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Commentaires sur "Marre de l'anglais !"

23 décembre 2008

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Pour lire un peu plus :

-
Marre de l'anglais !
- Le ridicule des traîtres
-
Anglicismes

La page « Marre de l'Anglais ! » a suscité plusieurs réactions ; plutôt que de les introduire dans la page « Commentaires des lecteurs » je les réunis ici. J’indique les initiales de leurs auteurs : ainsi ils pourront se reconnaître.

Comme toujours quand on reproduit tel quel le texte d’un message, ceux-ci contiennent beaucoup de… fautes de français. Que celui qui n’en a jamais fait jette la première pierre aux auteurs – dont certains, d’ailleurs, n’ont pas eu le Français pour langue maternelle.

*     *

Je m'attendais à des commentaires négatifs, « tu es ringard mon pauvre vieux, tu es franchouillard » etc. Surprise : je n'ai reçu que des commentaires positifs. La mode est en train de tourner. Le balancier avait peut-être été trop loin dans le ridicule... 

Mais certains, ringards véritables, ne l’ont pas encore compris. Ainsi lors d’une réunion qui s’est tenue à l’Élysée le 12 décembre les débats se sont tenus en anglais alors que tous les participants (une trentaine) étaient français à l’exception de deux anglophones (voir l’article dans Le Point). 

*     *

RP, 8 décembre 2008

J'approuve et je partage le coup de gueule.

J'ai vu organiser à Paris un séminaire de la Société française de statistique où, par courtoisie envers deux invités américains, on a obligé tout les communicants à s'exprimer en anglais.

J'ai vu intervenir, dans un séminaire de l'INED, un Suisse, certes alémanique mais parlant très bien français, qui, après avoir expliqué en français qu'il se sentait plus à l'aise en anglais car il réside désormais en Californie, s'est exprimé en anglais.

J'ai plus de sympathie que Michel Volle pour les non-anglophone qui parlent dans ce sabir pauvre qu'on dit de l'anglais et que d'autres désignent par « congrish » : car avec un peu de chance, on les comprend. En revanche, je suis sans pitié pour les anglophones natifs qui parlent à toute vitesse dans leur patois (celui de Liverpool n'est pas celui de Sydney ni de Boston ni de Chicago...), explosent les accents toniques et avalent le reste avant de laisser tomber les fins de phrase, tout en émaillant leur discours de « private jokes » qui permettent de mesurer le pourcentage de l'auditoire qui suit. (Quoique la mesure soit majorée par la présence de quelques singes savants qui rient avec les autres pour ne pas paraître idiots.)

Je ne crois pas à ceux qui prétendre comprendre ce qu'on leur dit dans une langue mais ne pas la parler. Au mieux, c'est une timidité mal placée (une fausse politesse) pour ne pas montrer qu'ils écorchent cette langue : ce qui les trois-quarts du temps ne nuirait pas à la communication. Au pire, c'est de l'égoïsme, qui fait passer leur confort avant le but de la rencontre. Je n'ai aucune considération pour les étrangers  quand je leur parle dans ma langue et qu'ils ne bronchent pas pour ne pas m'offenser en révélant qu'ils n'ont pas compris.

Parler dans une langue qui n'est pas la mienne (anglais ou espagnol en l'occurrence) m'évite de faire des phrases complexes et je suis mieux compris ainsi que si je développais toute la subtilité d'expression dont ma grande intelligence est capable. Mais je ne vais pas jusqu'à parler à des francophones autrement qu'en français.

Anecdote, à propos de la traduction des titres, pour relativiser ce que tu évoques : j'ai égaré un article de revue de cinéma (il y a quelque 25 ans) consacré justement à la traduction des titres de films. Le seul qui me reste en mémoire était « Go tell the Spartians » qu'on aurait pu élégamment traduire « Passant : va dire à Sparte ! », mais qui avait été traduit par « Le merdier » ...

HB, 8 décembre 2008

Je partage votre vue sur « l'anglicisation » ambiante.

Mais je ne suis pas aussi choqué que vous. Ce qui ne m'empêchera pas d'ignorer ces magasins (de toutes façons, je n'y allais pas avant)

 Pour moi, il s'agit d'une mode. Il paraît que la mode du Français existait aussi dans les cours étrangères. 

N'oublions pas les tee-shirts (je ne connais pas le terme français !) couverts de termes anglo-saxons dont la traduction en français rendrait immédiatement ridicule le porteur du vêtement (mais pas en Anglais).

Au Japon où je suis allé plusieurs fois, il y avait des boulangeries « à la Française » portant de joli nom n'ayant que l'aspect du Français : « La Automne de la Feuilles » !! Une phrase de ce genre là doit faire vendre.....

Je ne connaissais pas la mode des conférences en anglais entre francophones. Heureusement pour moi ! Je ne pratique plus l'anglais depuis longtemps et je serais bien incapable de comprendre une conférence.

Ce qui me gêne le plus, c'est qu'en Français, il nous arrive de nous mal comprendre. Alors, en Anglais !

Un dernier point : J'ai trouvé un site sur le Globish, jpn-globish.com. Ce n'est pas de l'anglais mais du Global English. A ce rythme là, l'Anglais (le vrai) ne sera bientôt plus qu'une langue morte.

JCS, 8 décembre 2008

J'ai particulièrement apprécié votre « saute d'humeur » concernant l'envahissement de notre pays par l'anglais.

M. Etiemble a rédigé un livre plein d'humour - titre en objet du message- dénonçant cette invasion il y a déjà bien longtemps.

Un court séjour au Québec m'a montré comment cette population résiste et fait preuve d'imagination pour trouver dans la langue française des termes bien plus explicites que l'utilisation du terme anglais (patin en ligne décrit bien un produit ludique pour un francophone mieux que « roller »).

Oui notre langue est belle et la respecter c'est bien l'utiliser dans notre pays.

Je passe auprès de mes amis et connaissances pour un vieil attardé quand je m'insurge devant les fautes de français inadmissibles de la part de gens qui se doivent de le manier de façon exemplaire (journalistes utilisant à tours de bras l'apocope, hommes politiques ignorant le subjonctif ...)

PU, 8 décembre 2008

S'agissant de l'anglais (que je maîtrise bien et avec le bon accent UK -sans aucun mérite car mon ex avait une soeur mariée à un gallois -  et je pratiquais, sans parler d'Air France), le pire est aussi la situation suivante : j'ai une (nouvelle) belle soeur, mariée à un danois et vivant à Liège (après Antibes) leur vie de couple se fait dans un pidgin d'anglais qui devient usuel dans les milieux d'affaires : too bad !

FC, 8 décembre 2008

J'ai eu un peu la même expérience que vous. J'ai travaillé 6 ans dans une firme américaine, et j'ai fait de nombreux séjours en Angleterre. A un moment, j'ai cru que je maîtrisais correctement la langue anglaise. Mais il m'a bien fallu constater que mon oreille n'était pas très bonne, car je ne suis jamais parvenu à comprendre les westerns, ni à suivre le drawling accent du sud des Etats-Unis.

Aussi voici quelques années, je me suis tourné vers le Hochdeutsch. J'avais déjà de bonnes bases, mais de fil en aiguille je suis parvenu à lire parfaitement n'importe quel livre en allemand.

J'arrive à suivre l'émission Tatort le Dimanche soir sur Das Erste (par satellite), avec néanmoins les sous-titres en allemand. Je lis régulièrement Der Spiegel et je fréquente les cercles allemands de la ville où j'habite. Au moins les Allemands font des efforts pour être compris. Je partage donc complètement les remarques que vous faites dans votre article.

JLC, 8 décembre 2008

Je viens de lire  votre commentaire  sur les abus de l'utilisation  de la langue anglaise ( ndlr et non la langue elle même ). Je partage entièrement votre indignation de polytechnicien. Elle est aussi celle du collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France. La résistance à la langue unique  se renforce,  et il faut le faire savoir. Voici le lien du  site  de l'observatoire européen du plurilinguisme : http://plurilinguisme.europe-avenir.com/

L’Express  en parle aussi  cette semaine. La dernière en date : La mesure  14 du projet de réforme  du concours de l école de la magistrature  affirme clairement que l'anglais est la langue internationale( unique langue internationale ) et propose de  tout centraliser sur uniquement l'anglais pour les futurs magistrats ... 

Les pouvoirs publics préparent une génération  biberonnée  au tout  et uniquement anglais.

VS, 8 décembre 2008

Entièrement d'accord avec ton article sur l'anglais. C'est une arme de domination culturelle mais la langue véhicule aussi une idéologie: l'idéologie américaine dominant ici. Étant bi ou tri langue, j'ai toujours dit qu'il faut parler dans le pays où tu es sa propre langue. C'est une question de respect et d'humanité élémentaire. Sinon, nous continuerons à appauvrir la culture multi langue que l'humanité a créée dans son histoire en poussant à la disparition ou du moins à la « minus value » de cette langue qui a tant donné à la culture universelle: le français. C'est l'une des raisons pour la quelle je suis toujours un actif de la francophonie. J'en ai d'autres.

Voici à quoi peut ressembler cette colonisation linguistique. Au Chili il y a les mapuches, peuple indigène, dominé et humilié par les conquistadores d'abord puis par les chiliens. Ce peuple a une langue à caractère « agglutinante » (comme l'allemand, les Allemands sont ravi d'ailleurs car els bonnes parlent très vite leur langue!) et je crois de plus en plus que cette langue devrait l'objet d'études de spécialistes en ethnologie car je soupçonne qu'elle ressemble beaucoup par des mots au japonais et au coréen. Si on arrivait à faire une table de correspondance entre ces trois langues, j'imagine en ayant fait de tests élémentaires que l'on aurait de surprise et non des moindres.

Car cela pourrait prouver que l'homme asiatique a peuplé le premier l'Amérique! Mais revenons à cette langue: aujourd'hui les mapuches la parlent cachés des autres! Ils ont honte de parler leur langue devant les chiliens. Cela me serre le coeur quand je les vois car je vois l'humiliation des êtres humains qui sont comme nous. Cela peut arriver à des grandes langues avec cette emprise effrénée de domination de l'anglais. Donc je partage entièrement ton point de vue et ton boycottage.

JJK, 8 décembre 2008

- Oui, je ressens la même irritation que toi. (Avec cette différence que moi, je suis moins bon en anglais que toi !)

-- Oui, je suis attristé lorsque des francophones se sentent obligés de parler entre eux en anglais.

-- Oui, je suis désolé devant tout ce qui reflète la soumission à un colonialisme sournois.

-- Non, je ne pense pas que ce soit de la méchanceté qui se cache derrière cette attitude. Je pense plutôt qu'il s'agit du sentiment d'infériorité du colonisé envers le colonisateur. Le colonisé se rassure en se mettant du côté de celui qu'il croit être le plus fort. Je ne dirais pas qu'il s'agit de haine de soi. Il s'agit plutôt d'un réflexe de survie de la part de celui qui a perdu espoir de pouvoir rester lui-même sans périr. J'entends beaucoup de collègues pester de devoir parler en anglais.

-- Non, il ne s'agit pas de mépris ; il n'est donc pas pertinent de répondre par le mépris. La compassion serait plus adaptée.

-- Oui, le colonialisme de l'anglais auquel nous nous soumettons fait perdre à la langue anglaise sa subtilité, sa richesse, ses nuances.

-- Oui, il faut exiger que l'on parle français dans les entreprises françaises.

-- Mais comment fait-on pour communiquer sur un pied d'égalité lorsqu'on est de langues maternelles différentes ?

-- A court terme, l'anglais est incontournable car c'est souvent la seule langue commune.

-- A long terme, l'espéranto est une solution élégante. Les privilégiés qui déjà l'utilisent ne peuvent pas s'empêche de penser que les autres sont des masochistes !

JV, 8 décembre 2008

Je viens de lire ton article sur les gens qui croient parler anglais : bravo ! Chez nous il y a d'authentiques anglophones et le plus joli, c'est quand une hispanophone et une anglophone font conversation : eh bien, elles parlent français ! un français approximatif ,certes, mais l'effort qu'elles font pour parler français est touchant , et les bonshommes dont tu parles pourraient prendre des leçons oui, bravo!

RC, 12 décembre 2008

La tendance des commentaires ne m'étonne pas pour deux raisons :
1. effectivement, l'usage de l'anglais est allé trop loin ;
2. vos lecteurs appartiennent sûrement à des catégories qui savent apprécier les langues et qui veillent à un bon usage de celles-ci. Par conséquent, ces mêmes personnes savent percevoir la vacuité dans
l'usage de l'anglais quand c'est le cas !

PHS, 8 décembre 2008

Pour ajouter à votre « coup de gueule » contre l'anglais, de mon côté, j'en ai parfois un peu ras le bol de voir à chaque re-organisation d'entreprise fleurir de nouveaux anglicismes. C'est d'ailleurs souvent à peu près malheureusement la seule valeur ajoutée de ces opérations. En les présentant, les dirigeants, comme de grands enfants endossent leur costume de « managers » (!).

Ils réservent leurs apparitions pour les « steering committee » où ils gratifieront l'assemblée d'opinions définitives appuyées souvent par de beaux slides tout en anglais (pour un auditoire souvent uniquement français) aux titres très « in ».

A se demander parfois si on n’a pas honte d'être soi-même pour ne plus oser s'exprimer sans artifice. C'est sûr, à force de ne plus avoir confiance en notre culture (notre langue, c'est aussi notre culture) les anglo-saxons eux-mêmes finiront par nous mépriser: nous ne serons plus des compétiteurs à la hauteur !

YLB, 9 décembre 2008

Je partage tout à fait votre opinion. L'espace linguistique des la FAO (agence ONU) est censé être multiculturel et polyglotte, avec 5 langues officielles (Anglais, Arabe, Espagnol, Français, et depuis peu le Russe)... mais en pratique, 99% des réunions, manuels, règlements, échanges emails se font en anglais même entre francophones !!!

Alors j'adhère tout à fait: j'ai vu des anglophones stricts (ou soi-disant) menacer de quitter une téléconférence si elle se faisait en français (avec l'Afrique de l'Ouest)...

Le bilinguisme officiel exigé n'est pas respecté: le monolinguisme suffit pour un anglophone. Notre responsable communication, d'origine indienne, va animer des ateliers en anglais dans les pays francophones...

Mais je persiste à penser que tout ceci n'est pas innocent: les anglo-saxons anglophones nous attirent sur leur terrain parce que toute l'énergie consacrée à chercher le bon mot, la bonne nuance, à essayer misérablement d'adapter notre rhétorique française à une langue où elle perd tout son sens, ne sera pas utilisée pour la pertinence de l'argutie.

Mais je pense sincèrement qu'il est déjà trop tard, et que pour beaucoup de cadres « bling-bling », parler anglais permet de se sentir appartenir à une certaine intelligentsia de « happy fews » : c'est vraiment ceux-là les ploucs…

AJ, 9 décembre 2008

Je partage entièrement votre aversion pour ce qui relève de l'aplaventrisme collectif devant la langue anglaise sauce américaine de mauvais goût et qui a envahit notre univers de la publicité de plus en plus tordue, bruyante et tonitruante.

Et notre monde d'affairistes n’a que seul souci de s'en mettre plein les poches. J'arrête ici de peur de manquer d'encre…

PAN, 10 décembre 2008

Moi aussi j'en ai marre de l'anglais.

Pourtant je ne remarque pas les enseignes en anglais (mais je fréquente peu les magasins). Et je me dis que cela peut être pratique pour le touriste (si elle vient en plus de l'enseigne en français, bien sûr).

Une conférence en anglais par un américain ne m'est pas un moment désagréable (surtout en comparaison d'une conférence en anglais par un français).

Et je regarde de temps en temps sans déplaisir un film américain en VO...

Mais je ne comprends pas bien pourquoi des chanteurs français (souvent au public national) chantent en anglais.

Surtout je ne supporte pas l'anglais pratiqué en entreprise. C'est un charabia extrêmement pauvre qui arrache les oreilles. La communication est laborieuse. Seules les idées les plus simples sont partagées. Les désaccords sont gardés de côté faute de pouvoir être vraiment résolus.

Pire encore, l'habitude de cet anglais conduit à polluer le français d'un jargon d'anglicismes dont l'usage contribue parfois à brider la réflexion. Par exemple on dit : « je vais obtenir de telle personne, telle organisation le « commitment » de lancer un projet »  On entend par là : « je vais lui arracher la promesse de..  » En appelant les choses par leur nom commun, on susciterait immédiatement la vigilance et le bon sens. Que vaut cette promesse ? Est-elle tenable ? N'engage-t-elle pas surtout celui qui l'entend ? On se rendrait compte qu'il vaut mieux demander : qu'as-tu l'intention de faire ? Qu’as-tu le moyens de faire ? Puis écouter. Mais si j'ai un « commitment »...

On en dérive l'adjectif « committé » que je serais bien en mal de définir : motivé ? Prudent ? Qui dispose de certains moyens ? Qui va être puni s'il échoue ?

L'exemple n'est pas isolé. La définition de « roadmap » est bien floue. On peut en trouver d'autres.

JC, 11 décembre 2008

Je me rappelle des sessions de diplomates du groupe des pays de l'OCDE à l'Unesco les années 80: chacun parlait la langue, anglais ou français qui le convenait mieux. Pas de traduction, on pouvait pas participer si l'on comprenait pas les deux langues... Comme dans la coopération nordique: les danois parlaient le danois, les suédois le suédois, les norvégiens le norvégien (compris par tous les scandinaves) - les finnois étaient obligés de parler le suédois, la langue nationale no 2, les islandais parlent le danois, suédois, norvégien ...

Moi j'essais de faire comme cela, au lieu de toujours employer la lingua franca (le latin) de notre âge, comme toujours, d'ailleurs, issue d'un impérialisme/dominance ... Comme le français des 16-18 siècles en Europe?

JJ, 14 décembre 2008

Cela ne te surprendra certainement pas que je sois d'accord avec toi, en ce qui concerne la nécessité de maintenir le bon usage de notre belle langue française.

Le Prix AFISI du « meilleur livre informatique de langue française » que nous décernons tous les ans est bien la marque de l'effort que nous faisons en ce sens. Mais ta modération apparente à l'égard des MacDo m'étonne !

Là, il n'est plus question de « langue », mais de « palais » ! Pour ma part, l'intérêt principal que je trouve à ces établissements est leur accès (relativement libre) aux WC, pardon, aux toilettes !

J'avoue cependant que plutôt que mourir de faim, j'accepterai de manger même un MacDo, voire de le commander en anglais !