pauvre qui arrache les oreilles. La communication
est laborieuse. Seules les idées les plus simples sont partagées. Les désaccords
sont gardés de côté faute de pouvoir être vraiment résolus.
Pire encore, l'habitude de cet anglais conduit à polluer le
français d'un jargon d'anglicismes dont l'usage contribue parfois à brider la
réflexion. Par exemple on dit : « je vais obtenir de telle personne, telle
organisation le « commitment » de lancer un projet » On entend par là : « je
vais lui arracher la promesse de.. » En appelant les choses par leur nom
commun, on susciterait immédiatement la vigilance et le bon sens. Que vaut cette
promesse ? Est-elle tenable ? N'engage-t-elle pas surtout celui qui l'entend ?
On se rendrait compte qu'il vaut mieux demander : qu'as-tu l'intention de faire
? Qu’as-tu le moyens de faire ? Puis écouter. Mais si j'ai un « commitment »...
On en dérive l'adjectif « committé » que je serais bien en mal de
définir : motivé ? Prudent ? Qui dispose de certains moyens ? Qui va être puni
s'il échoue ?
L'exemple n'est pas isolé. La définition de « roadmap » est bien
floue. On peut en trouver d'autres.
JC, 11 décembre 2008
Je me rappelle des sessions de diplomates du groupe des pays de
l'OCDE à
l'Unesco les années 80: chacun parlait la langue,
anglais ou français qui le convenait
mieux. Pas de traduction, on pouvait pas participer si l'on
comprenait pas les deux
langues... Comme dans la coopération nordique: les
danois parlaient le danois, les suédois le
suédois, les norvégiens le
norvégien (compris par tous les scandinaves) -
les finnois étaient obligés de parler le
suédois, la langue nationale no 2, les islandais parlent le
danois, suédois,
norvégien ...
Moi j'essais de faire comme cela, au lieu de toujours employer la
lingua
franca (le latin) de notre âge, comme toujours,
d'ailleurs, issue d'un
impérialisme/dominance ... Comme le
français des 16-18 siècles en Europe?
JJ, 14 décembre 2008
Cela ne te surprendra certainement pas que
je sois d'accord avec toi, en ce qui concerne la nécessité de maintenir le bon
usage de notre belle langue française.
Le Prix AFISI du « meilleur livre
informatique de langue française » que nous décernons tous les ans est bien la
marque de l'effort que nous faisons en ce sens. Mais ta modération apparente à
l'égard des MacDo m'étonne !
Là, il n'est plus question de « langue »,
mais de « palais » ! Pour ma part, l'intérêt principal que je trouve à ces
établissements est leur accès (relativement libre) aux WC, pardon, aux
toilettes !
J'avoue cependant que plutôt que mourir de
faim, j'accepterai de manger même un MacDo, voire de le commander en anglais ! |