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Commentaires des lecteurs

Je reçois de temps en temps des messages de personnes qui donnent leur avis sur le site. Ils sont généralement positifs (mais pas toujours !). Je trouve aussi des commentaires sur le Web. Cela montre que quand on s'applique à mettre du contenu sur un site, on répond à un besoin. C'est encourageant.

Je ne cite pas les noms des auteurs, supprime les formules de politesse et condense parfois les textes dont je rectifie l'orthographe ; je ne publie pas les réponses que je leur ai faites, ni les demandes d'information auxquelles je réponds de mon mieux. J'ai introduit des liens vers les documents mentionnés pour que l'on puisse voir de quoi parlent mes interlocuteurs.

*  *

9 juin 2009 : Je suis consultant « Assistant Maître d’Ouvrage » en Belgique. J’ai lu De l’informatique avec beaucoup d’intérêt. Tandis que la majorité des ouvrages sur ce sujet me semblent écrits par des théoriciens qui répètent des concepts pré-digérés sans connaître la vie réelle en entreprise, j’ai trouvé chez vous des principes plus complexes à mettre en oeuvre, mais tellement plus réalistes ! Merci d’avoir écrit cet ouvrage.

 

8 juin 2009 : Ce que tu dis dans "Critique de la raison corrélative" est du simple bon sens, mais fort utile car souvent perdu de vue par des techniciens qui manient des outils puissants en oubliant les réalités visées. Je connais un informaticien qui a trouvé une corrélation entre le salaire moyen départemental et le numéro minéralogique du département. Dans la région Rhône-Alpes ça marche bien, l'Ardèche et la Drôme étant plutôt pauvres tandis que le Rhône et la Haute-Savoie sont relativement à l'aise.

 

28 avril 2009 : J'ai adoré Mille Madoffs. Ce article cruellement réaliste n'est malheureusement guère encourageant pour la suite des événements et, notamment, pour les chercheurs français.

 

5 février 2009 : J'ai pris un grand plaisir à dévorer en deux jours (hors horaires de travail !) les 14 premiers chapitres du Parador. La suite est maintenant nécessaire ! J'attendrai patiemment la version imprimée pour l'offrir autour de moi.

 

4 février 2009 : C'est une excellente chose d'avoir publié TO THE HAPPY FEW. J'espère que cet appel sera suivi en nombre.

 

2 février 2009 : Je souscris à l'analyse que vous publiez dans Comprendre la crise, tant sur la pertinence des prémisses de la politique Keynésienne (quelle est la nature de l'inadaptation)  que sur la dimension stratégique des SI dans la création de valeur. Ce constat devrait être au centre d'une politique industrielle moderne.

 

1er février 2009 : C'est vraiment super cette synthèse sur la crise. Elle met intelligemment en parallèle la crise de 29 et celle d'aujourd'hui, et surtout il explique celle d'aujourd'hui. Le mot clé est l'"inadéquation" de nos comportements avec les possibilités et les risques que présente le système productif.

23 décembre 2008 : Marre de l'anglais ! a suscité plusieurs commentaires. Ils se trouvent à la page Commentaires sur "Marre de l'anglais !".

 

15 décembre 2008 : J’ai lu avec intérêt « Pour une politique économique à l’ère du numérique ». Ça a l’air très prometteur, j’aime cette approche didactique, cette façon de définir proprement les concepts et les liens qui les unissent, pour mettre en évidence de façon limpide les hypothèses invalidées, les recoins obscurs, les glissements sémantiques, pour mettre en relief des sujets essentiels mais a priori non-nobles, comme tu l’avais fait avec la prédation.

 

15 décembre 2008 : Dans le chapitre 14 du Parador, je suis d'accord sur l’utilité des dessins animés pour présenter un SI ; mais c'est du travail. Un diagramme va plus vite à faire ; mais s'il comprend plus de deux flèches, les dirigeants ne le comprendront pas : un tel diagramme est rarement "visuel". Je suis un peu surpris par l'épisode de la réunion avec la Direction financière : j'ai trouvé les consultants bien directifs dans le ton. Peut-être est-ce ce à quoi on est conduit quand on a l'oreille du DG - soit on joue le jeu d'avoir un pouvoir (d'influence) soit on n'a pas sa place. Mais c'est un jeu bien difficile à jouer.

 

20 octobre 2008 : Je suis tombé sur volle.com en faisant une recherche bibliographique. L'article "Qu'est ce qu'une entreprise ?" m'a fasciné. Ayant pu faire l'expérience de la différence de mentalité entre les dirigeants nord-américains et français, j'ai été très agréablement surpris de voir avec quelle qualité d'écriture et de synthèse vous avez réussi à trouver les mots pour la décrire. Bravo pour ce travail qui est devenu pour moi une référence majeure.

 

7 octobre 2008 : Je prends du plaisir à lire Le Parador. J''apprécie la confrontation entre les "voix" : les voix des consultants, les voix des dirigeants. Vous n'êtes plus le narrateur omniscient des premiers chapitres, vous organisez les prises de paroles. Il manque encore la voix de Mme Blin Pasteur pour donner au récit son épaisseur par la "vérité supplémentaire" qui élargit "la ronde des vérités". Cela devient un vrai roman, en ce sens qu'un roman est une "aventure de la vérité". Par rapport à une littérature de méthode qui prétend tout régler en 4 points, cela m'enchante que vous mettiez en relief "la merde d'un corps social". Le roman achevé pourrait être un beau succès de librairie. Mais il vous reste a à faire vivre les voix des femmes. Pourquoi d'ailleurs, n'avez vous pas affecté de consultante - par ex; une jeune femme faisant ses armes après une école d'ingénieur où elle en a bavé - dans l'équipe de Dutertre ?

6 octobre 2008 : Je suis toujours Le Parador avec plaisir, et même parfois avec jubilation. C'est le cas pour la fin du chapitre 11, à propos de la "valeur ajoutée" par les consultants. Un régal ! Le consultant est comme un kinésithérapeute : ses clients savent ce qu'il faut faire pour récupérer leur forme, mais s'ils ne payaient pas une tierce personne ils ne feraient jamais l'effort nécessaire.

3 octobre 2008 : Un grand bonheur que les premiers chapitres du Parador… J'ai pendant des années travaillé dans un cabinet d'une quinzaine de consultants et je retrouve nombre de situations vécues, retranscrites avec beaucoup de réalisme. J'ai savouré le passage suivant :"Tous les consultants sont de vieux balafrés qui sont tombés dans plusieurs guêpiers dont ils sont sortis comme ils ont pu. Ces expériences ont logé dans leurs tripes des signaux d'alarme qui s'allument lorsqu'ils rencontrent une situation pourrie…."

Je viens de vivre un projet qui a activé au plus haut point ces alertes : des informaticiens qui ne peuvent imaginer une solution autre que spécifique, des utilisateurs qui poussent jusqu'à l'absurde leurs spécificités pour repousser toute solution progicielle, des approches verticales qui ignorent les exigences de cohérence et d'intégrité…

Résultat : des développements qui, pour mettre en oeuvre un Workflow, une GED et un référentiel "client", rebâtissent le socle technique. Délai : un an, charge : cinq développeurs Java "importés" à grand frais, puis des utilisateurs qui n'en finissent pas de tester…

1er octobre 2008 : Votre article sur l'ordinateur et l'intelligence est à mes yeux complètement faux. Citer des auteurs qui n'ont jamais touché à l'IA ne vous rend pas pertinent... Ce texte date de 2002. J’espère que depuis votre opinion a évolué !Si vous pensez toujours que l’ordinateur intelligent est un mythe, regardez cette vidéo.  Elle montre une réalité : Tiara, un logiciel qui rend l'ordinateur "intelligent" puisqu'il se met à fonctionner par le raisonnement avec toutes les possibilités nouvelles que cela implique. La technologie utilisée (la Maïeutique) existait déjà en 1986, mais vous ne le saviez pas en dépit des nombreux articles parus dans la presse. J’aimerais que vous utilisez votre intelligence humaine pour rectifier vos dires dans un prochain article...

28 septembre 2008 : Le chapitre 10 du Parador tombe à point nommé : la direction de mon entreprise essaie de me faire prendre une responsabilité lourde (avec à la clé des gens qui perdraient leur emploi) pour laquelle aucune légitimité ne m'a été conférée : depuis mon arrivée aucun organigramme n'a été publié, aucune note écrite ne mentionne le périmètre de mes responsabilités, je n'assiste aux réunions d'aucune instance de décision, juste des réunions informelles sans compte-rendu.

Le chapitre 11 est moins réussi : le monologue didactique de Blin-Pasteur est intéressant, mais sa forme est peu romanesque malgré l'évocation de la mafia. La seconde partie du chapitre, plus réussie, explique bien la fonction de consultant.

J'ai retrouvé dans ces chapitres comme dans les précédents un problème auquel je suis confronté : les applications dont les utilisateurs ne veulent pas. La DRH ne veut pas utiliser le logiciel de RH, les secrétaires ne veulent pas utiliser le logiciel de gestion... Enfin c'est la vie quotidienne.

20 septembre 2008 : J'ai une fois de plus dévoré la livraison de volle.com avec plaisir. Puissent les dix prochaines années être aussi réussies que les dix premières!
 
L'analyse de la situation russe par Vladimir Serkh est claire, synthétique et passionnante.
 
J'ai trouvé dans Qualité de service dans le secteur privé des similitudes avec ce qui se passe dans ma vie professionnelle : étant vendeur expert dans un Espace SFR, je suis souvent choqué par la désinvolture avec laquelle certains collègues traitent les clients : langage familier, condescendance, oisiveté en réserve alors que des clients attendent et s'impatientent...
 
Vous m'avez donné envie de découvrir plus avant Guy Debord et je vais lire ses Oeuvres. Quant au Parador, j'attends la suite avec impatience !

17 septembre 2008 : J’ai découvert sur votre site Prédation et prédateurs alors que j’y cherchais, étant un informaticien aux pieds nus, de quoi illustrer les MOA et MOE. J’ai communiqué le lien vers votre ouvrage au « groupe experts » de Survie, association où je milite. Je vois d'ailleurs que dans votre livre vous avez commenté Noir Silence, du regretté François-Xavier Verschave.

Les paradis fiscaux sont des trous noirs de l'économie :
Prédation et prédateurs me semble un apport intéressant. J'ai aussi apprécié votre défense de l'économie de marché, abusivement utilisée comme drapeau de la prédation. Cette distinction, que je faisais déjà moi-même dans mes échanges avec des militants, me semble nécessaire à gauche comme à droite mais je manque de connaissances pour la faire valoir. Votre livre m'y aidera. 

3 septembre 2008 : J'ai lu Le Parador d'une traite et je me suis bien amusé : j'attends la suite avec impatience. Il m'arrive aussi de parcourir De l'informatique. Je ne suis pas en accord avec vous en ce qui concerne la professionnalisation de la MOA, mais c'est sans doute dû à ma culture d'"informaticien" avant tout !

15 août 2008 : J’ai beaucoup aimé ta lettre au PDG, et aussi le témoignage “de l’expert”. Il salue ta lucidité mais t’invite à développer un argumentaire qui, enfin, éveillerait chez les PDG un intérêt pour le SI. Je suis impressionnée par la surdité des dirigeants par rapport au SI, y compris quand il s’agit de brillants quadragénaires. Je n’ai pas travaillé comme toi chez des monstres de plusieurs dizaines de milliers de salariés, mais je peux témoigner qu’à l’échelle d’une entreprise de 2 500 personnes l’intérêt du DG (en l’occurrence, c’est moi) pour l’informatique a des conséquences positives pour toutes les fonctions de l’entreprise. Que le SI soit culturellement considéré par les dirigeants comme une « commodité », c’est pour moi un mystère. Il y aurait une recherche à faire, en convoquant l’anthropologie et la sémiologie, pour tâcher d’en trouver la clef. Ce serait un grand service rendu à l’humanité !

7 août 2008 : Le Parador est une très bonne introduction au métier de consultant. A ma connaissance, rien n'existe comme formation à ce métier en France.

6 août 2008 : Comme tu l'as fort bien expliqué dans Enjeux de la sécurité des SI, la R&D en piratage est bien supérieure à la R&D en défense anti-piratage. Responsable de la sécurité devient un métier à risque et l'on affronte ce risque sans avoir aucun moyen de riposte ni de défense. Je suis heureux d'avoir été déchargé de mes fonctions de RSSI : les risques sont de plus en plus grands, tandis que les moyens dont je disposais et la conscience de mes interlocuteurs étaient ridicules (voir John Markoff, "Russian Gang Hijacking PCs in Vast Scheme", The New York Times, 5 août 2008).

5 août 2008 : Je lis Le Parador avec beaucoup d'intérêt. Les personnages sont attachants, tu les as bien choisis et tu les mets en situation dans l'entreprise de façon très réaliste. La façon dont tu exposes les relations entre les individus démontre une connaissance précise de ce milieu et une approche psychologique qui m'amuse beaucoup même si, et c'est normal, c'est parfois caricatural. La lecture est agréable. Chapeau pour l'exercice !

Par contre, et même s'ils sont pertinents, les développements concernant les aspects techniques de la mission de ton héro t'obligent à modifier ton vocabulaire qui devient celui de l'ingénieur et de l'informaticien. J'imagine que tu souhaites, à travers ce feuilleton, décrire des situations et la manière de les résoudre, mais cela t'impose de recourir à deux styles dont la succession nuit au déroulé de l'histoire. La terminologie, les détails, les sujets devraient, pour bien s'insérer dans le fil du feuilleton, être plus communs, moins techniques - mais tu manquerais probablement un de tes objectifs.

4 août 2008 : Votre commentaire sur L'Univers élégant m'a fait penser au cours de Feynman : c'est grâce à lui, et quinze ans après l'école, que j'ai pu comprendre les ondes électro-magnétiques et bien d'autres choses.

Ce n'est pas qu'à Polytechnique que l'enseignement est présenté de manière aussi ardue. Au lycée, la définition formelle de la bijection est rude. L'élève peu porté sur les maths décroche vite, et je le comprends. Après quoi les maths passent pour une matière difficile - ce qu'elles ne sont pas, jusqu'au baccalauréat du moins.

29 juillet 2008 : Lecteur assidu de volle.com, je suis le plus souvent d'accord avec vous. L'article Perles et loufoqueries m'a donc surpris : votre agacement envers le président vous a poussé à citer des mots sortis de leur contexte, ce n'est pas fair play.

La remarque du président me semble de bon sens. Je suis ingénieur diplômé ce qui, dans la fonction publique correspond à un "grade" supérieur à celui d'attaché, mais je serais bien incapable de répondre à une question sur La Princesse de Clèves. La connaissance de ce roman est éloignée des missions que doit remplir un attaché, et je n'ai trouvé dans la phrase du président aucune critique concernant la qualité de ce texte alors que votre argumentation repose sur ce point.

Je ne crois pas qu'un attaché travaille derrière un guichet, encore moins un attaché principal. Sur ce point le chef de l'État est plus critiquable : ce qu'il a dit indique qu'il méconnaît le fonctionnement de son administration.

17 juillet 2008 : Votre Lettre à M. le PDG est fort bien troussée. Vous pourriez écrire aussi à M. le directeur d'administration centrale : ce serait tout aussi édifiant.

7 juillet 2008 : Merci pour votre texte sur les référentiels. Je suis en train d'effectuer une étude pour mettre en place un référentiel pour une grosse entreprise à Montréal et j'ai trouvé votre texte bien inspirant. Mettre de l'ordre dans nos idées, faire attention au piège du grain de la photo et autres principes m'aideront à mieux positionner le référentiel sans perdre de vue les services essentiels qu'il doit rendre.

4 juillet 2008 : À l'inverse de nombre de vos billets passés, votre article du 2 juillet sur l'abandon du journaliste Denis Robert m'a déçu (ton, accusations voilées, sous-entendus, léger manichéisme, recours à la théorie du complot...). Suis-je le seul de vos lecteurs à avoir été déçu ? J'avoue que, sur le fond, je n'ai pas suivi l'affaire. J'ai cependant pu lire chez un proche un éditorial au ton particulier lui aussi mais qui, j'en suis sûr, ne vous laissera pas indifférent. Il s'agit de l'éditorial de l'hebdomadaire Charlie Hebdo dans, je crois, l'édition du 25 juin 2008. Il porte en partie, et notamment, sur les raisons pour lesquelles il se trouve que l'avocat de cet hebdomadaire satirique ("affaire des caricatures" récemment) est aussi l'avocat de Clearstream. Je vous le recommande.

3 juillet 2008 : Avec Perles et loufoqueries, vous appuyez comme toujours votre index là où cela fait mal, avec humour en plus, et cela me comble d'aise. Voici une citation de Victor Hugo qui convient,  me semble-t-il,  à notre époque et à ce petit homme - non par la taille mais par les ambitions - qui semble animé d'une haine incompréhensible envers le savoir et la culture : "Le meilleur symbole du peuple est le pavé : on marche dessus jusqu'au jour où il vous tombe sur la tête". Continuez,  l'oxygène fait un bien fou ces temps-ci.

18 juin 2008 : Mélange stimulant d'érudition et d'analyse, votre site est décidément l'un des plus intéressants de la toile française. Le titre du feuilleton Le Parador est-il inspiré par la chaîne d'hôtels espagnols comme métaphore du système d'information de Hande?

J'ai bien apprécié votre analyse des institutions: L'organisation est nécessaire à la réalisation effective de la mission, mais elle tend inévitablement à oublier celle-ci. La pesanteur et l'inertie ont en effet des applications ailleurs que dans la physique pure.

18 juin 2008 : Le Parador prend forme et se charge de potentialités au fur et à mesure que de nouveaux personnages arrivent. La lecture est agréable. Cependant des intrigues possibles disparaissent : exit brutalement le DSI. J'espère que le you are fired ne sera pas systématique... Curieux mélange : les applis aux noms féminins et la sensualité des femmes réelles !! On plonge dans l'informatique, ses techniques, ses limitations. Je retrouve là votre passion. Mais pour le lecteur lambda, ne faut-il pas expliquer "à quoi sert l'informatique ?"

La théorie de Dutertre sur l'entreprise réseau m'a fait réfléchir sur mon propre intérêt pour le système d'information. J'y projette mon souhait que les acteurs de l'entreprise fassent communauté. Je retrouve chez vous dans la notion de Tableau de Bord Synthétique une expression du "ce qui commun entre les parties de l'organisation". J'ai parié sur le système d'information en tant que commun virtuel alors que la plupart de mes collègues n'y voient que des applications sectorielles forcément limitées. Mais est-il possible d'avoir un vrai dialogue dans les organisations actuelles ?

17 juin 2008 : Votre article sur les limites de la liberté de penser me gêne. Je ne pense pas que l'on puisse dire à quelqu'un "tu ne peux pas penser que...". Tout le monde n'a pas la même vision des évidences, tout le monde n'a pas la même intelligence et la même culture, et le fait de penser ce genre de phrase est un refus de la liberté intrinsèque à notre nature humaine, qui doit être absolue.

Un des risques les plus bénins serait de brider la créativité. Toute personne qui assiste à un brain-storming peut constater que lâcher la bride à l'imagination suscite souvent des découvertes intéressantes.

Toutes les époques ont considéré comme évidentes des assertions dont la fausseté s'est révélée plus tard. Je suis heureux de pouvoir rester libre de penser ce que je veux. Je regretterais, si l'on pouvait arriver à une conclusion aveuglante d'évidence, qu'il soit interdit de persister dans l'erreur. Même si les âneries prolifèrent, c'est le prix à payer pour être libre. Tout système qui empêcherait cela me semblerait dangereux. Je ne souhaite pas vivre dans un pays ou il existe une vérité officielle.

Sur le droit de dire, les choses sont un peu différentes. Ma liberté s'arrêtant là où commence celle de l'autre, un droit peut limiter ma parole. Mais je pense que la loi Gayssot est une erreur - non dans sa répression de propos racistes, antisémites ou xénophobes, mais dans son interdiction de la contestation de crimes contre l'humanité. Il ne revient pas à la loi de fixer l'histoire. Certes aucune personne raisonnablement cultivée ne peut nier les crimes nazis, mais ce n'est pas à la loi de le dire.

16 juin 2008 : Je viens de lire Limites de la liberté de pensée. Jeune enseignant en droit j'avais pour ligne directrice "un adulte doit se sentir responsable du monde réel", ceci afin de ne pas imposer des idées défaillantes à mes encore plus jeunes étudiant. Et il faut éviter le négationnisme, qui affirme des choses comme "les camps d'extermination n'ont pas existés", "il n'y a pas eu de crash sur le Pentagone", "les Américains n'ont pas débarqué sur la lune" etc.

Cependant votre ami prend des précautions ("il vaut mieux", "je demande qu'on permette") que vous ne prenez pas : vous remplacez ces précautions par  "si l'on est libre d'affirmer n'importe quoi". J'estime que l'on doit pouvoir douter de tout, partir d'hypothèses absurdes - mais ne pas en conclure n'importe quoi.

15 juin 2008 : Le chapitre 4 du Parador me semble un peu terne, malgré l'élément féminin élégamment introduit. Mais le sujet de la synthèse des informations, du tableau de bord, de la façon de le construire, de l'importance du facteur humain dans la saisie des données et l'interprétation du tableau, sont des sujets sur lesquels il y a beaucoup à dire. Mon intérêt ne faiblit donc pas.

6 juin 2008 : Votre article sur l'institution est une bouffée d'air frais. De mon point de vue d'économiste travaillant dans un petit ministère, il est pertinent et profond et m'aide à mieux comprendre les choses. Mon exigence (prétention ?) de rigueur et ma naïveté m'amènent à me découvrir, sans orgueil, modeste "animateur" pour reprendre votre expression. Votre description du fonctionnement d'une institution correspond à ce que j'observe.

5 juin 2008 : J'ai lu le chapitre 3 du Parador. Mais c'est beaucoup trop court ! On en veut plus ! Je me régale.

4 juin 2008 : Je viens de lire  l'article sur le Tibet. Je n'en partage pas le ton et quant au fond, je serais beaucoup plus nuancé.

4 juin 2008 : Votre analyse du livre de Pierre Musso sur le sarkoberlusconisme est remarquable, car éclairante et motivante pour les vrais entrepreneurs (ceux qui ne sont pas des prédateurs).

4 juin 2008 : Votre analyse du sarkoberlusconisme me parait trop complaisante pour Sarkozy et Berlusconi et ignorante des nouvelles réalités économiques et politiques : vous les présentez comme incompétents car ils ne connaîtraient pas l'industrie, alors qu'ils sont malhonnêtes et très compétents sur les nouvelles activités économiques liées à la communication.

2 juin 2008 : La clairvoyance et le discernement qui émanent de votre texte sur le sarkoberlusconisme m'aident à surmonter mon exaspération devant ce phénomène. J'aime cette phrase de Rosa Luxemburg : "Une révolte ne paraît jamais aussi improbable que la veille du jour où elle éclate".

27 mai 2008 : Je viens de lire votre message sur le passage à Linux. J'ai découvert voici quelques jours une distribution sobre, simple, complète et esthétique : Linux Mint (http://www.linuxmint.com/). C'est un tournant dans le monde Linux.

23 mai 2008 : Le 3ème chapitre du Parador m'a beaucoup amusé. Il m'a rappelé ces situations où "sur le terrain", les interlocuteurs avec qui le consultant doit travailler sont indifférents aux changements imaginés par la DG. C'est l'enjeu du consulting : est-ce que la personne qui est en situation d'agir se sent concernée, et est-ce qu'elle est compétente pour le changement ? Je me suis souvent énervé contre des "Petits chefs" ou des responsables de département qui faisaient les sourds. Je ne pouvais avancer qu'en  nouant des relations fortes avec des personnes marginales, innovateurs ou coordonnateurs qui pouvaient augmenter leur légitimité grâce à leur relation avec le consultant envoyé par la DG.

20 mai 2008 : Je vous ai découvert voici deux ans et j'apprécie le travail sous-jacent à volle.com. De l'Informatique m'a fait le même effet qu'un grand film dont on sort groggy et après lequel on ne trouve plus le sommeil tellement il correspond à ce que l'on croit profondément.

6 mai 2008 : Merci pour votre site, pour ce partage en continu de vos analyses et découvertes. En vous lisant, il m'arrive de transformer des intuitions mal assurées en raisonnement construit. Travaillant au sein d'une collectivité territoriale, je me pose des questions sur la modélisation du territoire et son incorporation dans le SI de gestion. Je mesure tous les jours, grâce à vous, le chemin qui reste à parcourir pour aider mes responsables à se saisir de leur SI. Quand ils ne sont pas rétifs à l'informatique ils se laissent attirer par les attributs techno de la "VIP" me demandent de les aider à maîtriser des gadgets sophistiqués (que je comprends d'ailleurs de moins en moins). Je ne désespère pas de leur faire écouter votre vidéo sur les aspects essentiels du SI : modélisation, référentiels, cycle de vie des objets... j'attends mon heure.

29 avril 2008 : Merci pour ton article Pourquoi tant de Tibet ? Je ressens moi aussi ce malaise que tu exprimes avec tant de justesse.

27 avril 2008 : J'adhère à votre analyse sur le sort réservé à F. Bayrou par la classe politique et par les médias : cet homme courageux veut sortir le pays de l'alternance droite/gauche.

3 avril 2008 : Le feuilleton dont vous avez entamé la publication pourrait s'appeler Le Parador parce que...
- hypothèse plausible : le consultant va être embauché de façon définitive au terme de sa mission mais n'acceptera de signer en tant que nouveau DSI qu'avec PARAchute DORé
- hypothèse latine : afin d'expérimenter la refonte des systèmes d'info de la multinationale, seules deux filiales peu exposées bénéficieront de la méthode choc de Monsieur Dutertre : celles du PARAguay et du SalvaDOR
- hypothèse acronymique : le Parador n'est autre que le "Plan Auto Régulateur d'Accomplissement Durable de l'Organisation du Reengineering"
- hypothèse cornélienne: le Parador est un mot-valise inspiré du "va, je ne te hais point" du Cid : après le succès de sa mission notre consultant est remercié (d'un ton Bonhomme): "Partez, je vous adore!"

2 avril 2008 : J'ai lu plusieurs fois L'esprit de la recherche et à chaque fois j'ai éprouvé le même plaisir. Vous évoquez la méthode, les outils et la démarche à suivre. J'ai cherché un livre sur ce sujet mais je n'ai trouvé que Passion chercheur de Jacques Duran : ce sont des entretiens avec des chercheurs qui racontent leur parcours académique sans dégager de véritable passion.

29 mars 2008 : À propos de l'entreprise suicidaire : je constate sur le terrain la justesse de la phrase « chacun se comporte en fonction des critères selon lesquels il se sent jugé » (y compris  moi-même). Il en résulte que certaines actions ne seront jamais menées. D'où les limites de « la culture du résultat » et des indicateurs qui en sont la base. Cela s'applique aussi au gouvernement.

28 mars 2008 : Le Parador m'a accroché. Aucun doute : le consultant va faire quelques propositions iconoclastes, et il devra faire face à des tentatives de manipulation de la direction, des chefs de départements, des responsables d'affaires, le tout sur fond de compétition entre  cadres ambitieux. Le déroulement d'un projet occasionne jeux d'alliances et trahisons, il comporte impasses et rebondissements. Bref : de quoi faire un feuilleton...

17 mars 2008 : Je commence Le Parador… merveilleux complément à e-conomie et autres Prédation. Bravo !

17 mars 2008 :  Ex ingénieur chez Thalès en retraite depuis peu, je découvre votre site et le premier chapitre du Parador. J'attends la suite avec impatience. Nul doute que le consultant va faire des propositions iconoclastes. Un consultant doit faire face aux tentatives de manipulations de la direction, des chefs de départements, des responsables d'affaires, sur fond de compétition entre cadres ambitieux. Le déroulement d'un projet donne lieu à des jeux d'alliances, à des trahisons, connaît impasses et rebondissements. Bref, de quoi faire un bon feuilleton...

8 mars 2008 : Je trouve excellente l'idée du feuilleton. Bravo pour cette idée originale. Les films et les livres ne montrent pas la  réalité quotidienne de l’entreprise, alors qu’elle occupe un tiers de notre temps de vie. Ici, un ancien de l'inspection des finances a fait couler une boîte centenaire dont la prospérité s’était bâtie avec des méthodes obscures. Le nouveau patron, choisi par l'élite et les banquiers, n'a pas d'ordinateur dans son bureau : il ignore sans doute ce qu’est un système d’information. La description du siège de l'entreprise est réaliste. L'ingénieur se fait blackbouler par un financier : sa lassitude à la cantine, où ses collègues le coulent encore plus. Que du bon, que de la vraie vie ! Je me régale d'avance à lire les prochains épisodes. J'espère que tu vas bien t'amuser : en tout cas ça m’a bien fait rire.

3 mars 2008 : Je viens de lire votre article sur l'émergence des langages de programmation et pour l'informaticien que je suis c'est une délectation. Il est dommage que l'histoire de l'informatique ne soit pas contée comme vous le faites : on se contente trop souvent d'apprendre un langage sans connaître son histoire. Un peu d'épistémologie permettrait une meilleure compréhension et la diffusion d'idées qui paraissent pourtant difficiles.

22 février 2008 : Une opinion de votre part sur "bling-bling" ne pouvait qu'être sarcastique. Mais opposer les bling-bling aux personnes consciencieuses et travailleuses aux vies vaguement ennuyeuses est un peu court. Beaucoup de personnes se passionnent pour leur domaine de recherche, réfléchissent et émettent des idées, des concepts originaux pleins de promesses. Elles inventent le XXIe siècle pour des salaires de misère, et les grands médias les traitent mal. On n'écoute que ceux qui ont beaucoup d'argent et qui finissent par dire n'importe quoi.

20 février 2008 : Permettez-moi de nuancer votre analyse du "bling-bling". Certes, le ridicule colle au comportement des stars. Mais ne s'agit-il pas d’une réaction de défense de la part de leurs admirateurs, frustrés de ne jamais gravir le piédestal ? N’est-on pas en train de vilipender un idéal que beaucoup savent ne jamais pouvoir atteindre ? Les valeurs essentielles, celles que je qualifie de vraies – le travail consciencieux et discret, la vie de famille équilibrée – sont rarement respectées. Heureusement, il y a des exceptions !

3 février 2008 : À propos de Deleuze : je suis d'accord avec ton article sauf quand tu écris « en littérature, en musique, en peinture, en connaissance et expérience de la vie (plus précisément en connaissance et expérience du mal) ces penseurs sont des enfants. » Certes, mais chacun est naïf à certains moments, sur certains sujets, et non d'autres. Ma vie a été bouleversée par l'« Anti-Œdipe », et si après 36 années je fais le bilan de ce que m'a apporté Deleuze, ce sont de nouvelles lectures (Malcolm Lowry, Nietzsche), des lectures renouvelées (Proust, Beckett), de nouvelles façon de voir le cinéma (Ozu, Antonioni, Murnau). Alors, pas si enfantin que ça, le cher Gilles.

2 février 2008 :  J'ai été sensible à ta "vision" de l'Abécédaire de Deleuze. J'ai été son élève à Vincennes au début des années 70. Il avait "l'emportement" de la jeunesse pour des expériences, des idées, des oeuvres, des individus. Affecté par l'événement, traversé par l'idée, l'individu ou l'expérience, il "vibrait". Il m'a appris à penser, à allier le sentiment et la pensée, à abandonner la triste critique pour proposer des concepts et reconstituer des agencements. À partir de Deleuze s'est ouvert un champ prodigieux dans les sciences sociales, avec des concepts qui transcendent les partitions disciplinaires. Peut-être, un jour, parlera-t-on d'une approche deleuzienne de l'économie ou plutôt de la société de l'économie.

11 novembre 2007 : Une personne de mon bureau a trouvé sur ton site comment apprendre la dactylographie. Depuis, dans le bureau (30 personnes), tout le monde a colorié son clavier... Une course de vitesse a été lancée pour faire des émules. J'ai dit que je te connaissais et qu'il fallait lire tes textes... les gens m'ont répondu : "tu peux dire merci à ton copain".

4 septembre 2007 : Je consultais un de mes sites de référence sur le management quand je suis tombé sur "Aspects intellectuels de la maîtrise d'ouvrage", que j’ai dévoré. Puis j’ai trouvé sur votre site de nombreuses autres publications, billets d'humeur etc. Votre usage de la langue française est un ravissement.

Je reconnais en vous lisant ce que j'ai vu dans nombre d'entreprises françaises pour lesquelles j'ai travaillé. Mes conclusions sur l'organisation du monde du travail, le respect des travailleurs et le diktat de certaines personnes "haut placées" sont semblables aux vôtres.

Pourtant je suis encore jeune et ne sors pas d’une grande école : je suis informaticien et j’ai trente-sept ans. Je sors d'une faculté de pharmacie et n'ai pas acquis autant d'expérience que vous. Mais j'ai grandi en Allemagne et en Afrique, j'ai créé des entreprises dans le monde anglo-saxon et je parle plusieurs langues, dont le russe. Mes expériences en Europe centrale, dans les pays de l'Est et dans le monde anglo-saxon m’ont procuré une vision plus réaliste et objective que la plupart des Français, et je vous rejoins sur nombre de sujets.

9 août 2007 : Le livre de Schiffrin illustre à sa manière le médiatisme d’Allègre. Nous vivons dans la médiocrité du « prêt à penser ». Les problèmes que pose le climat ne sont pas simples, cependant Allègre efface d'un revers de main le travail des scientifiques pour en donner une vue simpliste, primaire, que des lecteurs non avertis risquent de  prendre au sérieux. Je partage ce que tu dis sur la « décroissance ». Nous avons besoin d'une autre croissance: il suffit de voir les milliards d'êtres humains qui vivent dans le besoin. De quel droit leur interdire une vie meilleure?

8 août 2007 : Ton papier sur la féodalité m'a bien plu et beaucoup appris. J'attends la suite, où tu expliqueras en quoi elle "revient en force dans la modernité". Il est vrai qu'en lisant ton texte, on ne cesse de voir apparaître des situations, comportements, règles qui ont des équivalents dans nos sociétés actuelles.

30 juillet 2007 : J'ai été un lecteur plus persévérant que toi : je suis allé plus loin que la page 120 du livre d’Allègre, mais je me suis fait exactement les mêmes réflexions. Quel ego et quelle aptitude à raconter des âneries ! Je n'en ai jamais vu une telle densité au cm2 de papier imprimé. Par delà son côté risible ce livre est une énigme. Je me demande si Allègre a écrit ce navet ou si il l'a fait écrire par un autre qu'il n'a pas relu, si c'est un canular ou si Allègre ne serait pas depuis le début de sa carrière scientifique un usurpateur qui a juste des idées, mais qui est incapable de faire trois additions pour vérifier s'il a raison (ou tort). Merci d'avoir ainsi contribué à la saine critique de ce que j'ose à peine appeler un livre, tant on a l'impression que cela a été écrit le temps d'un voyage en train.

9 juillet 2007 : Cela me fait plaisir que tu puisses relier la vie en hameau à la disponibilité de l'ADSL. Il y avait de cela dans l'action de Champsaur auprès de l'agence de régulation des télécoms, avec l'idée de faire équiper la totalité du territoire français avec l'ADSL. L'Internet arrive un peu tard pour lutter contre l'urbanisation, mais peut-être à temps pour que de jeunes médecins acceptent d'habiter à la campagne. Il y a 3 ans à un meeting sur la démographie médicale à la Cité universitaire, c'était le principal argument de jeunes étudiantes en médecine : donnez-nous accès à l'Internet et on ira à la campagne !

En Thaïlande en 1998 j'ai été frappé par des caractéristiques démographiques assez similaires celles de la France (population totale, fécondité); mais plus de la moitié de la population est encore rurale et il est encore possible de se déplacer en vélo d'un village à un autre, avec des vrais villages très animées même si, en raison de la baisse de la natalité, on déplore dans la fermeture de certaines écoles. Si l'ADSL arrive à temps là-bas et que les services locaux s'y développent, je ne suis pas convaincu que leur avenir soit dans de grandes métropoles comme les nôtres.

8 juillet 2007 : Les vautours, oiseaux magnifiques, ont été réintroduit récemment dans quelques territoires français. Quand ils sont peu nombreux, ils font leur travail de nettoyage. S'ils deviennent plus (trop?) nombreux, ils volent ensemble au dessus de troupeaux - chevaux, vaches etc. - pour effrayer les animaux qui se précipitent dans des fossés ou des précipices, et ensuite ils se nourrissent ! L'émergence (qualitatif) naît du changement quantitatif de l'environnement. Il en est ainsi de la virulence des bactéries. Les vibrios ne deviennent cholériques que quand les conditions environnementales se sont dégradées. Il en sera de même pour la prochain peste aviaire. Jusqu'où irons nous trop loin ?

7 juillet 2007 : Je viens de lire ta correspondance avec le Russe, du plus haut
intérêt. Il semble penser en français, tellement c'est bien dit. Son témoignage vaut plus que tous les articles de gens qui, en somme, ne savent rien, et font des suppositions suivant leurs propres opinions.  

8 juin 2007 : J'ai beaucoup apprécié votre billet sur DHL. Il m'est revenu, en le lisant, votre position sur le référendum européen. Vous disiez qu'il fallait donner plus de pouvoirs à l'Europe faute d'avoir des dirigeants compétents à l'échelon national - ça n'a pas l'air de s'arranger.

Je me permets de faire un lien, direct, entre l'emprise croissante des DHL, la fin des services publics, et la montée en puissance de l'institution technocratique qu'est l'Union Européenne. Je rédige quelques articles sur le sujet dans la rubrique Europe-Stop sur www.lalettrevolee.net.

29 mai 2007 : Je me reconnais dans Pour une écologie de l'esprit. La plupart des téléspectateurs considèrent la publicité comme un mal nécessaire, périphérique aux programmes qu’ils ont choisi de regarder (pour ceux qui choisissent !). Il y a longtemps que je ne vois plus dans la télévision qu'un vulgaire panneau d’affichage enrobé de programmes plus ou moins sérieux afin de ratisser large - et j'ai décidé de ne plus la regarder.

26 mars 2007 : Votre point de vue sur Besson est très intéressant, mais voici un parallèle qui me semble lui aussi intéressant : Alaistair Campbell, ancien porte-parole de Tony Blair, s'apprête lui aussi à publier un bouquin ravageur pour son parti. Cependant Campbell a sacrifié plusieurs dizaines de milliers de ventes en choisissant d'attendre la période post-électorale pour publier en librairie (source : Private Eye de cette semaine).

11 mars 2007 : Votre article sur M. Barre m'a réjoui. Lorsqu'il était au pouvoir ses annonces à la télévision étaient des modèles de grotesque pompeux : "pour lutter contre l'inflation, je bloque les prix...". On ne parle plus de son ubuesque blocage du prix des petits croissants et des pommes de terre.

Le barrique reste un cru recherché. Un député, président de la commission parlementaire des finances, a proposé pour redresser les déficits nationaux des mesures toutes extraites du précieux tonneau barrique. L'une d'entre elles consistait à augmenter la part du financement personnel des prestations d'assurance maladie pour les ménages les plus aisés : pour amplifier la fracture sociale et détruire notre système solidaire on peut difficilement imaginer mieux.

Si je ne suis donc un admirateur de M. Barre, je trouve votre critique excessive. Il ne fait pas spécialement honte à la France, ou alors nous devons crouler sous la honte car de nombreuses personnalités françaises perpétuent la pensée barrique. Certains étrangers font aussi d'affligeantes proclamations hyperbarriques !

Il faut encourager le barrique à s'exprimer librement, afin qu'il soit démonté lors d'exercices collectifs de salubrité mentale et de détection du grotesque. En France, nous avons le Canard et les Guignols de l'info (quel pays peut en dire autant ?) : c'est distrayant, stimulant, mais pas suffisant.

Nous oublions trop facilement le danger de la monstruosité de la pensée par absence de logique, ignorance du doute scientifique, mépris de l'humain, machiavélisme appliqué stupidement à la lettre et généralisation abusive. L'histoire enseigne que ce sont les plus malins politiques, les plus grands humanistes, les parangons de la réussite sociale qui ont préparé et voulu les plus grandes abominations (par exemple la guerre de 14-18) à force de progrès, d'intelligence et de Real Politik.

Je ne souhaite donc pas que M. Barre soit condamné si facilement. Il ne faut pas oublier que sa pensée nullissime, son action désastreuse s'incarnent dans beaucoup d'autres personnes. Je considère sa récente gaffe monumentale comme un acte réfléchi de diversion pour préserver le développement de cette pensée et de cette action.

7 mars 2007 : J'ai découvert votre site il y a deux semaines. J'ai particulièrement apprécié "aventure mentale".

Je cherchais à comprendre ce que c'est qu'un système d'information pour préparer un entretien d'embauche dans un cabinet de conseil en SI. J'y ai trouvé beaucoup plus qu'une réponse académique à mes interrogations : une vision intelligente de l'entreprise, qui a réveillé en moi pas mal de questions.

25 février 2007 : Je partage votre admiration pour le « modèle à couches », qui permet de modéliser des phénomènes dont la dynamique articule des matérialités et finalités diverses. A ma connaissance aucun philosophe n’a étudié ce modèle avant que les informaticiens ne le décrivent. Mikhaïl Bakhtine, linguiste, l’utilise pour rendre compte de l’écriture polyphonique de Dostoïevski. Le modèle linguistique de H.-G. Haudricourt, anthropologue, sépare l’articulation sonore d’un mot du mot lui-même et permet d’expliquer la signification de l’accent, la substitution d’un vocabulaire par un autre etc. En physiologie expérimentale, Chauvet utilise un modèle à couches qui permet de substituer une représentation du vivant à celle qui sépare les organes, et de calculer les échanges d’information entre organes. François Dagognet présente dans Philosophie de l’image le modèle à couches qui permet à certaines cultures humaines d’inférer, à partir de l’affleurement et de sa dynamique, l’existence de couches invisibles mais matériellement et dynamiquement autres (repérage des minéraux). La phénoménologie, enfin, est peut-être une philosophie fondée sur l’utilisation empirique d’un modèle à couches. Mais les philosophes qui décrivent des événements selon un modèle à couches ne sont pas pour autant familiers de ce modèle. Peu de personnes le conçoivent en effet dans sa généralité : la plupart des auteurs qui ont tourné autour de lui ne voient pas qu’une interface est un objet autonome dont la matérialité n’est que ce qui est utile pour sa fonction. Fait peut-être exception J.A. Scott Kelso qui, dans Dynamic patterns, renvoie à Sherrington et à la notion de paysage épigénétique : mais il n’est pas reconnu comme philosophe.

Gérard Beuchot, spécialiste des réseaux,  dit qu’il faut faire du traitement parallèle dans sa tête pour penser ce genre de truc et que l’Université n’aime pas ça.

19 février 2007 : Vous avez commenté Des sujets interdits de Dominique Lorentz. Pourquoi y croyez-vous ? Qui vous dit que ce n'est pas qu'un tissu cohérent d'erreurs ? Devant ce type de livre, je me pose toujours la même question : est-ce la vérité ou un amas de mensonges paranoïdes ? J'ai l'impression de jouer mon opinion à pile ou face ! Comment vous-y retrouvez-vous ? Impression personnelle, expérience, recoupement avec d'autres lectures, connaissances "introduites" auprès de milieux "autorisés" ? (NB de MV : voir ma réponse dans "Comment savoir si ce qu'on lit est vrai ?").

24 janvier 2007 : L’apparition d’un alliage pose une question centrale : peut-on anticiper les conséquences de l'alliage homme-automate ou EHO-APU ? Nous vivons une période de rupture majeure. La qualifier de post-industrialiste serait insuffisant. La science-fiction, l'art, le cinéma l’explorent mieux que ne le font certains discours « savants ». La production intellectuelle est devenue une nouvelle matière première : le cerveau travaille sur ses propres productions. C’est la réflexion, au sens premier. Il en résulte une croissance exponentielle de nos facultés de connaissance, de création, un travail qualitatif et non plus seulement quantitatif comme celui qu'avait permis l'industrialisme. La qualité, enfin la qualité ! C’est ce qu'entrevoyait Yves Klein, le plus grand plasticien du XXe siècle, qui a introduit « l'immatériel » en art (si tu passes à Paris, va à Beaubourg voir l'exposition sur Yves Klein).

24 janvier 2007 : Je vous écris du Québec où De l'informatique est difficile à trouver en librairie. J'ai heureusement pu en lire des extraits sur votre site web.

Plus j'en lis, plus cela ressemble au genre d'ouvrage que je cherchais depuis longtemps : il parle de l'informatique en l'embrassant le plus largement possible, en la considérant sous une multitude de facettes plutôt qu'avec la sempiternelle lorgnette du spécialiste.

Depuis 2002 j'ai quitté le monde des idées pour devenir webmestre, et je me suis de plus en plus confiné dans un univers technicien compartimenté, à pensée étroite, qui a grand besoin d'un nouveau souffle intellectuel. Ce que j'ai lu de vous apporte un peu d'oxygène.

8 janvier 2007 : J’ai aimé ton petit pamphlet sur la qualité de service et la boucle locale. Tu aurais pu parler aussi du mépris dans lequel les « fournisseurs d'accès Internet » tiennent leurs clients du jour où leur accès ne fonctionne plus et même avant. « C'est la faute de votre PC si ça ne marche pas ! » Pas de chance, j'ai un Mac... Voici trois expériences intéressantes :

Free Telecom : deux mois d'interruption de fourniture de l'ADSL à partir du jour du dégroupage (merci l'ARCEP). Facturés cependant 30 € par mois, plus 100 à 120 € d'appels sans résultat à la « hot line ». Fax de mise en demeure -> remise en état de la ligne le lendemain. Un mois plus tard, on remet ça. Nouveau fax, et résiliation deux jours après avec opposition au prélèvement automatique. En retour, une dizaine de lettres de mise en demeure dont des lettres d'huissiers me menaçant de saisie de mon véhicule et de retrait sur salaire pour 34 € de prétendue dette.

Transmission du dossier à l'ARCEP. Elle répond que ce n'est pas de son ressort et que je n'ai qu'à porter plainte devant les tribunaux. Ils sont gonflés, à l'ARCEP : c'est quand même eux qui nous ont mis dans la m...e, non ? Après quelques lettres d'huissiers de plus, je reçois une lettre d'excuses de Free : « votre dossier nous a été transmis par l'ARCEP, le défaut technique est de notre responsabilité, nous avons donc l'obligeance d'accepter d'effacer votre dette » (sic).

Cegetel : mise d'office en présélection d'appels téléphoniques en dépit de mon refus explicite de ce « service » lors de la souscription à l'ADSL. « Mais Monsieur, vous avez signé ! » Comment aurais-je pu signer une souscription par téléphone ? Je réponds « Envoyez moi mon contrat signé ; en attendant, je refuse de payer la facture téléphonique. Pour l'ADSL, envoyez les factures mensuelles, je réglerai par chèque ». J'attends toujours. Suite à des mises en demeure d'huissiers, j'ai résilié, informé l'ARCEP et un de nos camarades haut placé chez Cegetel. Lettre d'excuses de nouveau. « Vous ne nous devez rien ! ». Ah bon...

France Télécom : souscription à l'ADSL à Lannion. Résultat : pas d'ADSL, mais plus de téléphone ! Pour le coup, ça n'a pas duré plus de trois jours. Ramdam à l'agence commerciale du centre ville. Ils se souviennent peut-être de moi… J’ai vu QUELQU'UN intervenir ! Comme c'est bon d'avoir quelqu'un en face de soi.

Je souscris à tes critiques et à tes conclusions. Je n'ai pas de photo du câblage de mon DSLAM à te proposer, mais j'aimerais pouvoir te faire parvenir une photo d'un câble optique de 700 fibres mis à mal par je ne sais qui je ne sais où dans les égouts parisiens. Juste pour rire et pour apprendre à Free ce que c'est qu'un réseau local.

5 janvier 2007 : Dans De l’Informatique, tu traites beaucoup de sujets et nous laisses parfois loin derrière : ton propos sur la philosophie, par exemple, aiguise ma curiosité mais je suis incompétent. Les parties historiques sont passionnantes et on y apprend beaucoup, d’autant que tu as la vision du moraliste. Dans d’autres passages, connaissant ce que tu relates, je lis entre les lignes. « Mais que dit donc Michel Volle sur le sujet ? » : voilà le réflexe que doit avoir à présent l’honnête homme !

3 janvier 2007 : A propos de l'indice des prix : quid des effets qualité ? de l'impact des fréquences d'achat sur la perception des prix ? de la volatilité des changements de prix ? des modifications accélérées de la liste des produits disponibles (qu'elles permettent ou non l’extension des choix possibles? de la transformation de « biens gratuits » en « biens économiques » (l'air, l'eau, le silence, ...) etc.

Sur ces thèmes, je continue à trouver que l'INSEE (et aussi les universitaires dont la vocation est d'éclairer les problèmes en gestation) est insuffisant depuis pas mal de temps - alors que dans les années 50 il a entrepris ou favorisé des travaux originaux dont la portée n'est apparue que plus tard.

Les universitaires et statisticiens américains se posent plus de questions que nous. Devant l'accroissement vertigineux du « sur mesure » que permet l’informatisation de la production et que rend inévitable la concurrence effrénée à la base du capitalisme mondialisé, la notion d'indice de prix garde-t-elle un sens ? Effectuant souvent des allers-retours Orange-Paris par le TGV 6098/6099, j'ai renoncé à comprendre les variations du prix du billet, et je me demande comment les statisticiens intègrent aujourd'hui « le » prix du km SNCF dans leurs calculs d'indices.

Je suis d'accord avec ton idée (que j'ai proposée naguère au comité de direction de l'INSEE, ce qui a suscité sur les figures des autres directeurs un sourire de commisération amusée) : l'INSEE devrait continuer à recueillir les données de base sur les prix élémentaires, sans doute en plus grand nombre qu'aujourd'hui (ce que facilite l'informatisation de la chaîne de recueil des ces données) puis commercialiser le contenu, la production et la livraison d'un indice « sur mesure » à partir duquel chacun(e) ou chaque groupe pourrait juger l'évolution de son pouvoir d'achat ou négocier sa prochaine augmentation de salaire.

Mais ceci ne corrigerait pas l'une des insuffisances des théories économiques actuelles qui toutes supposent possible, au moins conceptuellement, de dénombrer les biens alors qu'on va vers un continuum qui exige un nouvel appareil conceptuel, sinon mathématique. On approche cette difficulté quand on essaie de réfléchir à la façon de formaliser a priori et en termes économiques la « production » d'un artiste...

3 janvier 2007 : D'accord avec Le ridicule des traîtres ! La plupart des baragouineurs d'anglais sont loin d'en maîtriser les nuances indispensables pour analyser et discuter finement tout problème tant soit peu complexe. Il serait finalement « rentable », en termes de développement du cerveau, de faire apprendre à fond aux enfants non seulement leur langue « locale » mais aussi plusieurs autres langues. Frédéric Mistral a dit (en provençal) « celui qui possède sa langue tient les clefs de sa prison ».

Mais où en serions-nous si nos ancêtres gaulois » (ou ibères, teutons, cimbres, étrusques etc.) ne s'étaient pas mis peu au latin de cuisine, et combien de dialectes tribaux totalement différents faudrait-il maîtriser pour se comprendre dans le seul Hexagone (à l'instar des indiens d'Amérique du Nord avant-hier et des Papous de nos jours) ?

Je me console en me disant que si parler plusieurs langues (surtout le chinois, n'est-ce pas ?) éveiller l'esprit, et si Darwin a raison, les malheureux anglo-saxons, n’ayant pas à faire cet effort, seront peu à peu éliminés au profit des multilingues plus vifs d'esprit : il ne restera plus d'eux que le souvenir de leur langue. A moins que nous ayons un métro (ou une caravane) de retard, et que le sabir à redouter ne soit le frarabe plus que le franglais !

2 janvier 2007 : En ce qui concerne l'anglais de nos enseignes, je ne sais plus quoi penser. Pendant mes 40 ans de journalisme je me suis battu pour éviter le franglais et les anglicismes dans mes écrits. Mais le monde a changé et j'opte pour l'anglais quand le français n'est pas indispensable ou ne va pas de soi. Mon option : promouvoir la culture française (en particulier dans l'informatique graphique), mais en laissant tomber une langue qui se fossilise progressivement par la volonté d'une majorité de français et de l'Académie Française (qui est en train de détricoter le travail accompli en informatique par la commission spécialisée que présidait mon ami Renard).

Let us be French, but let us speak the World Language, which is still (but more and more wrongly) called "English" (and is sometimes so bizarrely used by our good old British).

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Bravo pour votre article sur la langue française : Etiemble (Parlez-vous franglais ?) , Orwell (1984) et Aymé (Travelingue) ont défendu à leur façon la même idée : pour tuer une idée tuer le mot, pour tuer une culture tuer sa langue. Empruntons aux langues étrangères les mots correspondant à des concepts qui n'existent pas encore en français - est-ce que « transcendance » existe en chinois ? - mais utilisons notre langue quand elle suffit. En informatique j'utilise l'anglais - nécessité fait loi- mais j'utilise le français pour expliquer à mes collègues le rôle de la journalisation dans l'administration d'une base de données : je parle de "journaux avant et de journaux après modification" et non de "rollback segments and redo logs". Celui qui ne connaît ni le jargon d’Oracle ni l'anglais mais qui a un minimum de culture informatique me comprend.

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Dans « Le ridicule des traîtres » tu dis des choses justes et bien observées : les réunions où la plupart des participants font semblant de comprendre ce que dit l'orateur ; la qualité de la pensée qui se dégrade lorsque la communication se dégrade ; l'exclusion de ceux qui ne maîtrisent pas cette langue ; la perte de la précision du langage, car on s'exprime moins bien dans une langue étrangère que dans sa langue maternelle ; la détérioration de l'anglais lui-même, avachi au niveau d'un pidgin international.

Puis tu dis que « la solution, pour l'Europe, consiste à  savoir comprendre plusieurs langues de telle sorte que  chacun puisse s'exprimer dans sa propre langue ». Sachant que l'espéranto est plus facile à comprendre et à parler que toute autre langue, que c’est un instrument de communication précis malgré sa simplicité, qu’il n’exclut personne (car il repose sur  un Fundamento, code génétique de la langue, qui la définit  précisément et simplement, appartient à tous ses locuteurs et symbolise l’égalité de tous).  

Une autre solution possible pour l'Europe serait que chacun fasse de l'espéranto sa langue seconde. Son usage serait alors non pas "un moindre mal", mais un bien  pour tous. En outre chacun comprendrait mieux ce qu'il dit dans sa propre langue ! En effet beaucoup de gens parlent mal leur propre langue maternelle et ne maîtrisent pas  leur propre langue de pensée. Apprendre l'espéranto peut leur permettre de faire des progrès (c'est ce que j’ai vécu pour ma part).

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A propos du ridicule des traîtres : le site http://www.languefrancaise.net indique de France Telecom et Seillière ont été lauréats du prix de la "carpette anglaise".

21 décembre 2006 : Qualité de service : la boucle locale du réseau téléphonique" est savoureux et les déductions que vous tirez de cet incident (hélas fréquent par chez nous) sont tout à fait pertinentes. Je crains toutefois que vous ne prêchiez dans le désert. La qualité de service va en se dégradant, c’est encore plus vrai des cyberprestataires. Ne vous plaignez quand même pas trop car vous avez l’ADSL (quand ça marche !), moi au village je ne peux même pas l’avoir.

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J’ai lu ton pamphlet avec attention et je suis d’accord avec toi. L’esprit de QS fout le camp, et les gens de France Telecom regardent les choses se dégrader sans rien faire. Je suis même étonné que tu aies pu parler au 1013, car souvent on attend si longtemps que l’on raccroche furieux et si l’on a appelé avec son mobile Orange car sa ligne fixe est en rade, on paie le temps d’attente ! Avec les services haut de gamme, par exemple « ma Ligne TV », c’est encore pire. L’âge d’or est derrière nous, et pas seulement parce que nous n’avons plus vingt ans !

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Contrairement à mes collègues de France Telecom, je ne tombe pas des nues car je trouve tout ceci conforme aux logiques qui se sont déployées ces dernières années : ouverture à la concurrence, prégnance des marchés financiers, évolution des entreprises depuis l’explosion de la bulle, génération de managers à la tête des grandes entreprises etc.

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Génial ! Le reportage photo est saisissant, les effets discriminants de la météo sont surprenants, la conclusion sur la qualité de service et les économistes est criante de vérité.

20 décembre 2006 : "Qualité de service : la boucle locale du réseau téléphonique" est un travail de reporter, photos à l'appui. Évidemment les "boys" de France Telecom à Paris "tombent du ciel " car ta boucle locale marche, si j'ai bien compris, avec la pluie ou le beau temps (comme les cours de Bourse d'ailleurs, dont celui de France Telecom selon Michel Aglietta). Le service du public n'est plus à l'ordre du jour dans la stratosphère financiaro-politique. Elle aussi risque de tomber de haut quand quelques poids lourds, type Google ou autres, vont couper ses filets de sécurité et de certitudes...

19 décembre 2006 : Votre texte A propos de l'indice des prix me semble être un des meilleurs papiers sur le sujet. Il  permet de comprendre où faillissent les "politiques traditionnels" : ils croient que les indices doivent refléter la réalité vécue par les gens. Si l'indice ne le fait pas, il faut le changer, pensent-ils. Or l'indice n'est que la valeur qui s'affiche sur un thermomètre. Un thermomètre ne mesure que la chaleur, pas la pression ni l'humidité, et si les gens se sentent mal à l'aise à cause de la pression ou de l'humidité, il n'y a pas de quoi casser le thermomètre.

Dans l'économie nouvelle, que vous expliquez si bien, le champ de pertinence de notions comme "pouvoir d'achat" et "inflation" est réduit. Les gens ne disent "pouvoir d'achat" et "inflation" que parce que les médias le leur serinent. D'eux-mêmes, ils diraient plutôt "crédit pour la maison", "abonnement à Canal+", "on n'a plus rien à moins d'un euro", "je n'ai pas eu d'augmentation de salaire", "je suis dans le rouge", "l'année prochaine on verra". Dans une économie imprévisible et menaçante, diversifiée, avec des biens changeants, et fondée sur le matraquage médiatique des envies ("cette échelle télescopique, il vous la faut" : j'ai entendu ça sur une émission de téléachat), les gens craignent de perdre en capabilities, en pouvoir d'influencer leur destin.

*     *

Ton papier sur l'indice des prix est bien sûr très pertinent. Je ferai trois observations :
1. à propos de la Terre, qui est sphérique : c'est à l'évidence contraire au sentiment que nous pouvons tous en avoir ! Ceux qui le prétendaient ont dû affronter des tas d'objections de bon sens.

2. Rappelons qu'on a parlé d'indice "du coût de la vie", d'indice des prix, de "budget-type", de pouvoir d'achat, etc. Ce sont des notions différentes qu’on mélange allègrement. Le pouvoir d'achat dépend à la fois du revenu et du prix des choses ; entre les deux, il y a les modes de consommations. Si je décide que j'ai besoin du téléphone mobile dont je m'étais passé jusqu'alors, cet achat supplémentaire réduit mon pouvoir d'achat (mais augmente peut-être mon niveau de vie ou ma satisfaction).

3. le sentiment croissant, dans la période présente, que les prix évoluent autrement de ce que l'indice observe s'alimente des divers phénomènes que les commentateurs ont rappelés : produits au prix desquels on est plus sensible, caractère plus ou moins contraint de certaines dépenses, situations personnelles en écart par rapport à la moyenne, etc.  Un autre phénomène semble jouer : le développement des offres commerciales forfaitaires (carte orange du métro parisien, forfaits téléphoniques etc.). En résulte une déconnexion entre ce qu'on paie et la quantité que l'on consomme : l'unité n'a plus de prix pour le consommateur. Les statisticiens reconstruisent un prix en divisant le montant payé par le volume consommé, mais personne ne fait ce calcul pour soi et chacun est donc porté à ressentir comme prix le total payé, c'est à dire la dépense, là où les statisticiens continuent à calculer un prix.

Ces divers aspect ont été évoqués lors du "café de la statistique" le 20 février dernier (cf. la page du "groupe statistique et société" sur www.sfds.asso.fr.

22 novembre 2006 : J'ai trouvé Consolider les fondations très pertinent. L’enseignement, dans le secondaire et le supérieur, est formaté et mécaniste (« applique telle méthode ou tel principe et ça marchera »). Le pourquoi et la raison d'être des disciplines scientifiques ne sont pas abordés. Une collection publiée par les éditions « Le Pommier » m’a permis de reprendre l’étude des mathématiques : c'est une joie que de découvrir des choses que je n’avais pas su voir auparavant. Votre anecdote sur l’Introduction à la philosophie me rappelle par ailleurs Présentation de la philosophie de A. Comte-Sponville.

11 novembre 2006 : J'ai réalisé l'année dernière un mémoire de fin d'étude sur la valeur stratégique des EIS (Executive Information Systems) dans le contrôle de gestion. Vos articles sur les Systèmes d'Information m'ont été très utiles (j'ai bien entendu cité mes sources). Ce mémoire, très modeste, m'a permis d'obtenir la note de 15/20 et a beaucoup pesé pour mon entrée en Master 2 (il pèse encore beaucoup lors des entretiens professionnels). Je vous remercie de faire partager vos connaissances de manière si large.

4 novembre 2006 : Je lis systématiquement en premier les commentaires de tes lecteurs. Ceux qui découvrent volle.com apprécient, puis deviennent fidèles. Tel est mon cas.

4 novembre 2006 : J’ai profité d'un moment de calme pour ouvrir e-conomie. J'adore ! Comme mes cours de statistique ne m'ont pas laissé des souvenirs impérissables, je saute les passages mathématiques. En revanche, je dévore les rapprochements micro et macro-économiques car ils concernent notre époque (étant né dans la nouvelle économie, je n'ai que peu de références sur l'ancienne économie). Le modèle que tu décris sera une évidence pour la prochaine génération.

3 novembre 2006 : Dans Le coeur secret de la France, vous écrivez : "Indiquons un ordre de grandeur : la part des animateurs dans la population active me semble être de l'ordre de 10 à 20 %. Cette élite est donc à la fois minoritaire et relativement nombreuse." J'ai pratiquement toujours travaillé hors de France, dans des structures très diverses, et j'ai constaté que le pourcentage dont vous parlez est assez stable dans toutes les populations. La différence d’efficacité entre tel et tel peuple est plutôt due à la puissance du frein que représentent les 80-90% restants, frein qui dépend beaucoup de l’environnement culturel, de l’éducation, etc...

31 octobre 2006 : J’ai bien aimé Le coeur secret : tes animateurs n'ont peut-être pas lu les plus grands esprits, mais ceux-ci ont su universaliser l'essence de cette France. Ils ont en commun la pratique du service de l'autre, chose qui s'apprend et s'applique et qui est très efficace. Dans le monde dominé par les TIC c’est le facteur humain (tes animateurs vertébrés) qui est la clé de tout, et non la machine ni la technologie.

Passons à l’illettrisme de l'aristocratie médiatique. Les classes sociales qui disparaissent se lamentent, car elles croient que le monde disparaît avec elles. Nos « intellectuels illettrés » leur servent de porte-pensée. Nous assistons à la prise de pouvoir par l'absolutisme des ignorances, qui fabrique de la peur à des fins inavouées.

Enfin la victoire de Ben Laden était presque écrite dans le « Project for the New American Century », pour qui Ben Laden est à la fois un prétexte et un allié objectif.

21 octobre 2006 : Dans Gaffe ou propos délibéré ?, vous vous demandez « Faut-il classer parmi les gaffes le discours qu’a prononcé Benoît XVI et qui a soulevé tant d’émotion chez les musulmans ? Ou faut-il croire qu’il a parlé ainsi de propos délibéré ? »

Une telle introduction revient à sacrifier au politiquement correct et à faire croire que les manifestations qui s'en sont suivies étaient justifiées.

Ne peut-on plus parler librement de l'islam maintenant ? Même si on pense que Manuel II avait tort, doit-on ne jamais le citer ? À terme, aucune critique ni recherche historique ne serait plus possible.

Parler de « gaffe » revient à occulter le discours pour n'en garder que l'introduction. Son sujet était « foi, raison et université », et non l’ islam. Votre réprobation du discours aurait dû s'accompagner d'un sérieux doute quant à son traitement médiatique.

Vous dites « Il serait stupide de reprocher à l’islam une intolérance qui, dans l’histoire, a été plutôt moins fréquente et moins absolue chez lui que chez les chrétiens ». L'Asie mineure a été chrétienne jusqu'à l'expansion musulmane. Croyez-vous que ses habitants se sont convertis parce que les prédicateurs musulmans avaient des arguments supérieurs à ceux des chrétiens ?

Que vous ne soyez pas d'accord avec le Pape, libre à vous. Mais vous passez sous silence sa rencontre avec des dignitaires musulmans qui a suivi cette hystérie médiatique, rencontre dont les dits dignitaires se sont dits satisfaits. Entretenir cette histoire de « gaffe », c’est hurler avec les loups médiatiques.

4 octobre 2006 : Lecteur régulier de votre site, j'ai pour la première fois une critique à formuler. volle.com a été un blog avant l'heure. Vous y présentez vos textes en suivant un axe chronologique et un axe thématique, publiez les commentaires de vos lecteurs et votre éventuelle réponse. Un flux rss est disponible, comme sur un « vrai » blog. Le fait que votre site ne permette pas l'interactivité n’est qu’un problème d'outil. Je n'ai donc pas compris votre décision d'ouvrir une page sur blogspot : avoir deux sites distincts, l'un contenant les textes, l'autre les réactions, alourdit inutilement la forme. Vous devriez plutôt installer un logiciel de blog sur volle.com en parallèle du contenu statique actuel. A terme, l'intégralité de votre site serait reformatée sous forme de blog. D’autres solutions plus techniques pourraient parachever le travail, comme la redirection automatique des pages statiques vers les billets du blog.

2 octobre 2006 : Je réagis à ton article : Le Standish Group nous aurait-il trompés ? J'ai souvent cité cette référence, non comme une statistique fiable mais comme un témoignage ayant la même "valeur" que la citation d'une personne, c'est-à-dire qu'une opinion ou une vue sur la "réalité". Je n'ai jamais cru à l'exactitude de ces statistiques.

Comment mesurer le succès ou l'échec d'un projet dans les SI? Je reprends deux de tes réflexions dans "Ingénierie de systèmes et SI" : "Il existe un écart entre l'organisation humaine, dont le flou est à la fois naturel et entretenu, et le logiciel dont le fonctionnement est automatique", "dans les systèmes d’information, les exigences initiales sont souvent démesurées. Il faudra savoir ne retenir parmi elles que les 20% vraiment indispensables, leur sélection devant être dûment justifiée."

Définir le succès d'un projet est difficile. En l'absence d'une telle définition, les statistiques, fussent elles bien menées, ne donnent qu'une mesure de l'opinion (versatile) des interviewés.

1er octobre 2006 : Je viens de lire attentivement « Gaffe ou propos délibéré ? ». Ce texte est remarquable et je pense que si le Pape le voyait, il te dirait merci. J'ai essayé d'exprimer autrement : « Si Dieu agissait contre la raison, il agirait de façon contraire à sa propre nature », autrement dit il est la raison même.

Or il est l'Être et de cet Être découle la raison. Pour nous, esprits grecs, la raison, c'est la faculté de raisonnement, mais le « Je suis » de la Révélation emporte tout raisonnement. J'admire des phrases comme « Le fait brut de l'existence, dans sa simplicité, pèse plus lourd que les architectures de la raison», « La démarche rationnelle ne peut trouver son sens que là où les valeurs orientent nos intentions. »

Nos valeurs, c’est la nature elle-même : que les théologiens ne se penchent pas sur ce genre de recherche est rare, dis-tu : pas si rare que ça, mais le pape en la circonstance, peut-être. En tous cas il aura suscité des réflexions. Il aura malheureusement aussi, bien involontairement, provoqué de la folie. Ta conclusion dit, en trois mots, juste ce qu'il faut dire et que bien des gens ont besoin d'entendre.

19 septembre 2006 : Les idées que vous exprimez, même si je ne les partage pas toutes, ont toujours une indéniable qualité. Mais « Gaffe ou propos délibéré ? » me paraît hors de vos habitudes. La réflexion y emprunte des raccourcis. Votre résumé du discours occulte sa conclusion, qui indique parfaitement le contenu, les objectifs et la distance que le pape prend par rapport au texte original. Votre propre conclusion semble moins ouverte au monde et vos propos bien plus blessants.

Vous dites : « Le Pape aurait pu trouver pour parler de l’islam des citations moins provocantes dans le contexte actuel. » Je ne vois aucune provocation dans le discours du pape. La vérité fait souvent mal, mais doit-on dans le cas présent dire que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ? Toute religion peut être soumise à la critique, votre phrase suivante est d’ailleurs critique envers l’église catholique. Tout comme les anciens toxicomanes qui viennent au lycée faire de la prévention, cette Eglise a le droit de prévenir d’autres religions des risques que présentent certaines dérives par lesquelles elle est passée.

Vous dites encore « Ce n’est pas en citant des insultes proférées jadis que l’on pourra ouvrir un dialogue mutuellement respectueux entre enfants d’Abraham. » Au XIVe siècle, les propos pouvaient être « d’une rudesse assez surprenante ». De nos jours ils suscitent le meurtre (une religieuse à Mogadiscio), la destruction d’église (à Gaza) et des menaces d’attentat. Peut-être les lumières de cet âge que l’on dit sombre étaient-elles plus intenses que celles de l’islam contemporain.

Vous dites « Ce n’est pas non plus en figeant dans son image actuelle, d’ailleurs éventuellement fausse, l’idée que l’on se fait d’une grande culture que l’on pourra engager ce dialogue : il ne faut pas réduire l’islam à l’islamisme, ni le judaïsme à la politique de l’état d’Israël, ni le christianisme à une gaffe du Pape. » Le pape en appelant au dialogue cherche justement à recréer un lien avec l’islam des lumières, qui doit désormais faire entendre sa voix et condamner haut et fort l’islamisme. Le politiquement correct a des limites ; en les franchissant vous êtes tombé dans le bien-pensant.

Je ne réduirai cependant pas votre pensée à ce texte que je considère comme une gaffe et je continuerai à lire, avec plaisir, vos divers papiers.

16 août 2006 : Je suis tombé sur ton site en suivant un lien à propos d’un article du Monde sur la décroissance. Je suis resté plus d’une heure à en faire le tour des articles tant je me suis reconnu dans tes analyses. J’ai particulièrement aimé celles sur la sagesse, sur les enfants gâtés, sur la croissance intelligente, la lettre au dirigeant et enfin ta conversation avec Pierre Musso sur les valeurs et les ressorts de l’action. Pour un ingénieur consultant en organisation, c’est une délectation. Je me sens conforté dans ma fierté d'ingénieur créateur, je comprends mieux d’où viennent la sinistrose et le délitement actuel de notre contrat social, je mets du sens dans les missions qui font mon quotidien.

12 août 2006 : L'utilisation des méthodes, en particulier celles que tu cites, c'est l'introduction de la bureaucratie dans les projets informatiques : plus lent, plus cher, moins bien, et en cas de pépin personne n'est responsable. Un exemple : l'échec d'Ariane 5 (voir http://sunnyday.mit.edu/accidents/Ariane5accidentreport.html), qui est à cent pour cent attribuable à l'emploi des méthodes en informatique. Le coupable était le système informatique de contrôle commande, jamais testé dans son ensemble ni sur la trajectoire réelle de la fusée, mais qui avait passé avec succès toutes les épreuves de la bureaucratie qualité. Je ne citerai pas MERISE, grande fossoyeuse de projets dans l'administration... Pour juger les méthodes, un test simple : les résultats. Autre test : regarder comment font ceux qui réussissent (Google, Amazon, Yahoo etc.). Ils parlent rarement de méthodes, mais plutôt du résultat.

Quelques saines lectures : http://www.extremeprogramming.org/ et http://www.joelonsoftware.com/, par celui qui a dirigé le développement d'Excel chez Microsoft. En informatique, de nos jours, rien ne remplace la qualité de l'équipe, surtout pas la méthode. Il faut laisser le chef de projet mettre en place ce qui lui semble le plus approprié en fonction des résultats à atteindre.

31 juillet 2006 : J’approuve votre article « À propos du parti de la décroissance ». Les objectifs que vous définissez consistent à préserver le bien-être des êtres humains d’aujourd’hui tout en ne nuisant pas à celui de la postérité. Ces objectifs sont aussi ceux des objecteurs de croissance. La décroissance n’est pas une fin en soi mais un moyen pour favoriser l’émergence d’une humanité plus humaine et pacifique.

Les décroissants souffrent d’une image négative. Il est vrai qu’a priori la décroissance matérielle n’est pas le processus le plus enthousiasmant. On croit que la décroissance remet en cause des acquis de la médecine. Or le Parti pour la Décroissance est un parti humaniste, qui conditionne la protection de l’environnement au respect des droits humains.

La « croissance propre », la « croissance verte » ou la « croissance durable » sont des concepts déresponsabilisants, la société se reposant sur la techno science pour résoudre nos problèmes sociaux et écologiques. La décroissance, elle, vise à situer les réponses sur le plan politique. Le partage et la sobriété sont les clés d’un avenir viable, pour des raisons écologiques mais avant tout pour renouer avec des valeurs qui fondent notre humanité.

10 juillet 2006 :  Sur les pertes américaines en Irak : l'armée US est peut-être la plus mauvaise organisation au monde (tu as pu le lire dans le New York Times). Une femme réclame une pension après la mort de son mari, lieutenant tué au combat. D’après les données du Pentagone il n'était pas marié, n'avait pas d'enfants, habitait au nord et non en Floride : tout faux ! Pire encore : cette armée a dans ses rangs beaucoup de latinos et autres engagés (pour se faire trouer la peau ou pouvoir devenir citoyen américain après la guerre) : ces mercenaires sont-ils comptés ou non dans les pertes ?

8 juillet 2006 :  On parle à propos de Clearstream de la vente de vedettes à Taïwan, il y a eu d'autres contrats beaucoup plus importants. Taïwan exige que le fournisseur étranger s'engage à ne pas verser de commissions. Si un versement de commissions est prouvé, le fournisseur doit diminuer d'autant le montant du contrat (puisqu’il avait majoré d'autant son prix de vente…) C'est sans doute ce risque financier colossal qui incite les ministres de droite et de gauche à invoque le secret défense. Nous ne connaîtrons sans doute jamais la vérité.

30 juin 2006 : Je me délecte à la lecture de ton site : l'article sur Bourdieu, sur les enfants gâtés, sur les tableaux de bord, la lettre à un dirigeant etc. Je me retrouve dans ce que tu écris. Je me dis  "Ah mais oui, c'est exactement ce que je pense, mais c'est bien écrit et bien formalisé". Ainsi j'ai l'impression de ne pas être seul au monde avec mes idées.

23 mai 2006 : Les dirigeants devraient lire De l’Informatique. Ils comprendraient que la valeur de l'entreprise ne se résume pas à eux seuls, alors qu’ils considèrent trop souvent les salariés comme des facteurs de coût, des automates humains incapables de penser et dépourvus de savoir-faire. Cela leur permettrait de se remettre dans leur rôle (l’organisation de l’entreprise) et de démystifier l'informatique, qui doit servir l'utilisateur et non lui dicter sa conduite.

9 mai 2006 : Je vais diffuser ton texte sur l'extrême droite. Tu as fait le ménage dans ta tête, et c’est difficile… je n’aurais pas su par exemple identifier avec la même précision la cause du dysfonctionnement des régimes fascistes. Tu as connu ce milieu, tu as réfléchi au phénomène, tu ne sous-estimes pas l'adversaire, tu utilises des mots simples et compréhensibles. Je te remercie pour tes textes clairs et intelligents, sans mièvrerie ni « politiquement correct ». Ton site est un recueil d'idées et de pensées comme je n'en avais jamais découvert.

5 mai 2006 : Je suis en train de lire De l’Informatique. Quelle délectation ! Le fonctionnement des entreprises que j'ai pu connaître durant ma petite expérience professionnelle (j’ai débuté en 1998) est semblable à celui des grandes sociétés que vous évoquez. Je vous envoie en pièce jointe un peu d'eau pour alimenter le moulin.

16 avril 2006 : J’ai lu votre article dans Le Monde. Avec le CPE, comme pour  le « non » au référendum européen, la casse est sans doute plus lourde qu'on ne l'imagine. Mais la frivolité n'est plus l'apanage de l'aristocratie : les classes possédantes, laborieuses et chômeuses s'y essaient avec délice. Votre description des difficultés que rencontrent les patrons des petites entreprises fait chaud au coeur parce qu'elle est exempte du mépris dont on les accable d'ordinaire. On les traite de poujadistes entre deux soupirs distingués mais il n’est guère de bourgeois de gauche (ou de droite) qui ne deviendrait en trois semaines un poujadiste enragé s'il devait subir les contraintes administratives auxquelles est soumis un artisan. Ça fait du bien de voir un économiste qui n'exclut personne de son champ de compréhension pour cause de préjugé de classe ou de statut.

15 avril 2006 : Dans ton article dans Le Monde, tu te fais l'ardent défenseur du CPE pour les toutes petites entreprises. Je comprends qu'il y a une certaine délectation pour un ancien militant d'extrême gauche à se lancer dans la défense d’une cause soutenue par le droite et combattue par la majorité du pays. C'est une autre manière de souligner qu'on appartient à une élite. Mais tu aurais dû lire le texte de la loi avant de voler à son secours. Ton argumentation repose sur le fait que les entreprises artisanales ont besoin d'un dispositif qui leur permette de sélectionner leurs salariés en toute sécurité, et que le CPE était un pas dans ce sens. Or le texte de la loi précise que le CPE est réservé aux entreprises de plus de vingt salariés ! Ton argumentation s'écroule. C'est le CNE que tu aurais du défendre.

14 avril 2006 : réactions suscitées par l'article « L'angoisse du petit patron face à l'embauche », Le Monde, 14 avril 2006.

11 avril 2005 : « L'approche de l'entreprise par le système d'information me paraît toujours salubre » : c'est dans De l’Informatique LA PHRASE que tu aurais dû mettre en tête du livre. Cet ouvrage puissant se prête à plusieurs niveaux de lecture. Il est d’abord difficile d'accrocher car ça paraît technique et les chapitres ne commencent pas par des phrases choc. Il faut les lire et relire pour analyser leur fondement. C’est comme ton site, qui paraît austère mais recèle de perles de réflexion et de fraîcheur, le tout relativement accessible (c’est-à-dire compréhensible).

Ce livre déroutant est construit de façon inhabituelle. Avec ce qu’il contient et des titres plus « vendeurs » tu aurais pu faire quatre ou cinq livres. C'est complètement déstabilisant. Certes la sagesse invite à la prudence et au respect mais là c'est trop et c’est dommage, car vu ton expérience (fonctionnaire - entrepreneur dans le privé - grosses et petites entreprises) tu as beaucoup à transmettre.

5 avril 2005 : Avec La Fronde, tu seras le dernier à sauver Villepin de la Bérézina où l'a entraîné son autisme aristocratique. Je suis effondré d'apprendre qu'avec 3 millions de tes anciens camarades je fais partie des « réactionnaires » ! Les Cévennes ont l'air de te rendre aveugle. Pourtant c'est le pays des Camisards.

5 avril 2005 J’ai lu la conclusion de De l'informatique : texte profond et subtil qui, avec ta magical touch habituelle renvoie, à partir d’un sujet technique (l’automatisation), au respect de soi et des autres. Tu reviens toujours au rappel des mêmes valeurs, chaque fois selon des chemins différents. J'aime ce regard à la fois froidement lucide (quand tu analyses) et chaleureux (quand tu dégages des perspectives pour l’être humain) sur une société qui s'automatise sans savoir prendre la mesure du phénomène.

3 avril 2006 : La Fronde dit ce que les chefs d'entreprises devraient dire. Je regrette que les défenseurs du CPE n'ai pas décrit cela. Le MEDEF, désemparé, ne sait pas dire que le robinet de l’emploi serait ouvert si l'employeur était en confiance, s’il ne risquait pas de tomber dans des difficultés juridiques et administratives. Même si je suis jeune, je ne vois pas l'avenir plus sombre qu'aujourd'hui : comme nous sommes au fond de la piscine, nous ne pouvons que remonter.

3 avril 2006 : J'ai adoré la Fronde. Es-tu d'accord avec Jacques Marseille selon qui seule la révolution peut, en France, faire bouger les choses ?

2 avril 2006 : Je suis d'accord avec vous sur le fond en ce qui concerne le CPE. Tout cela résulte de vingt ans de mensonges : des jeunes ont été conduits sans véritable orientation vers des formations (socio, psycho, histoire...) non reconnues par les entreprises. Une France des réseaux, recroquevillée sur elle-même. Je ne suis pas optimiste.

31 mars 2006 : De l’Informatique est passionnant, magnifiquement documenté. J’y vois un travail de recherche phénoménal et j’y trouve les éléments qui ont accompagné ma carrière de professionnel de l’informatique. Sur le fond je suis en accord avec vos analyses, que ce soit le socle historique ou la vision philosophique de l’entreprise et de son avenir. Vous exprimez ce que je pense sans avoir eu l’énergie de le mettre par écrit ! Toutefois les citations issues d’une langue étrangère devraient être en français, avec le texte dans la langue d’origine en note de bas de page.

J’ai travaillé 15 ans dans et avec des entreprises américaines. Je pense que les entreprises américaines et européennes évoluent vers un modèle analogue, qui ne laissera au contrôle par les actionnaires que la part qui leur revient raisonnablement. 

31 mars 2006 : J’ai lu De l’Informatique. Je l’aurais plutôt intitulé De la vie des entreprises. C'est très bien et même très beau, mis à part le ballet des mots « positionnement, professionnalisation, questionnement, organisationnelle, faisabilité, évolutivité, interopérabilité, exponentiellement, dimensionnement » qui m'amuse  plus qu'il ne m'étonne. Mon passage préféré, c'est celui où tu parles de « servitude et grandeur ».

30 Mars 2006 : De l'Informatique, c'est gros, solide, affirmatif, du Michel Volle quoi, et il y a de la matière.

20 mars 2006 : Pas d’accord avec votre texte relatif au CPE. Combien d'embauches supplémentaires peut-on en attendre ? Le gouvernement n'a pas répondu à cette question (une loi votée sous le gouvernement Juppé l’y oblige pourtant, mais elle n’est pas appliquée ; voir evaluation.blogspirit.com). Faut-il faire crédit à M. de Villepin sur sa seule image de vaillance ? Ce serait céder à cette illusion de "la réforme", de "la mesure", que vous aviez dénoncée dans Crise de système.  Les manifestations  anti-CPE me semblent l'expression d'un salutaire bon sens. Considérer quelqu'un comme "à l'essai pendant deux ans" n'est en rien "le contrat le plus social jamais proposé aux jeunes". Les propositions du MEDEF sont si proches de celles de la CGT qu’il ne devrait pas être difficile d’aboutir à des décisions consensuelles sur l'emploi des jeunes, si le gouvernement veut bien écouter l'un et l'autre.

12 mars 2006 : Je te félicite d’avoir dit tout haut, à propos de la liberté d’expression, ce que beaucoup de gens pensent sans oser le dire. Je m’étonne que tu sois encore si seul. Quant à la taxe sur les billets d’avion, c’est une des idées saugrenues de notre président. Il vieillit bien mal et il va laisser le pays dans un sale état.

11 mars 2006 : J'ai bien aimé De l’Informatique (entreprise + Montaigne) qui m’a beaucoup appris. La conclusion gramscienne m'intéresse mais je pense le contraire : le dogme managérial est en train de s'imposer par le petit bout de la lorgnette (qui est l'inverse du tien), et cela donne une entreprise Canada-dry. La société française est schizophrène : elle aime l'Eglise et l'Etat, comme tu le dis, mais s’efforce de singer l'entreprise américaine sans pour autant en retenir les concepts industrialistes.

21 février 2006 : Ce que décrit la deuxième partie de De l’Informatique  ressemble à l’aventure que nous vivons dans une administration dirigée par un grand corps de l'État : rôle ambigu du DSI, à la fois maître d'ouvrage et actionneur des troupes, de leurs engins et bouts de fils ; incompétence des chefs de projet, surtout quand ils sont appelés à un brillant avenir dans d'autres postes ; dérive fatale vers les « solutions » chères, grotesques et inutilisées.

19 février 2006 : De l’Informatique est un excellent ouvrage d'initiation, en même temps qu'une ouverture au monde de l'esprit. Car cet ouvrage cherche à donner du sens, et donne au lecteur la liberté d'en trouver plusieurs ! Il apporte une nouvelle lecture de l'informatique, jusqu'ici écartelée entre les manuels techniques et les sommes de prétention inculte.

13 février 2006 : De l’Informatique est une mine et un monument ! C'est aussi un livre d'« aventure » : j'apprécie la présence de l'auteur, sa subjectivité, ses réflexions, ses apartés pluridisciplinaires.

9 février 2006 : Je crois que les lecteurs de De l’Informatique apprécieront, comme moi, le ton incisif et en même temps non-agressif avec lequel tu traites les questions de pouvoir. Tu appliques cette phrase que l’on attribue à Talleyrand : « Ce que les mots gagnent en violence, ils le perdent en force ».

4 février 2006 : Je n'ai pas encore lu De l’Informatique mais la table des matières est alléchante. Cependant le titre me semble un peu prétentieux : on dirait que tu considères ta contribution comme l'écriture définitive et finale sur le sujet.
Je suis d'accord avec ce que tu dis sur l'usage du mot « jeunes » à la place de « voyous » et sur le langage politiquement correct, mais le mal est  fait : un retour sur ta ligne ne serait pas compris car une proportion élevée des émetteurs continuera à parler en français politiquement correct. Je crains que tu ne te battes ici contre des moulins à vent.

4 février 2006 : Après avoir lu « Vivre et travailler dans les Cévennes », j'ai parcouru le site de Sénéchas. Il m’a donné l'envie de faire mes valises, de fuir la grisaille du béton pour rejoindre le pays cévenol.

4 février 2006 :  Quel beau texte que « Sérieux et gravité » ! même si  ma belgitude ne me permet pas de m'approprier Victor Hugo en raison d’un cruel manque de références… Connaissez-vous le dessinateur belge Pierre Kroll ? Il a fait une délicieuse caricature des frères Dardenne recevant la palme d'or à Cannes.

3 février 2006 : Je ne suis pas d'accord avec ta conception d'un post-modernisme blasé et pessimiste, ni avec ton interprétation de l'œuvre de Dupuy. Dans Pour un catastrophisme éclairé Dupuy explique en quoi les prophètes de malheur sont utiles : ils catalysent les réactions du peuple de telle sorte que les catastrophes ne se produisent pas. On peut vivre avec un schéma où cohabitent une force prométhéenne, créatrice, innovante, et une préoccupation environnementale qui vise à limiter les effets pervers de l'innovation, à la canaliser vers ses aspects positifs, la connaissance et la recherche servant d’outils à cette démarche... Un peu d'optimisme ne messiérait pas.

30 janvier 2006 : Je fais des réserves sur que tu dis sur le racisme dans le texte sur les jeunes. Le racisme n'a rien à voir avec le raisonnement : c'est une passion qui procède par pulsions. S'il fallait attendre la science pour lui faire obstacle, on serait mal parti. Il procède par métonymie : « le » juif est « l' » usurier ou « le » capitaliste, « l' » arabe est « le » voleur ou « le » paresseux, et autres stéréotypes. Dans Israël : un examen moral, Avraham Yehoshua dit que le moteur de l'antisémitisme est la peur que cause l'étrangeté des juifs, différents tout en étant semblables, d’ailleurs tout en étant d'ici. Cette idée peut s’appliquer aux autres manifestations du racisme. Parler de racisme pour qualifier l’ostracisme appliqué à une catégorie socioprofessionnelle ou démographique me semble inapproprié. Cela n'excuse en rien la xénophobie ni l'ostracisme social, mais mieux vaut distinguer les choses. Je ne parle pas des infra-marxistes qui croient expliquer le racisme par la concurrence sur le marché du travail : Marx n'a jamais soutenu cette thèse débile.

19 janvier 2006 : J'ai bien aimé ton article sur la tentation du DSI. Je l'ai fait lire par notre DSI et par certains directeurs. Notre entreprise est tentée de charger le DSI de tous les rôles à la fois et un grand nombre de responsables, dont probablement le président, semblent penser que « tout ça, c'est de l'informatique ». Le DSI, lui, a l'air plus lucide mais on verra...

2 janvier 2006 : En surfant sur les sites relatifs à l'Intelligence Économique et à la gestion de l'information, je suis tombé sur le bêtisier du langage des NTIC. C'est tout simplement la meilleure façon de se poiler pendant une bonne demi-heure. Je regrette seulement que les citations soient anonymes...

2 janvier 2006 : Sur votre site plusieurs choses me font plaisir :
- un regard d'observateur qui sait appréhender et traiter les sujets comportant plus de deux paramètres, en identifier les jeux respectifs et rendre compte de la chose observée de façon distanciée ;
- la primauté donnée aux jeux du savoir sur les jeux du pouvoir : votre gyroscope indique la position du « meilleur savoir » comme d'autres donnent la ligne de plus grande pente du pouvoir ;
- une attitude de parent nourricier...

2 janvier 2006 : Dans ton commentaire sur le Staline de Montefiore, j'aime bien les exemples que tu donnes sur le comportement des « microstalines » qui nous entourent et sur les « mini-lâchetés » qui rendent possibles leurs abus de pouvoir... Avoir besoin d'un « chef », rester aveugle à ses abus, cette tendance était déjà bien pointée dans la « psychologie de masse du fascisme » de Reich.

29 décembre 2005 (message provenant de Russie) : Staline est responsable de la disparition physique de dizaines des millions de personnes (à la lettre : on a trouvé sa signature au bas de condamnations à mort de dizaines de milliers de personnes). Il ne s'agit donc pas seulement de « milliers de gens ». Son intelligence était à la fois réelle et mythique : l'intelligence des tyrans réside plus dans leur ruse et leur perfidie, dans leur absence de scrupule, que dans l'intellect lui-même (l'intellect d’un Staline est ma foi assez douteux) .

14 décembre 2005
 : Je partage l'avis d'un de tes lecteurs : « s'il est tard et que vous avez cours demain matin, ne vous lancez pas à lire Michel Volle, vous ne pourrez plus vous arrêter ! ». C'est moi qui  ai évolué : je te suis bien dans ton mode de pensée, et je ne suis plus choquée par tes propos sur « Je suis la voie, la vérité et la vie. » Je vois le point de vue auquel tu te places, il ne t'empêche pas d'entendre la grande Voix qui parle.

13 novembre 2005 : La question de l'origine des marchés est fondamentale mais peu étudiée. Jean Bottéro a observé que plus des trois quarts des tablettes mésopotamiennes étaient des "papiers d'affaire", transactions, contrats, comptabilité, actes notariés. Le scénario vraisemblable fut le suivant : dans le "croissant fertile" mésopotamien, les progrès du jardinage aboutissent à une surproduction. Pour écouler le surplus, les habitants organisent des marchés à partir desquels se forment les villes (fin du IVe millénaire), l'écriture, la métrologie, l'école, les tribunaux. Il faut aller plus loin chercher les clients : la route de la soie se constitue par morceaux, parcourue par des caravanes.
Elles attirent des pillards qui se multiplient mais doivent aussi se modérer car, comme tous les prédateurs, ils faut qu'ils laissent vivre assez de proies pour assurer leur subsistance future. Ils deviennent des protecteurs de caravanes en rivalité. D'où la constitution des royaumes, des empires et de la caste politico-militaire qui détient ce que nous appelons encore actuellement le pouvoir. Je ne crois pas que l'économie de marché nous ait libéré de la prédation : elle était antérieure à la prédation, qui s'est construite à ses dépens.

12 novembre 2005 : J'ai lu « La tentation du DSI » avec intérêt. Dans mon entreprise existait, jusqu'en 2000, une DSI (en fait une maîtrise d’ouvrage déléguée) dirigée par Untel et une direction informatique, maîtrise d'oeuvre interne qui s'occupait des systèmes.

Évidemment, la direction informatique mettait son nez dans la MOA avec tous les inconvénients que cela présente. Arrive un DG du style «  tout ça, c'est de l'informatique, je ne veux voir qu'une seule tête ». Untel a gagné, le directeur informatique s'est fait virer. Victoire de la MOA et anéantissement de la MOE interne, avec les catastrophes qui en résultent : prestataires sans retenue face à des maîtres d'oeuvre délégués incompétents.

Aujourd’hui Untel se fait grignoter la MOA par les directions des métiers ; alors il renforce son côté MOE, ce qui n'est pas mal, mais du coup la MOA déconne de plus en plus, les métiers prenant des initiatives que le DG approuve. La DSI devient de plus en plus un département informatique (il en faut un de toute façon) et la vraie MOA professionnelle n'est pas à l'horizon. Il peut ne pas y avoir d'issue à une telle situation. Ton papier n'est pas beaucoup plus optimiste.

10 novembre 2005 : Je souhaite commenter « la tentation du DSI ». Étant DSI moi-même et remercié l’an dernier par mon DG, je suis aujourd’hui « IT sourcing manager » pour une grande entreprise américaine. Certes, l’outsourcing est un jeu dangereux, mais l’article de Strassmann auquel vous renvoyez date de dix ans. Aujourd’hui beaucoup d’entreprises ont trouvé le partenaire expérimenté qui assure la « responsabilité de l’usine informatique » et elles ont une bonne couverture juridique. Le directeur informatique devient alors un gestionnaire de contrat.

Votre analyse est juste pour les entreprises qui font leur première expérience de l’externalisation. Les DSI et les DG qui « outsourcent » pour la première fois ne savent pas gérer le changement : ils ne veulent que faire des économies. C'est un mauvais calcul, car alors les difficultés que comporte l’externalisation scandalisent les directions « métier » et le DSI saute… Le défaut des « jeunes » contrats d’outsourcing, c’est qu’ils prétendent obtenir avec du personnel externe le service qui était fourni par des gens de l’entreprise : or c’est impossible.

Si par contre le DG a déjà fait cette expérience, il maîtriser réguler le désordre qui suit l’externalisation et laisser au DSI le temps nécessaire soit pour renégocier un contrat qui satisfasse les opérationnels, soit pour trouver un fournisseur capable de répondre aux attentes de l’entreprise.  

On peut appliquer le même raisonnement aux ERP. Seul un commercial sans scrupule (hélas ils sont nombreux) peut prétendre que la mise en place d’un ERP est simple et qu’elle fait faire une économie immédiate. Par contre il est vrai que si l’on accepte de perdre de l’argent à court terme, l’ERP peut sauver la vie de l’entreprise à moyen terme. Mais peu de DSI savent contrecarrer le discours fallacieux des fournisseurs et les DG sont sensibles au chant des sirènes…

10 novembre 2005 (message de Russie) : A propos de « qu’est-ce qu’un jeune ? » : la télévision russe donne une image apocalyptique des événements en France. Les bonzes au pouvoir ici attendent avec impatience le jour où viendrait chez vous le temps des « rasages caucasiens », avec beaucoup de morts : cela leur permettrait de dire au peuple « vous voyez, ça se passe en Europe comme chez nous ! » Idiots morbides…

Nos dirigeants, de bas en haut (y compris le numéro un), se contrôlent mutuellement : tous étant « mouillés », chacun pourrait à tout instant faire mettre en prison ou discréditer ses subordonnés ou ses chefs. La condition pour accéder à un poste de dirigeant, c’est donc d’avoir commis une malhonnêteté dans le passé. « Transparency international » classe la Russie au 126ème rang pour la corruption, ex aequo avec le Gabon, la Mozambique etc. On nous isole du monde occidental : une nouvelle fête nationale vient d’être instaurée – le 4 novembre – pour commémorer une victoire douteuse sur les Polonais (lire : sur l’Occident catholique) en 1612 !

Militer pour l’avenir compromettrait celui de mes enfants, car nos universités sont de nouveau sous le contrôle des services secrets. Je préfèrerais aujourd’hui balayer les rues de Saint-Denis.

10 novembre 2005 : A propos de « La tentation du DSI » : IBM a inventé les directions informatiques dans les années 60-70 pour se débarrasser des comptables et autres grands utilisateurs compétents et placer aux bons endroits des gens formés par lui et dépendants de lui. S’étant reconverti dans le « on demand » et l'outsourcing, il a tout intérêt à faire aujourd’hui disparaître ses anciens complices.

Passionné par la montée des services, j'ai essayé en 1998 de monter un « que choisir » sur ce sujet dans la presse informatique, mais je me suis heurté à un mur quand j'ai tenté d'obtenir la description des prestations proposées. A la différence des matériels qui ont plus ou moins un tarif (avec certes beaucoup d'arrangements pour les gros clients), les contrats de services sont on ne peut plus confidentiels.

J'espérais que l'on irait vers un « packaging » avec une granularité fine permettant des comparaisons. Les « services web », les « application service providers » donnaient une base intéressante pour rationaliser ce marché. Mais les prestataires se sont gardés d'aller sérieusement dans cette voie. Il est vrai qu’elle était techniquement difficile, dangereuse du fait de la rapidité de l'évolution des techniques et de la demande, et commercialement fâcheuse car la concurrence sur des produits normalisés n'est pas bonne pour les prix... 

10 novembre 2005 : Très savoureux, l'article sur les DSI ! Ça fait "vécu"...

9 novembre 2005 : Dans « Qu'est-ce qu'un 'jeune' ? » je retrouve bien la sensibilité de notre génération (je suis un X de la promotion 56). Depuis des années je fréquente ton site avec délices. La rubrique « lectures » m'a permis de faire des découvertes (en particulier celle de François Jullien) et je trouve éclairantes tes pages sur l'économie.

18 octobre 2005 : Votre site est redoutable : on pourrait y passer ses nuits, tellement il est difficile de s'en arracher...:-))

13 octobre 2005 : Votre « cours » de dactylographie m'a été très utile.

6 octobre 2005 : J’ai trouvé votre article sur le service public intéressant et honnête. Je suis pour un service public « fort », conscient de ses différences avec la logique purement économique ; dans le cas d’espèce, je suis contre la privatisation de la SNCM. Mais comme j'habite Ajaccio je sais aussi que cette compagnie est souvent en grève, qu'elle rend imparfaitement son service et qu'elle est probablement mal gérée. Elle est plus chère que sa rivale italienne (non subventionnée) Corsica Ferries. Me voilà donc dans cette affaire empêtré dans des contradictions. Est-ce trop que demander qu'une entreprise publique soit bien gérée ? 
En ce qui concerne l'exercice du droit de grève, par contre, je suis prêt à supporter avec sympathie les grèves et leurs inconvénients pour ma vie quotidienne, même si par manque de temps je ne peux connaître ni les motivations ni les enjeux du conflit.  Je préfère penser que si il y a une mobilisation sociale, c'est qu’une raison vécue la porte. Je ne me sens pour autant ni lâche, ni victime du syndrome de Stockholm. Quant à être « heureux du mauvais exemple qui pourra servir de précédent lorsqu'on voudra défendre sa propre corporation », il y a du vrai là-dedans... 
Je me range à votre conclusion : « Partir de la finalité de l’entreprise, ce serait la meilleure façon de tirer au clair des questions économiques auxquelles ni la doctrine de la concurrence et de la privatisation, ni celle de la préservation des acquis ne répondent ». Cependant cela exige lucidité, force et honnêteté, et je ne suis pas sûr de les trouver chez les hauts fonctionnaires, dans la classe politique ni dans les dirigeants d’entreprise. Il me semble que l'ambition, l'arrogance et le clinquant sont des vertus mieux partagées et surtout recommandées pour nos élites. 
Un dernier commentaire  : j'aimerais entendre plus souvent la remarque que vous faites dans votre note de bas de page ! 

4 octobre 2005 : Ce qui est insupportable avec Michel Volle, c'est que son site est excellent. Il y a trop de textes, trop de cours, trop de résumés de bouquins. C’est angoissant pour les maniaques de l'exhaustivité dans mon genre : il faudrait bloquer trois mois et trouver 700 € pour acheter les ouvrages cités. En plus il y a un fil RSS : quel sadisme ! J'en viens presque à préférer les sites de chercheurs américains : une page, un CV, une liste de publications et trois polycopiés, visite complète en 5 minutes et un polycopié téléchargé. Volle est insupportablement intéressant. Tenez-vous à distance de son site s'il est tard et que vous avez cours demain matin.

4 octobre 2005 : Dans ton article sur le Service public, tu n'envisages que deux cas : être au service du public ou être au service d'une corporation. Il en existe un troisième : être au service du « souverain » (c’est-à-dire du régime, de l’État, qui incarne la légitimité suprême). La fierté de certains fonctionnaires réside non dans leur appartenance à tel corps ou corporation, mais dans leur appartenance à l’appareil d’État. Et le simple citoyen ne pèsera pas lourd face à l’armée ou à la justice…

3 octobre 2005 : Je viens de lire votre article sur Latex. Ce n'est pas un traitement de texte mais un formateur de texte : non pas du WYSIWYG, mais du WYSIWYM («what you see is what you mean »). Ce logiciel fait ce qu'on lui demande et il est de haute qualité : combien de bugs de Latex a-t-on répertoriés jusqu'à présent ?
Trois mois d’apprentissage correspondent à l'acquisition du niveau « gourou ». Lorsque j'étais à l'ENSTA, voici 7 ans, chaque élève apprenait en une après-midi à se servir de Latex (avec moult formules mathématiques, école d'ingénieur oblige).
Babafou est un authentique informaticien. Il a pris ce pseudonyme sous lequel il est connu. C'est lui qui, entre autres, gère le site Internet http://www.ensta.org.
La « surcouche graphique » Lyx rend l’utilisation de Latex plus « conviviale ». Elle permet aussi de s'affranchir des éléments les plus ésotériques de Latex, mais c'est une question de goût.
Enfin, utiliser Latex sous Windows plutôt que sous Linux m’étonne : pourquoi faire fonctionner un bon logiciel sur un OS de piètre qualité ?

3 octobre 2005 : A propos de votre expérience avec Latex : longtemps j'ai été développeur. Je suis maintenant entouré de non-informaticiens et cela m'aide à avoir un autre regard. A vous lire, je me dis sans connaître Latex que c'est le type même du logiciel à éviter, fait par des techniciens pour des techniciens. Je rêve de logiciels dont la complexité interne soit cachée, dont l'interface utilise des métaphores simples, dont la prise en main puisse être progressive. La fracture numérique tient aussi à la difficulté des logiciels livrés avec nos ordinateurs. Mon père, âgé mais curieux de nature, a renoncé à utiliser l'ordinateur que je lui avais offert à cause de sa complexité. Un collègue a réalisé pour l'apprentissage en ligne un logiciel dont la simplicité m'impressionne. Jetez-y un coup d’œil : http://www.didapages.fr/

3 octobre 2005 : Je suis ravi de trouver une fois de plus sur votre site un texte plein de bon sens et de pédagogie comme celui sur votre apprentissage de LaTeX. Je suis depuis longtemps séduit par ces logiciels élaborés collectivement, partageables par tous, dont la documentation abonde pour qui sait se servir de Google, mais dont l'interface d'utilisation peut parfois être repoussante pour qui n'a pas la curiosité, l’humilité et la motivation suffisantes.
L'autonomie envers des éditeurs peu scrupuleux que je ne nommerai pas passe par l'utilisation des logiciels libres et de Linux. Peut-être un jour aurai-je le plaisir de lire une chronique sur votre première semaine sans Windows ? Je vous recommande la distribution Ubuntu (www.ubuntulinux.com et www.ubuntu-fr.org). Bien adaptée aux utilisateurs novices, elle permet d'accéder à des milliers de logiciels (dont la multitude d'outils relatifs à LaTeX) et présente l'avantage d'être bâtie sur Debian, distribution de référence des utilisateurs « experts » (donc la mieux documentée).

30 septembre 2005 : Je lis tes réflexions sur ton site avec intérêt. Je les imprime pour les lire, mais le stock augmente je n’arrive pas à tout lire. C’est un sujet de réflexion : trop d’info tue l’info, les RSS et les blogs n’arrangent pas les choses. Nous allons vers une société étrange, hypercommunicante mais où la compréhension de ce qui est communiqué est en chute libre… Ce déséquilibre va créer des difficultés imprévues ; j’attends le philosophe qui théorisera ça.

28 septembre 2005 : Le récit de tes aventures avec LaTeX m'a bien fait rire, même s'il est au fond très sérieux.

7 septembre 2005 : Je réagis à l’article "Il faut quitter Hotmail au plus vite !" Certes Hotmail détruit les mails et il est spammé à mort, mais il est gratuit. Si quelque chose de gratuit ne convient pas, on n’a qu’à partir ! C'est le problème avec l'ex nouvelle économie : des gens qui ont tout eu gratuit croient que ça peut le rester indéfiniment en restant au même niveau de service ! La qualité a une valeur et cela se paye.

16 août 2005 : A propos de votre article sur les obstacles au développement de la qualité et des services : les obstacles que vous évoquez ne me semblent pas être pas au coeur de la stagnation et du pessimisme actuels en France, qui sont d'abord liés à une crise des institutions publiques nationales, européennes et internationales inadaptées aux transformations de leur environnement (mondialisation, Europe, décentralisation...) comme aux aspirations des citoyens -  alors que les entreprises et la société civile se sont plutôt mieux adaptées.
Les entreprises n’ignorent pas la recherche de la qualité, mais peut-être pas toujours sous des formes que nous souhaiterions : en matière agro-alimentaire, si certaines d'entre elles développent des alicaments qui associent les rôles alimentaire et médical, la plupart des stratégies visent une simple diversification du packaging pour l'adapter aux divers profils de consommateur et encourager le grignotage. L’obstacle au poulet fermier se trouve moins du côté de la production que du côté des  jeunes consommateurs qui, habitués aux beignets de poulet de batterie, apprécient peu la fermeté des poulets fermiers.
L'absence de valorisation des services est réelle et liée à  plusieurs facteurs :
- prédominance d'une culture d'ingénieur ;
- services publics fournis à des
prix inférieurs à leur coût de production ;
- manque de structuration du secteur de services, constitué de PME sauf
dans le domaine de la banque-assurance (cela change avec la constitution de groupes dans les services aux entreprises, l'hôtellerie et la  restauration : la nomination de Laurence Parisot au Medef en est l'illustration) ;
- manque d’une capacité d'expression publique et de lobbying
(pas de ministère des services) ;
- méconnaissance du potentiel et
des conditions de développement des services, de leur organisation du travail, des compétences requises (seule la compétence relationnelle, souvent limitée au sourire d'accueil, est reconnue) ;
- féminisation des personnels et donc dévalorisation, associée à la mise sur le marché d'activités assurées naguère de façon bénévole par les femmes au foyer (garde d'enfants, aide aux personnes âgées etc.)

8 juillet 2005 : Merci pour la plaquette sur la formation professionnelle de la Maîtrise d'Ouvrage. Elle répond à un vrai besoin, le programme est pertinent et équilibré, le prix étonnamment bas. Cependant mes dirigeants disent « c'est peut-être bien mais beaucoup trop long ». Ils pensent que nos cadres sont formés et compétents dans leur métier technique. Or ils exploitent des systèmes jugés plus complexes que le SI. Donc « ils savent naturellement » et n'ont besoin au pire que de formations légères (et techniques !). Si quelqu’un qui doit exercer la fonction de MOA du SI s'avisait de demander une formation, il serait  mis au banc : chez nous, on ne garde qu'une « élite » qui ne sait même plus qu'elle ne sait pas et se représente le SI comme une machine à vapeur.

8 juillet 2005 : Ton article sur l'élitisme m'a navré parce que je vois trop de gens en souffrir. Si l'élitisme était la négation de l'égalitarisme absolu, peut-être accepterais-je de te suivre. Mais il s'agit de bien autre chose. C'est par exemple l'état d'esprit qui croit nécessairement meilleur le point de vue de celui qui a appris dans les livres sur celui qui a appris sur le terrain – alors que ce qui est « supérieur », c'est la synergie que l'on peut construire avec l'ensemble de ces savoirs. Tu conviendras avec moi que d'autres formes d'élitisme sont détestables : celles qui affirment la supériorité par la richesse, la naissance ou la race, ainsi que celle qui proclame la supériorité de la conquête des marchés sur la « simple » humanité.

8 juillet 2005 : Je déguste tes nouvelles avec délectation en raison de leur originalité et, parfois, de leur imprudence. Ainsi sur les élites : nous sommes tous des êtres humains mais les uns brillent plus que les autres. La question serait de faire briller le plus de monde possible ! Les esprits brillants forment-ils l'élite ? Bush et Kerry font-ils partie de l'élite ? Einstein appartenait à l'élite mais, selon Françoise Balibar, aucun physicien d’aujourd'hui ne pourrait faire comme lui : ils travaillent en groupe, par centaines. Pourtant ils forment je crois, une élite !

7 juillet 2005 : Dans votre commentaire du livre de Dostaler sur Keynes, vous rappelez  que pour Adam Smith comme pour Keynes l'économie est nécessaire mais secondaire. Il faudrait l'écrire à l'entrée des facultés d'économie : le but de la science économique est d'améliorer le bien-être matériel des individus, de les libérer des soucis matériels quotidiens de sorte qu'ils puissent se consacrer aux choses importantes que sont les relations humaines (amour, amitié), les arts, la politique etc. C'est ce que pensaient Smith et Keynes, ce n'est pas ce que pense la plupart de nos concitoyens.

3 juillet 2005 : A propos des brevets logiciels : il est évident qu'il faut protéger les oeuvres de l'esprit, et pas le seul logiciel. Le copyright (droit d'auteur en Français) est un système excellent, et il inclut le logiciel depuis la loi du 3 juillet 1985. Microsoft et les autres ont fait leur fortune sur le copyright et non sur les brevets qui ne sont apparus qu'en 1995 aux Etats-Unis. Le débat n'est pas entre « pas de protection » ou « protection » : dans tous les cas il y a protection, cf. l'exemple du logiciel libre. J'espère que les députés européens nous épargneront la stupidité des brevets logiciels en Europe au moment où les Américains se préparent à faire machine arrière dans ce domaine. Le système des brevets me semble d’ailleurs anti-économique (cf. ce qui se passe pour les médicaments) mais c'est un autre sujet.

11 avril 2005 : Journaliste et amateur de promenades sur l'Internet, je suis émerveillé par la clarté de votre propos (j'aimerais être aussi persuasif) et fasciné de retrouver mes sentiments envers la politique. Un même environnement (famille catholique, passion de la découverte scientifique) mène peut-être aux mêmes points de vue. Merci de nous offrir un peu de recul.

7 avril 2005 : Je viens de relire « Évaluer l'action publique en privilégiant le terrain », « Crise de système » et « 600 m2 ». Faisant partie, en tant qu’économiste, d'un « groupe de projet » auprès d’un certain commissariat, je constate combien votre point de vue est pertinent : lorsque je propose une étude de faisabilité et d'impact sur une proposition du groupe de projet, on me dit que ce travail sera fait après la publication de la proposition. Mais une fois publiée celle-ci sera peut-être mise en oeuvre par un décideur public. Il croira qu’elle a été sérieusement étudiée et ne se souciera pas d'anticiper ses effets.

6 avril 2005 : Merci pour ton papier sur le "oui" où j'ai trouvé une parfaite explicitation de ma pensée brouillonne.

4 avril 2005 : Quelques remarques sur le vote au référendum. J'aurais mille raisons de voter NON. En matière économique, je déplore l'incapacité de l'Europe à se doter d'institutions efficaces, à définir une politique commune orientée vers la croissance et la lutte contre le chômage. Au delà des critiques que je peux faire à la politique économique américaine, je reconnais que l'administration Bush a dépoussiéré l'interventionnisme économique. Sa politique de stimulation monétaire et budgétaire a permis un cycle de croissance. Bien sûr, Paul Krugman dira que les déficits se paieront plus tard... Mais quel est le prix en Europe - et en France – de la sous-activité  des jeunes et des plus de 50 ans ? Le projet européen est aujourd'hui sans perspective. Certes, le NON est une coalition hétéroclite d'archaïsmes, d'aigris et de mécontents sans projet. Il n'est guère tentant d'y mêler sa voix. Mais quel est le leader qui nous appelle à voter OUI sur une grande ambition crédible ? Finalement, la seule raison pour voter  OUI me semble être la résignation à ne pas voter NON !

4 avril 2005 : Pourquoi écris-tu que si nous votons NON "on dira, et on aura raison, que les Français tournent le dos à l'Europe" ? Lorsqu'une constitution est mauvaise, on en discute et on vote pour ou contre. L'histoire est faite de projets inaboutis. Rien n'empêche qu'il en sorte après un temps une constitution meilleure. La constitution de la Ve république ne me convient pas, mais je ne suis pas moins français pour autant.

31 mars 2005 : DSI d'un grand groupe industriel nouvellement à la retraite, je souhaite recevoir votre lettre car je trouve sur votre site des préoccupations que j'avais lorsque j'étais en activité, et que je désire entretenir.

30 mars 2005 : Saviez-vous que les ressortissants européens n'ont pas le droit de voter sur la constitution européenne ? Ne trouvez-vous pas que c’est le comble de tout ? Vous demandez aux seuls "Français" de voter … et moi, en France depuis 13 ans, mariée à un Français et payant des impôts à tous les niveaux... Apparemment il y a en France des citoyens de 2ème classe !

12 mars 2005 : Je reçois chaque mois votre lettre avec le même pincement de cœur qu’il y a bien des années, lorsque je recevais le dernier numéro de Spirou.

3 mars 2005 : C'est en cherchant ce que dit Blaise Pascal sur la simplicité que je suis tombé sur votre site : je me réfugie dans les Pensées pour fuir  "l'enflure" qui, hélas, teinte souvent l'attitude de mes semblables consultants. Depuis, votre site est une source d'inspiration pratique et intelligible pour ma tentative de mise en place de dispositifs techniques et humains d'aide à l'organisation des SI.

11 février 2005 : D'accord pour rappeler, à propos des services téléphoniques et dans notre pays habitué aux services publics gratuits ou subventionnés, que la qualité a un prix. Mais pas d'accord pour généraliser sur la qualité à EDF-GDF. Je n'ai pas réussi à ce jour à modifier l'abonnement EDF de ma résidence secondaire dans l'Aisne :
1) téléphone au centre EDF de Laon : poste toujours occupé, et inaccessible en dehors des jours ouvrables.
2) déplacement au guichet : après attente, on me dit que l'abonnement ne peut être changé qu'après consultation du technicien... que l'on ne peut joindre que par téléphone ! On reprend tout au début...

5 janvier 2005 : Oui, Bonjour paresse laisse un arrière-goût désagréable. Je préfère Dilbert. Kierkegaard distinguait trois réactions face à l'absurdité : le désespoir, l'ironie, l'humour. Mme Maier ferait bien de passer de l'ironie à l'humour. Pour une analyse sociologique sérieuse (et cependant lisible), mieux vaut Richard Sennett, The Corrosion of Character: The Personal Consequences of Work in the New Capitalism.

3 janvier 2005 : A propos de l’article de Dupuy sur Rawls : quand Dupuy annonce la "catastrophe finale" au XXIe siècle il est comme Jonas qui, dans sa baleine, annonçait la catastrophe comme certaine pour qu'elle ne se produise pas. La catastrophe est moins probable que ne le dit Dupuy, du moins sous cette ampleur. Il semble oublier, lui qui aime Girard et les formes de pensées religieuses, que l'espérance est une vertu théologale et qu’un discours qui la sape radicalement est, ipso facto, dangereux. Je le lui dirai à l'occasion.

2 janvier 2005Je partage ton analyse de Bonjour paresse. Ce livre dit des choses justes mais il ne fait pas grandir. C'est un livre doudou, qui invite à retourner au confort douillet de la petite enfance.

24 décembre 2004 : En boulimique de la connaissance, je passe beaucoup de temps sur l’Internet. Mais là, je reste sis sur le popotin tant l’information est simple d’accès, exhaustive et passionnante. Je suis tiraillé entre le désir de faire connaître votre site et celui de garder son adresse confidentielle, telle la première perle que l’on trouve au fond du lagon… Mais je ne me transformerai pas en collectionneur introverti : je vais informer mes amis de l’existence de ce puits de connaissance.

21 décembre 2004 : J'ai tenté de lire Complexité et complication mais j'ai abandonné en cours de route. Je suis incapable de lire un essai aussi savamment (et complexement) construit, dont le propos est d'expliquer qu'un modèle réussi est un modèle simple. J'y vois une contradiction du type "Faites ce que je dis, pas ce que je fais".

22 novembre 2004 : J'ai lu (incomplètement) le Berlusconi de Pierre Musso et je confirme mon désaccord avec votre analyse. Un de vos lecteurs vous considère comme un homme de gauche. Il ne me semble pas que ce soit exact.

9 novembre 2004 : Je me promène souvent sur votre site et en sors rarement - pour ne pas dire jamais - déçu. On apprend et on a envie d'apprendre davantage. En arabe classique, le qualificatif السهل الممتنع (assahl al-mumtana'a) s'applique à votre style : limpide et facile, mais difficilement imitable.

7 novembre 2004 : Mes fonctions me mettent en relation avec de nombreux religieux et religieuses américains. Ce sont des gens très bien, mais qui n’ont pas conscience d'être de grands enfants gâtés : tout leur est dû, avec une innocence déconcertante. Le 11 septembre les a fait souffrir mais n’a pas pu changer leur mentalité en profondeur. Parmi les Français, beaucoup de ceux qui n’ont pas connu la guerre et ses séquelles ressemblent d'ailleurs passablement aux Américains.

4 novembre 2004 : Les républicains disent que le discours de Kerry s’adresse au parti démocrate, et non aux gens. Bush, lui, a parlé aux gens et il a gagné. Les Américains ont voté pour des valeurs traditionnelles tout en sachant que la politique de Bush est un désastre tant en ce qui concerne l’économie que l’Irak. Ils ont voulu dire « non » au mariage homosexuel ! Je tire mon chapeau aux publicistes néo-conservateurs et autres fanatiques. La guerre sainte va se poursuivre : le prochain épisode, ce sera le désarmement nucléaire de l'Iran.

4 novembre 2004 : Votre analyse de la victoire de George Bush est pleine de finesse, mais est-ce la victoire des dévots ? La force de conviction de Bush me semble avoir été le facteur déterminant. Revenu de l'alcoolisme après une conversion, il dégage la force qui émane des nouveaux convertis. La religiosité qui se répand aux États-Unis exprime le renouveau des charismes dans l'Église (pas seulement catholique). Les communautés où ce renouveau s’exprime ne peuvent porter des fruits d'unité, de paix et d'amour que si elles n'oublient pas  l’avertissement du Christ « Jamais je ne vous ai connus », adressé à ceux qui lui disent : « N'avons-nous pas prophétisé en ton nom, ... n'est-ce pas en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? »  (Matthieu, chapitre 7).

 4 novembre 2004 : Ayant rencontré récemment nombre d'Américains plutôt « liberals », et lisant épisodiquement des journaux comme le Miami Herald ou le Saint Louis Dispatch, bons journaux plutôt démocrates mais qui n’ont rien à voir avec le Washington Post ou le New York Times, j'avais prévu la réélection de Bush et le renforcement de la majorité républicaine au Sénat. J'aurais préféré me tromper mais Karl Rove a réussi à mobiliser la droite chrétienne au-delà de ses espérances. On ne tirera les enseignements de ces élections que dans trois ou quatre ans. Le second mandat de Bush sera celui des affaires intérieures : sus à Medicare (la loi qu’a repoussée le Congrès en 2003 peut désormais passer), le déficit financé par les Européens et les Japonais va devenir abyssal et c’est l'Europe qui devra « résoudre » le problème du Proche-Orient (Irak compris... cf. la Bosnie).

4 novembre 2004 : Je fais partie de la minorité de Français (23% ai-je lu dans un sondage) qui sont ravis de la réélection de Bush et je suis désolé des commentaires qui comme le tien mettent en cause « le succès d’une religiosité exhibitionniste ». Il faudrait interdire l'usage du mot « religion », comme on dit que le nom de Dieu est imprononçable. Il a autant de sens qu'il existe de religions. L'Alliance d'Abraham fonde des nations et non des religions, encore moins une Religion, et les fondateurs des États-Unis d'Amérique s'inspiraient des textes bibliques.

4 octobre 2004 : Étant informaticien, j'ai aimé votre préface pour le livre de Laurent Bloch. Votre discours donne encore plus envie de promouvoir les apports de l'informatique, aussi bien pour leurs avantages pratiques dans l'entreprise que pour la façon dont ils transforment notre vision du monde et nos modes de pensée.

28 septembre 2004 : Je fais partie de la structure Assistance à Maîtrise d’Ouvrage d’une grande entreprise pharmaceutique. Je cherchais sur le web des informations pratiques sur le suivi de projet afin de « limiter la casse » (on en est vraiment là) et j’ai trouvé votre site. Alors que beaucoup de sites expliquent ce qu’il ne faut pas faire dans les termes les plus généraux possibles, vos documents m’ont enfin permis de « mettre des mots sur des idées ».

8 septembre 2004 : Je suis surpris par la lecture du phénomène « Berlusconi » que vous présentez dans l’analyse du livre de Pierre Musso. Vous écrivez « on peut interpréter l’action de Berlusconi, ainsi que son succès, par un déblocage de la société aux plans culturel et politique ». Je doute que Berlusconi cherche vraiment un tel « déblocage ». L'arsenal juridique qu’il a mis en place n'est au service ni des humbles, ni de la Nation.

6 septembre 2004 : Je suis un lecteur irrégulier mais ancien de ton site remarquable. Je n’avais pas eu l’idée de m’abonner à ta lettre parce que je sous-estimais mon irrégularité. Comme j’ai pris du retard, je comprends l’intérêt de la lettre. J’apprécie ton éclectisme, qui procède d’une posture culturelle rare aujourd’hui mais nécessaire. J’ai notamment apprécié ton analyse de l’évolution du prix des micros, ton commentaire modéré du livre de Bertolus sur France Telecom, et j’ai le sentiment de partager la plupart des valeurs que tu défends.

6 septembre 2004 : Ta fiche sur la démographie m'a fait penser aux travaux de Slutski, Yule et Frisch dans les années 1920 et 1930 (voir Alain Desrosières, La politique des grands nombres). L'idée est la même : les oscillations cycliques peuvent avoir une origine purement endogène (exemple donné par Slutski : la mise en moyenne mobile d'une série aléatoire engendre un cycle dont la période dépend du nombre des valeurs incluses dans le calcul de la moyenne). C'était une révolution dans l'étude des cycles : auparavant on leur cherchait des causes exogènes, par exemple du côté des tâches solaires (Jevons) ou des phases de Vénus (Moore). Les premiers modèles macroéconomiques de Tinbergen (1936-38) seront fondés sur des équations aux différences secondes qui formalisent les oscillations amorties.

2 septembre 2004 : Je suis déçu par l'apparition de la publicité sur votre site. Son contenu reste cependant jubilatoire. Il se trouve que suis en plein combat avec un centre d'appel délocalisé. Non content de supprimer des emplois en France, on délocalise chez les Marocains les rancoeurs de nos clients : à nous la gloire de concevoir des produits, à eux la tâche d'éponger les problèmes.

5 août 2004 : Professeur en SI, je ne sais même plus ce que je cherchais quand je suis arrivée sur votre site tellement j'y ai trouvé de choses intéressantes ! Je viens de passer plus de deux heures à lire les articles et souhaite être tenue au courant des "nouveautés". Bravo de mettre à disposition le résultat de (je n'en doute pas) longues réflexions. Le web n'était-il pas à l'origine fait pour cela ?

24 juillet 2004 : J'admire la diversité des informations présentées sur votre site dans le cadre d'une unité de pensée. Cela donne un ensemble cohérent et plein de vie, avec une ouverture d'esprit et un dynamisme qui mettent en valeur les opinions des autres plutôt que de les cacher. J'aime aussi la réalisation technique simple, claire, et la vitesse de rotation très confortable d'un clic à l'autre.

23 juillet 2004 : Votre site est pour moi une rencontre majeure. J'ai trouvé des échos à tant d'idées qu'il faudra que j'y revienne souvent. Ce n'est pas une consolation que je viens de trouver mais l'espoir d'avoir peut-être encore quelques témoignages et idées créatives à apporter aux plus jeunes. Je me suis retrouvé dans cette phrase : « Nous étions armés pour la critique des institutions, le renversement des respectabilités usurpées » (dans Les institutions contre l'intelligence).

11 juillet 2004 : Votre perception superficielle de Michael Moore n'est pas digne de votre site. Laissez à l'auteur sa part de clown, même quand elle dérape dans la vulgarité !  Nobody's perfect... C'est un bon film, infiniment plus lourd et plus juste, plus fragile que ne le prétendent certains critiques dans le constat de notre collaboration désabusée à ce monde de seigneurs de guerre. Sous l'angle politique, "Le monde selon Bush" est plus direct.

11 juillet 2004 : Je suis une fois de plus d'accord avec toi. Moi aussi, je n'avais pas l'intention d'aller voir le Moore (les raisons que tu donnes s’ajoutent à celles que j'avais déjà ) ; moi aussi je suis pour la lecture dans le texte (intégral) des propos et écrits (ce n'est pas toujours facile, par exemple pour "l'Art de la Guerre" que je cite comme bréviaire du chef de projet).

10 juillet 2004 : Excusez ce mouvement d'humeur, mais vos textes me paraissent de plus en plus lourdement didactiques. Peut être est-ce une "usure" de ma part à leur lecture ? De plus, vos considérations sur le respect dû au "pays", que ce soit à propos de Michael Moore ou de la tactique de la Wehrmacht, me paraissent peu judicieuses. Rommel et bien d'autres officiers allemands (le commandant du Bismarck etc.) respectaient plus leur "pays" et l"honneur" de la Wehrmacht que le régime nazi. On a vu le résultat, cela ressemble à la position de Powell aujourd'hui. Il me semble de plus en plus, avec l'incidence de la mondialisation, que les seuls "niveaux" auxquels le respect est dû soient les deux extrêmes de l'échelle, l'individu et l'humanité. Ceci en dépit du fait que chacun dépende du pays, de l'entreprise, de la famille, du voisinage, voire du club de bridge.

17 juin 2004 : Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu, venant d'un ancien de lX, des points de vus raisonnables et argumentés de façon aussi systématique. Je reprends foi à lire tes textes. L'immobilisme relatif de l'École, sa stupidité institutionnelle m'avaient dégoûté du milieu (quil sagisse des « dirigeants à la française  », de l'incapacité de la Direction des Relations Extérieures à se renseigner sur les Universités étrangères non américaines, de notre format d'études datant du XIXe siècle, sans but précis, sans recherche d'innovation, de l'arrogance de ceux qui se prétendent "The Morale Equivalent of a PhD from the MIT"). Que représentons-nous face aux meilleures Universités asiatiques ?

14 juin 2004 : Je suis professeur de Rhétorique et de Philosophie de l'action en Suède. J’ai beaucoup de contacts (enseignement, thèses) avec des économistes d'entreprise. J'ai trouvé votre page lors d’une recherche sur François Jullien. Pardonnez que je ne suis pas habile en français, même si je le lis sans difficulté. En Suède on a abandonné l'étude des langues française et allemande, tout est devenu anglais. Je voudrais que votre page électronique soit plus connue. J’ai traduit "concept, processus et symbole" en suédois, je voudrais traduire quelques autres textes avec votre permission. Est-ce qu’il ne serait pas intéressant de mentionner "L'action" (1893) de Maurice Blondel dans votre page ?

11 juin 2004 : En lisant "Les spams", j'ai vu que vous étiez sauvagement spammé. Je vous conseille un logiciel comme Spampal (si vous utilisez Windows), gratuiciel performant qui compare les messages entrants à une liste de spammeurs connus et les filtre assez bien. Un autre antispam efficace et libre est inclus dans Mozilla Mail, qui utilise un filtrage bayésien et me donne de bons résultats depuis des mois.

7 juin 2004 : Cela fait plaisir de lire, à propos de la responsabilité de la maîtrise d’ouvrage, ce que l’on a répété sans être entendu. Je suis d'accord sur l’inadaptation de Roissy au voyageur-qui-utilise-le-RER-avec-sa-valise, ou qui arrive à 4h du mat' alors qu’il n’y a pas de RER. Je suis passé par Atlanta lors d’un week-end de Thansgiving : quelle leçon d'organisation ! 100 % d’accord aussi avec ce que vous dites sur les SI bancals et rafistolés.

2 juin 2004 : Je suis confronté moi aussi au spam. D'abord d’une fréquence faible (un par semaine) au début de 2003, il est devenu très gênant. Pendant environ un mois, j'ai systématiquement utilisé le lien "unsubscribe" que l'on trouve en bas des spams. Quelle erreur ! J’ai reçu de plus en plus de spams : j’en suis à 50 par jour. Le site http://www.caspam.org/ m'a aidé à mieux comprendre le phénomène. J'ai opté pour un produit (gratuit) trouvé sur http://keir.net/software.html. C'est un filtre qui, pour moi, est efficace à 99.95%. Il apprend à détecter les expressions comme v.i.a.g.r.@ et ses variantes ; puis il appose la mention SPAM dans l'objet du message. Une règle dans le gestionnaire de messages d’Outlook suffit alors pour le supprimer. L'efficacité de ce type de filtre dépend naturellement de la typologie des courriers "non Spam" que l’on reçoit.

1er juin 2004 : Je suis d'accord avec ce que vous dites sur la responsabilité de la maîtrise d'ouvrage. Malheureusement la plupart des responsables métiers, maîtres d'ouvrages de leur SI, la négligent et considèrent qu'elle appartient à la DSI. Dans ma promotion de l'urbanisme de l'entreprise, je le déplore tous les jours. Je constate que cette carence est de plus en plus souvent compensée par des DSI qui prennent la responsabilité directe des méthodes, de l'organisation, de la qualité, qui normalement relèveraient de la MOA. Serait-ce le moins mauvais pis-aller ?

3 mai 2004 : Très éclairante, votre approche de la pollution, et même « impactante » comme on dit par ici. Je comprends mieux pourquoi voir des écureuils par ma fenêtre et des moutons sur mon chemin m'enchante, et les « idées » qui se colportent en ville et à la télé nettement moins... Je ne désespère  pas de trouver la position éthique (politique ?) adéquate au milieu de cette soupe de signes, de faux-semblants et de laideur même si, comme vous le dites, on ne peut pas y échapper.

3 mai 2004 : Voir les messages relatifs à la publication du "Système Statistique Européen" d'Yves Franchet

2 mai 2004 : Je n'ai jamais vu une construction comme votre site. Je suis ingénieur INSA (reconverti informaticien) et de formation psy gestaltiste débutant. En vous lisant je trouve une belle, forte et nette création de Gestalt dans vos écrits qui procurent une sensation de complétude. Des créations - destructions nettes de Gestalt, c'est ce qu'on cherche à obtenir en psychothérapie gestaltiste !

28 avril 2004 : Quelle honte ! Par votre faute, j'ai passé 1h30 à lire des articles volliens hétéroclites alors que je cherchais une définition de la maîtrise d'ouvrage ! Préparant une licence pro en réseaux et télécoms, je tente de mettre en place un audit de sécurité informatique dans le cadre d’un stage ; je suis intéressé par l'entreprise et par le comportement humain (en fait, par la sociologie). Sérieusement, je vous félicite pour la qualité de votre site : il est rare d’en apprendre autant en aussi peu de temps et avec un tel plaisir.

23 avril 2004 : Je suis étudiante dans une école d'ingénieurs. Je fais un stage dans la maîtrise d'ouvrage du SI d'une grande administration. En recherchant de la documentation je suis tombée sur votre site. Merci de mettre en ligne ces informations qui doivent être le résultat d'un très long travail. Elles m'ont donné envie de continuer dans ce domaine.

12 avril 2004 : Voilà plus d'une heure que je surfe sur votre site. Cadre sup contractuelle dans une collectivité locale dont l'exécutif vient de changer après les élections, je cherchais des infos sur la manière dont se nouent trahison, politique et pouvoir. Je suis arrivée chez vous par hasard. Après la lecture de Machiavel et d'Aristote, cela complète le panorama. Je traverse une crise familiale et suis confrontée à un bouleversement d'exécutif inédit. Vos écrits m'ont aidée à y voir clair.

22 mars 2004 : Votre site Web est une mine d'or pour le jeune ingénieur généraliste que je suis. Malgré des majeures en informatique et télécoms, je n'avais jusqu'ici rien trouvé pour me guider dans mes tâches d'architecte du SI et d'administrateur de données.

1er mars 2004 : Au sujet de la "Brève histoire de la légitimité" : la nouvelle aristocratie n'est pas seulement constituée par les médias, elle l'est aussi par les financiers. Il suffit de regarder les parcours des jeunes ingénieurs aujourd'hui.

1er mars 2004 : A propos de la "Brève histoire de la légitimité" : au Japon de la période Heian certains fonctionnaires (des "préfets", comme tu dis) se sont arrangés pour devenir les seigneurs du lieu quand la féodalité s'est installée. La noblesse s'est comme en Europe fondée sur les armes et la caste militaire. Pour les "bandes" de soudards, voir les Contes de la lune vague après la pluie de Kenzi Mizoguchi .

29 février 2004 : J'ai lu avec intérêt ton article sur les élections américaines. Ne penses-tu pas que le parti républicain va lâcher Bush ? Powell serait un meilleur candidat. Il doit s'y préparer, ce qui explique qu'il reste avec des néo-conservateurs qu'il n'apprécie pas et dont il se démarque subtilement chaque fois qu'il le peut.

25 février 2004 : Je trouve votre rubrique sur Bush / Kerry très intéressante. J'aimerais que vous prolongeriez votre pronostic (avec analyse).

21 février 2004 : J'ai lu avec intérêt la "Brève histoire de la légitimité". Effectivement, "La légitimité ne peut fonctionner sans qu'une aristocratie ne la monopolise " : il faut des représentants en chair et en os pour incarner les croyances d'une époque ou d'une civilisation (Dieu, la royauté, la science, la démocratie etc.) et les traduire en textes pour dire la "loi" et la "vérité", c'est-à-dire pour produire la censure. Comme le dit Legendre dans L'amour du censeur, on adore une valeur dont le messager renvoie la censure et l'interdit. Le censeur est un Père symbolique. On peut appeler cela "le cynisme du pouvoir", mais c'est le fondement de la légitimité. Derrière le pouvoir il y a des symboles, et devant lui des "gouvernés" qui aiment le représentant du symbole (chef d'entreprise pour "l'entreprise", chef d'État pour la "République", pape pour le Christ etc.) Grand effet de leurre.

19 février 2004 : Votre réflexion sur les centres d’appel n’est pas réaliste : vous n’avez pas mentionné la violence des rapports entre « manager » et technicien support. Dans mon entreprise aucun manager n’a été formé à sa fonction. Ils ont un esprit sadique, la volonté de s’afficher, de croire en leur « promotion sociale ». Sous couvert de « copinage » et de tutoiement ils se permettent des intrusions dans la vie privée des subordonnés. C’est chaque jour le cirque pour 1000 € net par mois ! J’ai fait l’armée au Kosovo mais c’est ici que je découvre l’horreur sociale. 150 € prélevés sur les trois premiers mois de salaire et restitués sous forme de prime exceptionnelle aux quatrième et septième mois ! Brimades, paroles non tenues, manque de respect envers notre travail... Les fonctions de manager sont confiées à des « assistés à vie » : de jeunes bourgeois sans envergure, ou des jeunes qui aspirent à s’embourgeoiser au plus vite.

17 février 2004 : J'ai commencé à prier, à aller à la mosquée. Pour un ex-marxisant, c'est un tournant. Je n'abandonne pas mes amours anciennes mais je fais les concessions nécessaires à ce rapprochement avec Dieu. Je ne fais pas les cinq prières quotidiennes, je me contente d'une pour le moment. Cela me donne un sentiment de communion avec des milliers de « prieurs » et une certaine sérénité. Cependant je ne gobe pas les propos des extrémistes sur la femme, les juifs, l'enfer, le licite, l'illicite etc. Tu as dit des choses sensées sur le « voile » mais tu n’as pas parlé de l'absence de liberté des « enhijabées ». Je ne rejette pas le « hijab » librement consenti,  mais l’intimidation, la pression sur les jeunes filles. A l'époque de l'islamisme triomphant en Tunisie j'ai été témoin de scènes terribles dans des familles où le Frère décide ce qui est bon ou mauvais. Cela renforce le machisme dans les relations hommes femmes en pays musulman. Avec la Turquie, la Tunisie est l'un des rares pays où le « hijab » est interdit dans les lycées, écoles et à celles qui travaillent dans les administrations publiques. De temps à autre il y a des rafles...

3 février 2004 : Sur le voile, tu as raison avec élégance et éloquence. Des forces obscures et intelligentes jouent avec le feu. La France, à six semaines des élections régionales, recommence à discuter sur le voile. Demain ce sera autre chose et le mal sera fait.

3 février 2004 : Je ne partage pas votre analyse sur le voile. On ne peut pas réduire cette question à une crise d’adolescence : une des deux soeurs exclues du collège d'Aubervilliers a 18 ans. Vous opposez implicitement la pornographie étalée dans nos rues à la pureté que symbolise le voile : dans un restaurant « arabe » où l'on diffuse des vidéos de danse du ventre, les mouvements de la danseuse n'ont rien de « pur ». Le voile islamique donne une piètre image de l'homme : sommes-nous donc incapables de résister à la beauté d'une femme pour devoir les voiler ? Avez-vous à quoi ressemblait une aire de stationnement des nomades après leur départ ? Bien des municipalités en sont revenues, sans parler des impayés d'eau et d’électricité. Vous dites qu’il faudrait offrir des églises désaffectées à l’Islam, mais le respect doit être réciproque : quelles sont les mosquées offertes aux chrétiens en pays musulman ? La discrimination positive que vous semblez défendre est contraire au principe d'égalité. Votre parti pris pour le judaïsme comme dépositaire du monothéisme dans sa pureté originelle me semble relever d’un anti-catholicisme exacerbé : il est de bon ton en France de railler le pape et la religion catholique, mais il est rare d'entendre les mêmes reproches envers le judaïsme actuel et l'islam.

3 février 2004 : Dans ton article sur le voile, tu places la religion au coeur du raisonnement alors que la laïcité retire à la religion sa place centrale dans la cité. En se focalisant sur le voile le débat sur la laïcité s'est égaré. J'aurais préféré qu'il porte sur la citoyenneté et le vivre ensemble. En tant qu'agnostique le débat religieux ne me semble pas fondamental. La solution pour vivre ensemble ne réside pas dans l'universalité des religions monothéistes mais dans la définition de principes communs comme la déclaration des droits de l'Homme. Ce sont les femmes qui subissent le plus d'inégalités. Le retour du voile dans les banlieues est contemporain des réseaux de soutien au GIA et du phénomène des tournantes. Il est le symptôme du malaise de la deuxième génération des hommes, qui essaie de prendre sur les femmes le pouvoir qu'elle n'a pas dans la société. Ceci dit les débats sur la barbe et le bandana sont grotesques et l'accent mis sur le voile est une erreur politique. Le respect passe par certaines règles. La laïcité est une méta-religion (religere = lier ensemble) républicaine qui s'impose à tous.

24 janvier 2004 : Votre article sur la sociologie des centres d'appel m'a stupéfaite tant il décrit bien la situation et tant vous êtes simple et précis dans votre analyse. Je travaille depuis quatre ans dans un centre d'appel que je supervise, et je prépare un mémoire sur "le centre d'appel, une stratégie moderne de gestion du client en entreprise". Votre article m'aidera beaucoup.

22 décembre 2003 : Vous faites exception à une maxime que je traîne depuis des décennies : "Si tu as des diplômes, tu ne peux pas dire la vérité ; sinon, tu ne sais pas de quoi tu parles". Continuez, je reviendrai souvent lire la perspicacité.

15 décembre 2003 : Je dois répondre par souci de vérité à ta page « Comment stériliser la compétence ». Desabie est mort cet été. Votre conflit illustre selon toi la stérilisation des compétences par l'entreprise, mais l'exemple est peu probant. Mon expérience me conduit plutôt à voir dans l'INSEE un espace de liberté intellectuelle. Ta mésaventure de jeunesse fut une conséquence de la condescendance des administrations parisiennes envers les services de province. Certes le caractère de Desabie n'était pas pour arranger les choses, non plus que sa conception très romaine du partage des compétences. Mais ils étaient inséparables d'une fermeté et d'un sens des responsabilités qui furent longtemps de règle dans la fonction publique. Son objectivité scientifique était celle des polytechniciens des années 1900 dont son père a fait partie.

Son portrait dans ton "Épilogue" est une mascarade brechtienne. Sa défiance à ton égard, en 1978, n'était pas due à une sympathie pour le nazisme. Schacht a réussi à financer le réarmement allemand par des méthodes keynésiennes. Était-ce faire l'apologie de Hitler que de le dire ? Quant au FN, Desabie n'avait aucune estime pour Le Pen mais il a été horrifié par 68 et il refusait les théories socialistes. Il fut donc séduit par le Club de l'Horloge et il n'a pas écouté mes mises en garde contre cette vitrine des néonazis du GRECE.

Il pouvait avoir, en 1978, des raisons de mettre en doute ton honnêteté scientifique du fait même de la sincérité de tes convictions politiques. As-tu oublié les querelles autour de l'indice des prix à partir de 1973 ? Le gouvernement s'appuyait sur l'INSEE pour affirmer le maintien du pouvoir d'achat. Le point faible de sa politique était la confiance des partenaires sociaux envers la statistique. L'intersyndicale CGT et CFDT de l'INSEE fut pendant des années l'instrument de l'Union de la gauche dans sa stratégie de rupture, avec le slogan « Indice INSEE, indice truqué ! ». Nombre de nos collègues furent choqués, certains demandèrent des sanctions. L'intersyndicale finit par diffuser une mise au point embarrassée : « L'indice n'est pas truqué, mais il l'est quand même... ». Son rôle était de servir une action politique, non de respecter les faits. L'objectivité scientifique n'est-elle pas, selon la vulgate marxiste, une fiction bourgeoise ?

Es-tu étonné que Desabie ait refusé de te confier une division ? Si l'INSEE a traversé ces années difficiles sans perdre son indépendance, c'est parce que personne n'a jamais osé demander à Desabie de fausser un chiffre. Que lui aies fait ce procès me déçoit  : c'est une injustice envers un homme dont la compétence, la droiture et le courage imposent le respect, et ton analyse est erronée. L'illusion communiste a stérilisé l'intelligence de plusieurs générations, dont la tienne.

4 décembre 2003 : C’est un rituel : chaque mois, à l’annonce de « nouvelles de volle.com », je me rends sur votre site pour y recueillir les fruits de votre réflexion. Ces textes concis restent en bouche. Il n’est pas une page qui n’incite à la réflexion. On passe plus de temps à méditer, à ruminer et questionner qu’à lire. Vous nous aidez à rester éveillés.

1er décembre 2003 : Ton étude sur le SI de la CNAM tombe à pic : on sent un fort besoin d'informations localisées dans le domaine de la santé. L'INSEE investit pour que son réseau puisse répondre à des questions d'interlocuteurs publics locaux et régionaux.

1er décembre 2003 : J'ai lu votre commentaire sur Veritatis Splendor. L’expression "Figer la Vérité dans la Tradition" ne rend pas la pensée de Jean-Paul II. Il n'est pas si piètre théologien qu'il ne sache que Jésus se présente comme "La Vérité, le Chemin et la Vie". Il sait donc que la Tradition n'enferme pas la Vérité et il n'a jamais dit que l'Écriture pouvait être remplacée par ce qu’en dit la Tradition. Enfin, vous faites un usage bien peu scientifique de la maladie de Jean-Paul II ! Si l'on peut s'interroger sur la capacité actuelle du pape, Veritatis Splendor a été rédigée alors qu’il souffrait déjà, mais pas au point d'oublier les subtilités théologiques et philosophiques.

28 novembre 2003 : Je suis en deuxième année d'école d'ingénieur. En juin dernier j'ai dû faire un rapport sur les systèmes d'information. Votre site est une mine de renseignements. J'ai pu y trouver ce que je recherchais sur la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'oeuvre. Je vous remercie : si j'ai eu une bonne note, c'est grâce aux informations que j'ai trouvées dans vos articles.  

14 novembre 2003 : Je suis tombé sur votre site en recherchant les mots « simplicité » et « complexité ». J'ai lu votre article avec intérêt. J'y ai trouve des choses que je concevais confusément, et d'autres entièrement nouvelles que je mets dans ma « réserve d'or ». Je ne manquerai pas désormais de me poser la question « Est-ce la bonne simplification ? ». J'aime d'autant plus la simplicité que j'ai bien du mal à la conquérir. J'interviens dans les entreprises pour former et conseiller les utilisateurs de l'informatique. Mon rôle est de traquer et éliminer la complication : supprimer les fichiers inutiles, réorganiser les arborescences et les tableaux, corriger les effets de l'entropie, d'une pensée compliquée ou de la méconnaissance des outils. Ainsi les utilisateurs gagnent du temps et améliorent la qualité de leur production. Vos exemples m'ont rappelé mon expérience de concepteur d'outils informatiques. Je pensais alors que tout pouvait se résoudre en quelques lignes de code : j'ai rencontré les écueils que vous signalez, notamment en ce qui concerne les référentiels. Par exemple les paramétrages sont établis par les utilisateurs et les consultants lors de l'implantation du logiciel. Lorsque les utilisateurs initiaux sont remplacés il y a transfert de connaissance sur les fonctions usuelles, mais les paramétrages sont souvent oubliés. Il en résulte une rigidité que l’on tentera de compenser ensuite par un bourgeonnement de petits fichiers et de petit outils. Enfin l'implantation d’un ERP est souvent traumatisante : chaque personne ou service voit ses représentations chamboulées par un outil qui prétend faire partager par tous les mêmes objets.

7 novembre 2003 : Je suis arrivée sur votre site et dévore vos dossiers depuis plus d'une heure avec intérêt et plaisir. A 54 ans, bientôt à la porte de l'entreprise en fin de vie où je suis assistante commerciale, j'ai entrepris une formation en D.E.S.E. commerce international. J’ai parfois du mal à comprendre les formules de calcul présentées dans l'U.V. "management, principes et outils". Je découvre dans votre site des explications claires sur ce qui me posait problème, et surtout une certaine gaîté dans une matière qui pourrait sembler froide. Je reviendrai !

3 novembre 2003 : Sommes-nous en 1967 ? La pesanteur de ce début de millénaire rappelle celle d'avant 68, 2003 est peut-être un nouveau 67, mais je ne crois pas que 2004 sera un nouveau 68 :
- 67 se situait dans les "trente glorieuses", 2003 se situe dans la crise économique ;
- 67 pouvait se projeter dans l'avenir, 2003 n'a aucune visibilité ;
- 67 avait des illusions, des rêves, une vie collective qui se sont exprimés en 1968, 2003 est individualiste, désabusé, décadent.
- 68 a cru trouver ses "prophètes". En qui, en quoi pourra-t-on croire en 2004 ? Le commun des mortels, n'attendant plus grand-chose ici et maintenant, se réfugie dans les sectes, l'au-delà, voire le paranormal. 68 a cru changer le monde, 2003 le fuit.

14 octobre 2003 : Le site m'aide à mettre en place une démarche d'architecture dans mon entreprise. Cela suppose une transparence et une capacité d'abstraction souvent opposées à la structure hiérarchique établie. Il ne reste plus que la méthode des petits pas, la récupération des idées par les responsables et l'infusion de la démarche.

29 septembre 2003 : Site excellent, ton conventionnel mais libre, articles documentés ne ciblant pas uniquement la technique des systèmes d'information mais aussi  une certaine éthique. Je tente de donner un "sens" et une efficacité au système d'information qui alimente mon entreprise ; votre site, vos avis et humeurs y aideront.

25 septembre 2003 : Je quitte mon entreprise le 30 septembre à ma demande : j'ai négocié mon départ, maintenant je suis libre ! Je suis ravi mais amer : le travail sur l'urbanisme du SI sera délaissé alors que les maîtrises d’ouvrage sont convaincues de son intérêt. La rigueur budgétaire, les urgences inutiles, les priorités de la direction informatique, les chasses gardées, le manque de courage, la pesanteur, l'indifférence… Que d'énergie et d'argent gâchés...

18 septembre 2003 : Je partage ton analyse sur Eurostat et sur les risques pour la statistique européenne. La construction d'un système statistique est prioritaire pour les nations en construction. Le système belge s'est développé dans les années 1830 – 1840 : la Belgique avait besoin de prouver qu'elle existait en tant que nation. En 1917, un an avant la création officielle de la Pologne, la première publication du gouvernement provisoire de la Pologne en exil est un Annuaire statistique. Plus près de nous, le Bureau Palestinien de Statistique sera la première administration palestinienne, six mois avant la mise en place de l'Autorité Palestinienne. Elle sera aussi la première à être détruite par les Forces Israéliennes de Défense. Le système statistique européen est plus que la juxtaposition de quinze systèmes nationaux. C’est un vrai système, à l'échelle de l'Union, piloté par le Comité du Programme Statistique. S'attaquer à la statistique européenne, c'est s'attaquer aux fondements de la nation européenne en construction.

J’ajoute que les statisticiens sont d’une grande "naïveté administrative". En 1999, sentant monter les dangers, la Commission Santer a fait faire un audit interne ; à la suite de cet audit, Yves Franchet a pris des mesures correctrices mais, erreur suprême, il a transmis le rapport à la DG AUDIT. Toutes les DG avaient dans les années 90 utilisé les mêmes expédients pour assurer des tâches nouvelles malgré le blocage budgétaire. Eurostat n'a été ni plus ni moins vertueux que les autres, mais seul Eurostat a avoué : il est donc le seul coupable.

19 août 2003 : J'aime le ton de votre site : direct, simple, honnête. Ces qualités se font rares dans l'informatique. Nous rencontrons souvent des clients qui se lancent dans l'informatisation sans vision claire de la situation initiale, des objectifs ni de moyens à mettre en oeuvre. D'autre part les "professionnels de l'informatique" sont soit des jeunes qui croient tout savoir (ils font parfois ce qu'on leur demande au lieu de faire ce qui est nécessaire), soit des "anciens" qui ont décroché de la technique pour monter dans la hiérarchie. Pour améliorer la situation, il faudrait cesser de rêver : organisons le travail avant de l'automatiser ; acceptons une automatisation partielle, qui assiste le travail humain au lieu de tenter de le remplacer. Il faudrait résister aux effets de mode, accepter que les professionnels prennent le temps de se former, prendre le temps de réfléchir, développer des visions stratégiques à moyen terme. Grâce à vous, j'ai un peu moins le sentiment d'être un "extra-terrestre" parmi les informaticiens.

19 août 2003 : Votre site est un des rares à aborder le thème du marketing interne du SI. Je sais, en tant que responsable de la relation client interne au sein d’une DSI, combien il est difficile de convaincre de l’utilité de cette démarche. Je vous signale le document du CIGREF intitulé "Service à l'utilisateur final " (1997) (www.cigref.fr)

13 août 2003 : Professeur de philosophie, je suis curieux de comprendre l’informatique. Je suis tombé sur votre site grâce à Google ; je vous lis sans discontinuer depuis plusieurs heures, notamment sur les questions d'histoire de l'informatique et du PC, pour mon enseignement de philosophie des sciences et des techniques. Je suis sidéré par la masse et la précision des informations que contient votre site. Je cherchais depuis longtemps une source sur l’informatique générale, exacte et exhaustive. Votre site est l'une des plus brillantes réussites intellectuelles d'Internet et je vous en félicite.

6 août 2003 : Fonctionnaire européen affecté à Eurostat, je vous félicite pour la lucidité de votre article. Eurostat n'est pas plus que n'importe quelle autre administration un parangon de vertu ; mais votre description des conditions de travail est réaliste : faire plus avec moins équivaut à résoudre la quadrature du cercle. Merci d'avoir mis en évidence une des raisons de l’acharnement à détricoter la construction européenne que ses pères ont voulue pour éviter les conflits guerriers ! Comme on les a oubliés, les Jean Monet, Robert Schumann, Alcide de Gasperi et autres...

4 août 2003 : Merci pour ta réaction à la catastrophe qui offre aux bêtes politiques Eurostat et quelques-uns de ses dirigeants comme de la viande hachée. Nous sommes tenus par notre statut au silence jusqu’au moment ou la (vraie) justice prendra l’affaire en mains. Les politiques seront loin et on ne pourra pas les tenir pour responsables de ce carnage. Il n’y a rien de vrai dans les dossiers. Des commérages de fumistes, des dénonciations anonymes « prouvées » par des audits sur mesure, des journalistes payés pour diffamer pris comme source, et le tour est joué. Il faut faire barrage à la culture UK qui menace l’Europe, à la pratique hypocrite qui vise à détruire le moteur européen.

4 août 2003 : J'ai lu avec enthousiasme votre analyse de la crise Eurostat. Elle est précise, lucide et pertinente. De nombreux collègues à Eurostat l'ont lue et se réjouissent de ce point de vue qui tranche avec les non dits de la Commission et du Parlement européen.

24 juillet 2003 : Ce que j'aime dans votre commentaire de « Weaving the Web », c'est que vous restez Français dans la logique et la clarté du raisonnement. C’est tellement rare sur la Toile ! J’ai envoyé cette page à pas mal de mes amis pour partager mon plaisir de lire et pour rendre la Toile plus hygiénique.

18 juillet 2003 : J'ai découvert votre site en faisant une recherche sur la maîtrise d'ouvrage. Présentation sobre, hiérarchie efficace, pas de publicité : c'est rare. Le propos est simple, clair et illustré. Je suis ingénieur et travaille en tant que consultant et chef de projet sur les SI. Mon dernier projet fut une assistance à MOA durant 30 mois pour 3.500 utilisateurs chez un opérateur télécoms. C’est un travail parfois périlleux mais enrichissant. La lecture de votre site m'a permis de compléter mon expérience. Au delà de la connaissance, j'y ai trouvé une démarche de bon sens et très humaine. Cela s'est confirmé à la lecture de vos « opinions » : je ne les partage pas toujours, mais elles sont instruites, claires, intelligentes et sortent du consensus ambiant. Quel paradoxe enfin de trouver ces documents en libre diffusion sur... un "dotcom". L'Internet n'a pas fini de me surprendre.

11 juillet 2003 : Nous sommes trois ingénieurs fraîchement diplômés qui engageons en tant que maîtres d’ouvrage le projet de refonte du SI d’une fédération sportive. Lisant Méthodes de la maîtrise d'ouvrage, nous nous sommes reconnus dans le rôle du MOA-O. Votre article nous a permis d'avoir une idée claire de l’organisation à mettre en place. Issus d’une formation en Électronique & Informatique, nous regrettons qu'il y ait si peu de cours sur la gestion de projets. Des sites comme le vôtre procurent des éléments d’information précieux et illustrent de manière intelligente et pragmatique des sujets à première vue opaques.

9 juillet 2003 : Je m'intéresse aux stratégies de gestion de l'information dans le combat  économique. Le "perception management", technique de manipulation de l’opinion par diffusion d'informations soigneusement préparées, est un moyen puissant pour contrôler les esprits. Les rédacteurs qui gravitent  autour de l'École de Guerre Économique en fournissent une description systémique. Souhaitant aller plus loin, j'ai trouvé dans "le Triangle médiatique"  un excellent point de départ : la modélisation du rapport entre l'Être humain, la Nature et les Médias y est simple et concrète. Partant de votre modèle, on établit que le "perception management" s'applique à agir sur le flux d'information entre l'Être humain et les Médias, influant ainsi directement la représentation que se fait l'individu de son interaction avec la Nature. Ainsi les actions de cet individu seront conditionnées.

8 juillet 2003 : Je vais publier un roman qui tourne autour du monde des réseaux et des ordinateurs. Je tiens à vous remercier pour les renseignements que j'ai glanés sur votre site. En lisant le livre, vous constaterez que j'ai beaucoup puisé dans la masse d'informations que vous offrez.

1er juillet 2003 : J'ai bien apprécié "Penser en partant du quotidien". Je te remercie de ces clairières que tu tailles régulièrement dans les broussailles, avec un évident engagement personnel.

26 juin 2003 : Je viens lire ta fiche sur la complexité. Une annexe traite du théorème de Gödel et explique comment on démontre qu'il existe des propositions indécidables. Le mérite de ce théorème n'est pas d'établir la contradiction mais de prouver, via une numérotation qui met en bijection les formules de la théorie de l'arithmétique et les entiers, qu'il existe une formule F qui dit « La formule numéro N est indécidable » alors que son numéro est justement N. Gödel prouve ainsi que l'arithmétique est capable d'engendrer des propositions indécidables.

26 juin 2003 : J'ai apprécié "Penser en partant du quotidien". Je suis moi aussi un nomade : de l'économie au management, puis à l'informatique pour aller à la sémiotique. A la réflexion, je me vois plutôt comme contrebandier que comme nomade. Dans le nomadisme, le territoire est anonyme ; dans la contrebande, il y a des États et des frontières. Je me demande si les sciences n'ont pas besoin de frontières (mouvantes bien sûr) entre disciplines.

26 juin 2003 : Bush et son équipe sont sincères avec eux-mêmes et en même temps ils mentent. Wolfowitz a dit « les ADM sont un prétexte sur lequel on s'est entendu ». L'Amérique accepte ce mensonge : « on a gagné et c'est très bien ». Les démocrates sont d'accord au fond. Les autres gouvernements doivent avaler ces couleuvres sans broncher. Dans vingt ans on saura peut être que le 11 septembre fut une provocation. Par qui et pour quoi faire ? Quelle leçon pour les jeunes générations qui voient s'installer la loi de la jungle ! Jadis on parlait de révolution permanente ; maintenant c’est le fatalisme de la défaite permanente. Bush & Co feront une guerre par an en moyenne. Le modèle économique est simple : détruire un pays sous un prétexte quelconque, puis l'occuper, enfin le reconstruire. Les contrats vont aux seules sociétés américaines, la reconstruction étant payée par les richesses naturelles de la victime. Les candidats à la destruction seront les pays « méchants » qui ont assez de ressources naturelles pour payer la reconstruction par les Américains.

25 juin 2003 : La page concernant la messagerie dans les entreprises est d'une rare justesse : nombre  d'utilisateurs n'ont aucune idée des conséquences de leurs textes sur autrui. Cela résulte d’abord d’un manque de culture littéraire, puis d’un manque de formation et d'accompagnement dans la mise en place de la messagerie.

25 juin 2003 : La citation de Krugman (note 8) dans La stratégie négationniste est intéressante. En revanche, c'est pousser un peu loin le bouchon que de faire un parallèle entre Bush et les nazis...

25 juin 2003 : « Complexité et complication » m'a rappelé mon passé de modélisateur. Ton constat sur les classifications des données d'entreprise est juste ; beaucoup d'entreprises (dont la mienne...) auraient intérêt à désigner un responsable des classifications, boulot à plein temps compte tenu de l'entropie du système. La réalité de l'entreprise est faite de systèmes d'information disjoints gérés, comme tu le dis, plus pour les besoins de la production locale qu'en tant que système d'information (exemples : l'articulation entre un système de paie et un système comptable, ou entre un système de paie et un CRM). Les administrateurs de données ne sont pas choisis en fonction de cette compétence, mais en tant que producteurs : l'administrateur du système de paie est le responsable de la paie, celui du CRM est le responsable de l'optimisation commerciale. Parfois cette tâche est dévolue à des informaticiens, faute de volontaires. Pire encore, les changements de nomenclature sont parfois décidés avec effet rétroactif, en fonction des besoins opérationnels : il faut alors construire des données qui n'ont jamais existé.

24 juin 2003 : Je viens de lire, et c'était une pause heureuse, « Complexité et complication ». J'ai dégusté avec délice la discrète sous-couche d'humour. Le théorème de Gödel m'était inconnu, on apprend à tout âge. Sur le « coup d'œil » ,j'aurais aimé voir citer le peintre a fresca, qui prend plus de décisions à la minute que ceux que vous citez.

16 juin 2003 : J'ai apprécié « grandeur et servitude du DSI » et l’ai diffusé à des collègues informaticiens. Voici près de trois mois que je visite votre site, deux à trois fois par semaine au minimum et toujours avec le même plaisir. Lire ces textes lucides et généreux, en ces temps de terreur et de guerre, cela me réconforte et m’aide à vivre. Je suis sûr que beaucoup d'autres se reconnaîtraient dans mes propos. C’est une manière de vous remercier, de vous dire que nous sommes à l’écoute et que ce que vous faites mérite reconnaissance.

13 juin 2003 : Votre article « Manque de courage (suite) » me laisse perplexe. S'il y a peut-être eu manque d'intelligence de la part de Paris 6 (parmi les Israéliens, les intellectuels sont les plus ouverts au dialogue), on ne peut pas accuser de manquer de courage des dirigeants d’université qui ont pris le risque de se faire mettre au pilori. Dire comme vous le faites que la position de Jussieu est due au ressentiment d'intellectuels médiocres envers le peuple juif est une hypothèse pour le moins audacieuse. Une autre explication me paraît plus plausible. Peut-être sont-ils (à tort ou à raison) acquis à la cause palestinienne ? Peut être pensent-ils que, de sa création sur le mensonge de la « terre sans peuple » jusqu'aux récentes colonies, l'État israélien s'est construit en agressant le peuple palestinien ? Alors on peut comprendre qu’ils refusent de travailler avec l’université qui se construit avec cet État, et non avec les universités anglo-saxonnes. On ne peut pas les taxer d'être des antisémites. Au pire on peut leur reprocher d’être contre Israël, voire antisionistes, mais antisioniste ne veut pas dire antisémite puisque le sionisme a été contesté au sein même de la culture juive. Le raccourci qui vous conduit à affirmer l’antisémitisme de Jussieu me semble péremptoire. Ce type d’accusation rend impossible l’attitude critique envers Israël.

11 juin 2003 : En cherchant sur le Web des éléments sur la conduite de projet informatique, je suis tombé sur votre site (merci Google !). « Chef de projet » (je déteste cette dénomination) dans une  SSII de 80 personnes, je suis chargé d’une grosse PME industrielle, leader européen dans son secteur. Elle a fait appel à nous pour « externaliser » son informatique. Je suis confronté à la confusion si bien décrite dans vos textes entre maîtrise d’œuvre et maîtrise d'ouvrage. Pour la plupart des projets, nous (= je) sommes « obligés » d'assumer la fonction de maîtrise d'ouvrage (ou d'assistance à maîtrise d'ouvrage) que le client ne peut ou ne veut pas assumer tant pour des raisons financières que par incompréhension et confusion entre système informatique et système d'information. Mon rôle devient très ambigu. Vos articles m'ont permis de faire un diagnostic et il m’ont fourni des arguments pour faire évoluer ce mode de fonctionnement (il faudra du temps...). Merci pour les bons moments que vous me faites passer ; même si je ne suis pas toujours d'accord avec vous, vos exemples souvent pleins d'humour me rappellent avec plaisir (en plus sérieux chez vous) les anecdotes sur la vie des entreprises qu’a retranscrites Scott Adams dans la série des Dilbert (notamment « le principe de Dilbert »).

10 juin 2003 : Je prépare une thèse sur le « knowledge management ». J’étais néophyte en modélisation. J’y vois plus clair grâce à vos explications. Votre site est bien structuré (il serait difficile de s'y perdre), l'information est pragmatique. Vous allez droit au but et livrez des solutions « clés en main » des plus utiles.

6 juin 2003 : Très intéressant, votre article De la programmation fonctionnelle à la technologie objet. Familier du domaine, j'ai ressenti cet effet d'alignement cérébral (je ne saurai décrire autrement cette sensation particulière) qui est la marque des synthèses bien faites. Je savais déjà tout ça, mais il est maintenant bien plus clair que je le sais.

27 mai 2003 : Merci pour la qualité du contenu de votre site. Je viens de démarrer un nouveau job dans le conseil et vos textes m'ont été d'une grande utilité pour prendre pied très vite.

20 mai 2003 : J'ai apprécié votre commentaire sur Le Monde. Je n'aime pas non plus ce journal qui écrase la langue française comme un gros soulier ferait d'un étron. Je trouve inacceptable le manque de respect du Monde ou de Libé envers leur propre véhicule de communication.

3 mai 2003 : Tout à fait d'accord avec votre lettre du 23 avril et avec beaucoup des idées de votre site. Rien n'y est banal, c'est de la vraie information. Merci, continuez.

3 mai 2003 : A propos de la restauration du mot « informatique » : du point de vue sémantique, on ne peut que te donner raison ; mais en pratique, comme tu le dis toi-même, ça risque de ne pas marcher, d’autant qu’il faudrait trouver un mot nouveau pour désigner ce que recouvre actuellement le terme « informatique ». Pour ce qui est de l’articulation entre l’être humain et l’automate (« l’EHO et l’APU »), mon bon maître Jean-Dominique Warnier disait dans les années 70 que l’homme n’est nécessaire que si l'on doit faire appel au jugement, à la réflexion, le reste pouvant être confié à la machine.

1er mai 2003 : J'ai trouvé intéressante ta réflexion sur les images de la mort : « Toute individualité est destinée à s'effacer comme le sillage d'un bateau » => « Il faut se contenter d'avoir fait son possible ». Mais nous laissons plus que le sillage d'un bateau. Certes à court terme l'influence de chaque décision est infime ; mais sur longue période cela prend une consistance : par exemple que ce que tu publies chaque mois a une influence sur le cours du monde. Par ailleurs cela m'attriste de te voir sacrifier à la mode qui consiste à dévaloriser le Christianisme pour glorifier l'Islam et le Judaïsme. L'Islam n'est pas seul à considérer la vie comme un passage éphémère. Chaque année, le mercredi des Cendres, les catholiques se voient rappeler « tu es poussière et tu redeviendras poussière ».

28 avril 2003 : Je viens de découvrir votre excellent site. Je suis ingénieur informaticien, expert en MOA/MOE. Je travaille dans le service de MOA d’un ministère. J'ai bien du mal à faire passer l'approche du SI par les processus, la modélisation et l'urbanisation. J'entends les rires sous les barbes : tout cela est assimilé à du baratin intellectuel. Je ne me sens pas l'âme d'un Don Quichotte, mais je sais que j'ai raison ! J'ai raison ! Ce qui me fait plaisir en lisant vos articles, c'est que tout se confirme. Dans quelques années tout le monde y sera passé et cela sera évident pour tous.

27 avril 2003 : Quand on a deux passions aussi apparemment disparates que l'informatique et la philosophie, on se sent bien esseulé. C'est donc un bonheur que de rencontrer un esprit animé des mêmes passions. J’ai lu avec le plus grand intérêt vos pages sur la pensée chinoise. J'ai moi aussi eu la chance de découvrir la Chine, trop tard à mon gré, grâce à François Jullien. J'ai été frappé par les affinités entre l'humanisme confucéen et l'humanisme comtien. Vos positions (sur les religions, l'extrême droite etc.) sont dans l’ensemble étonnamment proches de l'humanisme positiviste (qui n'a rien à voir avec la caricature qu'on en fait couramment). Elles sont de plus énoncées avec un grand bonheur d'expression.

25 avril 2003 : La « bulle militaire » est bien en phase avec ma pensée. C'est maintenant que les difficultés commencent.

24 avril 2003 : Merci de la contribution à la clarification du débat sur la croissance. On souhaite que les gens soient de plus en plus heureux, que ce qu'ils produisent et consomment ait de plus en plus de valeur (nette de l'inflation : le "volume" des économistes), donc qu'il y ait croissance économique. On souhaite aussi que la consommation d'énergie diminue d'un facteur 4 environ. Il faut donc une "décroissance énergétique". Après la croissance "riche en emplois", voici la croissance "pauvre en consommation d'énergie"...

16 avril 2003 : Bien que je trouve votre texte sur l'enfant gâté intéressant, je ne puis m'empêcher de remarquer chez vous une réelle intolérance à l'égard  d'autrui. Vous semblez prétendre a la compréhension d'un sujet/état d’âme qui vous surpasse quelque peu. You seem to stereotype a multitude of human characteristics and aggregate them all into one entity - it is simply too easy (Je vous prie d'excuser mon franglais, je suis australien).

31 mars 2003 : Je tenais à vous remercier pour le contenu du site. Ingénieur en management des SI, je fais un stage de fin d'études en Pologne dans une entreprise française où je suis chargé de faire un audit du SI et du système informatique. La tâche est complexe, surtout pour une première expérience professionnelle. Votre site m'aidera beaucoup  pour avancer dans ma mission.

27 mars 2003 : J'apprécie vos articles (je n'ai pas tout lu !) incisifs et bien écrits. J'écris un livre sur l’enseignement des mathématiques en France, qui me paraît déconnecté des réalités,  verbeux, paillettes et poudre aux yeux. J'enseigne depuis quatre ans au lycée. Je confronte les élèves à des problèmes concrets pour leur montrer l'intérêt des mathématiques et l'importance de la rigueur dans l’application des méthodes et formules. Ayant exercé auparavant pendant 7 ans le métier d'ingénieur et 9 ans celui d'enseignant chercheur, je me suis tourné vers les textes officiels de "l'initiation aux Sciences de  l'Ingénieur" pour y puiser des sources d'inspiration interdisciplinaire :

http://www.cndp.fr/textes_officiels/lycee/scingen/acc-scingen-001028.pdf
http://www.cndp.fr/textes_officiels/lycee/scingen/acc-scingen-029057.pdf
http://www.cndp.fr/textes_officiels/lycee/scingen/acc-scingen-059084.pdf
http://www.cndp.fr/textes_officiels/lycee/scingen/acc-scingen-085112.pdf

J’y ai trouvé un verbiage pompeux mais aucune science. Est-ce symptomatique d'un ramollissement général de la réflexion et de l'investissement intellectuel ?

26 mars 2003 : Je viens de terminer la première lecture de « e-conomie » et je l'ai trouvé passionnant, clair, bien écrit, posant les vraies questions. Cet énorme travail d'analyse et de synthèse met en lumière de manière complète la problématique de cette "nouvelle" économie dont le nom a été trop galvaudé. Ma seule réticence concerne le titre de l’ouvrage : je le trouve réducteur et sacrifiant trop à la mode pour un ouvrage de fond et de qualité.

24 mars 2003 :  « Perplexités militaires » est parfait, avec une analyse intéressante de la situation, des rapports entre acteurs et des conséquences futures. Les B to B n'ont pas compris que Ben Laden était un stratège, ni que l'Irak se battrait - non pour défendre ses dirigeants, mais par esprit patriotique et religieux.  

19 mars 2003 : Je reviens de temps en temps vers www.volle.com , votre lettre servant de piqûre de rappel. Je viens de lire "Fonder L'humanisme en raison". On y retrouve la sagesse qui vous est coutumière. Cet article pourrait servir d'introduction au « Principe de Lucifer » de Howard Bloom. Chacun doit faire son possible pour produire de petits fruits de sagesse ("on reconnaît l'arbre à ses fruits"). Pourtant en ces temps où, Manu Chao dixit, "the shit hits the fan", il est difficile de croire en la contagion de la sagesse. Ceux qui entendent la parole du sage sont déjà convaincus, ceux qui en auraient besoin sont sourds. Je vous remercie pour votre contribution bénévole mais néanmoins très riche et donc paradoxalement inestimable (c'est peut-être une externalité positive).

17 mars 2003 : Votre texte « manque de courage (suite) » sur le sens qui est donné aux études m'a fait réfléchir. Effectivement dans le judaïsme la connaissance est une fin en soi, non un moyen pour réussir. Comme le dit le Pirkei Avote (les Maximes des Pères), « Ne t'enorgueillis pas de l'étude de la Loi car c'est pour elle que tu as été créé ». Cela m'a fait penser au film Levy et Goliath avec la confrontation entre Moïse (Richard Anconina), juif religieux connaissant la Thora pour qui l'important est la connaissance, et son frère (Michel Boujenaah) pour qui l'important est la réussite. Merci aussi pour vos sources d'information (je travaille sur les EAI actuellement).

14 mars 2003 : Je suis tombé sur votre site par hasard via Google. Votre article sur l'EAI m’a bien amusé. Ayant mis en place un EAI chez un leader de l’agroalimentaire suite à l'implantation de SAP, j’ai eu droit au discours commercial que vous décrivez (Panzani a dû en vendre, des spaghettis ! ). Je suis d'accord avec vous : les transformations, il faut se les faire ; la persistance des messages, il faut la paramétrer ; les routages ? pas de magie, il faut les écrire. Bref le produit miraculeux demande une sérieuse mise en place : donc pas de miracle, mais (ici comme ailleurs) de la rigueur pour que cela fonctionne.

11 mars 2003 : Je suis tombée sur votre site par hasard en faisant une recherche sur la notion de « Delta LP ».  Je suis impressionnée par la richesse et la diversité de vos publications et par le caractère désintéressé de votre démarche. Nous sommes une petite société de conseil en télécommunication qui intervient auprès de grands comptes français et internationaux. Vos travaux et réflexions apportent un éclairage intéressant sur les sujets que nous traitons pour nos clients. Évidemment nous citerons nos sources, c’est la moindre des choses !  

4 mars 2003 : J'ai particulièrement apprécié votre étude de cas sur l'urbanisation des SI. J'ai mis un pointeur dessus dans mon propre cours.

2 mars 2003 : Je vous remercie d’avoir mis vos expériences sur votre site. Ces articles, avis, tribunes libres etc. me permettent de m’accrocher à mes (bonnes) valeurs en ces temps difficiles. J’ai été licencié économique puis pour faute (les prud'hommes trancheront). Votre site m’aidera, parmi d'autres lectures, à apporter le meilleur de moi-même à un nouvel employeur.

26 février 2003 : Je suis un fidèle lecteur de votre site. Réalisant des missions d'assistance à maîtrise d'ouvrage, j'y trouve une source d'information et de réflexion tant professionnelle que personnelle. La profondeur de la réflexion, la pertinence et la lucidité de l'analyse, le souci de clarté et de précision de vos propos, tranchent avec la masse de textes approximatifs dont nous sommes abreuvés. En ces temps où tout tend à devenir une marchandise, merci de nous faire partager votre expérience. Ensemble et organisme rappelle opportunément que toute modélisation est relative, suppose un point de vue et n'est pertinente que par rapport à l'action que l'on souhaite mener.

20 février 2003 : A l’instar de beaucoup d’entreprises, la banque où je travaille se prépare à mettre en place la fonction de maître d’ouvrage stratégique. Je suis « tombé » sur votre site. Je suis « ébloui » : je risque de recourir au superlatif et cela me dérange. J'y ai trouvé quasiment tout ce que je voulais ; il n'a pas seulement répondu à mes attentes, c'est plus que cela. Mais je n'en suis qu'à la première lecture, autant dire à la découverte.

18 février 2003 : J'ai eu plaisir à découvrir quelques unes de vos publications sur votre site dont Étude opportunité, faisabilité, risque. Cet article nous donnera de nouvelles idées dans l'approche de nos clients de profil DSI et maîtrise d'ouvrage. La qualité de vos articles est suffisamment rare sur le Web français pour que je vous adresse ce message de remerciements.

21 janvier 2003 : J'approuve ton indignation dans "Manque de courage (suite)". Ce genre de saloperie me donne la nausée, surtout quand elle vient d'une "gauche" qui converge si bien avec la droite extrême et révisionniste. Quant à l'inconscience de jeunes beurs qui se retrouvent dans le camp des racistes alors qu'ils sont les premiers visés ...

10 décembre 2002 : Je vous lis depuis près de six mois maintenant. J'ai mes textes préférés et certains sont devenus pour moi une sorte d'hygiène mentale, me permettant de temps à autre de me « recaler » sur des principes essentiels ou tout simplement de redescendre sur terre, en toute humilité. Je travaille dans l'ingénierie de développement des compétences et ma vision de certains aspects de ce travail a changé grâce à quelques lectures fécondes comme celles traitant de l'élucidation des processus (cf. "Optimiser ou élucider ?" et "Élucider et animer"). 

24 novembre 2002 : Je viens de commettre la grave erreur de suivre un lien qui mène chez vous et j’y ai perdu une bonne partie de la journée, ce qui est  inadmissible car j'ai un travail à terminer dans la plus grande urgence. Votre site est admirable tant par le contenu que par la forme : la présentation est sobre et la langue est simple et claire, sans coquille. Si seulement les journaux pouvaient suivre votre exemple. 

20 novembre 2002 : Au delà de la qualité et la richesse de l'information (mon premier choc), je partage vos valeurs pour l'essentiel. Ce que vous dites au sujet de la sagesse rencontre ma conviction profonde. Que la sagesse soit contagieuse !

20 novembre 2002 : La « Conjoncture des NTIC » m’a beaucoup intéressé. Les lois du marketing imposent dans ce cas de créer de nouveaux sous-marchés, pas toujours de niche, tels que (pour reprendre ton exemple automobile) les monospaces ou, aux États-Unis, les « light trucks » dont le marché a dépassé celui des berlines. N'est-ce pas ce que tente de faire Bouygues avec le i-mode ?

15 novembre 2002 : Je viens de lire « A propos de l'antisémitisme » et je ne suis pas d'accord avec deux aspects de ce texte : (1) « Le cycle attentat - riposte - attentat - riposte - etc. » : vous reprenez le point de vue des gouvernements israéliens selon lesquels les attentats palestiniens seraient à l'origine de la violence au Proche-Orient. C'est faux car les origines de la violence sont l'occupation israélienne et la répression violente et meurtrière par Israël de toute forme de résistance à cette occupation. (2) « Israël et les Palestiniens », « le Dieu d'Israël » « les sages d'Israël et de l'Islam » : vous employez alternativement le même terme (« Israël ») pour désigner un concept religieux ou un concept politique. Cette confusion conceptuelle est d'une terrible perversion et laisse penser que vous adoptez un comportement similaire à ceux qui agitent des « polichinelles religieux ». Je suis choqué qu'une noble cause (la dénonciation de l'antisémitisme) donne lieu à de tels comportements. Je serais très heureux que votre texte soit modifié de façon à tenir compte de mes remarques.

14 novembre 2002 : Je viens de tomber sur votre site en cherchant des infos sur le Zhong Yong traduit par Jullien. Mes félicitations sincères. Je m'en vais fouiller un peu votre riche documentation et imprimer pour lire tout ça. Ça fait plaisir de consulter un site bien fait et de rencontrer des personnes qui ont des centres d'intérêts aussi variés.

7 novembre 2002 : Statisticienne de profession, économètre de formation, je me lance dans la préparation d'un projet de thèse sur les techniques exploratoires et statistiques de la nouvelle économie. Lectrice assidue de votre ouvrage Analyse de données, j'ai pris connaissance de «  e-conomie » il y a quelques jours. Ce livre traite les questions que je me pose sur l'économie d'aujourd'hui.

14 octobre 2002 : Merci énormément pour le partage de votre savoir. Je rédige une thèse sur le droit de la sécurité informatique et les notions de MOA et MOE m'étaient totalement inconnues. Vos développements m'ont grandement éclairé. Vous serez bien entendu cité dans mon étude.

11 octobre 2002 :  Je viens de lire plusieurs de vos articles avec un grand intérêt. Leur qualité tranche avec la médiocrité des analyses des journaux ainsi que des études des consultants. « Conjoncture des NTIC » m'a fait penser aux prévisions de mon entreprise concernant l’Internet. Comme les grands chefs à qui est confiée la gestion des produits innovants ont l'habitude de gérer un portefeuille de produits et services matures, ils ne connaissent que les croissances constantes ou les variations cycliques et non les pénétrations logistiques. Ils surévaluent à court terme le potentiel de croissance des services Internet, ils font des promesses intenables, puis les prévisions doivent être revues à la baisse et le projet entre en crise. Les projets SI ont les mêmes travers que ceux que vous observez au niveau macro-économique, et le mécanisme que vous avez décrit est la cause de nombre de défaillances non seulement d'entreprises mais aussi de projets SI (même si cela est moins visible). Cela tient au défaut de formation (même basique) de nos dirigeants à l'économie des produits et services innovants

8 octobre 2002 : Je travaille actuellement pour une filiale de France Telecom. Je me suis permis de faire suivre l'adresse de votre site. Mes collègues ont tout particulièrement apprécié la finesse de l'analyse dans votre article "France Telecom : sortir du gouffre".

6 octobre 2002 : "Connaître les utilisateurs" me semble formulé avec beaucoup de simplicité, mais diablement précis. Chaque phrase compte. Une fois posée, on n'y revient plus. J'apprécie ce style, parce que je ne supporte pas les gloses qui donnent l'impression de la profondeur. Je m'y étais essayé dans le passé, mais on m'a répondu que cela fait « journaliste » et pas assez « scientifique »... (soupir). Les esprits bienveillants me disaient que c'était d'une précision maniaque (« maniaque », avec une connotation de reproche). Voilà pour la forme. Quant au fond, ton texte a quelque chose de définitif. Si tu m'y invites, je te ferai part de quelques questions.

21 septembre 2002 : Je suis étudiante en école de commerce (en 4ème année sur 5) et je dois réaliser un  rapport de 40 pages pour le 30 septembre sur le thème : "Le Marché  intègre-t-il encore les fondamentaux?". Quelques-uns de vos documents seront cités en référence dans mon dossier. J'ai beaucoup apprécié également la "Lettre ouverte à un dirigeant français".

20 septembre 2002 : A propos de "France Telecom : sortir du gouffre" : il est quand même bizarre que que chaque fois qu'un inspecteur général des finances a coûté un très grand nombre de milliards, il faille le remplacer par un ingénieur. Il est vrai que quand l'inspecteur des finance est aussi  ingénieur, ça ne marche pas... mais dans ce cas, il a à un moment quelconque oublié qu'il était ingénieur.

20 septembre 2002 : A propos de « conjoncture des NTIC » : nos dirigeants et analystes financiers n’avaient pas oublié la pénétration asymptotique, mais ils avaient l'espoir (tout aussi illusoire que de croire à une croissance exponentielle indéfinie) que cette industrie avait la capacité de se renouveler constamment en créant de nouveaux services et de nouveaux besoins. Combien de fois ai-je lu que la téléphonie mobile ou l'Internet présentaient des champs d'application infinis... Travaillant dans la facturation, je continue à lire des articles prétendant qu'il faut modifier nos infrastructures en prévision des « Next Generation Services ». Mais comme vous le dites, même si de nouveaux services devaient apparaître le niveau de dépense global du consommateur pour des services télécoms est forcément fini. Je trouve votre courbe en dents de scie et votre analyse très convaincantes. Je vais réfléchir à l'éventualité d'une réorientation... ;-)

17 septembre 2002 : J'ai lu avec intérêt "France Telecom : sortir du gouffre" et je partage plusieurs de tes vues. Le défis majeurs pour les semaines et mois qui viennent sont les suivants :
- comment le manager pourra-t-il recréer la culture d'entreprise en s'appuyant sur les savoirs technologiques, la capacité à créer des services et des partenariats, l'expertise financière, le système d'information et des comportements internes fédérateurs ?
- comment l'État libéral va-t-il pouvoir s'engager financièrement sur deux urgences simultanées : le comblement des dettes internationales et la "nouvelle" priorité qu'est la reconstruction du réseau d'accès en France ?
- comment la régulation française pourra-t-elle atteindre un nouveau palier de compétence ?
- comment naîtront les processus et méthodes en quasi jachère chez les acteurs du secteur en France : création de services, développement/gestion de partenariats, marketing des services ?

16 septembre 2002 : Je suis un « enfant de la balle » dans les télécoms, car mon père y a travaillé également. Je viens de lire votre page "France Telecom : sortir du gouffre". Je vous félicite pour la clarté de votre analyse qui change radicalement de la soupe qu'on nous sert actuellement et je vous applaudis des deux mains pour la potion que vous prescrivez.

29 août 2002 : En naviguant sur votre site, j’ai découvert la profondeur et la pertinence de textes où je retrouve des vérités que j'ai vues et ressenties en entreprise. La justesse de certains articles me procure la satisfaction de constater que je ne suis pas le seul à analyser comment les collaborations humaines tournent mal de façon quasi-systématique. Mais ce triste constat ne me suffit pas. Étant consultant sécurité en système d'information, j’accompagne des équipes projet en phase de définition des besoins. Sans ambition démesurée, je suis motivé par l'utilité potentielle de mon travail et je pense avoir acquis un certain bon sens que je m’efforce de transmettre. Mais un sentiment d’inutilité m’accable quand je constate qu’après un an ou deux le résultat de cette sensibilisation est plutôt pauvre. Pourtant ma démarche est principalement pédagogique. Je m’efforce de ne pas utiliser de termes techniques, mais des raisonnements simples et de bon sens. Manque de force de conviction ? Impopularité de mon domaine d'activité ? Impréparation de l’auditoire ? Jeux de pouvoir entre décisionnaires ? Je pourrais allonger la liste mais c'est sûrement un tout cumulé ! Aujourd'hui je suis en plein doute et manque d’énergie. Avez-vous déjà éprouvé un sentiment similaire ? si oui, où trouvez-vous l'énergie pour le combattre ?

26 août 2002 : Extraordinaire par sa richesse et sa diversité. Tellement à contre-courant de la croissance de l'accès payant à l'Information et à la Pensée (et de ses conséquences). A copier dans le principe. A lire et à faire lire.

22 août 2002 : Je trouve vos réflexions très intéressantes et surtout non "politiques" et je suis même un peu surpris. Je parle en connaissance de cause : j'ai 26 ans et je travaille à la direction de la stratégie d'une banque.

2 août 2002 : Merci pour les réflexions que vos articles suscitent. Je les fais circuler pour que la pensée gloubiboulga marketeuse médiatique n'envahisse pas trop les esprits.

24 juillet 2002 : Je suis étonné que tu ne participes pas à la "révolution de l'information" qui se développe en ce moment sur Internet avec les weblogs, blogs et bloggers. C'est de l'Informatique moderne (XML, RSS, CSS etc.) mais on peut s'en servir en ne connaissant rien à rien :-). Pour une exploration rapide, je te suggère les liens suivants :
http://www.google.com/search?sourceid=navclient&q=weblog+blog+
http://www.blogger.com/
http://www.webcrimson.com/
http://www.microcontentnews.com/
http://www.newsisfree.com
http://www.syndic8.com

22 juillet 2002 : Je retrouve dans "Éloge du semi désordre" des choses auxquelles je pense (et sur lesquelles j'écris) depuis 1992. J'étais alors chercheur en Intelligence Artificielle ; celle-ci évoluait vers le thème : "Ce n'est pas la machine qu'il faut rendre intelligente mais le couple homme-machine". J’ai insisté là-dessus dans ma thèse.

Dans ta fiche, y a d'abord l'idée selon laquelle un SI parfait, c'est un SI mort. L'artisanat total et le SI parfait sont deux extrêmes dont il faut se méfier. J’essaie de tenir ce discours dans mon entreprise mais il est difficile à faire passer : comme tu le dis, si l'on admet la non-formalisation, la maîtrise d'ouvrage risque de s'y engouffrer. Il faut un formalisme, le problème étant de l’utiliser de façon raisonnable : les règlements sont faits pour que l'on s'assoie parfois dessus. 

Comment trouver le juste équilibre ? Il n'y a pas vraiment de méthode. Il faut du bon sens (qualité rare), la compréhension de l'ensemble du SI, le respect des divers métiers et des diverses composantes du SI : si on n'approfondit que les tâches « nobles » en traitant le reste comme des boîtes noires, on part dans le décor.

Une idée en filigrane dans ta fiche : il y a dans un SI de l'automatique et du manuel, c'est l'ensemble que l'on considère. L'automatique n'est pas meilleur que le manuel. Dans un SI on doit arbitrer pour chaque tâche entre non pas deux, mais trois "modes" possibles : le mode automatique (la machine travaille, pas l'homme) ; le mode assisté (homme et machine coopèrent) ; le mode manuel (l'homme travaille, pas la machine). Il ne s’agit pas de faire du tout automatique, mais de faire le "mieux possible" en fonction des besoins et des contraintes(cf. Cornel Simiu, "Logiciel : le triomphe de l'à-peu-près », Le Monde Informatique, 24 mai 2002). S'il y a beaucoup de manuel dans la solution, ce n'est pas nécessairement "mal".

Autre idée en filigrane, que tu avais développée dans « optimiser ou élucider » : la notion d'optimum est dangereuse. Notre formation scientifique nous fait juger saine la recherche de l'optimum, nous avons assimilé les théories de Lagrange qui ne sont d’ailleurs pas compliquées. Mais dans la vie réelle il y a beaucoup de paramètres, beaucoup de critères à optimiser, et on ne peut pas poser entièrement le problème. Alors on le simplifie pour qu’il soit traitable. Cette démarche permet dans les sciences de comprendre qualitativement un phénomène ; mais quand il s’agit d’un SI on ne peut pas gommer la complexité. Il faut se salir les mains dans les entrailles du système pour avoir une compréhension d'ensemble ; une fois acquise la maîtrise conceptuelle, on peut poser la question de l'optimisation.

22 juillet 2002 : Merci pour vos "nouvelles" qu'on attend toujours avec impatience. C'est très enrichissant et très agréable à lire.

22 juin 2002 : Je n’ai pas eu le temps de  « digérer » la masse d’information de votre site, mais le peu que j’ai pu parcourir s’annonce comme une mine d’informations de haute qualité. Étant philosophe de formation et ingénieur par nécessité économique, je retrouve dans votre site la cohésion « de bon sens » entre philosophie/économie/technologie que j’essaye de mettre en œuvre quotidiennement. Je suis tombé sur votre site suite à ma lecture du livre Jean-Louis Peaucelle « Informatique rentable et mesure des gains ». En voulant en trouver plus sur les méthodologies de calcul du ROI je suis tombé sur votre page de « Lectures ».

7 mai 2002 : J'ai lu avec intérêt "Crise de système". Je partage cette analyse. Il existe un texte imposant en principe de faire précéder tout nouveau texte par une étude d'impact. Comme beaucoup d'autres il n'est pas appliqué, du moins dans son esprit qui est de réduire le nombre des textes inutiles ou inapplicables. Le parlement sous la présidence de Fabius a fait de gros efforts ("mission d'évaluation et de contrôle"). La cour des comptes fait des évaluations pertinentes. Tout cela n'a aucun effet, mais cela permet d'affirmer que l'évaluation existe. 

Nous autres énarques survalorisons la conception (ou le contrôle) et méprisons l'exécution. La moitié des ENA fuit les postes opérationnels pour se réfugier dans la magistrature, le contrôle et les corps viviers des cabinets. Notre pente naturelle et notre formation nous y poussent. Nous croyons réformer la société quand nous avons pondu un texte : pourtant nous avons tous lu Crozier. D'ailleurs la moitié des textes budgétaires et fiscaux  votés n'ont jamais été transposés dans des textes d'application et encore moins mis en oeuvre.

Le faire et l'exécution ont toutefois un certain crédit s'il s'agit d'un projet ou une réforme. Dans l'échelle de la noblesse le projet est situé entre la conception (en haut) et la gestion (en bas). Il en résulte une concentration des meilleures ressources sur les projets au détriment de la gestion. Ceci étant, lorsqu'ils savent individuellement et collectivement dépasser ce défaut, les hommes et les entreprises français sont très performants.

Enfin les cabinets traitent du court terme, de la communication et des coûts, qu'ils soient ou non composés d'énarques. Les hommes politiques arriveront-ils à s'en passer pour travailler avec leurs services ?

6 mai 2002 : J'ai lu avec intérêt votre texte sur l'interprétation des sondages. Il est totalement en dehors de la plaque. La veille du premier tour, les quatre instituts de sondage donnaient le même résultat : Jospin 18%, Le Pen 14%. Si votre explication était correcte, ils auraient dû donner des résultats beaucoup plus dispersés. En faisant la moyenne des quatre estimations, la presse (ou le public) aurait pu réduire l'incertitude. Votre calcul fait l'hypothèse scientiste qu'un sondage permet de connaître le comportement d'un individu alors que celui-ci peut ne pas vouloir répondre, mentir ou ne pas avoir de comportement dans le domaine en question. L'erreur d'observation peut être beaucoup plus importante que l'erreur de sondage.

3 mai 2002 : Au hasard d'une promenade sur le Web, je suis contente d'être arrivée sur vos pages, preuve qu'on peut encore réfléchir librement, c'est à dire sans nécessaire appartenance systématique, et sans dogmatisme, c'est à dire humainement. Merci donc de bien vouloir m'abonner à vos écrits. Voici des heures que je lis sans discontinuer, étant étonnamment impliquée dans la plupart des sujets que vous traitez  :

  • sensibilisée il y a fort longtemps à l'analyse des données grâce aux travaux de M. Fénelon,
  • actuellement consultante sur une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage sur un très gros chantier,
  • psychologue de formation initiale,
  • juive par construction, 
  • terrorisée par les partis pris "inconditionnels",
  • admirative de ce qui pour moi est la vraie intelligence, celle qui s'exprime par l'abandon des a priori, le respect et la modestie.

La lecture de vos idées est pour moi stimulante et encourageante, et j'ai d'ores et déjà transmis les coordonnées de votre site à tout ce qui pouvait bien penser dans mon carnet d'adresses.

2 mai 2002 : Ils sont rares, les "gens de gauche" à ne pas vociférer en ces temps d'entre-deux tours. Merci d'avoir mis en avant dans "Crise de système" le décalage entre la caste aristocratique qui nous gouverne et ce que les gens "à droite de la droite" appellent "le pays réel". Moi qui ne suis pas franchement de gauche, je suis frappé par cette distance. Être représentant de la Nation, ou serviteur de l'État, impose des droits et des devoirs parmi lesquels le plus difficile est de mettre en oeuvre la politique dans "l'humilité". Les idées sont éthérées, peu soumises à la contrainte du quotidien. Les absolutiser mène droit à l'idéologie. Là, à qui sa classe, à qui sa race, vaille que vaille, ça passe ou ça casse !

22 avril 2002 : J'ai trouvé sur l'Internet votre texte sur la statistique et les différentes façons que vous avez de l'aborder: culturelle, historique etc... Je voulais vous remercier parce qu'il m'a été très utile pour faire avancer ma réflexion : je m'en suis servi, en vous citant comme vous le demandez, pour faire mon "courswork" en "research method". Je suis étudiant en sport Erasmus à Cardiff, Pays de Galles.

25 mars 2002 : Vous vous demandez dans "Le savoir dissimulé" pourquoi les équations de Lagrange et le Hamiltonien n'étaient pas enseignés en Taupe. Un exemple tout aussi somptueux est l'intégrale de Riemann qui fournit aux taupins des mois de travail et des dizaines de théorèmes ; je la haïssais. Quand un taupin de Louis le Grand m'a dit qu'ils avaient étudié l'intégrale de Lebesgue, qui permet de traiter les mêmes questions avec deux théorèmes et le lemme de Fatou, je ne l'ai pas cru. J'avais tort. A l'arrivée à l'X, on nous a fait une semaine de "théorie de la mesure et de l'intégration" pour mettre tout à plat avant de commencer les cours. C'était en 84, et je crois que l'intégrale Lebesgue n'est toujours pas enseignée en Taupe.

23 mars 2002 : Je ne suis pas d'accord avec toutes vos opinions mais j'admire votre intégrité et votre façon de vous exprimer à la fois directe et subtile (on n'est plus habitué à la subtilité). J'ai particulièrement apprécié votre article sur la justice. Là où j'aurais tendance à être désabusé et aigri vous semblez garder un profond humanisme. Je vous remercie pour ce travail et vous encourage à continuer.

6 mars 2002 : Je suis étudiante et j’ai utilisé votre fiche sur les systèmes informatiques d’aide à la décision dans la préparation d’un exposé sur ce thème. Elle est très bien faite et très utile. Je vous remercie de mettre à disposition tous vos travaux.

4 mars 2002 : J'ai particulièrement apprécié votre étude de cas sur l'urbanisation des SI. J'ai mis un pointeur dessus dans mon propre cours.

1er mars 2002 : Vous dites dans votre article sur l'effet d'image et Matignon : "Lorsque seul compte l'enjeu d'image, le reste disparaît." Je suis loin de condamner ce phénomène. C'est la définition de la démocratie. Le gouvernement agit en fonction des suffrages qu'il espère s'attirer et de rien d'autre (rien), même si, pour s'attirer les suffrages, il doit feindre de s'intéresser pour eux-mêmes à de nombreux enjeux, à de nombreuses personnes et collectivités. On peut préférer l'État dans sa tradition absolutiste, lieu unique de concentration du capital sur un territoire, militaire, économique et de ce fait informationnel (Bourdieu), chargé de penser le Tout (Bourdieu toujours) et l'intérêt public, un peu comme le maître d'ouvrage d’un logiciel de mainframe. Il reste beaucoup de cette tradition dans la culture de la fonction publique française, mais celle-ci est bornée par les missions que lui donne le politique via la hiérarchie. Je préfère la démocratie et l'éclatement du capital : personne n'est chargé de penser le Tout et d'agir à la fois. C'est plus robuste.

15 février 2002 : Je trouve votre site extraordinaire et remarquable dans son contenu ! Je suis un "jeune" informaticien chef de projet et nombre de vos textes sont une formidable explicitation de ce que l'on peut vivre tous les jours  dans une entreprise. C'est une mine d'or dans laquelle il faut chercher... Je viens de découvrir aujourd'hui votre site et je pense déjà à y retourner pour lire avidement les autres articles.

12 février 2002 : Je viens de lire votre article concernant mon livre ("La boîte noire"). Il est synthétique et excellent. Vous avez visiblement tout compris. 

5 février 2002 : Ton style est super car facile à lire. Petite remarque : tu étales un peu ton ego que de mauvaises langues pourraient qualifier de gonflé. Comme je te connais, je sais que ce n'est pas vrai, mais fais attention quand même.

5 février 2002 : Je prépare dans le cadre des TPE des terminales un dossier sur les conséquences de la faible productivité dans les services. Votre commentaire sur la "Structure des activités en France" m'aide et je tiens à vous remercier.

30 janvier 2002 : Tu as raison de souligner les plaisirs de la programmation et de la réhabiliter au rang d'une activité intellectuelle de loisir. Le langage Lisp, dont tu soulignes l'esthétique, est un langage "concentré" qui demande un effort de réflexion important. C'est sa force et sa faiblesse : comprendre que "tout est fonction" et jongler avec la récursivité sont à la programmation ce que la voltige est au pilotage. Or, en matière de loisir, l'accessibilité est aussi importante que l'efficacité. Lorsque j'ai rencontré la programmation (au milieu des années 80, j'avais 13/14 ans) les micros étaient dotés d'interpréteurs Basic. Ce langage était simple (B pour Beginners), polyvalent (A pour All purposes) et relativement standard (SIC pour Standard Instruction Code). Un langage populaire, le seul langage de "haut niveau" qui pouvait être appréhendé par un gamin. La pratique du Basic m'a permis de passer plus tard sans trop de mal au Pascal. Si mes études m'ont fait découvrir des langages plus nobles comme ADA, Eiffel ou Lisp, j'ai gardé de la sympathie pour Basic et j'ai plaisir à le retrouver dans ses versions bureautiques (Visual Basic Application avec Excel ou Word). Aujourd'hui plus aucun micro n'est vendu avec un interpréteur Basic et les consoles de jeux n’ont aucun intérêt pédagogique. J'ignore si les collégiens apprennent les rudiments de la programmation (ici ou là peut-être, à l'initiative d'un enseignant passionné) mais il serait dommage d'attendre l'université pour le faire. Lisp est au sommet de la pyramide ; il faut construire les marches qui y mènent et rendre à nouveau la programmation accessible au plus grand nombre, à commencer par les jeunes.

23 janvier 2002 : Voir le témoignage sur la vie dans une SSII

16 janvier 2002 : Oeuvrant pour le SI d'un opérateur télécoms, j'ai découvert votre site en faisant des recherches sur la modélisation des processus métiers. C'est tout à votre honneur de publier toutes ces informations. Je suis également intéressé par les réflexions sur les faits de société ou l'actualité. Je crois que votre site, eu égard à mes goûts et centres d'intérêt, est le plus intéressant que j'aie découvert à ce jour !

9 janvier 2002 : Je vous rejoins dans ce qu'on pourrait appeler "l'hygiène de la programmation", auto-discipline qui consiste, pour ceux qui ont un jour approché la programmation, de s'y remettre de temps en temps pour retrouver un certain plaisir (souvent celui des choses bien faites). La difficulté est d'évoluer. Certes, le Basic sous DOS recèle de joies insoupçonnées, mais il est frustrant de ne pas pouvoir passer facilement à l'environnement Windows, bien que la "cuisine" reste la même. Idem, en plus complexe, pour la programmation objet, attifée de termes français mal choisis (méthode, instance etc.) J'ai toujours conservé une petite activité de programmeur, pour le plaisir, depuis 20 ans que j'ai quitté la Recherche Opérationnelle. Après avoir fait pas mal de Clipper (compilateur langage de 4ème génération) je me suis frotté à Visual Basic sous Excel pour essayer de ne pas mourir idiot. Mais aucun besoin n'existe dans mon entourage, privé comme professionnel. La programmation en amateur peut être source de frustration du fait de l'absence de données à mouliner.

4 janvier 2002 : Le texte sur l'expression des besoins mérite un complément : comment sortir du cercle infernal "ce que vous dites n'est pas ce que vous voulez vraiment etc." ? On a tendance en ce moment à diviniser le MOA. Mais celui-ci est un exécutant qui n'en peut mais entre toutes les contraintes qui lui tombent dessus. Qui décide vraiment ? Comment choisir entre optimum local et optimisation plus large ? Comment s'en tenir à ce qu'on a décidé ? Comment savoir si ce qu'on a décidé n'est pas mauvais, ou bien si c'est complètement stupide ? Devant ces interrogations (ça ne s'arrange pas avec l'âge), j'en suis souvent arrivée à parler de "psy" du SI. C'est peut-être un nouveau rôle pour les consultants, mais quel serait l'équivalent des Lacaniens ?

4 janvier 2002 : merci pour ton cadeau de nouvel an qui va tenter un ancien (dans les années 68 et suivantes!) membre du groupe Algol de l'AFCET de reprendre contact avec les plaisirs de la programmation

19 décembre 2001 : Je suis une simple internaute curieuse et avide de savoir qui est tombée sur votre site. Merci de mettre vos recherches en ligne. J'apprends beaucoup de choses utiles. Continuez, félicitations et merci ! 

18 décembre 2001 : Je  suis un jeune Algérien, étudiant en informatique spécialité  bases de données à l'université d'Alger. Je trouve votre site riche en informations.

12 décembre 2001 : J'aime "Matignon gère", analyse décapante et on ne peut plus vraie. Quel gâchis pour nous autres citoyens.

11 décembre 2001 : Merci de m'envoyer vos réflexions. C'est très intéressant. J'aime bien le "philosophique" que vous écrivez. C'est "philosophique" au sens des PhD américains, c'est une réflexion au fond.

11 décembre 2001 : A propos de l'article de Laurent Bloch : Programmer en 2001, c'est comme construire un ordinateur à partir de transistors. Il faut avoir du temps à perdre. Ce n'est pas une tâche pour l’utilisateur. Avec plusieurs centaines de langages d'utilisation courante, le débat sur le meilleur langage était déjà inutile il y a 30 ans. Quand je programme, c'est pour obtenir le meilleur résultat avec le minimum d'effort. J'intègre des composants ou des objets sans me soucier de savoir dans quel langage ils sont écrits. Il existe des langages procéduraux (on écrit un algorithme) et non procéduraux (on écrit ce qui entre et ce qui sort). Quand je dis « programmation » je pense aux langages procéduraux, ce qui exclut Excel. On peut s'amuser à écrire des algorithmes bien qu'après Donald Knuth ça ne présente plus beaucoup d'intérêt (http://www-cs-faculty.stanford.edu/~knuth/taocp.html). Pour les hommes comme pour les machines, il n’y a pas de langage idéal. Utiliser Scheme, trouver « beau » Smalltalk qui est fait pour ne pas dérouter les vieux cobolistes, associer objet à héritage ou modélisation du réel, voilà de quoi discréditer ce Monsieur. http://www.volle.com est-il au même niveau que 01-Hebdo ?

11 décembre 2001 : Tu m'as bien fait rire avec ton article sur la sécurité. Plus bourge-pédant on peut pas faire. Comment tu parles de l'insécurité... ça fait plaisir de savoir que notre élite est au contact de la réalité... Moi, je suis né, j'ai travaillé, j'ai eu des enfants en banlieue lyonnaise. J'ai été violé à 8 ans dans les toilettes de l'école par un type de 12 qui traînait encore en CM2. On m'a tabassé parce que j'avais de bonnes notes en classe au collège et quand j'étais au lycée la bande de mon quartier venait m'insulter devant la grille et m'empêchait de rentrer chez moi. Toi, le cul dans la soie, qu'est-ce que tu connais de la violence des cités.  Les profs d'aujourd'hui ne font même plus la police dans leur propre classe. Je suis verni d'avoir réussi à m'en sortir, alors je me suis tiré dans une petite ville, toute petite, ou tes discours de gauche caviar ne viendront pas me faire changer d'avis. C'est à cause des types comme toi de gauche comme de droite que mon enfance et celle de centaines de gones a été et sera un enfer. Si un jour j'arrive à un poste de responsabilité, je te garantis que je saurai me souvenir de mes origines de voyou pour en mettre plein la gueule aux tartufes dans ton genre.

10 décembre 2001 : C'est toujours avec intérêt et curiosité que je reçois ta lettre électronique. Je te propose mes états d'âme à propos de « Matignon gère ». On ne m'enlèvera pas de l'idée que les manifestants gendarmes ont la bénédiction tacite de Chirac, qu'ils sentent les feux au vert vu l'échéance électorale. Mais qui est "Matignon" ? Est-ce une personne qu'on refuse de nommer ?  est-ce la fonction de premier ministre qui impliquerait les aberrations que tu dénonces avec brio ?

Est-ce que, de droite ou de gauche, on ne peut se maintenir en politique qu'en louvoyant une fois élu, tandis que pour être élu on fait des promesses qu'on sait ne pas pouvoir tenir ? Peut-il exister une politique qui ne soit pas mensonge et manipulation ? Quel ego faut-il avoir pour supporter d'être un politique ? Les médias ne les condamnent-ils pas à être des monstres, seuls capables de surnager dans l'océan d'injures qui les entoure ? L'absence de doutes qu'on leur impose, la réponse à tout qu'ils doivent avoir ! sans parler du "look", de l'absence de vie privée… Des amours obliques, oui, mais alors cachées... Pourquoi la politique, noble invention des grecs, est-elle devenue cette "politique" là ? Est-ce inexorable ? Pourquoi celui qui ne se reconnaît ni dans la droite ni dans la gauche est-il classé dans la rubrique "sans opinions", alors que bien souvent il marque par là qu'il n’en a plus ?

10 décembre 2001 : Merci pour le style de ce que vous construisez. C'est comme cela que je vois l'utilisation intelligente d'Internet. Je suis tombé sur l'opinion de Laurent Bloch concernant l’idéologie des objets. Quel bonheur de voir écrit noir sur blanc par quelqu'un d'autre ce qu'on pense soi-même de manière isolée.

9 décembre 2001 : J'ai apprécié l'article de Laurent Bloch sur ses préférences en matière de langage de programmation. Il faudrait inviter des auteurs à s'épancher ainsi sur le thème "tout ce que vous avez pensé des langages de programmation sans jamais oser le dire" !

22 novembre 2001 : Je lis avec plaisir tes chroniques qui permettent de s'oxygéner les neurones, bien que je ne sois pas toujours d'accord avec toi, loin s'en faut. Tu as un vrai talent de plume doublé d'un grand sens du partage, ce qui est l'essentiel sur le Net (tout au moins dans sa version originelle...).

21 novembre 2001 : Ta fiche sur "la crise du langage" est sans complaisance. Voici ce qui se passe dans mon entreprise :
- il y a des "réunions de crise". Le vice est poussé jusqu'à les planifier (par exemple tous les jeudis matin) : la crise, ça s'organise.
- l'expression de besoins se fait lors de réunions "marche forcée" : il est plus facile de stabiliser un document vers 21 heures, quand plus personne n'est capable de réfléchir.
- la réconciliation comptable des stocks fait chaque année l'objet d'un "crash program" (c'est un des rares anglicismes utilisés, parler de "programme urgent" ne serait pas assez dramatique)
La participation à ces réunions est perçue de façon positive (culte de la difficulté ? de l'héroïsme ?) et ce vocabulaire permet d'assurer la présence des Directeurs. Bien sûr, l'entreprise vient de supprimer la maîtrise d'ouvrage du système d'information pour confier les projets à la seule informatique (full-ERP, cela va sans dire). Une pathologie peut en cacher une autre.  

5 novembre 2001 : Je viens de lire ton papier sur l'informatique de communication. On apprend beaucoup de choses, les concepts sont mis en perspective, tout cela donne une bonne grille d'analyse au lecteur. Cependant, je reste sur ma faim. Tu définis divers outils (messagerie, agenda partagé, workflow etc.). C'est important de savoir ce que signifient ces termes. Puis tu évoques des problèmes techniques (sécurité, administration). Ensuite tu positionnes l'informatique communicante par rapport aux autres aspects de l'informatique, plus traditionnels. C’est original et intéressant. Arrive le dernier paragraphe, "Difficultés de la mise en place", que j'attends après avoir lu le reste. Là je suis déçu. Tu ne te places que du point de vue des dirigeants de l'entreprise. Bien sur ce point de vue est essentiel, mais tu te limites trop souvent à cet aspect. Dans un autre papier tu parles d’un système de messagerie ... pour cadres dirigeants. Or les utilisateurs des outils que tu décris ne sont pas seulement des dirigeants. Il serait intéressant , pour chaque type d'outil, de mettre en regard ce qu’il est censé apporter et ce qu'il apporte en pratique, de donner une vue "du bas" et pas uniquement "du haut". Je suis sûr que tu as mille anecdotes à raconter sur ce sujet.

5 novembre 2001 : Je travaille dans un centre d'appel. Aussi, j'ai été vivement interpellée par ton étude sur la dévalorisation des téléopérateurs (ou téléconseillers !) au sein de l'entreprise. Le turn-over est important, le taux d'absentéisme avoisine 6 voire 10% (suivant le secteur) et ces emplois sont souvent tenus par des étudiants. Cependant, la relation clientèle est au cœur de la stratégie des entreprises: et représente l'image de l'entreprise ! Si les responsables passaient plus de temps en prise d'appels, ils mesureraient le poids véritable et l'apport du travail de téléopérateur.

4 novembre 2001 : Étudiant à l'École Européenne des transports, je tiens à vous remercier pour la page Web sur le transport aérien ; j'ai pu y trouver mon bonheur sur la naissance du yield management ainsi que sur l'utilisation des GDS.

4 novembre 2001 : Dans "Lettres d'information", paru dans  le numéro d'octobre 2001 d'Archimag, Olivier Roumieux analyse des sites personnels et cite www.volle.com : "Si l'on y trouve le système d'information (et son entropie) ou encore la gestion des compétences au sein de l'entreprise, de nombreux autres sujets peuvent être soumis à des "opinions personnelles" : la peine de mort, le fantasme de l'Amérique, la "vie sexuelle de Catherine M.". Les réactions des lecteurs sont retranscrites : le ton est toujours très correct ! Ne pas rater les "lectures" commentées, une bonne occasion de prendre beaucoup de recul."

28 octobre 2001 : Bravo pour pour vos réflexions sur le 11 septembre et la guerre en Afghanistan. Mes propres réflexions sur le 11 septembre (signées FL) se trouvent à l’URL http://www.temps-reels.net/dos_afdos.php?dos=7&sd=54 . Elles sont à la fois cohérentes et complémentaires avec les vôtres. J'ai travaillé sur la logique des terroristes-kamikazes plus que sur les modes de riposte.

23 octobre 2001 : A propos de "Honte" : Hier, l'antisémite avait un "meilleur ami juif". Aujourd'hui, l'anti-israélien "aime Israël de tout son cœur".... (Ironie des mots : "Chéma Israel... veaavta...bekhol Levavkha"). Aujourd'hui, j'ai honte et j'ai mal car si tu ne fais pas l'effort de sympathie à l'égard du désarroi juif en général et israélien en particulier, et cèdes à la tentation progressiste qui s'évertue à inverser les rôles, je désespère de voir la "pensée critique" triompher un jour de ce bourbier islamo-progressiste.

15 octobre 2001 : Moi aussi j'ai "honte", de la même façon qu'il faut différencier Islam et terrorisme j'en viens à me demander si tout cela ne va pas finir par dissocier Amérique et Occident.

28 septembre 2001 : J’ai lu "la grande provocation". Je l’approuve entièrement. Au delà de ta clairvoyance je tiens à saluer ta  tolérance. Je ne suis pas arabe mais je suis musulmane. Cet attentat ne fut pas seulement le carnage de milliers d’innocents mais un coup porté à une religion qui en aucun cas ne peut cautionner une telle barbarie. Je suis rassurée de voir qu’ici en France de nombreuses personnes ne font pas d’amalgame. Le racisme est un lourd fardeau dont on se passerait volontiers. Les êtres humains ont mieux à faire que de se haïr. Quant aux criminels, il faut qu’ils soient punis.

26 septembre 2001 : Tu as raison dans “ provocation ” de ne pas te taire devant cette monstruosité présentée comme un attentat de "fous de Dieu". Pour l'assassinat de J.-F. Kennedy aussi, on a trouvé un fou expiatoire. Il y a une main invisible : "à monde global solution globale ”. Comme tu le dis, il faut rester intelligent pour comprendre ce qui se trame. Si les États-Unis veulent faire la guerre au terrorisme, ils devront se battre avec des ombres. Les peuples paieront la note en morts et en argent, mais les États-Unis risquent eux aussi d’y laisser beaucoup de plumes. C’est un jeu dangereux quand on sait que les terroristes peuvent passer aux armes atomiques. L'Europe risque de tout perdre dans cette nouvelle aventure mais elle a aussi ses chances si elle sait se démarquer : pendant que les États-Unis font la guerre au monde entier, elle peut jouer la paix et l'économie.

26 septembre 2001 : Les situations que vous décrivez dans le "massacre des innocents" et dans votre "lettre ouverte à un dirigeant français", je viens de les vivre difficilement. Votre site ne m'a pas permis de rétablir ma situation (mais que faire) mais au moins de l'accepter avec plus de facilité, voire avec le sourire. Merci donc à vous et à votre précieux site.

29 août 2001 : Je viens de lire votre article sur les centres d’appels et n’ai pas pu résister au besoin de vous dire merci. Enfin une personne ose mettre le doigt sur la dernière roue du carrosse de la plupart des grandes entreprises d’aujourd’hui, le rendement prime sur la qualité. Cela fait 13 ans que je reçois les doléances des clients. Plus le temps passe, et malgré tous les nouveaux outils déployés pour de meilleures performances, plus on nous demande non de la qualité mais de la rentabilité au détriment de la communication. Le client n’est plus le roi, mais un simple tiroir caisse qui doit répondre a des questions stéréotypées posée par un être humain devenu un robot en l’espace de 35 heures. Merci, vous avez vu juste !

27 août 2001 : Ta lettre ouverte à un dirigeant m'a beaucoup plu. Vivant à l'étranger, je vois les Français "de l'extérieur". Je les perçois comme des individus étranges, et ce que tu décris est ce qui m'agace chez eux. Cependant le système en vigueur dans un pays est un tout et on ne peut pas avoir les avantages sans les inconvénients. En Angleterre il est facile de créer une entreprise, on paie moins d'impôts, mais le service public (surtout le système de santé) est en décrépitude. Dans le cas de la France on a l'impression (peut-être fausse) que les dirigeants devront changer sous la pression de la globalisation de l'économie. Seule la pression externe peut permettre une évolution sensible

Pour un lecteur assidu de ton site, il est intéressant de voir avancer sous tous ces textes une pensée claire et cohérente, comme si tu tendais vers un but. Avec "Au carrefour " on est au cœur de ta pensée. Il est important que tu continues et que ton site se fasse connaître, ce qui semble le cas vu les statistiques que tu fournis et le courrier des lecteurs (dans lequel je me retrouve parfois).

24 août 2001 : J'ai trouvé  dans le chapitre 5 du "Prince" de Machiavel un passage qu'illustre parfaitement ton propos sur la Françafrique (la stratégie consistant à soutenir un "faible" au pouvoir pour mieux exercer son influence) : "Comment doivent être administrés les cités et les principats qui, avant d'être occupés, vivaient selon leurs lois : Quand ces états, qui s'acquièrent comme il est dit, sont accoutumés à vivre selon leurs lois et en liberté, à vouloir les tenir, il y a trois manières - la première, les ruiner ; l'autre, aller y habiter personnellement ; la troisième, les laisser vivre selon leurs lois, en en tirant une pension et en y créant un état du petit nombre, qui te le conservera ami, parce que, cet état étant crée par ce prince, il sait qu'il ne peut durer sans son amitié et sa puissance et doit tout faire pour le maintenir..."

23 août 2001 : Comme toujours je lis tes messages avec plaisir (beauté et grâce du discours), circonspection et attention. Pierre Berger a dit "personne n'a démontré la rentabilité de l'informatique et pourtant personne ne veut s'en débarrasser. " Vrai ! Tes commentaires sur Intranet le confirment. Mais on ne peut pas en rester là. Michel Menou et Daniel Pimienta proposent des indicateurs qu'ils appellent " Ticometres ". Mais c'est encore un désert pour la recherche. On dit en Amérique que les programmeurs Internet sont comme des chiens parce que l'année Internet équivaut à un dixième de l'année de l'homme. Mais aucun centre de recherche n’a étudié la question du temps de l’Internet, de son accélération, de ce que j'appelle "hypertime". C’est un autre désert.

Sur le Datamining tu as raison à moitié : il est vrai que l’on peut toujours travailler à la main la matière première que sont les données. Mais il y a quand même un saut qualitatif : avec le DM tu peux traiter des volumes impressionnants de données à la chaîne comme dans l'industrie fordienne, puis présenter cela en petits tableaux, camemberts, graphiques etc. utiles pour les managers qui n'ont pas le temps. Mais cela reste cher et compliqué et les conditions que tu indiques sont justes.

Sur le workflow, d’accord mais la question clé reste non dite : on est en face d’une " informatique de communication " différente de l' " informatique de calcul " à laquelle les informaticiens et nous tous sommes habitués. Il faut un petite révolution culturelle : chez les managers pour qu'ils ne soient pas étonnés, chez les informaticiens pour qu'ils comprennent que ""pas cher" ne veut pas forcément dire "mauvais".

22 août 2001 : C'est toujours avec un mélange de plaisir et de curiosité que je reçois de vos nouvelles. J'aime bien votre esprit orthogonal à beaucoup d'idées dominantes.

6 août 2001 : J'ai très récemment part"âgé" votre expérience. J'ai 45 ans. J'ai eu un peu plus de succès pour des interviews mais rien ne déterminant. A tel point que je me suis posé souvent la question : ai-je bien fait de rester fidèle à mes principes et d'envoyer balader mon employeur avec qui j'avais accumulé 13 ans de succès à la tête de la filiale française du groupe? Aujourd'hui la réponse est oui. Grâce à un groupe italien qui a l'esprit d'entreprise chevillé au corps. Ils font ! Tout simplement. Au lieu de se regarder le nombril à longueur de journée pour savoir s'ils ont raison ou.... pas ou.... presque.

2 août 2001 : Voici une petite histoire qui m'a fait penser à votre fiche sur le raisonnement en entreprise : Un groupe de directeurs a pour tâche de mesurer la hauteur d'un mât. Donc, ils sortent et se rendent au mât avec des échelles et des rubans à mesurer. Tour à tour, ils tombent de l'échelle ou laissent tomber le ruban à mesurer. Un employé passe et voit ce qu'ils essaient de faire. Il tire le mât hors de la terre, le met à plat, le mesure de bout à bout et donne la mesure à un des directeurs, puis s'en va. Après que l'employé soit parti, un directeur se tourne vers les autres et dit : " Ça c'est bien un employé. Nous cherchons la hauteur et il nous donne la longueur ".

31 juillet 2001 : La fiche "État de droit" a suscité une réaction à laquelle j'ai répondu.

25 juillet 2001 : Je suis directeur technique d'une entreprise de services ; cela m'oblige enrichir ma culture informatique. Je ne suis pas informaticien, mais je sais qu’aucun projet, de quelque nature qu'il soit, ne peut être conduit sans créer, rénover, reconstruire, ou bouleverser quelques éléments du système d'information et/ou du système informatique. Je partage votre avis sur la nécessité de distinguer entre les deux. Un bémol : les utilisateurs sont matures et il doivent être impliqués dans le choix des solutions techniques, puisque celles-ci peuvent être plus ou moins ouvertes sur des évolutions ; sinon l’on interdit la prise en compte de la réalité du marché et l'utilisation d'un des rares moteurs qui ne nécessitent ni pétrole ni dollars : l'intuition et le sens des situations.

Je suis prêt à utiliser toutes les méthodes, mais je me refuse à laisser passer une idée parce qu'un super génie de la technique nous aura enfermé dans une solution ou il se sent en sécurité : nos collaborateurs ont des idées, nos clients ont des idées qui se traduisent par des besoins, nos partenaires ont des idées et ils nous devancent ou nous rejoignent. On ne doit pas construire un bâtiment sans imaginer que quelqu'un va l'habiter.

20 juillet 2001 : J'ai récemment pensé à "système d'information et entropie" dans le cadre de mon travail sur des projets d'"e-government". Nous travaillons essentiellement avec des juristes - dont certains souffrent accessoirement d'une hypertrophie du "moi" - qui passent leur temps à évoquer les exceptions, les cas qu'on ne peut formaliser, etc. Un jour, en pleine réunion un de mes directeurs - un des rares qui se distingue par son courage - a mis un terme à la conversation en disant qu'on ne bâtissait pas un système d'information à partir d'exceptions. Que si 80% des cas étaient pris en compte, le système était une réussite et que le reste se traitait manuellement. (NB : ce commentaire renvoie également à la fiche sur la sobriété).

17 juillet 2001 : Je réagis suite à l'article sur l'entropie du système d’information. Plus je découvre les SI, plus je pense qu'il manque dans nos entreprises une fonction d’historien du SI. Le "gestionnaire du référentiel" gagnerait à s'inspirer des méthodes de travail de l’historien. Au lancement d’un projet informatique, on dit souvent "du passé faisons table rase". Il faudrait au contraire mettre le passé sur la table (au-delà de l'utilité technique et documentaire, cela permettrait aux utilisateurs et informaticiens de se réconcilier sur la base d’un passé commun).

7 juillet 2001 : réponses à  "A propos de la peine de mort"

6 juillet 2001 : La lecture de ton site s'apparente à la découverte et la sensation d'une oasis...

26 juin 2001 : réponse à "Modestie ou timidité ?"

26 juin 2001 : je partage ton point de vue sur les centres d'appel ...dans ce domaine et d'ailleurs dans toutes les activités l'approche salarié créateur de valeur est certainement plus productive que celle du salarié poste de coût et variable d'ajustement... un thème peu exploré à développer.

22 juin 2001 : J'ai apprécié votre texte sur la physique des données et notamment ce que vous dites de Shannon. Une autre façon de montrer les limites de cette théorie lorsque l'on aborde le sens (mais Shannon n'avait pas pour prétention d'aborder le sens et sur le plan du transport physique des données son apport est riche), c'est de prendre des exemples historiques : par exemple dans le cas de la "Dépêche d'Ems" censée être à l'origine de la guerre franco-allemande de 1870, la déformation par Bismarck de la lettre adressée par Guillaume Ier à la France ne peut être réduite à du "bruit" au sens de Shannon car cela ne permettrait pas de prendre en considération le contexte de l'époque (hystérie des alliances internationales, situation politique de la Prusse en Allemagne etc.). On trouvera plus d'informations sur la question (analyse critique de la théorie de Shannon) dans Robert Escarpit "L'information et la communication. Théorie générale", Paris Hachette 1991.

3 juin 2001 : Un argument de plus "Pour une esthétique de la sobriété" : La réactivité, l'adaptabilité. "Singer la complexité du réel" est source de complication. Il faut donc simplifier en choisissant des priorités. Ces priorités n'étant pas constantes dans le temps la sobriété est gage de souplesse dans l'adaptation voire la réversibilité des solutions. J'aime bien la notion d'esthétique que tu attaches à la sobriété parce que la simplicité c'est du grand Art !

21 mai 2001 : Un commentaire sur le site

20 mai 2001 : résultat de l'enquête auprès des abonnés à la "lettre de volle.com"

19 mai 2001 : Je tiens à vous féliciter pour la qualité et le caractère très didactique des réflexions et travaux que vous publiez sur votre site (qui allie par ailleurs sobriété, efficacité et humour). Vous lire, c'est un peu comme écouter Jean-Luc Godard, on se sent intelligent et on a le sentiment d'accéder en toute simplicité à des connaissances fondamentales. Depuis 1992, je dirige un cabinet de conseil en système d'information. Nous y réalisons des missions en Architecture du S.I. (urbanisation du S.I., réutilisation de composants métier, modélisation de processus, ...), en Référentiel du S.I. (Administration des Données, choix/mise en œuvre d'outils, ..) et en Conduite du Changement (Plan de communication/formation, réalisation de supports Multimédia).

J'ai particulièrement apprécié votre article "Optimiser ou Élucider les processus" d'avril. La modélisation des processus est un moyen pour les utilisateurs de s'approprier le Système d'Information. Nous pouvons l'observer par exemple dans le monde bancaire où j’interviens fréquemment. Il importe de rendre visible le fonctionnement de l'entreprise grâce à des représentations qui élucident les processus pour permettre ainsi à l'utilisateur de comprendre l'enchaînement de bout en bout des activités qui constituent un processus, plus particulièrement celles qui se situent en amont et en aval des activités auxquelles il concourt ; de contribuer efficacement à un expression claire de ses besoins en matière d'évolution de Système d'Information ; de participer directement en tant qu'acteur à l'amélioration de ces mêmes processus.

25 avril 2001 : Vous dites dans votre article que Boris Vian n'a pas sa place dans Encarta, or ceci est faux. Il a sa place dans Encarta 97 ; avant d'affirmer des choses vérifier auparavant !!!!!! Merci de vérifier vos propos avant d'écrire un article.

Nota Bene : je n'avais pas entièrement tort. Si Boris Vian est bien présent dans l'édition française d'Encarta, il est absent de l'édition américaine. C'est celle-ci que j'avais consultée car je m'adressais à des Anglo-saxons. J'ai introduit sur la page la précision nécessaire. 

20 avril 2001 : J'ai fait une licence en tourisme et transport aérien et je prépare un mastère en management. Je travaille dans une compagnie aérienne en Afrique. Dans le cadre de mes fonctions, je dois réfléchir sur une stratégie marketing globale. Après avoir cherché  durant quasiment deux journées sur le Net des infos relatives aux transports aériens et les compagnies aérienne (sans succès), je suis tombée (presque à la renverse) sur votre site. Votre article m'a permis d'avoir une vision plus nette, globale et systémique de l'univers des compagnies aériennes.

6 mars 2001 : L'article que tu citais récemment sur "The economics of open source" est très intéressant. C'est une excellente chose que des économistes de renom fassent ce type de travail : en faisant ça, ils font réellement leur boulot d'économistes, à savoir qu'ils se préoccupent de la réalité, ce ce qui se passe de nouveau en ce bas monde, et qu'ils essaient de placer cela dans un contexte théorique.
La seule chose qui m'ennuie un peu, c'est que tu ne te réfères pas à la tétralogie de Eric Raymond, qui est vraiment une référence : "La cathédrale et le bazar", "A la conquête de la noosphère", "Le chaudron magique", le 4e n'est pas sorti. Lis aussi "La revanche des hackers". Pour tout cela, cf. www.linux-france.org/article/these. Mais peut-être ne l'as-tu pas lue. Ce n'est pas très long, ce sont des articles-cultes, je te recommande ça chaudement.

23 février 2001 : Je consulte régulièrement ton site depuis que tu l'as relancé. Toujours excellent. J'apprécie beaucoup tes productions. Je venais justement l'article de Télérama sur François-Xavier Verschave, ce que tu dis précise certaines choses. Ton papier sur "Nouvelle économie et finance" lève le voile sur des choses que je n'avais pas comprises, ou plus simplement sur lesquelles je n'avais pas réfléchi. Mais c'est évident une fois lu.

15 février 2001 : Par hasard, je suis arrivé sur votre site. Il m'a grandement impressionné. Je dois dire aussi que les informations que vous donnez me servent beaucoup et que votre lexique-bêtisier contient des perles merveilleuses.

14 février 2001 : en charge de promouvoir le e-Learning au sein de ma compagnie, je suis arrivée sur votre site et serais intéressée par vos futures réflexions.

16 janvier 2001 : Je voudrais vous féliciter pour l'effort que vous avez fourni pour la réalisation de votre site, je trouve qu'il est très complet et très utile, surtout dans le domaine didactique.

22 décembre 2000 : Pour faire valoir votre droit avez vous songé à utiliser la GPL spéciale pour les documentations? http://www.fsf.org/copyleft/fdl.html . Élégante, sobre et toujours d'actualité, une licence pour ne faire que des heureux.

3 décembre 2000 : Cela fait bien des heures que je suis devant mon poste d'ordinateur cherchant désespérément un bon site sur les systèmes d'information. Et voilà que je découvre, à mon grand soulagement, le vôtre. Les informations qui y figurent dépassent largement mes espérances.  Mon dos me fait mal, mais je n'ai point voulu m'extirper de ma chaise avant de vous remercier vivement.

25 novembre 2000 : Je connaissais vos publications. J'ai récemment découvert votre site. Le contenu m'intéresse personnellement et je pense y brancher mes étudiants (2ème et 3ème cycles en économie des NTIC).

8 novembre 2000 : Étonné de vous lire, mais vraiment intéressant. Si un jour l'électricité en dérégulation vous intéresse, nous pourrions faire des choses ensemble.

23 octobre 2000 : En cherchant des infos sur le codage du signal sonore, j'ai trouvé des explications tout à fait intéressantes et claires sur votre site, par ailleurs visité avec beaucoup d'intérêt et de plaisir : j'apprécie beaucoup votre éclectisme. Merci donc de savoir si bien partager vos centres d'intérêt et vos travaux.

20 octobre 2000 : Je suis diplômé depuis 2 jours d'un DESS AIGEM à l'université de Marne-la-Vallée. Vous étiez venus nous donner des conseils début octobre pour faciliter notre intégration sur le marché du travail et depuis je vais régulièrement sur votre site car il est vraiment génial. Merci pour ce site de qualité.

17 octobre 2000 : Chercheur a l'Office for National Statistics, je viens de découvrir votre ouvrage "Le métier de Statisticien" sur Internet et je vous remercie de pouvoir le rendre accessible par ce media. J'avais par ailleurs travaillé avec succès sur votre livre "l'Analyse des Données" lorsque j'étais étudiant en statistiques il y a quelques années. Vivant à Londres et participant de temps à autre à un "café philosophique" francophone, il m'a été demandé d'animer une discussion sur le métier du statisticien et sa responsabilité. Je souhaite, bien sûr, me nourrir de votre ouvrage et vous citer si vous êtes d'accord.

6 octobre 2000 : deux messages ce jour-là :

(1) Votre lettre d'infos existe-t-elle toujours ? Il y a tellement de textes intéressants sur votre site que j'aimerais bien être au courant des nouveautés...

(2) Les documents que vous proposez sur votre site sont particulièrement intéressants car ils marient très pertinemment des éléments théoriques et pratiques. C'est la réconciliation du conceptuel et du pragmatisme. Enfin...

5 octobre 2000 : Nous n'avons plus de nouvelles depuis quelques temps et c'est bien dommage. Je relis encore aujourd'hui des articles extraits de votre site , et c'est avec plaisir que je peux remettre en cause et préparer des supports de formation et de réflexion pour les publics auprés desquels j'interviens. Et même plus simplement pour philosopher d'une nouvelle perception du monde.

20 septembre 2000 : Je suis arrivé sur votre site grâce à un lien trouvé chez un ami. Vous êtes un intellectuel de haut rang, avec ce qui manque à beaucoup de scientifiques et de chercheurs : le pragmatisme, le parler franc, et l'ouverture sur tous les domaines du savoir. Et votre site est une mine d'informations et de connaissances !

10 septembre 2000 : C'est en surfant sur INTERNET, sur le terme "RGT : Réseau de gestion de télécoms" que j'ai découvert votre site. Les sujets de votre site qui m'ont intéressés sont : l'économie d'Internet et ses impacts sociétaux,  le SI. Je vous remercie pour votre constant souci d'une approche pédagogique des thèmes abordés. Ainsi, vos textes stimulent ma curiosité et donnent du sens à mon activité.

28 août 2000 : J'ai lu votre article sur http://www.volle.com/ENSPTT/gps.htm. Cependant, j'aimerais porter à votre attention que le SA n'est plus activé depuis presque un an.. par conséquent la marge d'erreur n'est plus de 100m dans 95% des cas... mais plutôt de CINQ (5) METRES. merci

3 août 2000 : l'un de nos collègues nous a transmis votre édito sur la nouvelle économie, que j'ai particulièrement apprécié. Un petit tour sur votre site m'a définitivement convaincu de sa richesse : contenu, facilite d'accès, absence de fioritures graphiques qui n'apportent rien et nuisent à la lisibilité, etc.....

4 juillet 2000 : J'ai découvert votre site par hasard et je trouve son contenu très riche. Je travaille au sein du Département Facturation Clients d'un opérateur télécoms français et j'ai la charge de concevoir les systèmes de contrôle du processus de facturation. Ceci explique sans doute pourquoi j'ai fini par découvrir votre site. Rien n'arrive par hasard.

22 mai 2000 : j'ai récemment intégré le groupe XXX en tant que Directeur Scientifique. Étant par ailleurs ancien élève de l'ENSAE, votre nom m'était déjà familier bien sûr, et votre livre sur l'analyse des données est pour moi une référence (dans les deux sens du terme, c'est-à-dire que je m'y réfère dès que j'ai un doute sur la signification de mes propres applications). J'ai beaucoup apprécié "Le massacre des innocents", qui me touche particulièrement. La situation des entreprises me paraît tellement aiguë (c'est-à-dire grave) sur ce point que j'en arrive à me demander si l'on ne devrait pas créer un "permis de créativité", ou un label "ici, on accepte les pionniers", afin de distinguer les entreprises qui ne ressemblent pas à un embouteillage.

16 mai 2000 : J'ai apprécié vos règles d'usage du mail. C'est vrai que c'est un moyen de communication encore mal cerné par les utilisateurs. Ce qu'on écrit est envoyé instantanément au destinataire, comme le téléphone, mais le support reste écrit, comme une lettre. J'ai l'impression que, malheureusement, la plupart des utilisateurs l'assimilent plus au téléphone qu'au courrier. Qui posterait une lettre sans la relire?

15 mai 2000 : Plusieurs messages faisant suite à la diffusion des "Nouvelles de volle.com" :

(1) Quel plaisir de vous relire ! J'ai bien ri avec vos "coups de colère", j'adore votre ton toujours discrètement ironique !

(2) Lu ta dernière lettre sur la fuite des cadres de plus de 35 ans vers l'étranger. Où donc est passé le temps où l'on reconnaissait à l'âge, la sagesse de l'expérience ! Et que signifie donc cette société vieillissante qui se rejette elle-même ?

(3) Je ne sais si tu as vu hier soir tard l'émission de France 2 sur les "placards" (Air France, SNCF, Télévision publique, Police, etc.) qui recoupe ce que tu dis. L'exemple de ton ami est particulièrement énervant ! Je me demande quand même si les difficultés de recrutement qui commencent à se faire sentir ne vont pas faire redécouvrir aux entreprises le charme des quinquagénaires !!! Nous sommes en pleine subjectivité.

(4) Ton passage sur le massacre des innocents est bien vu, et mérite d'être popularisé. Il m'émeut : depuis mon entrée en vie administrative , je suis confronté au dilemme suivant : il faut être innocent pour vouloir changer le monde, et avisé pour ne pas se faire bouffer ( cf la référence historique de " la croisade des Innocents, au XIIe siècle, et la fin tragique de ces malheureux: vendus comme esclaves par tous les chrétiens des pays traversés, ou finalement massacrés par le Turcs à Iznik). Même remarque pour les partis politiques, où lutte des places et minimisation des vagues sont, au fond, les seules valeurs fondamentales (même quant on se réfère à la lutte des classes).

14 mai 2000 :La lecture de votre site procure toujours le même intérêt. L'étude économétrique sérieuse de l'industrie informatique n'est pas si fréquente. Au sujet de vos travaux sur le prix des micro-ordinateurs, la Recherche a publié en janvier un excellent article de synthèse que vous avez sans doute vu, mais je vous le signale au cas où... Il énonce les phénomènes (connus de longue date) qui pourraient mettre un terme à la loi de Moore. L'auteur travaille chez Intel, ce qui donne du poids à son jugement : http://www.larecherche.fr/VIEW/327/03270201.html

13 mai 2000 : C'est en recherchant des informations sur les compétences requises pour la mise en place d'un réseau intranet que j'ai découvert votre site. Je le trouve très riche bien que je n'aie pas trouvé ce que je cherchais mais dans le cadre de mes études d'ingénieur je le consulterai souvent.

12 mai 2000 : Je suis particulièrement satisfait par le contenu et la richesse de votre site. Professionnel de la formation je dispense depuis 2 ans le module Système d'Information à l'IAE d'XXX. Je conseille à mes étudiants (tous des salariés en formation continue ou reconversion ) de visiter votre site. Je puise (en citant votre nom (respect de votre travail)) beaucoup de points pour développer mon module.

4 mai 2000 : Cela fait déjà quelques mois que je rend visite à ton site. Je suis bien impressionné par tout ce que tu y places et surtout par la qualité du contenu (pas de superflu). Je cherchais une occasion pour te dire cela. Je viens de la trouver dans ce que tu développes pour les règles d'usage de la messagerie. Il se trouve que je dois participer à la mise au point d'une "charte" pour la messagerie de XXX. J'ai un chef qui m'aide beaucoup (YYY, tu dois connaître ?). Il est possible (certain?) que tes réflexions nous seront bien utiles pour cet exercice qui, dans le milieu XXX, n'est pas très facile.

25 mars 2000 : Je viens de découvrir quelques articles de votre site. J'ai beaucoup apprécié "le tort d'avoir raison" (en particulier la conclusion). Votre style m'amuse car nous ne sommes vraisemblablement pas issus du même milieu, mais je le respecte. J'aime surtout votre efficacité.

9 mars 2000 : La lecture de votre ouvrage "Économie des Nouvelles Technologies" m'a conduit vers votre site web, à l'aide de Netscape 4.7 (english), et en lisant l'article "la valeur de l'entreprise et valeur de ses actions", j'ai été surpris de voir un passage en caractères s'approchant du grec (à moins que cela ne soit du russe!). A noter que ce problème ne se produit pas sur Internet Explorer 5.0. Est-ce dû au serveur WEB ? J'ai essayé avec un autre navigateur Netscape, sur un autre poste de travail, d'une version antérieure, et c'est le même problème. Votre livre est très intéressant. Je l'ai offert à d'autres personnes.

21 février 2000 : les articles que je lis sur ton site sont vraiment intéressants. De plus j'adhère à ton principe de documents courts, lisibles. Je lis à peu près tout, et franchement, c'est très clair. J'ai diffusé ton topo sur Infotel, une personne à qui j'ai diffusé s'est sentie directement concernée dans son travail.

10 février 2000 : Tout d'abord je souhaite vous remercier pour la richesse et la qualité des articles que vous publiez sur votre site. "Richesse et Qualité" car la lecture de ces articles me permet de structurer ma démarche et d'aiguiser ma curiosité. En tant que responsable de l'assistance aux maîtrises d'ouvrage du GIE informatique de la XXX ma mission est la professionnalisation de nos maîtrises d'ouvrage. C'est donc avec intérêt que je lis vos publications sur les maîtrises d'ouvrage. Dans votre article "La Maîtrise d'ouvrage du système d'information et ses utilisateurs" vous faites référence au langage de modélisation UML. Une de mes préoccupations est l'établissement de la cartographie de notre système d'information métier.

8 février 2000 : je visite régulièrement avec grand plaisir ton site. Toute la partie "histoire de l'informatique" est passionnante, et m'a appris plein de choses, par exemple que le www était une invention européenne (CERN) et non américaine, ce qui est rarement dit... J'ai vu que "La recherche" vient de sortir un numéro "histoire du web", mais je pense que cela doit contenir des infos analogues aux tiennes. Par ailleurs, je pense que tu es la seule personne au monde qui soit fascinée A LA FOIS par ADSL et par Dorothée de Courlande, qui est trop injustement oubliée...

7 février 2000 : Particulièrement ardu en effet http://www.volle.com/travaux/valeur.htm surtout s'il faut décoder l'alphabet grec retenu au lieu de l'alphabet français ! C'est pour la critique (facile) mais aussi en guise de remerciement sur l'intérêt de tes nouvelles avec toujours un aspect décapant (aujourd'hui sur Kohl), j'apprécie, tu me deviens bientôt aussi indispensable que le Canard enchaîné ! (dans un autre domaine (;-D).

6 février 2000 : Je me suis engagé à réduire mon volume de courrier entrant. Merci de bien vouloir donc me supprimer de votre liste de distribution.

4 février 2000 : Merci pour toutes ces informations précieuses et éclectiques - ou plutôt traduisant une sorte d' humanisme peu fréquent à l'heure de la net-économie et du e-business.

6 février 2000 : Tout à fait d'accord avec toi et Jancovici sur l'affaire Kohl, je m'étais fait la même réflexion que toi lorsque cette histoire avait éclaté. Il ne faut pas être trop naïfs, tout de même. La démocratie, ça coûte cher, malheureusement on n'entretient pas un parti politique avec les adhésions des militants. Cela ne veut pas dire que ce genre de pratique est louable, mais c'est vrai que si on la met en regard de la réunification de l'Allemagne, il n'y a pas photo.

25 janvier 2000 : je me permets de te recontacter car je suis tombé par hasard sur ton site qui m'a rappelé que j'ai passé 3,5 années très enrichissantes professionnellement et humainement à ton contact au sein d'Eutelis.

13 janvier 2000 : Je viens de consulter avec intérêt votre site web (je trouve votre rubrique bêtisier très amusante) et j'aurai souhaité vous rencontrer pour discuter de l'analyse des données sur l'Internet.

7 janvier 2000 : J'ai visité votre site personnel volle.com et j'ai grandement apprécié la qualité des informations que vous mettez en ligne et votre principe de libre consultation sur vos travaux. Je vous serais d'ailleurs reconnaissant de m'abonner aux nouvelles sur votre site, afin de me tenir au courant de vos publications. Mon intérêt est centré sur la perspective utilisateur/client dans la gestion des S.I. Je suis à cet égard totalement en phase avec vos analyses et les conclusions que vous tirez sur l'évolution de l'économie des SI, en particulier sur le déplacement des priorités de la performance technique vers les besoins utilisateurs.

28 décembre 1999 : je me suis connecté sur votre site suite à la lecture d'un article publié dans Archimag 09/99. Je pensais trouver des idées sur le Knowledge management. Ai je bien cherché ? A priori je n'ai rien trouvé !

15 décembre 1999 : J'ai trouve votre texte sur le processus et les SI très intéressant. Merci de l'avoir mis sur l'Internet.

15 décembre 1999 : Très bien le petit cours sur la statistique, y compris sur les erreurs classiques : il évoque le mot de Disraeli, je crois : il y a trois catégories de mensonges : les mensonges simples, les fieffés mensonges, et les statistiques...

2 décembre 1999 : Je prépare actuellement un dossier sur l'EDI pour mon BTS. Ayant trouvé votre lexique du SI très intéressant, je me suis permis de le photocopier pour les autres élèves de la classe (j'ai bien sûr noté vos coordonnées sur les documents).