Commentaires des lecteurs
Je reçois de temps en temps des messages de personnes qui
donnent leur avis sur le site. Ils sont généralement positifs (mais pas toujours
!). Je trouve aussi des commentaires sur le Web. Cela montre que quand on s'applique à mettre du contenu sur un
site, on répond à un besoin. C'est encourageant.
Je ne cite pas les noms des auteurs,
supprime les formules de politesse et condense parfois les textes
dont je rectifie l'orthographe ; je ne publie pas
les réponses que je leur ai faites, ni les demandes d'information auxquelles
je réponds de mon mieux. J'ai introduit des liens vers les documents
mentionnés pour que l'on puisse voir de quoi parlent mes interlocuteurs.
* *
9 juin 2009 : Je suis consultant « Assistant Maître d’Ouvrage » en
Belgique. J’ai lu De
l’informatique avec beaucoup d’intérêt. Tandis que la majorité des
ouvrages sur ce sujet me semblent écrits par des théoriciens qui répètent des
concepts pré-digérés sans connaître la vie réelle en entreprise, j’ai trouvé
chez vous des principes plus complexes à mettre en oeuvre, mais tellement plus
réalistes ! Merci d’avoir écrit cet ouvrage.
8 juin 2009 : Ce que tu dis dans "Critique
de la raison corrélative" est du simple bon sens, mais fort utile car
souvent perdu de vue par des techniciens qui manient des outils puissants en
oubliant les réalités visées. Je connais un informaticien qui a trouvé une
corrélation entre le salaire moyen départemental et le numéro minéralogique du
département. Dans la région Rhône-Alpes ça marche bien, l'Ardèche et la Drôme
étant plutôt pauvres tandis que le Rhône et la Haute-Savoie sont relativement à
l'aise.
28 avril 2009 : J'ai adoré Mille
Madoffs. Ce article cruellement réaliste n'est malheureusement guère
encourageant pour la suite des événements et, notamment, pour les chercheurs
français.
5 février 2009 : J'ai pris un grand plaisir à dévorer en deux jours (hors horaires
de travail !) les 14 premiers chapitres du Parador.
La suite est maintenant nécessaire ! J'attendrai patiemment la version imprimée pour l'offrir
autour de moi.
4 février 2009 : C'est une excellente chose d'avoir publié
TO THE HAPPY FEW. J'espère que cet
appel sera suivi en nombre.
2
février 2009 : Je souscris à l'analyse que
vous publiez dans Comprendre la crise, tant
sur la pertinence des prémisses de la politique Keynésienne (quelle est la
nature de l'inadaptation) que sur la dimension stratégique des SI dans la
création de valeur. Ce constat devrait être au centre d'une politique
industrielle moderne.
1er février 2009 : C'est vraiment
super cette synthèse sur la crise. Elle met
intelligemment en parallèle la crise de 29 et celle d'aujourd'hui, et surtout il
explique celle d'aujourd'hui. Le mot clé est l'"inadéquation" de nos
comportements avec les possibilités et les risques que présente le système
productif.
23 décembre 2008
: Marre de l'anglais ! a suscité plusieurs commentaires.
Ils se trouvent à la page Commentaires sur "Marre de
l'anglais !".
15 décembre 2008 :
J’ai lu avec intérêt « Pour
une politique économique à l’ère du numérique ». Ça a l’air très prometteur,
j’aime cette approche didactique, cette façon de définir proprement les
concepts et les liens qui les unissent, pour mettre en évidence de façon limpide
les hypothèses invalidées, les recoins obscurs, les glissements sémantiques,
pour mettre en relief des sujets essentiels mais a priori non-nobles,
comme tu l’avais fait avec la prédation.
15 décembre 2008 :
Dans le chapitre 14 du
Parador, je suis d'accord
sur l’utilité des dessins animés pour présenter un SI ; mais c'est du travail.
Un diagramme va plus vite à faire ; mais s'il comprend plus de deux flèches, les
dirigeants ne le comprendront pas : un tel diagramme est rarement "visuel".
Je suis un peu surpris par l'épisode de la
réunion avec la Direction financière : j'ai trouvé les consultants bien
directifs dans le ton. Peut-être est-ce ce à quoi on est conduit quand on a
l'oreille du DG - soit on joue le jeu d'avoir un pouvoir (d'influence) soit on
n'a pas sa place. Mais c'est un jeu bien difficile à jouer.
20 octobre 2008
: Je suis tombé sur volle.com en faisant une
recherche bibliographique. L'article "Qu'est ce qu'une
entreprise ?" m'a fasciné. Ayant pu faire l'expérience de la différence de
mentalité entre les dirigeants nord-américains et français, j'ai été très
agréablement surpris de voir avec quelle qualité d'écriture et de synthèse vous
avez réussi à trouver les mots pour la décrire. Bravo pour ce travail qui est
devenu pour moi une référence majeure.
7 octobre 2008
:
Je
prends du plaisir à lire
Le Parador.
J''apprécie la confrontation entre les "voix" : les voix des consultants, les
voix des dirigeants. Vous n'êtes plus le narrateur omniscient des premiers
chapitres, vous organisez les prises de paroles. Il manque encore la voix de Mme
Blin Pasteur pour donner au récit son épaisseur par la "vérité supplémentaire"
qui élargit "la ronde des vérités". Cela devient un vrai roman,
en ce sens qu'un roman est une "aventure de la vérité". Par rapport à une
littérature de méthode qui prétend tout régler en 4 points, cela m'enchante que
vous mettiez en relief "la merde d'un corps social". Le roman achevé pourrait
être un beau succès de librairie. Mais il vous reste a à faire vivre les voix
des femmes. Pourquoi d'ailleurs, n'avez vous pas affecté de consultante - par
ex; une jeune femme faisant ses armes après une école d'ingénieur où elle en a
bavé - dans l'équipe de Dutertre ?
6 octobre 2008 : Je suis toujours
Le Parador avec plaisir, et même parfois avec jubilation. C'est le cas pour la fin
du chapitre 11, à propos de la "valeur ajoutée" par les
consultants. Un régal ! Le consultant est comme un kinésithérapeute : ses
clients savent ce qu'il faut faire pour récupérer leur forme, mais s'ils ne
payaient pas une tierce personne ils ne feraient jamais l'effort nécessaire.
3 octobre 2008 :
Un grand bonheur que les premiers
chapitres du Parador… J'ai
pendant des années travaillé dans un cabinet d'une quinzaine de consultants et
je retrouve nombre de situations vécues, retranscrites avec beaucoup de
réalisme. J'ai savouré le passage suivant :"Tous les consultants sont de
vieux balafrés qui sont tombés dans plusieurs guêpiers dont ils sont sortis
comme ils ont pu. Ces expériences ont logé dans leurs tripes des signaux
d'alarme qui s'allument lorsqu'ils rencontrent une situation pourrie…."
Je viens de vivre un projet qui a
activé au plus haut point ces alertes : des informaticiens qui ne peuvent
imaginer une solution autre que spécifique, des utilisateurs qui poussent
jusqu'à l'absurde leurs spécificités pour repousser toute solution progicielle,
des approches verticales qui ignorent les exigences de cohérence et d'intégrité…
Résultat : des développements qui,
pour mettre en oeuvre un Workflow, une GED et un référentiel "client",
rebâtissent le socle technique. Délai : un an, charge : cinq développeurs Java
"importés" à grand frais, puis des utilisateurs qui n'en finissent pas de
tester…
1er octobre 2008 :
Votre
article sur l'ordinateur et
l'intelligence est à mes yeux complètement faux. Citer des auteurs qui n'ont
jamais touché à l'IA ne vous rend pas pertinent... Ce texte date de 2002.
J’espère que depuis votre opinion a évolué !Si vous pensez toujours que
l’ordinateur intelligent est un mythe, regardez
cette vidéo. Elle montre une
réalité : Tiara, un logiciel qui rend l'ordinateur "intelligent" puisqu'il se
met à fonctionner par le raisonnement avec toutes les possibilités nouvelles que
cela implique. La technologie utilisée (la Maïeutique) existait déjà en 1986,
mais vous ne le saviez pas en dépit des nombreux articles parus dans la presse.
J’aimerais que vous utilisez votre intelligence humaine pour rectifier vos dires
dans un prochain article...
28 septembre 2008 : Le
chapitre 10 du Parador
tombe à point nommé : la direction de mon entreprise essaie de me faire prendre
une responsabilité lourde (avec à la clé des gens qui perdraient leur emploi)
pour
laquelle aucune légitimité ne m'a été conférée :
depuis mon arrivée aucun organigramme n'a
été publié, aucune note écrite ne mentionne le périmètre
de mes responsabilités, je n'assiste aux réunions
d'aucune instance de décision, juste des
réunions informelles sans compte-rendu.
Le chapitre 11 est moins réussi : le monologue
didactique de Blin-Pasteur est intéressant, mais
sa forme est peu romanesque malgré
l'évocation de la mafia. La seconde partie
du chapitre, plus réussie, explique bien la fonction de
consultant.
J'ai retrouvé dans ces chapitres comme dans les
précédents un problème auquel je suis
confronté : les applications dont les utilisateurs ne veulent
pas. La DRH ne veut pas utiliser le logiciel de
RH, les secrétaires ne veulent pas utiliser le logiciel de gestion... Enfin
c'est la vie quotidienne.
20
septembre 2008 :
J'ai une fois
de plus dévoré la livraison de volle.com avec plaisir. Puissent les dix
prochaines années être aussi réussies que les dix premières!
L'analyse de la situation russe par Vladimir Serkh est
claire, synthétique et passionnante.
J'ai trouvé dans Qualité de service dans le secteur privé
des similitudes avec ce qui se passe dans ma vie professionnelle : étant vendeur
expert dans un Espace SFR, je suis souvent choqué par la désinvolture avec
laquelle certains collègues traitent les clients : langage familier,
condescendance, oisiveté en réserve alors que des clients attendent et
s'impatientent...
Vous m'avez donné envie de découvrir plus avant Guy Debord et je vais lire ses Oeuvres.
Quant au Parador, j'attends
la suite avec impatience !
17 septembre 2008 :
J’ai découvert
sur votre site Prédation et
prédateurs alors que j’y cherchais, étant un informaticien aux pieds
nus, de quoi illustrer les MOA et MOE. J’ai communiqué le lien vers votre
ouvrage au « groupe experts » de Survie,
association où je milite. Je vois d'ailleurs que dans votre livre vous avez
commenté Noir Silence, du
regretté François-Xavier Verschave.
Les paradis fiscaux sont des
trous noirs de l'économie :
Prédation et prédateurs
me semble un apport intéressant. J'ai aussi apprécié votre défense de l'économie
de marché, abusivement utilisée comme drapeau
de la prédation. Cette distinction, que je
faisais déjà moi-même dans mes échanges
avec des militants, me semble nécessaire à
gauche comme à droite mais je manque de connaissances pour la
faire valoir. Votre livre m'y aidera.
3 septembre 2008 :
J'ai lu Le Parador d'une
traite et je
me suis bien amusé : j'attends la suite avec
impatience. Il m'arrive aussi de parcourir
De l'informatique. Je ne
suis pas en accord avec vous en ce qui concerne la professionnalisation de la
MOA, mais c'est sans doute dû à ma culture
d'"informaticien" avant tout !
15 août 2008 :
J’ai beaucoup aimé ta lettre au PDG, et aussi le
témoignage “de l’expert”. Il salue ta lucidité
mais t’invite à développer un argumentaire qui, enfin, éveillerait chez les PDG
un intérêt pour le SI. Je suis impressionnée par la surdité des dirigeants par
rapport au SI, y compris quand il s’agit de brillants quadragénaires. Je n’ai
pas travaillé comme toi chez des monstres de plusieurs dizaines de milliers de
salariés, mais je peux témoigner qu’à l’échelle d’une entreprise de 2 500
personnes l’intérêt du DG (en l’occurrence, c’est moi) pour l’informatique a des
conséquences positives pour toutes les fonctions de l’entreprise. Que le
SI soit culturellement considéré par les dirigeants comme une « commodité »,
c’est pour moi un mystère. Il y aurait une recherche à faire, en convoquant
l’anthropologie et la sémiologie, pour tâcher d’en trouver la clef. Ce serait un
grand service rendu à l’humanité !
7 août 2008 :
Le Parador est une très
bonne introduction au métier de consultant. A ma connaissance, rien n'existe
comme formation à ce métier en France.
6 août 2008 :
Comme tu l'as fort bien expliqué dans Enjeux
de la sécurité des SI, la R&D en piratage est bien supérieure à la R&D en
défense anti-piratage. Responsable de la sécurité devient un métier à risque et
l'on affronte ce risque sans avoir aucun moyen de riposte ni de défense. Je suis
heureux d'avoir été déchargé de mes fonctions de RSSI : les risques sont de plus
en plus grands, tandis que les moyens dont je disposais et la conscience de mes
interlocuteurs étaient ridicules (voir John Markoff, "Russian
Gang Hijacking PCs in Vast Scheme", The New York Times, 5 août 2008).
5 août 2008 :
Je lis Le Parador avec
beaucoup d'intérêt. Les personnages sont attachants, tu les as bien choisis et
tu les mets en situation dans l'entreprise de façon très réaliste. La façon dont
tu exposes les relations entre les individus démontre une connaissance précise
de ce milieu et une approche psychologique qui m'amuse beaucoup même si, et
c'est normal, c'est parfois caricatural. La lecture est agréable. Chapeau pour
l'exercice !
Par contre, et même s'ils sont pertinents,
les développements concernant les aspects techniques de la mission de ton héro
t'obligent à modifier ton vocabulaire qui devient celui de l'ingénieur et de
l'informaticien. J'imagine que tu souhaites, à travers ce feuilleton, décrire
des situations et la manière de les résoudre, mais cela t'impose de recourir à
deux styles dont la succession nuit au déroulé de l'histoire. La terminologie,
les détails, les sujets devraient, pour bien s'insérer dans le fil du
feuilleton, être plus communs, moins techniques - mais tu manquerais
probablement un de tes objectifs.
4 août 2008
: Votre commentaire sur L'Univers élégant
m'a fait penser au cours de Feynman : c'est grâce à lui, et quinze ans après
l'école, que j'ai pu comprendre les ondes électro-magnétiques et bien d'autres
choses.
Ce n'est pas qu'à Polytechnique
que l'enseignement est présenté de manière aussi ardue. Au lycée, la définition
formelle de la bijection est rude. L'élève peu porté sur les maths décroche
vite, et je le comprends. Après quoi les maths passent pour une matière
difficile - ce qu'elles ne sont pas, jusqu'au baccalauréat du moins.
29 juillet 2008
: Lecteur assidu de volle.com, je suis le plus souvent d'accord avec vous.
L'article Perles et loufoqueries m'a donc surpris :
votre agacement envers le président vous a poussé à citer des mots sortis de
leur contexte, ce n'est pas fair play.
La remarque du président me
semble de bon sens. Je suis ingénieur diplômé ce qui, dans la fonction publique
correspond à un "grade" supérieur à celui d'attaché, mais je serais bien
incapable de répondre à une question sur La Princesse de Clèves. La
connaissance de ce roman est éloignée des missions que doit remplir un attaché,
et je n'ai trouvé dans la phrase du président aucune critique concernant la
qualité de ce texte alors que votre argumentation repose sur ce point.
Je ne crois pas qu'un attaché travaille derrière un guichet, encore moins un
attaché principal. Sur ce point le chef de l'État est plus critiquable : ce
qu'il a dit indique qu'il méconnaît le fonctionnement de son administration.
17 juillet 2008
: Votre Lettre à M. le PDG est fort bien
troussée. Vous pourriez écrire aussi à M. le directeur d'administration centrale
: ce serait tout aussi édifiant.
7 juillet 2008
: Merci pour votre texte sur les
référentiels. Je suis en train d'effectuer une étude pour mettre en place un
référentiel pour une grosse entreprise à Montréal et j'ai trouvé votre texte
bien inspirant. Mettre de l'ordre dans nos idées, faire attention au piège du
grain de la photo et autres principes m'aideront à mieux positionner le
référentiel sans perdre de vue les services essentiels qu'il doit rendre.
4 juillet 2008 :
À l'inverse de nombre de vos billets passés, votre
article du 2 juillet sur l'abandon du journaliste Denis
Robert m'a déçu (ton, accusations voilées, sous-entendus, léger manichéisme,
recours à la théorie du complot...). Suis-je le seul de vos lecteurs à avoir été
déçu ? J'avoue que, sur le fond, je n'ai pas suivi l'affaire. J'ai cependant pu
lire chez un proche un éditorial au ton particulier lui aussi mais qui, j'en
suis sûr, ne vous laissera pas indifférent. Il s'agit de l'éditorial de
l'hebdomadaire Charlie Hebdo dans, je crois, l'édition du 25 juin 2008.
Il porte en partie, et notamment, sur les raisons pour lesquelles il se trouve
que l'avocat de cet hebdomadaire satirique ("affaire des caricatures" récemment)
est aussi l'avocat de Clearstream. Je vous le recommande.
3 juillet 2008
: Avec Perles et
loufoqueries, vous appuyez comme toujours votre index là où cela fait mal,
avec humour en plus, et cela me comble d'aise. Voici une citation de Victor Hugo qui convient,
me semble-t-il, à notre époque et à ce petit homme - non par la taille mais
par les ambitions - qui semble animé d'une haine incompréhensible envers le
savoir et la culture : "Le meilleur symbole du peuple est le pavé : on marche
dessus jusqu'au jour où il vous tombe sur la tête". Continuez, l'oxygène fait un bien fou ces
temps-ci.
18 juin 2008 :
Mélange stimulant d'érudition et d'analyse, votre site est décidément l'un des
plus intéressants de la toile française. Le titre du feuilleton
Le Parador est-il inspiré
par la chaîne d'hôtels espagnols comme métaphore du système d'information de
Hande?
J'ai bien apprécié votre analyse des
institutions: L'organisation est nécessaire à
la réalisation effective de la mission, mais elle tend inévitablement à oublier
celle-ci. La pesanteur et l'inertie ont en effet des applications ailleurs
que dans la physique pure.
18 juin 2008 :
Le Parador prend forme et
se charge de potentialités au fur et à mesure que de nouveaux personnages
arrivent. La lecture est agréable. Cependant des intrigues possibles
disparaissent : exit brutalement le DSI. J'espère que le you are fired ne
sera pas systématique... Curieux mélange : les applis aux noms féminins et la
sensualité des femmes réelles !! On plonge dans l'informatique, ses techniques,
ses limitations. Je retrouve là votre passion. Mais pour le lecteur lambda, ne
faut-il pas expliquer "à quoi sert l'informatique ?"
La théorie de Dutertre sur l'entreprise réseau m'a fait réfléchir sur mon propre
intérêt pour le système d'information. J'y projette mon souhait que les acteurs
de l'entreprise fassent communauté. Je
retrouve chez vous dans la notion de Tableau de Bord Synthétique une expression
du "ce qui commun entre les parties de l'organisation". J'ai parié sur le
système d'information en tant que commun
virtuel alors que la plupart de mes
collègues n'y voient que des applications sectorielles forcément limitées. Mais
est-il possible d'avoir un vrai dialogue dans les organisations actuelles ?
17 juin 2008 : Votre article sur les
limites de la liberté de penser me gêne.
Je ne pense pas que l'on puisse dire à
quelqu'un "tu ne peux pas penser que...". Tout le monde n'a pas la même vision
des évidences, tout le monde n'a pas la même intelligence et la même culture, et
le fait de penser ce genre de phrase est un refus de la liberté intrinsèque à
notre nature humaine, qui doit être absolue.
Un des risques les plus bénins serait de brider la créativité.
Toute personne qui assiste à un brain-storming peut constater que lâcher
la bride à l'imagination suscite souvent des découvertes intéressantes.
Toutes les époques ont considéré comme évidentes des assertions
dont la fausseté s'est révélée plus tard. Je suis heureux de pouvoir rester
libre de penser ce que je veux. Je regretterais, si l'on pouvait arriver à une
conclusion aveuglante d'évidence, qu'il soit interdit de persister dans
l'erreur. Même si les âneries prolifèrent, c'est le prix à payer pour être
libre. Tout système qui empêcherait cela me semblerait dangereux. Je ne souhaite
pas vivre dans un pays ou il existe une vérité officielle.
Sur le droit de dire, les choses sont un peu différentes. Ma
liberté s'arrêtant là où commence celle de l'autre, un droit peut limiter ma
parole. Mais je pense que la loi Gayssot est une erreur - non dans sa répression
de propos racistes, antisémites ou xénophobes, mais dans son interdiction de la
contestation de crimes contre l'humanité. Il ne revient pas à la loi de fixer
l'histoire. Certes aucune personne raisonnablement cultivée ne peut nier les
crimes nazis, mais ce n'est pas à la loi de le dire.
16 juin 2008 : Je viens de lire
Limites de la liberté de pensée. Jeune
enseignant en droit j'avais pour ligne directrice "un adulte doit se sentir
responsable du monde réel", ceci afin de ne pas imposer des idées défaillantes à
mes encore plus jeunes étudiant. Et il faut éviter le négationnisme, qui affirme
des choses comme "les camps d'extermination n'ont pas existés", "il n'y a pas eu
de crash sur le Pentagone", "les Américains n'ont pas débarqué sur la lune" etc.
Cependant votre ami prend des précautions ("il
vaut mieux", "je demande qu'on permette") que vous ne prenez pas : vous
remplacez ces précautions par "si l'on est libre d'affirmer n'importe
quoi". J'estime que l'on doit pouvoir douter de tout, partir d'hypothèses
absurdes - mais ne pas en conclure n'importe quoi.
15 juin 2008 : Le
chapitre 4 du Parador me
semble un peu terne, malgré l'élément féminin élégamment introduit. Mais le
sujet de la synthèse des informations, du tableau de bord, de la façon de le
construire, de l'importance du facteur humain dans la saisie des données et
l'interprétation du tableau, sont des sujets sur lesquels il y a beaucoup à
dire. Mon intérêt ne faiblit donc pas.
6 juin 2008 : Votre
article sur l'institution est une bouffée d'air
frais. De mon point de vue d'économiste travaillant dans un petit ministère, il
est pertinent et profond et m'aide à mieux comprendre les choses. Mon exigence
(prétention ?) de rigueur et ma naïveté m'amènent à me découvrir, sans orgueil,
modeste "animateur" pour reprendre votre expression. Votre description du
fonctionnement d'une institution correspond à ce que j'observe.
5 juin 2008 : J'ai lu le chapitre 3
du Parador. Mais c'est
beaucoup trop court ! On en veut plus ! Je me régale.
4 juin 2008 : Je viens de lire l'article
sur le Tibet. Je n'en partage pas le ton et quant au fond, je serais
beaucoup plus nuancé.
4 juin 2008 : Votre analyse du livre
de Pierre Musso sur le
sarkoberlusconisme
est remarquable, car éclairante et motivante pour les vrais entrepreneurs (ceux
qui ne sont pas des prédateurs).
4 juin 2008 :
Votre analyse du
sarkoberlusconisme me parait trop complaisante pour Sarkozy et Berlusconi et
ignorante des nouvelles réalités économiques et politiques : vous les présentez
comme incompétents car ils ne connaîtraient pas l'industrie, alors qu'ils sont
malhonnêtes et très compétents sur les nouvelles activités économiques liées à
la communication.
2 juin 2008 :
La clairvoyance et le discernement qui émanent de
votre texte sur le sarkoberlusconisme
m'aident à surmonter mon exaspération devant ce phénomène. J'aime cette phrase
de Rosa Luxemburg : "Une révolte ne paraît jamais aussi improbable que la veille
du jour où elle éclate".
27 mai 2008 : Je viens de lire votre
message sur le passage à Linux. J'ai découvert voici
quelques jours une distribution sobre, simple, complète et esthétique : Linux
Mint (http://www.linuxmint.com/).
C'est un tournant dans le monde Linux.
23 mai 2008 : Le
3ème chapitre du Parador m'a
beaucoup amusé. Il m'a rappelé ces situations où "sur le terrain", les
interlocuteurs avec qui le consultant doit travailler sont indifférents aux
changements imaginés par la DG. C'est l'enjeu du consulting : est-ce que
la personne qui est en situation d'agir se sent concernée, et est-ce qu'elle est
compétente pour le changement ? Je me suis souvent énervé contre des "Petits
chefs" ou des responsables de département qui faisaient les sourds. Je ne
pouvais avancer qu'en nouant des relations fortes avec des personnes
marginales, innovateurs ou coordonnateurs qui pouvaient augmenter leur
légitimité grâce à leur relation avec le consultant envoyé par la DG.
20 mai 2008 : Je vous ai
découvert voici deux ans et j'apprécie le travail sous-jacent à
volle.com.
De l'Informatique m'a fait
le même effet qu'un grand film dont on sort groggy et après lequel on ne trouve
plus le sommeil tellement il correspond à ce que l'on croit profondément.
6 mai 2008 :
Merci pour votre site, pour ce partage en continu de vos analyses et
découvertes. En vous lisant, il m'arrive de transformer des intuitions mal
assurées en raisonnement construit. Travaillant au sein d'une collectivité
territoriale, je me pose des questions sur la modélisation du territoire et son
incorporation dans le SI de gestion. Je mesure tous les jours, grâce à vous, le
chemin qui reste à parcourir pour aider mes responsables à se saisir de leur SI.
Quand ils ne sont pas rétifs à l'informatique ils se laissent attirer par les
attributs techno de la "VIP" me demandent de les aider à maîtriser des gadgets
sophistiqués (que je comprends d'ailleurs de moins en moins). Je ne désespère
pas de leur faire écouter
votre vidéo sur
les aspects essentiels du SI : modélisation, référentiels, cycle de vie des
objets... j'attends mon heure.
29 avril 2008 : Merci pour ton
article Pourquoi tant de Tibet ?
Je ressens moi aussi ce malaise que tu exprimes avec tant de justesse.
27 avril 2008 :
J'adhère à votre analyse sur le sort réservé à F. Bayrou
par la classe politique et par les médias : cet homme courageux veut sortir le
pays de l'alternance droite/gauche.
3 avril 2008 :
Le feuilleton dont vous avez entamé la publication pourrait s'appeler
Le Parador parce que...
- hypothèse plausible : le consultant va être embauché de façon définitive au
terme de sa mission mais n'acceptera de signer en tant que nouveau DSI qu'avec
PARAchute DORé
- hypothèse latine : afin d'expérimenter la refonte des systèmes d'info de la
multinationale, seules deux filiales peu exposées bénéficieront de la méthode
choc de Monsieur Dutertre : celles du PARAguay et du SalvaDOR
- hypothèse acronymique : le Parador n'est autre que le "Plan Auto Régulateur
d'Accomplissement Durable de l'Organisation du Reengineering"
- hypothèse cornélienne: le Parador est un mot-valise inspiré du "va, je ne te
hais point" du Cid : après le succès de sa mission notre consultant est remercié
(d'un ton Bonhomme): "Partez, je vous adore!"
2 avril 2008 :
J'ai lu plusieurs fois L'esprit de la recherche et à
chaque fois j'ai éprouvé le même plaisir. Vous évoquez la méthode, les outils et
la démarche à suivre. J'ai cherché un livre sur ce sujet mais je n'ai trouvé que
Passion chercheur de Jacques Duran : ce sont des entretiens avec des
chercheurs qui racontent leur parcours académique sans dégager de véritable
passion.
29 mars 2008 : À propos
de l'entreprise suicidaire : je constate sur le
terrain la justesse de la phrase « chacun se comporte en fonction des critères
selon lesquels il se sent jugé » (y compris moi-même). Il en résulte que
certaines actions ne seront jamais menées. D'où les limites de « la culture du
résultat » et des indicateurs qui en sont la base. Cela s'applique aussi au
gouvernement.
28 mars 2008 :
Le Parador m'a accroché. Aucun
doute : le consultant va faire quelques propositions iconoclastes, et il devra
faire face à des tentatives de manipulation de la direction, des chefs de
départements, des responsables d'affaires, le tout sur fond de compétition
entre cadres ambitieux. Le déroulement d'un projet occasionne jeux d'alliances
et trahisons, il comporte impasses et rebondissements. Bref : de quoi faire un
feuilleton...
17 mars 2008 : Je commence Le Parador…
merveilleux complément à e-conomie
et autres Prédation.
Bravo !
17 mars 2008 :
Ex ingénieur chez Thalès en retraite depuis
peu, je découvre votre site et le premier chapitre du
Parador. J'attends
la suite avec impatience. Nul doute que le consultant va faire des propositions
iconoclastes. Un consultant doit faire face aux tentatives de manipulations de
la direction, des chefs de départements, des responsables d'affaires, sur fond
de compétition entre cadres ambitieux. Le déroulement d'un projet donne lieu à
des jeux d'alliances, à des trahisons, connaît impasses et rebondissements.
Bref, de quoi faire un bon feuilleton...
8 mars 2008 :
Je trouve excellente l'idée du
feuilleton. Bravo pour cette idée originale. Les films et les livres ne
montrent pas la réalité quotidienne de l’entreprise, alors qu’elle occupe un
tiers de notre temps de vie. Ici, un ancien de l'inspection des finances a fait
couler une boîte centenaire dont la prospérité s’était bâtie avec des méthodes
obscures. Le nouveau patron, choisi par l'élite et les banquiers, n'a pas
d'ordinateur dans son bureau : il ignore sans doute ce qu’est un système
d’information. La description du siège de l'entreprise est réaliste. L'ingénieur
se fait blackbouler par un financier : sa lassitude à la cantine, où ses
collègues le coulent encore plus. Que du bon, que de la vraie vie ! Je me régale
d'avance à lire les prochains épisodes. J'espère que tu vas bien t'amuser : en
tout cas ça m’a bien fait rire.
3 mars 2008 :
Je viens de lire votre article sur
l'émergence des langages de programmation et pour l'informaticien que je
suis c'est une délectation. Il est dommage que l'histoire de l'informatique ne
soit pas contée comme vous le faites : on se contente trop souvent d'apprendre
un langage sans connaître son histoire. Un peu d'épistémologie permettrait une
meilleure compréhension et la diffusion d'idées qui paraissent pourtant
difficiles.
22 février 2008
: Une opinion de votre part sur "bling-bling" ne
pouvait qu'être sarcastique. Mais opposer les bling-bling aux personnes
consciencieuses et travailleuses aux vies vaguement ennuyeuses est un peu court.
Beaucoup de personnes se passionnent pour leur domaine de recherche,
réfléchissent et émettent des idées, des concepts originaux pleins de promesses.
Elles inventent le XXIe siècle pour des salaires de misère, et les grands médias
les traitent mal. On n'écoute que ceux qui ont beaucoup d'argent et qui
finissent par dire n'importe quoi.
20 février 2008
: Permettez-moi de
nuancer votre analyse du "bling-bling".
Certes, le ridicule colle au comportement des stars. Mais ne s'agit-il pas d’une
réaction de défense de la part de leurs admirateurs, frustrés de ne jamais
gravir le piédestal ? N’est-on pas en train de vilipender un idéal que beaucoup
savent ne jamais pouvoir atteindre ? Les valeurs essentielles, celles que je
qualifie de vraies – le travail consciencieux et discret, la vie de famille
équilibrée – sont rarement respectées. Heureusement, il y a des exceptions !
3 février 2008
: À propos de Deleuze : je suis d'accord
avec ton article sauf quand tu écris « en littérature, en musique, en peinture,
en connaissance et expérience de la vie (plus précisément en connaissance et
expérience du mal) ces penseurs sont des enfants. » Certes, mais chacun est naïf
à certains moments, sur certains sujets, et non d'autres. Ma vie a été bouleversée par l'« Anti-Œdipe
», et si après 36 années je fais le bilan de ce que m'a apporté Deleuze, ce sont
de nouvelles lectures (Malcolm Lowry, Nietzsche), des lectures renouvelées
(Proust, Beckett), de nouvelles façon de voir le cinéma (Ozu, Antonioni,
Murnau). Alors, pas si enfantin que ça, le cher Gilles.
2 février 2008 : J'ai
été sensible à ta "vision" de l'Abécédaire de
Deleuze. J'ai été son élève à Vincennes au début des années 70. Il avait
"l'emportement" de la jeunesse pour des expériences, des idées, des oeuvres, des
individus. Affecté par l'événement, traversé par l'idée, l'individu ou
l'expérience, il "vibrait". Il m'a appris à penser, à allier le sentiment et la
pensée, à abandonner la triste critique pour proposer des concepts et
reconstituer des agencements.
À partir de Deleuze s'est ouvert un champ prodigieux dans les sciences sociales,
avec des concepts qui transcendent les partitions disciplinaires. Peut-être, un
jour, parlera-t-on d'une approche deleuzienne de l'économie ou plutôt de la
société de l'économie.
11 novembre 2007
: Une personne de mon bureau a trouvé sur ton site comment apprendre la
dactylographie. Depuis, dans le bureau (30 personnes), tout le monde
a colorié son clavier... Une course de vitesse a été lancée pour faire des
émules. J'ai dit que je te connaissais et qu'il fallait lire tes textes... les
gens m'ont répondu : "tu peux dire merci à ton copain".
4 septembre 2007 :
Je consultais un de mes sites de référence sur le management quand je suis tombé
sur "Aspects intellectuels de la maîtrise
d'ouvrage", que j’ai dévoré. Puis j’ai trouvé sur votre site de nombreuses
autres publications, billets d'humeur etc. Votre usage de la langue française
est un ravissement.
Je reconnais en vous lisant ce que j'ai vu
dans nombre d'entreprises françaises pour lesquelles j'ai travaillé. Mes
conclusions sur l'organisation du monde du travail, le respect des travailleurs
et le diktat de certaines personnes "haut placées" sont semblables aux vôtres.
Pourtant je suis encore jeune et ne sors pas d’une grande école : je suis
informaticien et j’ai trente-sept ans. Je sors d'une faculté de pharmacie et
n'ai pas acquis autant d'expérience que vous. Mais j'ai grandi en Allemagne et
en Afrique, j'ai créé des entreprises dans le monde anglo-saxon et je parle
plusieurs langues, dont le russe. Mes expériences en Europe centrale, dans les
pays de l'Est et dans le monde anglo-saxon m’ont procuré une vision plus
réaliste et objective que la plupart des Français, et je vous rejoins sur nombre
de sujets.
9 août 2007 : Le livre de
Schiffrin illustre à sa manière le
médiatisme d’Allègre. Nous vivons dans la
médiocrité du « prêt à penser ». Les problèmes que pose le climat ne sont pas
simples, cependant Allègre efface d'un revers de main le travail des
scientifiques pour en donner une vue simpliste, primaire, que des lecteurs non
avertis risquent de prendre au sérieux.
Je partage ce que tu dis sur la « décroissance ».
Nous avons besoin d'une autre croissance: il suffit de voir les milliards
d'êtres humains qui vivent dans le besoin. De quel droit leur interdire une vie
meilleure?
8 août 2007 : Ton papier sur la
féodalité m'a bien plu et beaucoup
appris. J'attends la suite, où tu expliqueras en quoi elle "revient en force
dans la modernité". Il est vrai qu'en lisant ton texte, on ne cesse de voir
apparaître des situations, comportements, règles qui ont des équivalents dans
nos sociétés actuelles.
30 juillet 2007
: J'ai été un lecteur plus persévérant que toi : je suis allé plus loin que la
page 120 du livre d’Allègre, mais je me
suis fait exactement les mêmes réflexions. Quel ego et quelle aptitude à
raconter des âneries ! Je n'en ai jamais vu une telle densité au cm2
de papier imprimé. Par delà son côté risible ce livre est une énigme. Je me
demande si Allègre a écrit ce navet ou si il l'a fait écrire par un autre qu'il
n'a pas relu, si c'est un canular
ou si Allègre ne serait pas depuis
le début de sa carrière scientifique un usurpateur qui a juste des idées, mais
qui est incapable de faire trois additions pour vérifier s'il a raison (ou
tort). Merci d'avoir
ainsi contribué à la saine critique de ce que j'ose à peine appeler un livre,
tant on a l'impression que cela a été écrit le temps d'un voyage en train.
9 juillet 2007 : Cela me fait
plaisir que tu puisses relier la vie en hameau à la
disponibilité de l'ADSL. Il y avait de cela dans l'action de Champsaur auprès de
l'agence de régulation des télécoms, avec l'idée de faire équiper la totalité du
territoire français avec l'ADSL. L'Internet arrive un peu tard pour lutter
contre l'urbanisation, mais peut-être à temps pour que de jeunes médecins
acceptent d'habiter à la campagne. Il y a 3 ans à un meeting sur la démographie
médicale à la Cité universitaire, c'était le principal argument de jeunes
étudiantes en médecine : donnez-nous accès à l'Internet et on ira à la campagne
!
En Thaïlande en 1998 j'ai été frappé par des caractéristiques démographiques
assez similaires celles de la France (population totale, fécondité); mais plus
de la moitié de la population est encore rurale et il est encore possible de se
déplacer en vélo d'un village à un autre, avec des vrais villages très animées
même si, en raison de la baisse de la natalité, on déplore dans la fermeture de
certaines écoles. Si l'ADSL arrive à temps là-bas et que les services locaux s'y
développent, je ne suis pas convaincu que leur avenir soit dans de grandes
métropoles comme les nôtres.
8 juillet 2007 : Les
vautours, oiseaux magnifiques, ont été réintroduit
récemment dans quelques territoires français. Quand ils sont peu nombreux, ils
font leur travail de nettoyage. S'ils deviennent plus (trop?) nombreux, ils
volent ensemble au dessus de troupeaux - chevaux, vaches etc. - pour effrayer
les animaux qui se précipitent dans des fossés ou des précipices, et ensuite ils
se nourrissent ! L'émergence (qualitatif) naît du changement quantitatif de
l'environnement. Il en est ainsi de la virulence des bactéries. Les vibrios ne
deviennent cholériques que quand les conditions environnementales se sont
dégradées. Il en sera de même pour la prochain peste aviaire. Jusqu'où irons
nous trop loin ?
7 juillet 2007 : Je viens de lire ta
correspondance avec le Russe, du plus haut
intérêt. Il semble penser en français, tellement c'est bien dit. Son témoignage
vaut plus que tous les articles de gens qui, en somme, ne savent rien, et font
des suppositions suivant leurs propres opinions.
8 juin 2007 : J'ai beaucoup apprécié
votre billet sur DHL. Il m'est revenu, en le lisant, votre
position sur le référendum européen. Vous disiez qu'il
fallait donner plus de pouvoirs à l'Europe faute d'avoir des dirigeants
compétents à l'échelon national - ça n'a pas l'air de s'arranger.
Je me permets de faire un lien, direct, entre l'emprise croissante des DHL, la
fin des services publics, et la montée en puissance de l'institution
technocratique qu'est l'Union Européenne. Je rédige quelques articles sur le
sujet dans la rubrique Europe-Stop sur
www.lalettrevolee.net.
29 mai 2007 :
Je
me reconnais dans Pour
une écologie de l'esprit.
La
plupart des téléspectateurs considèrent la publicité comme un mal nécessaire,
périphérique aux programmes qu’ils ont choisi de regarder (pour ceux qui
choisissent !). Il y a longtemps que je ne vois plus dans la télévision qu'un
vulgaire panneau d’affichage enrobé de programmes plus ou moins sérieux afin de
ratisser large - et j'ai décidé de ne plus la regarder.
26 mars 2007 : Votre
point de vue sur Besson
est très intéressant, mais voici un parallèle qui me semble lui aussi
intéressant :
Alaistair Campbell, ancien porte-parole de Tony Blair, s'apprête lui aussi à
publier un bouquin ravageur pour son parti. Cependant Campbell a sacrifié
plusieurs dizaines de milliers de ventes en choisissant d'attendre la période
post-électorale pour publier en librairie (source : Private Eye de cette
semaine).
11 mars 2007 : Votre
article sur M. Barre m'a réjoui. Lorsqu'il était au
pouvoir ses annonces à la télévision étaient des modèles de grotesque pompeux :
"pour lutter contre l'inflation, je bloque les prix...". On ne parle plus de son
ubuesque blocage du prix des petits croissants et des pommes de terre.
Le barrique reste un cru recherché. Un député, président de la commission
parlementaire des finances, a proposé pour redresser les déficits nationaux des
mesures toutes extraites du précieux tonneau barrique. L'une d'entre elles
consistait à augmenter la part du financement personnel des prestations
d'assurance maladie pour les ménages les plus aisés : pour amplifier la fracture
sociale et détruire notre système solidaire on peut difficilement imaginer
mieux.
Si je ne suis donc un admirateur de M. Barre, je trouve votre critique
excessive. Il ne fait pas spécialement honte à la France, ou alors nous devons
crouler sous la honte car de nombreuses personnalités françaises perpétuent la
pensée barrique. Certains étrangers font aussi d'affligeantes proclamations
hyperbarriques !
Il faut encourager le barrique à s'exprimer librement, afin qu'il soit démonté
lors d'exercices collectifs de salubrité mentale et de détection du grotesque.
En France, nous avons le Canard et les Guignols de l'info (quel
pays peut en dire autant ?) : c'est distrayant, stimulant, mais pas suffisant.
Nous oublions trop facilement le danger de la monstruosité de la pensée par
absence de logique, ignorance du doute scientifique, mépris de l'humain,
machiavélisme appliqué stupidement à la lettre et généralisation abusive.
L'histoire enseigne que ce sont les plus malins politiques, les plus grands
humanistes, les parangons de la réussite sociale qui ont préparé et voulu les
plus grandes abominations (par exemple la guerre de 14-18) à force de progrès,
d'intelligence et de Real Politik.
Je ne souhaite donc pas que M. Barre soit condamné si facilement. Il ne faut pas
oublier que sa pensée nullissime, son action désastreuse s'incarnent dans
beaucoup d'autres personnes. Je considère sa récente gaffe monumentale comme un
acte réfléchi de diversion pour préserver le développement de cette pensée et de
cette action.
7 mars 2007 : J'ai découvert votre
site il y a deux semaines. J'ai particulièrement apprécié "aventure
mentale".
Je cherchais à comprendre ce que c'est qu'un système d'information pour préparer
un entretien d'embauche dans un cabinet de conseil en SI. J'y ai trouvé beaucoup
plus qu'une réponse académique à mes interrogations : une vision intelligente de
l'entreprise, qui a réveillé en moi pas mal de questions.
25 février 2007 :
Je partage votre admiration pour le « modèle
à couches », qui permet de modéliser des phénomènes dont la dynamique
articule des matérialités et finalités diverses. A ma connaissance aucun
philosophe n’a étudié ce modèle avant que les informaticiens ne le décrivent.
Mikhaïl Bakhtine, linguiste, l’utilise pour rendre compte de l’écriture
polyphonique de Dostoïevski. Le modèle linguistique de H.-G. Haudricourt,
anthropologue, sépare l’articulation sonore d’un mot du mot lui-même et permet
d’expliquer la signification de l’accent, la substitution d’un vocabulaire par
un autre etc. En physiologie expérimentale, Chauvet utilise un modèle à couches
qui permet de substituer une représentation du vivant à celle qui sépare les
organes, et de calculer les échanges d’information entre organes. François Dagognet présente dans
Philosophie de l’image le modèle à couches qui permet à certaines cultures
humaines d’inférer, à partir de l’affleurement et de sa dynamique, l’existence
de couches invisibles mais matériellement et dynamiquement autres (repérage des
minéraux).
La phénoménologie, enfin, est peut-être une
philosophie fondée sur l’utilisation empirique d’un modèle à couches. Mais les
philosophes qui décrivent des événements selon un modèle à couches ne sont pas
pour autant familiers de ce modèle. Peu de personnes le conçoivent en effet dans
sa généralité : la plupart des auteurs qui ont tourné autour de lui ne voient
pas qu’une interface est un objet autonome dont la matérialité n’est que ce qui
est utile pour sa fonction. Fait peut-être exception J.A. Scott Kelso qui, dans
Dynamic patterns, renvoie à Sherrington et à la notion de paysage
épigénétique : mais il n’est pas reconnu comme philosophe.
Gérard Beuchot, spécialiste des réseaux, dit
qu’il faut faire du traitement parallèle dans sa tête pour penser ce genre de
truc et que l’Université n’aime pas ça.
19 février 2007 :
Vous avez commenté
Des sujets interdits de Dominique
Lorentz. Pourquoi y croyez-vous ? Qui vous dit que ce n'est pas qu'un tissu
cohérent d'erreurs ? Devant ce type de livre, je me pose toujours la même
question : est-ce la vérité ou un amas de mensonges paranoïdes ? J'ai
l'impression de jouer mon opinion à pile ou face ! Comment
vous-y retrouvez-vous ? Impression
personnelle, expérience, recoupement avec d'autres lectures, connaissances
"introduites" auprès de milieux "autorisés" ? (NB de MV
: voir ma réponse dans "Comment savoir si ce qu'on lit est vrai
?").
24 janvier 2007 :
L’apparition d’un alliage pose une question
centrale : peut-on anticiper les conséquences de l'alliage homme-automate ou
EHO-APU ? Nous vivons une période de rupture majeure. La qualifier de
post-industrialiste serait insuffisant. La science-fiction, l'art, le cinéma
l’explorent mieux que ne le font certains discours « savants ». La production
intellectuelle est devenue une nouvelle matière première : le cerveau travaille
sur ses propres productions. C’est la réflexion, au sens premier. Il en
résulte une croissance exponentielle de nos facultés de connaissance, de
création, un travail qualitatif et non plus seulement quantitatif comme celui
qu'avait permis l'industrialisme. La qualité, enfin la qualité ! C’est ce
qu'entrevoyait Yves Klein, le plus grand plasticien du XXe siècle,
qui a introduit « l'immatériel » en art (si tu passes à Paris, va à Beaubourg
voir l'exposition sur Yves Klein).
24 janvier 2007 : Je vous écris du Québec où
De l'informatique
est difficile à trouver en librairie. J'ai heureusement pu en lire des extraits
sur votre site web.
Plus j'en lis, plus cela ressemble au genre d'ouvrage que je cherchais depuis
longtemps : il parle de l'informatique en l'embrassant le plus largement
possible, en la considérant sous une multitude de facettes plutôt qu'avec la
sempiternelle lorgnette du spécialiste.
Depuis 2002 j'ai quitté le monde des idées pour devenir webmestre, et je me suis
de plus en plus confiné dans un univers technicien compartimenté, à pensée
étroite, qui a grand besoin d'un nouveau souffle intellectuel. Ce que j'ai lu de
vous apporte un peu d'oxygène.
8 janvier 2007 : J’ai aimé ton petit
pamphlet sur
la qualité de service et la boucle locale. Tu aurais pu parler aussi du
mépris dans lequel les « fournisseurs d'accès Internet » tiennent leurs clients
du jour où leur accès ne fonctionne plus et même avant. « C'est la faute de
votre PC si ça ne marche pas ! » Pas de chance, j'ai un Mac... Voici trois
expériences intéressantes :
Free Telecom : deux mois d'interruption de fourniture de l'ADSL à partir
du jour du dégroupage (merci l'ARCEP). Facturés cependant 30 € par mois, plus
100 à 120 € d'appels sans résultat à la « hot line ». Fax de mise en demeure ->
remise en état de la ligne le lendemain. Un mois plus tard, on remet ça. Nouveau
fax, et résiliation deux jours après avec opposition au prélèvement automatique.
En retour, une dizaine de lettres de mise en demeure dont des lettres
d'huissiers me menaçant de saisie de mon véhicule et de retrait sur salaire pour
34 € de prétendue dette.
Transmission du dossier à l'ARCEP. Elle répond que ce n'est pas de son ressort
et que je n'ai qu'à porter plainte devant les tribunaux. Ils sont gonflés, à l'ARCEP
: c'est quand même eux qui nous ont mis dans la m...e, non ? Après quelques
lettres d'huissiers de plus, je reçois une lettre d'excuses de Free : « votre
dossier nous a été transmis par l'ARCEP, le défaut technique est de notre
responsabilité, nous avons donc l'obligeance d'accepter d'effacer votre dette »
(sic).
Cegetel : mise d'office en présélection d'appels téléphoniques en dépit
de mon refus explicite de ce « service » lors de la souscription à l'ADSL. «
Mais Monsieur, vous avez signé ! » Comment aurais-je pu signer une souscription
par téléphone ? Je réponds « Envoyez moi mon contrat signé ; en attendant, je
refuse de payer la facture téléphonique. Pour l'ADSL, envoyez les factures
mensuelles, je réglerai par chèque ». J'attends toujours. Suite à des mises en
demeure d'huissiers, j'ai résilié, informé l'ARCEP et un de nos camarades haut
placé chez Cegetel. Lettre d'excuses de nouveau. « Vous ne nous devez rien ! ».
Ah bon...
France Télécom :
souscription à l'ADSL à Lannion. Résultat : pas d'ADSL, mais plus de téléphone !
Pour le coup, ça n'a pas duré plus de trois jours. Ramdam à l'agence commerciale
du centre ville. Ils se souviennent peut-être de moi… J’ai vu QUELQU'UN
intervenir ! Comme c'est bon d'avoir quelqu'un en face de soi.
Je souscris à tes critiques et à tes conclusions. Je n'ai pas de photo du
câblage de mon DSLAM à te proposer, mais j'aimerais pouvoir te faire parvenir
une photo d'un câble optique de 700 fibres mis à mal par je ne sais qui je ne
sais où dans les égouts parisiens. Juste pour rire et pour apprendre à Free ce
que c'est qu'un réseau local.
5 janvier 2007
:
Dans
De l’Informatique, tu
traites beaucoup de sujets et nous laisses parfois loin derrière : ton propos sur la philosophie,
par exemple, aiguise ma curiosité mais je
suis incompétent. Les parties historiques sont passionnantes et on y apprend
beaucoup, d’autant que tu as la vision du moraliste. Dans d’autres passages, connaissant ce
que tu relates, je lis entre les lignes.
« Mais que dit donc Michel Volle sur le
sujet ? » : voilà le réflexe que doit avoir à présent l’honnête homme !
3 janvier 2007
:
A propos de
l'indice des prix : quid des effets qualité ? de l'impact des fréquences
d'achat sur la perception des prix ? de la volatilité des changements de prix ?
des modifications accélérées de la liste des produits disponibles (qu'elles
permettent ou non l’extension des choix possibles? de la transformation de «
biens gratuits » en « biens économiques » (l'air, l'eau, le silence, ...) etc.
Sur ces thèmes, je continue à trouver que l'INSEE (et aussi
les universitaires dont la vocation est d'éclairer les problèmes en gestation)
est insuffisant depuis pas mal de temps - alors que dans les années 50 il a
entrepris ou favorisé des travaux originaux dont la portée n'est apparue que
plus tard.
Les universitaires et statisticiens américains se posent plus
de questions que nous. Devant l'accroissement vertigineux du « sur mesure » que
permet l’informatisation de la production et que rend inévitable la concurrence
effrénée à la base du capitalisme mondialisé, la notion d'indice de prix
garde-t-elle un sens ? Effectuant souvent des allers-retours Orange-Paris par le
TGV 6098/6099, j'ai renoncé à comprendre les variations du prix du billet, et je
me demande comment les statisticiens intègrent aujourd'hui « le » prix du km
SNCF dans leurs calculs d'indices.
Je suis d'accord avec ton idée (que j'ai proposée naguère au
comité de direction de l'INSEE, ce qui a suscité sur les figures des autres
directeurs un sourire de commisération amusée) : l'INSEE devrait continuer à
recueillir les données de base sur les prix élémentaires, sans doute en plus
grand nombre qu'aujourd'hui (ce que facilite l'informatisation de la chaîne de
recueil des ces données) puis commercialiser le contenu, la production et la
livraison d'un indice « sur mesure » à partir duquel chacun(e) ou chaque groupe
pourrait juger l'évolution de son pouvoir d'achat ou négocier sa prochaine
augmentation de salaire.
Mais ceci ne corrigerait pas l'une des insuffisances des
théories économiques actuelles qui toutes supposent possible, au moins
conceptuellement, de dénombrer les biens alors qu'on va vers un continuum qui
exige un nouvel appareil conceptuel, sinon mathématique. On approche cette
difficulté quand on essaie de réfléchir à la façon de formaliser a priori et en
termes économiques la « production » d'un artiste...
3 janvier 2007 : D'accord avec
Le ridicule des traîtres ! La plupart des baragouineurs d'anglais sont loin
d'en maîtriser les nuances indispensables pour analyser et discuter finement
tout problème tant soit peu complexe. Il serait finalement « rentable », en
termes de développement du cerveau, de faire apprendre à fond aux enfants non
seulement leur langue « locale » mais aussi plusieurs autres langues. Frédéric
Mistral a dit (en provençal) « celui qui possède sa langue tient les clefs de sa
prison ».
Mais où en serions-nous si nos ancêtres gaulois » (ou ibères,
teutons, cimbres, étrusques etc.) ne s'étaient pas mis peu au latin de cuisine,
et combien de dialectes tribaux totalement différents faudrait-il maîtriser pour
se comprendre dans le seul Hexagone (à l'instar des indiens d'Amérique du Nord
avant-hier et des Papous de nos jours) ?
Je me console en me disant que si parler plusieurs langues
(surtout le chinois, n'est-ce pas ?) éveiller l'esprit, et si Darwin a raison,
les malheureux anglo-saxons, n’ayant pas à faire cet effort, seront peu à peu
éliminés au profit des multilingues plus vifs d'esprit : il ne restera plus
d'eux que le souvenir de leur langue. A moins que nous ayons un métro (ou une
caravane) de retard, et que le sabir à redouter ne soit le frarabe plus
que le franglais !
2 janvier 2007
: En ce qui concerne
l'anglais de nos enseignes, je ne sais plus quoi
penser.
Pendant mes 40 ans de journalisme je me suis
battu pour éviter le franglais et les anglicismes dans mes écrits. Mais le monde
a changé et j'opte pour l'anglais quand le français n'est pas indispensable ou
ne va pas de soi. Mon option : promouvoir la culture française (en particulier
dans l'informatique graphique), mais en laissant tomber une langue qui se
fossilise progressivement par la volonté d'une majorité de français et de
l'Académie Française (qui est en train de détricoter le travail accompli en
informatique par la commission spécialisée que présidait mon ami Renard).
Let us be
French, but let us speak the World Language, which is still (but more and more
wrongly) called "English" (and is sometimes so bizarrely used by our good old
British).
* *
Bravo pour votre article sur la langue
française : Etiemble (Parlez-vous franglais ?) , Orwell (1984)
et Aymé (Travelingue) ont défendu à leur façon la même idée : pour tuer
une idée tuer le mot, pour tuer une culture tuer sa langue. Empruntons aux
langues étrangères les mots correspondant à des concepts qui n'existent pas
encore en français - est-ce que « transcendance » existe en chinois ? - mais
utilisons notre langue quand elle suffit. En informatique j'utilise l'anglais -
nécessité fait loi- mais j'utilise le français pour expliquer à mes collègues le
rôle de la journalisation dans l'administration d'une base de données : je parle
de "journaux avant et de journaux après modification" et non de "rollback
segments and redo logs". Celui qui ne connaît ni le jargon d’Oracle ni l'anglais
mais qui a un minimum de culture informatique me comprend.
* *
Dans « Le
ridicule des traîtres » tu dis des choses justes et bien observées : les
réunions où la plupart des participants font semblant de comprendre ce que dit
l'orateur ; la qualité de la pensée qui se dégrade lorsque la communication se
dégrade ; l'exclusion de ceux qui ne maîtrisent pas cette langue ; la perte de
la précision du langage, car on s'exprime moins bien dans une langue étrangère
que dans sa langue maternelle ; la détérioration de l'anglais lui-même, avachi
au niveau d'un pidgin international.
Puis tu dis
que « la solution, pour l'Europe, consiste à savoir comprendre plusieurs
langues de telle sorte que chacun puisse s'exprimer dans sa propre langue ».
Sachant que l'espéranto est plus facile à comprendre et à parler que toute autre
langue, que c’est un instrument de communication précis malgré sa simplicité,
qu’il n’exclut personne (car il repose sur un Fundamento, code génétique de la
langue, qui la définit précisément et simplement, appartient à tous ses
locuteurs et symbolise l’égalité de tous).
Une autre
solution possible pour l'Europe serait que chacun fasse de l'espéranto sa langue
seconde. Son usage serait alors non pas "un moindre mal", mais un bien pour
tous. En outre chacun comprendrait mieux ce qu'il dit dans sa propre langue ! En
effet beaucoup de gens parlent mal leur propre langue maternelle et ne
maîtrisent pas leur propre langue de pensée. Apprendre l'espéranto peut leur
permettre de faire des progrès (c'est ce que j’ai vécu pour ma part).
* *
A propos du
ridicule des traîtres : le site
http://www.languefrancaise.net indique de France Telecom et Seillière ont
été lauréats du prix de la "carpette
anglaise".
21 décembre 2006 :
Qualité de service : la boucle locale du réseau
téléphonique" est
savoureux et les déductions que vous tirez de cet incident (hélas fréquent par
chez nous) sont tout à fait pertinentes. Je crains toutefois que vous ne
prêchiez dans le désert. La qualité de service va en se dégradant, c’est encore
plus vrai des cyberprestataires.
Ne
vous plaignez quand même pas trop car vous avez l’ADSL (quand ça marche !), moi
au village je ne peux même pas l’avoir.
* *
J’ai lu ton pamphlet avec
attention et je suis d’accord avec toi. L’esprit de QS fout le camp, et les gens
de France Telecom regardent les choses se dégrader sans rien faire. Je suis même
étonné que tu aies pu parler au 1013, car souvent on attend si longtemps que
l’on raccroche furieux et si l’on a appelé avec son mobile Orange car sa ligne
fixe est en rade, on paie le temps d’attente ! Avec les services haut de gamme,
par exemple « ma Ligne TV », c’est encore pire. L’âge d’or est derrière nous, et
pas seulement parce que nous n’avons plus vingt ans !
* *
Contrairement
à mes collègues de France Telecom, je ne tombe pas des nues car je trouve tout
ceci conforme aux logiques qui se sont déployées ces dernières années :
ouverture à la concurrence, prégnance des marchés financiers, évolution des
entreprises depuis l’explosion de la bulle, génération de managers à la tête des
grandes entreprises etc.
* *
Génial ! Le
reportage
photo est saisissant, les effets discriminants de la météo sont surprenants, la
conclusion sur la qualité de service et les économistes est criante de vérité.
20 décembre 2006 :
"Qualité de service : la boucle locale du réseau
téléphonique" est un travail de reporter, photos à l'appui. Évidemment
les "boys" de France Telecom à Paris "tombent du ciel " car
ta boucle locale marche, si j'ai bien compris, avec la pluie ou le beau temps
(comme les cours de Bourse d'ailleurs, dont celui de France Telecom selon Michel
Aglietta). Le service du public n'est plus à l'ordre du jour dans la
stratosphère financiaro-politique. Elle aussi risque de tomber de haut quand
quelques poids lourds, type Google ou autres, vont couper ses filets de sécurité
et de certitudes...
19 décembre 2006 : Votre
texte A propos de l'indice des prix
me semble être un des meilleurs papiers sur le sujet. Il permet de
comprendre où faillissent les "politiques traditionnels" : ils croient que les
indices doivent refléter la réalité vécue par les gens. Si l'indice ne le fait
pas, il faut le changer, pensent-ils. Or l'indice n'est que la valeur qui
s'affiche sur un thermomètre. Un thermomètre ne mesure que la chaleur, pas la
pression ni l'humidité, et si les gens se sentent mal à l'aise à cause de la
pression ou de l'humidité, il n'y a pas de quoi casser le thermomètre.
Dans l'économie nouvelle, que vous expliquez si bien, le
champ de pertinence de notions comme "pouvoir d'achat" et "inflation" est
réduit. Les gens ne disent "pouvoir d'achat" et "inflation" que parce que les
médias le leur serinent. D'eux-mêmes, ils diraient plutôt "crédit pour la
maison", "abonnement à Canal+", "on n'a plus rien à moins d'un euro", "je n'ai
pas eu d'augmentation de salaire", "je suis dans le rouge", "l'année prochaine
on verra". Dans une économie imprévisible et menaçante, diversifiée, avec des
biens changeants, et fondée sur le matraquage médiatique des envies ("cette
échelle télescopique, il vous la faut" : j'ai entendu ça sur une émission de
téléachat), les gens craignent de perdre en capabilities, en pouvoir
d'influencer leur destin.
* *
Ton papier sur l'indice des prix est bien sûr
très pertinent. Je ferai trois observations :
1. à propos de la Terre, qui est sphérique : c'est à l'évidence contraire au
sentiment que nous pouvons tous en avoir ! Ceux qui le prétendaient ont dû
affronter des tas d'objections de bon sens.
2. Rappelons qu'on a parlé d'indice "du coût de
la vie", d'indice des prix, de "budget-type", de pouvoir d'achat, etc. Ce sont
des notions différentes qu’on mélange allègrement. Le pouvoir d'achat dépend à
la fois du revenu et du prix des choses ; entre les deux, il y a les modes de
consommations. Si je décide que j'ai besoin du téléphone mobile dont je m'étais
passé jusqu'alors, cet achat supplémentaire réduit mon pouvoir d'achat (mais
augmente peut-être mon niveau de vie ou ma satisfaction).
3. le sentiment croissant, dans la période
présente, que les prix évoluent autrement de ce que l'indice observe s'alimente
des divers phénomènes que les commentateurs ont rappelés : produits au prix
desquels on est plus sensible, caractère plus ou moins contraint de certaines
dépenses, situations personnelles en écart par rapport à la moyenne, etc. Un
autre phénomène semble jouer : le développement des offres commerciales
forfaitaires (carte orange du métro parisien, forfaits téléphoniques etc.). En
résulte une déconnexion entre ce qu'on paie et la quantité que l'on consomme :
l'unité n'a plus de prix pour le consommateur. Les statisticiens reconstruisent
un prix en divisant le montant payé par le volume consommé, mais personne ne
fait ce calcul pour soi et chacun est donc porté à ressentir comme prix le total
payé, c'est à dire la dépense, là où les statisticiens continuent à calculer un
prix.
Ces divers aspect ont été évoqués lors du "café
de la statistique" le 20 février dernier (cf. la page du "groupe statistique et
société" sur
www.sfds.asso.fr.
22 novembre 2006 : J'ai trouvé
Consolider les fondations très pertinent.
L’enseignement, dans le secondaire et le supérieur, est formaté et mécaniste
(« applique telle méthode ou tel principe et ça marchera »). Le pourquoi et la
raison d'être des disciplines scientifiques ne sont pas abordés. Une
collection publiée par les éditions « Le Pommier » m’a permis de reprendre
l’étude des mathématiques : c'est une joie que de découvrir des choses que je
n’avais pas su voir auparavant. Votre anecdote sur l’Introduction à la
philosophie me rappelle par ailleurs
Présentation de la philosophie de A. Comte-Sponville.
11 novembre 2006 : J'ai réalisé
l'année dernière un mémoire de fin d'étude sur la valeur stratégique des
EIS (Executive Information Systems)
dans le contrôle de gestion. Vos articles sur les Systèmes d'Information m'ont
été très utiles (j'ai bien entendu cité mes sources). Ce mémoire, très modeste,
m'a permis d'obtenir la note de 15/20 et a beaucoup pesé pour mon entrée en
Master 2 (il pèse encore beaucoup lors des entretiens professionnels). Je vous
remercie de faire partager vos connaissances de manière si large.
4 novembre 2006 : Je lis
systématiquement en premier les commentaires de tes lecteurs. Ceux qui
découvrent volle.com apprécient, puis deviennent fidèles. Tel est mon cas.
4 novembre 2006 :
J’ai profité d'un moment de calme pour ouvrir
e-conomie. J'adore ! Comme mes cours
de statistique ne m'ont pas laissé des souvenirs impérissables, je saute les
passages mathématiques. En revanche, je dévore les rapprochements micro et
macro-économiques car ils concernent notre époque (étant né dans la nouvelle
économie, je n'ai que peu de références sur l'ancienne économie). Le modèle que
tu décris sera une évidence pour la prochaine génération.
3 novembre 2006 :
Dans
Le coeur secret de la France, vous écrivez : "Indiquons un ordre de grandeur
: la part des animateurs dans la population active me semble être de l'ordre de
10 à 20 %. Cette élite est donc à la fois minoritaire et relativement
nombreuse." J'ai pratiquement toujours travaillé hors de France, dans des
structures très diverses, et j'ai constaté que le pourcentage dont vous parlez
est assez stable dans toutes les populations. La différence d’efficacité entre
tel et tel peuple est plutôt due à la puissance du frein que représentent les
80-90% restants, frein qui dépend beaucoup de l’environnement culturel, de
l’éducation, etc...
31 octobre 2006 : J’ai bien aimé
Le coeur secret : tes animateurs n'ont peut-être
pas lu les plus grands esprits, mais ceux-ci ont su universaliser l'essence de
cette France. Ils ont en commun la pratique du service de l'autre, chose qui
s'apprend et s'applique et qui est très efficace. Dans le monde dominé par les
TIC c’est le facteur humain (tes animateurs vertébrés) qui est la clé de
tout, et non la machine ni la technologie.
Passons à l’illettrisme de l'aristocratie médiatique.
Les classes sociales qui disparaissent se lamentent, car elles croient que le
monde disparaît avec elles. Nos « intellectuels illettrés » leur servent de
porte-pensée. Nous assistons à la prise de pouvoir par l'absolutisme des
ignorances, qui fabrique de la peur à des fins inavouées.
Enfin la
victoire de Ben Laden
était presque écrite dans le « Project
for the New American Century », pour qui Ben Laden est à la fois un prétexte
et un allié objectif.
21 octobre 2006 : Dans Gaffe
ou propos délibéré ?, vous vous demandez « Faut-il classer parmi les gaffes
le discours qu’a prononcé Benoît XVI et qui a soulevé tant d’émotion chez les
musulmans ? Ou faut-il croire qu’il a parlé ainsi de propos délibéré ? »
Une telle introduction revient à sacrifier au politiquement
correct et à faire croire que les manifestations qui s'en sont suivies étaient
justifiées.
Ne peut-on plus parler librement de l'islam maintenant ?
Même si on pense que Manuel II avait tort, doit-on ne jamais le citer ? À terme,
aucune critique ni recherche historique ne serait plus possible.
Parler de « gaffe » revient à occulter le discours pour
n'en garder que l'introduction. Son sujet était « foi, raison et université »,
et non l’ islam. Votre réprobation du discours aurait dû s'accompagner d'un
sérieux doute quant à son traitement médiatique.
Vous dites « Il serait stupide de reprocher à l’islam une
intolérance qui, dans l’histoire, a été plutôt moins fréquente et moins absolue
chez lui que chez les chrétiens ». L'Asie mineure a été chrétienne jusqu'à
l'expansion musulmane. Croyez-vous que ses habitants se sont convertis parce que
les prédicateurs musulmans avaient des arguments supérieurs à ceux des chrétiens
?
Que vous ne soyez pas d'accord avec le Pape, libre à vous.
Mais vous passez sous silence sa rencontre avec des dignitaires musulmans qui a
suivi cette hystérie médiatique, rencontre dont les dits dignitaires se sont
dits satisfaits. Entretenir cette histoire de « gaffe », c’est hurler avec les
loups médiatiques.
4 octobre 2006
: Lecteur régulier de votre site, j'ai pour la
première fois une critique à formuler.
volle.com a été un blog avant l'heure. Vous y présentez vos textes en
suivant un axe chronologique et un axe thématique, publiez les commentaires de
vos lecteurs et votre éventuelle réponse. Un flux
rss est disponible, comme sur un « vrai » blog. Le fait que votre site ne
permette pas l'interactivité n’est qu’un problème d'outil. Je n'ai donc pas
compris votre décision d'ouvrir une page
sur blogspot : avoir deux sites distincts, l'un contenant les textes,
l'autre les réactions, alourdit inutilement la forme. Vous devriez plutôt
installer un logiciel de blog sur
volle.com en parallèle du contenu statique actuel. A terme, l'intégralité de
votre site serait reformatée sous forme de blog. D’autres solutions plus
techniques pourraient parachever le travail, comme la redirection automatique
des pages statiques vers les billets du blog.
2 octobre 2006 : Je réagis à ton
article : Le Standish Group
nous aurait-il trompés ? J'ai souvent cité cette référence, non comme une
statistique fiable mais comme un témoignage ayant la même "valeur" que la
citation d'une personne, c'est-à-dire qu'une opinion ou une vue sur la
"réalité". Je n'ai jamais cru à l'exactitude de ces statistiques.
Comment mesurer le succès ou l'échec
d'un projet dans les SI? Je reprends deux de tes réflexions dans "Ingénierie
de systèmes et SI" : "Il existe un écart entre l'organisation humaine, dont
le flou est à la fois naturel et entretenu, et le logiciel dont le
fonctionnement est automatique", "dans les systèmes d’information, les exigences
initiales sont souvent démesurées. Il faudra savoir ne retenir parmi elles que
les 20% vraiment indispensables, leur sélection devant être dûment justifiée."
Définir le succès d'un projet est
difficile. En l'absence d'une telle définition, les statistiques, fussent elles
bien menées, ne donnent qu'une mesure de l'opinion (versatile) des interviewés.
1er octobre 2006 : Je
viens de lire attentivement «
Gaffe ou propos délibéré ? ». Ce texte est remarquable et je pense que si le
Pape le voyait, il te dirait merci. J'ai essayé d'exprimer autrement : « Si Dieu
agissait contre la raison, il agirait de façon contraire à sa propre nature »,
autrement dit il est la raison même.
Or il est l'Être et de cet
Être découle la raison. Pour nous, esprits grecs, la raison, c'est la faculté de
raisonnement, mais le « Je suis » de la Révélation emporte tout raisonnement.
J'admire des phrases comme « Le fait brut de l'existence, dans sa simplicité,
pèse plus lourd que les architectures de la raison», « La démarche rationnelle
ne peut trouver son sens que là où les valeurs orientent nos intentions. »
Nos valeurs, c’est la nature
elle-même : que les théologiens ne se penchent pas sur ce genre de recherche est
rare, dis-tu : pas si rare que ça, mais le pape en la circonstance, peut-être.
En tous cas il aura suscité des réflexions. Il aura malheureusement aussi, bien
involontairement, provoqué de la folie. Ta conclusion dit, en trois mots, juste
ce qu'il faut dire et que bien des gens ont besoin d'entendre.
19 septembre 2006 : Les idées que vous
exprimez, même si je ne les partage pas toutes, ont toujours une indéniable
qualité. Mais «
Gaffe ou propos délibéré ? » me paraît hors de vos habitudes. La réflexion y
emprunte des raccourcis. Votre résumé du discours occulte sa conclusion, qui
indique parfaitement le contenu, les objectifs et la distance que le pape prend
par rapport au texte original. Votre propre conclusion semble moins ouverte au
monde et vos propos bien plus blessants.
Vous dites : « Le Pape aurait pu trouver pour
parler de l’islam des citations moins provocantes dans le contexte actuel. »
Je ne vois aucune provocation dans le discours du pape. La vérité fait souvent
mal, mais doit-on dans le cas présent dire que toutes les vérités ne sont pas
bonnes à dire ? Toute religion peut être soumise à la critique, votre phrase
suivante est d’ailleurs critique envers l’église catholique. Tout comme les
anciens toxicomanes qui viennent au lycée faire de la prévention, cette Eglise a
le droit de prévenir d’autres religions des risques que présentent certaines
dérives par lesquelles elle est passée.
Vous dites encore « Ce n’est pas en citant des
insultes proférées jadis que l’on pourra ouvrir un dialogue mutuellement
respectueux entre enfants d’Abraham. » Au XIVe siècle, les propos
pouvaient être « d’une rudesse assez surprenante ». De nos jours ils suscitent
le meurtre (une religieuse à Mogadiscio), la destruction d’église (à Gaza) et
des menaces d’attentat. Peut-être les lumières de cet âge que l’on dit sombre
étaient-elles plus intenses que celles de l’islam contemporain.
Vous dites « Ce n’est pas non plus en figeant
dans son image actuelle, d’ailleurs éventuellement fausse, l’idée que l’on se
fait d’une grande culture que l’on pourra engager ce dialogue : il ne faut pas
réduire l’islam à l’islamisme, ni le judaïsme à la politique de l’état d’Israël,
ni le christianisme à une gaffe du Pape. » Le pape en appelant au dialogue
cherche justement à recréer un lien avec l’islam des lumières, qui doit
désormais faire entendre sa voix et condamner haut et fort l’islamisme. Le
politiquement correct a des limites ; en les franchissant vous êtes tombé dans
le bien-pensant.
Je ne réduirai cependant pas votre pensée à ce
texte que je considère comme une gaffe et je continuerai à lire, avec plaisir,
vos divers papiers.
16 août 2006 : Je suis tombé sur
ton site en suivant un lien à propos d’un article du Monde sur la
décroissance. Je suis resté plus d’une heure à en
faire le tour des articles tant je me suis reconnu dans tes analyses. J’ai
particulièrement aimé celles sur la sagesse, sur les
enfants gâtés, sur la
croissance intelligente, la lettre au dirigeant et
enfin ta conversation avec Pierre Musso sur les
valeurs et les ressorts de l’action. Pour un ingénieur
consultant en organisation, c’est une délectation. Je me sens conforté dans ma
fierté d'ingénieur créateur, je comprends mieux d’où viennent la sinistrose et
le délitement actuel de notre contrat social, je mets du sens dans les missions
qui font mon quotidien.
12 août 2006 : L'utilisation des
méthodes, en particulier celles que tu cites,
c'est l'introduction de la bureaucratie dans les projets informatiques : plus
lent, plus cher, moins bien, et en cas de pépin personne n'est responsable. Un
exemple : l'échec d'Ariane 5 (voir
http://sunnyday.mit.edu/accidents/Ariane5accidentreport.html), qui est à
cent pour cent attribuable à l'emploi des méthodes en informatique. Le coupable
était le système informatique de contrôle commande, jamais testé dans son
ensemble ni sur la trajectoire réelle de la fusée, mais qui avait passé avec
succès toutes les épreuves de la bureaucratie qualité. Je ne citerai pas MERISE,
grande fossoyeuse de projets dans l'administration... Pour juger les méthodes,
un test simple : les résultats. Autre test : regarder comment font ceux qui
réussissent (Google, Amazon, Yahoo etc.). Ils parlent rarement de méthodes, mais
plutôt du résultat.
Quelques saines lectures :
http://www.extremeprogramming.org/ et
http://www.joelonsoftware.com/, par celui qui a dirigé le développement
d'Excel chez Microsoft. En informatique, de nos jours, rien ne remplace la
qualité de l'équipe, surtout pas la méthode. Il faut laisser le chef de projet
mettre en place ce qui lui semble le plus approprié en fonction des résultats à
atteindre.
31 juillet 2006 : J’approuve votre article « À
propos du parti de la décroissance ». Les objectifs que vous définissez
consistent à préserver le bien-être des êtres humains d’aujourd’hui tout en ne
nuisant pas à celui de la postérité. Ces objectifs sont aussi ceux des
objecteurs de croissance. La décroissance n’est pas une fin en soi mais un moyen
pour favoriser l’émergence d’une humanité plus humaine et pacifique.
Les décroissants souffrent d’une image négative. Il est vrai qu’a priori la
décroissance matérielle n’est pas le processus le plus enthousiasmant. On croit
que la décroissance remet en cause des acquis de la médecine. Or le Parti pour
la Décroissance est un parti humaniste, qui conditionne la protection de
l’environnement au respect des droits humains.
La « croissance propre », la « croissance verte » ou la « croissance durable »
sont des concepts déresponsabilisants, la société se reposant sur la techno
science pour résoudre nos problèmes sociaux et écologiques. La décroissance,
elle, vise à situer les réponses sur le plan politique. Le partage et la
sobriété sont les clés d’un avenir viable, pour des raisons écologiques mais
avant tout pour renouer avec des valeurs qui fondent notre humanité.
10 juillet 2006 : Sur les
pertes américaines en Irak : l'armée
US est peut-être la plus mauvaise organisation au monde (tu as pu le lire dans
le New York Times). Une femme réclame une pension après la mort de son
mari, lieutenant tué au combat. D’après les données du Pentagone il n'était pas
marié, n'avait pas d'enfants, habitait au nord et non en Floride : tout faux !
Pire encore : cette armée a dans ses rangs beaucoup de latinos et autres engagés
(pour se faire trouer la peau ou pouvoir devenir citoyen américain après la
guerre) : ces mercenaires sont-ils comptés ou non dans les pertes ?
8 juillet 2006 : On parle à propos de
Clearstream de la vente de vedettes à
Taïwan, il y a eu d'autres contrats beaucoup plus importants. Taïwan exige que
le fournisseur étranger s'engage à ne pas verser de commissions. Si un versement
de commissions est prouvé, le fournisseur doit diminuer d'autant le montant du
contrat (puisqu’il avait majoré d'autant son prix de vente…) C'est sans doute ce
risque financier colossal qui incite les ministres de droite et de gauche à
invoque le secret défense. Nous ne connaîtrons sans doute jamais la vérité.
30 juin 2006 : Je me
délecte à la lecture de ton site : l'article sur
Bourdieu, sur les enfants gâtés, sur les
tableaux de bord, la
lettre à un dirigeant etc.
Je me retrouve dans ce
que tu écris. Je me dis "Ah mais oui, c'est exactement ce que je pense,
mais c'est bien écrit et bien formalisé". Ainsi j'ai l'impression de ne pas être
seul au monde avec mes idées.
23 mai 2006 : Les dirigeants
devraient lire De l’Informatique.
Ils comprendraient que la valeur de l'entreprise ne se résume pas à eux seuls,
alors qu’ils considèrent trop souvent les salariés comme des facteurs de coût,
des automates humains incapables de penser et dépourvus de savoir-faire. Cela
leur permettrait de se remettre dans leur rôle (l’organisation de l’entreprise)
et de démystifier l'informatique, qui doit servir l'utilisateur et non lui
dicter sa conduite.
9 mai 2006 : Je vais
diffuser ton texte sur l'extrême droite. Tu as fait le
ménage dans ta tête, et c’est difficile… je n’aurais pas su par exemple
identifier avec la même précision la cause du dysfonctionnement des régimes
fascistes. Tu as connu ce milieu, tu as réfléchi au phénomène, tu ne
sous-estimes pas l'adversaire, tu utilises des mots simples et compréhensibles.
Je te remercie pour tes textes clairs et intelligents, sans mièvrerie ni « politiquement
correct ». Ton site est un recueil d'idées et de pensées comme je n'en avais
jamais découvert.
5 mai 2006 : Je suis en train de
lire De l’Informatique.
Quelle délectation ! Le fonctionnement des entreprises que j'ai pu connaître
durant ma petite expérience professionnelle (j’ai débuté en 1998) est semblable
à celui des grandes sociétés que vous évoquez. Je vous envoie en
pièce jointe un peu d'eau pour alimenter le moulin.
16 avril 2006 : J’ai
lu votre article dans Le Monde. Avec le
CPE, comme pour le « non » au référendum européen, la casse est sans doute plus
lourde qu'on ne l'imagine. Mais la frivolité n'est plus l'apanage de
l'aristocratie : les classes possédantes, laborieuses et chômeuses s'y essaient
avec délice. Votre description des difficultés que rencontrent les patrons des
petites entreprises fait chaud au coeur parce qu'elle est exempte du mépris dont
on les accable d'ordinaire. On les traite de poujadistes entre deux soupirs
distingués mais il n’est guère de bourgeois de gauche (ou de droite) qui ne
deviendrait en trois semaines un poujadiste enragé s'il devait subir les
contraintes administratives auxquelles est soumis un artisan. Ça fait du bien de
voir un économiste qui n'exclut personne de son champ de compréhension pour
cause de préjugé de classe ou de statut.
15 avril 2006 : Dans
ton article dans Le Monde, tu te fais
l'ardent défenseur du CPE pour les toutes petites entreprises. Je comprends
qu'il y a une certaine délectation pour un ancien militant d'extrême gauche à se
lancer dans la défense d’une cause soutenue par le droite et combattue par la
majorité du pays. C'est une autre manière de souligner qu'on appartient à une
élite. Mais tu aurais dû lire le texte de la loi avant de voler à son secours.
Ton argumentation repose sur le fait que les entreprises artisanales ont
besoin d'un dispositif qui leur permette de sélectionner leurs salariés en toute
sécurité, et que le CPE était un pas dans ce sens. Or le texte de la loi précise
que le CPE est réservé aux entreprises
de plus de vingt salariés
! Ton argumentation s'écroule. C'est le CNE que tu aurais du défendre.
14 avril 2006 :
réactions suscitées par l'article « L'angoisse du petit patron
face à l'embauche », Le Monde, 14 avril
2006.
11 avril 2005 :
« L'approche de l'entreprise par le système d'information me paraît toujours
salubre » : c'est dans De
l’Informatique LA PHRASE que tu aurais dû mettre en tête du livre. Cet
ouvrage puissant se prête à plusieurs niveaux de lecture. Il est d’abord
difficile d'accrocher car ça paraît technique et les chapitres ne commencent pas
par des phrases choc. Il faut les lire et relire pour analyser leur fondement.
C’est comme ton site, qui paraît austère mais recèle de perles de réflexion et
de fraîcheur, le tout relativement accessible (c’est-à-dire compréhensible).
Ce livre déroutant est
construit de façon inhabituelle. Avec ce qu’il contient et des titres plus
« vendeurs » tu aurais pu faire quatre ou cinq livres. C'est complètement
déstabilisant. Certes la sagesse invite à la prudence et au respect mais là
c'est trop et c’est dommage, car vu ton expérience (fonctionnaire - entrepreneur
dans le privé - grosses et petites entreprises) tu as beaucoup à transmettre.
5 avril 2005 :
Avec La Fronde, tu seras le dernier à sauver Villepin
de la Bérézina où l'a entraîné son autisme aristocratique. Je suis effondré
d'apprendre qu'avec 3 millions de tes anciens camarades je fais partie des
« réactionnaires » ! Les Cévennes ont l'air de te rendre aveugle. Pourtant c'est
le pays des Camisards.
5 avril 2005 :
J’ai lu la
conclusion de De
l'informatique : texte profond et subtil qui, avec ta magical touch
habituelle renvoie, à partir d’un sujet technique (l’automatisation), au respect
de soi et des autres. Tu reviens toujours au rappel des mêmes valeurs, chaque
fois selon des chemins différents. J'aime ce regard à la fois froidement lucide
(quand tu analyses) et chaleureux (quand tu dégages des perspectives pour l’être
humain) sur une société qui s'automatise sans savoir prendre la mesure du
phénomène.
3 avril 2006 :
La Fronde dit ce que les chefs d'entreprises devraient
dire. Je regrette que les défenseurs du CPE n'ai pas décrit cela. Le MEDEF,
désemparé, ne sait pas dire que le robinet de l’emploi serait ouvert si
l'employeur était en confiance, s’il ne risquait pas de tomber dans des
difficultés juridiques et administratives.
Même si je suis jeune,
je ne vois pas l'avenir plus sombre qu'aujourd'hui : comme nous sommes au fond
de la piscine, nous ne pouvons que remonter.
3 avril 2006 : J'ai
adoré la Fronde. Es-tu
d'accord avec Jacques Marseille selon qui seule la révolution peut, en France,
faire bouger les choses ?
2 avril 2006 :
Je suis d'accord avec vous sur le fond en ce qui concerne le
CPE. Tout cela résulte de vingt ans de mensonges : des jeunes ont été
conduits sans véritable orientation vers des formations (socio, psycho,
histoire...) non reconnues par les entreprises.
Une France des
réseaux, recroquevillée sur elle-même. Je ne suis pas optimiste.
31 mars 2006 :
De l’Informatique
est passionnant, magnifiquement documenté. J’y vois un travail de recherche
phénoménal et j’y trouve les éléments qui ont accompagné ma carrière de
professionnel de l’informatique. Sur le fond je suis en accord avec vos
analyses, que ce soit le socle historique ou la vision philosophique de
l’entreprise et de son avenir. Vous exprimez ce que je pense sans avoir eu
l’énergie de le mettre par écrit ! Toutefois les citations issues d’une langue
étrangère devraient être en français, avec le texte dans la langue d’origine en
note de bas de page.
J’ai travaillé 15 ans dans et avec des
entreprises américaines. Je pense que les entreprises américaines et européennes
évoluent vers un modèle analogue, qui ne laissera au contrôle par les
actionnaires que la part qui leur revient raisonnablement.
31 mars 2006 :
J’ai lu De l’Informatique.
Je l’aurais plutôt intitulé De la vie des entreprises. C'est très bien et
même très beau, mis à part le ballet des mots « positionnement,
professionnalisation, questionnement, organisationnelle, faisabilité,
évolutivité, interopérabilité, exponentiellement, dimensionnement » qui m'amuse
plus qu'il ne m'étonne. Mon passage préféré, c'est celui où tu parles de
« servitude et grandeur ».
30 Mars 2006 :
De l'Informatique, c'est
gros, solide, affirmatif, du Michel Volle quoi, et il y a de la matière.
20 mars 2006 : Pas d’accord avec votre
texte relatif au CPE. Combien d'embauches supplémentaires
peut-on en attendre ? Le gouvernement n'a pas répondu à cette question (une loi
votée sous le gouvernement Juppé l’y oblige pourtant, mais elle n’est pas
appliquée ; voir
evaluation.blogspirit.com). Faut-il
faire crédit à M. de Villepin sur sa seule image de vaillance ? Ce serait céder
à cette illusion de "la réforme", de "la mesure", que vous aviez dénoncée dans
Crise de système. Les manifestations anti-CPE me
semblent l'expression d'un salutaire bon sens. Considérer quelqu'un comme "à
l'essai pendant deux ans" n'est en rien "le contrat le plus social jamais
proposé aux jeunes". Les propositions du MEDEF sont si proches de celles de la
CGT qu’il ne devrait pas être difficile d’aboutir à des décisions consensuelles
sur l'emploi des jeunes, si le gouvernement veut bien écouter l'un et l'autre.
12 mars 2006
: Je te félicite d’avoir dit tout haut, à propos
de la liberté d’expression, ce que beaucoup de gens
pensent sans oser le dire. Je
m’étonne que tu sois encore si seul.
Quant à la
taxe sur les billets d’avion, c’est une des idées
saugrenues de notre président. Il vieillit bien mal et il va laisser le pays
dans un sale état.
11 mars 2006 : J'ai bien aimé
De l’Informatique
(entreprise + Montaigne) qui m’a beaucoup appris. La conclusion gramscienne
m'intéresse mais je pense le contraire : le dogme managérial est en train de
s'imposer par le petit bout de la lorgnette (qui est l'inverse du tien), et cela
donne une entreprise Canada-dry. La société française est schizophrène : elle
aime l'Eglise et l'Etat, comme tu le dis, mais s’efforce de singer l'entreprise
américaine sans pour autant en retenir les concepts industrialistes.
21 février 2006 : Ce que décrit la deuxième partie
de De l’Informatique
ressemble à l’aventure que nous vivons dans une administration dirigée par un
grand corps de l'État : rôle ambigu du DSI, à la fois maître d'ouvrage et
actionneur des troupes, de leurs engins et bouts de fils ; incompétence des
chefs de projet, surtout quand ils sont appelés à un brillant avenir dans
d'autres postes ; dérive fatale vers les « solutions » chères, grotesques et
inutilisées.
19 février 2006 :
De l’Informatique est un
excellent ouvrage d'initiation, en même temps qu'une ouverture au monde de
l'esprit. Car cet ouvrage cherche à donner du sens, et donne au lecteur la
liberté d'en trouver plusieurs ! Il apporte une nouvelle lecture de
l'informatique, jusqu'ici écartelée entre les manuels techniques et les sommes
de prétention inculte.
13 février 2006 :
De l’Informatique est une
mine et un monument ! C'est aussi un livre d'« aventure » : j'apprécie la
présence de l'auteur, sa subjectivité, ses réflexions, ses apartés
pluridisciplinaires.
9 février 2006 : Je crois que les
lecteurs de De l’Informatique
apprécieront, comme moi, le ton incisif et en même temps non-agressif avec
lequel tu traites les questions de pouvoir. Tu appliques cette phrase que l’on
attribue à Talleyrand : « Ce que les
mots gagnent en violence, ils le perdent en force ».
4 février 2006 :
Je n'ai pas encore lu
De l’Informatique mais la
table des matières est alléchante. Cependant le titre me semble un peu
prétentieux : on dirait que tu considères ta contribution comme l'écriture
définitive et finale sur le sujet.
Je suis d'accord avec ce que tu dis sur l'usage du mot « jeunes »
à la place de « voyous » et sur le langage
politiquement correct, mais le mal est fait : un retour sur ta ligne ne
serait pas compris car une proportion élevée des émetteurs continuera à parler
en français politiquement correct. Je crains que tu ne te battes ici contre des
moulins à vent.
4 février 2006 : Après
avoir lu « Vivre et travailler dans les Cévennes »,
j'ai parcouru le site de Sénéchas. Il m’a
donné l'envie de faire mes valises, de fuir la grisaille du béton pour rejoindre
le pays cévenol.
4 février 2006 :
Quel
beau texte que « Sérieux et gravité » ! même si
ma belgitude ne me permet pas de m'approprier Victor Hugo en raison d’un cruel
manque de références… Connaissez-vous le dessinateur belge Pierre Kroll ? Il a
fait une délicieuse
caricature des frères Dardenne recevant la palme d'or à Cannes.
3 février 2006 : Je ne suis pas d'accord avec ta
conception d'un post-modernisme blasé et
pessimiste, ni avec ton interprétation de l'œuvre de Dupuy. Dans Pour un
catastrophisme éclairé Dupuy explique en quoi les prophètes de malheur sont
utiles : ils catalysent les réactions du peuple de telle sorte que les
catastrophes ne se produisent pas. On peut vivre avec un schéma où cohabitent
une force prométhéenne, créatrice, innovante, et une préoccupation
environnementale qui vise à limiter les effets pervers de l'innovation, à la
canaliser vers ses aspects positifs, la connaissance et la recherche servant
d’outils à cette démarche... Un peu d'optimisme ne messiérait pas.
30 janvier 2006 : Je fais des
réserves sur que tu dis sur le racisme dans le texte sur
les jeunes. Le racisme
n'a rien à voir avec le raisonnement : c'est une passion qui procède par
pulsions. S'il fallait attendre la science pour lui faire obstacle, on serait
mal parti. Il procède par métonymie : « le » juif est « l' » usurier ou « le »
capitaliste, « l' » arabe est « le » voleur ou « le » paresseux, et autres
stéréotypes. Dans Israël : un examen moral, Avraham Yehoshua dit que le
moteur de l'antisémitisme est la peur que cause l'étrangeté des juifs,
différents tout en étant semblables, d’ailleurs tout en étant d'ici. Cette idée
peut s’appliquer aux autres manifestations du racisme. Parler de racisme pour qualifier l’ostracisme
appliqué à une catégorie socioprofessionnelle ou démographique me semble
inapproprié. Cela n'excuse en rien la xénophobie ni l'ostracisme social, mais
mieux vaut distinguer les choses. Je ne parle pas des infra-marxistes qui
croient expliquer le racisme par la concurrence sur le
marché du travail : Marx n'a jamais soutenu cette thèse débile.
19 janvier 2006 : J'ai
bien aimé ton article sur la tentation du DSI. Je
l'ai fait lire par notre DSI et par certains directeurs. Notre entreprise est
tentée de charger le DSI de tous les rôles à la fois et un grand nombre de
responsables, dont probablement le président, semblent penser que « tout ça,
c'est de l'informatique ». Le DSI, lui, a l'air plus lucide mais on verra...
2 janvier 2006 : En surfant sur les sites relatifs à l'Intelligence
Économique et à la gestion de l'information, je suis tombé sur
le bêtisier du langage des
NTIC. C'est tout simplement la meilleure façon de se poiler pendant une
bonne demi-heure. Je regrette seulement que les citations soient anonymes...
2 janvier 2006 : Sur votre site
plusieurs choses me font plaisir :
- un regard d'observateur qui sait appréhender et traiter les sujets
comportant plus de deux paramètres, en identifier les jeux respectifs et rendre
compte de la chose observée de façon distanciée ;
- la primauté donnée aux jeux du savoir sur les jeux du pouvoir : votre
gyroscope indique la position du « meilleur savoir » comme d'autres donnent la
ligne de plus grande pente du pouvoir ;
- une attitude de parent nourricier...
2 janvier 2006 : Dans ton
commentaire sur le Staline de
Montefiore, j'aime bien les exemples que tu donnes sur le comportement des « microstalines »
qui nous entourent et sur les « mini-lâchetés » qui rendent possibles leurs
abus de pouvoir... Avoir besoin d'un « chef », rester aveugle à ses abus, cette
tendance était déjà bien pointée dans la « psychologie de masse du fascisme » de
Reich.
29 décembre 2005
(message provenant de Russie) :
Staline est responsable de la
disparition physique de dizaines des millions de personnes (à la lettre : on a
trouvé sa signature au bas de condamnations à mort de dizaines de milliers de
personnes). Il ne s'agit donc pas seulement de « milliers de gens ». Son
intelligence était à la fois réelle et mythique : l'intelligence des tyrans
réside plus dans leur ruse et leur perfidie, dans leur absence de scrupule, que
dans l'intellect lui-même (l'intellect d’un Staline est ma foi assez douteux) .
14 décembre 2005 : Je
partage l'avis d'un de tes lecteurs : « s'il est tard et que vous avez cours
demain matin, ne vous lancez pas à lire Michel Volle, vous ne pourrez plus vous
arrêter ! ». C'est moi qui ai évolué : je te suis bien dans ton mode de pensée,
et je ne suis plus choquée par tes propos sur
« Je suis la voie, la vérité et la vie. » Je vois le point de vue auquel tu te
places, il ne t'empêche pas d'entendre la grande Voix qui parle.
13
novembre 2005 : La question de l'origine des marchés
est fondamentale mais peu étudiée. Jean Bottéro a observé que plus des trois
quarts des tablettes mésopotamiennes étaient des "papiers d'affaire",
transactions, contrats, comptabilité, actes notariés. Le scénario vraisemblable
fut le suivant : dans le "croissant fertile" mésopotamien, les progrès du
jardinage aboutissent à une surproduction. Pour écouler le surplus, les
habitants organisent des marchés à partir desquels se forment les villes (fin du
IVe millénaire), l'écriture, la métrologie, l'école, les tribunaux. Il faut
aller plus loin chercher les clients : la route de la soie se constitue par
morceaux, parcourue par des caravanes.
Elles attirent des pillards qui se multiplient mais doivent aussi se modérer
car, comme tous les prédateurs, ils faut qu'ils laissent vivre assez de proies
pour assurer leur subsistance future. Ils deviennent des protecteurs de
caravanes en rivalité. D'où la constitution des royaumes, des empires et de la
caste politico-militaire qui détient ce que nous appelons encore actuellement le
pouvoir. Je ne crois pas que l'économie de marché nous ait libéré de la
prédation : elle était antérieure à la prédation, qui s'est construite à ses
dépens.
12
novembre 2005 : J'ai lu « La tentation du
DSI » avec intérêt. Dans mon entreprise existait, jusqu'en 2000, une DSI (en
fait une maîtrise d’ouvrage déléguée) dirigée par Untel et une direction
informatique, maîtrise d'oeuvre interne qui s'occupait des systèmes.
Évidemment, la direction informatique mettait son nez dans la MOA avec tous les
inconvénients que cela présente. Arrive un DG du style « tout ça, c'est de
l'informatique, je ne veux voir qu'une seule tête ». Untel a gagné, le directeur
informatique s'est fait virer. Victoire de la MOA et anéantissement de la MOE
interne, avec les catastrophes qui en résultent : prestataires sans retenue face
à des maîtres d'oeuvre délégués incompétents.
Aujourd’hui Untel se fait grignoter la MOA par les directions des métiers ;
alors il renforce son côté MOE, ce qui n'est pas mal, mais du coup la MOA
déconne de plus en plus, les métiers prenant des initiatives que le DG approuve.
La DSI devient de plus en plus un département informatique (il en faut un de
toute façon) et la vraie MOA professionnelle n'est pas à l'horizon. Il peut ne
pas y avoir d'issue à une telle situation. Ton papier n'est pas beaucoup plus
optimiste.
10
novembre 2005 : Je souhaite commenter « la
tentation du DSI ». Étant DSI moi-même et remercié l’an dernier par mon DG,
je suis aujourd’hui « IT sourcing manager » pour une grande entreprise
américaine. Certes, l’outsourcing est un jeu dangereux, mais l’article de Strassmann auquel vous renvoyez date de dix ans.
Aujourd’hui beaucoup d’entreprises ont trouvé
le partenaire expérimenté qui assure la « responsabilité de l’usine
informatique » et elles ont une bonne couverture juridique. Le directeur
informatique devient alors un gestionnaire de contrat.
Votre analyse est juste pour les entreprises
qui font leur première expérience de l’externalisation. Les DSI et les DG qui « outsourcent »
pour la première fois ne savent pas gérer le changement : ils ne veulent que
faire des économies. C'est un mauvais calcul, car alors les difficultés que
comporte l’externalisation scandalisent les directions « métier » et le DSI
saute… Le défaut des « jeunes » contrats d’outsourcing, c’est qu’ils prétendent
obtenir avec du personnel externe le service qui était fourni par des gens de
l’entreprise : or c’est impossible.
Si par contre le DG a déjà fait cette
expérience, il maîtriser réguler le désordre qui suit l’externalisation et
laisser au DSI le temps nécessaire soit pour renégocier un contrat qui
satisfasse les opérationnels, soit pour trouver un fournisseur capable de
répondre aux attentes de l’entreprise.
On peut appliquer le même raisonnement aux ERP.
Seul un commercial sans scrupule (hélas ils sont nombreux) peut prétendre que la
mise en place d’un ERP est simple et qu’elle fait faire une économie immédiate.
Par contre il est vrai que si l’on accepte de perdre de l’argent à court terme,
l’ERP peut sauver la vie de l’entreprise à moyen terme. Mais peu de DSI savent
contrecarrer le discours fallacieux des fournisseurs et les DG sont sensibles au
chant des sirènes…
10 novembre 2005
(message de Russie)
: A propos de « qu’est-ce
qu’un jeune ? » : la télévision russe donne une image apocalyptique des
événements en France. Les bonzes au pouvoir ici attendent avec impatience le
jour où viendrait chez vous le temps des « rasages caucasiens », avec beaucoup
de morts : cela leur permettrait de dire au peuple « vous voyez, ça se passe en
Europe comme chez nous ! » Idiots morbides…
Nos
dirigeants, de bas en haut (y compris le numéro un), se contrôlent
mutuellement : tous étant « mouillés », chacun pourrait à tout instant faire
mettre en prison ou discréditer ses subordonnés ou ses chefs. La condition pour
accéder à un poste de dirigeant, c’est donc d’avoir commis une malhonnêteté dans
le passé. « Transparency international » classe la Russie au 126ème rang pour la
corruption, ex aequo avec le Gabon, la Mozambique etc. On nous isole du
monde occidental : une nouvelle fête nationale vient d’être instaurée – le 4
novembre – pour commémorer une victoire douteuse sur les Polonais (lire : sur
l’Occident catholique) en 1612 !
Militer
pour l’avenir compromettrait celui de mes enfants, car nos universités sont de
nouveau sous le contrôle des services secrets. Je préfèrerais aujourd’hui
balayer les rues de Saint-Denis.
10 novembre 2005 :
A propos de « La
tentation du DSI » : IBM a inventé les directions informatiques dans les
années 60-70 pour se débarrasser des comptables et autres grands utilisateurs
compétents et placer aux bons endroits des gens formés par lui et dépendants de
lui. S’étant reconverti dans le « on demand » et l'outsourcing, il a tout
intérêt à faire aujourd’hui disparaître ses anciens complices.
Passionné par la montée des
services, j'ai essayé en 1998 de monter un « que choisir » sur ce sujet dans la
presse informatique, mais je me suis heurté à un mur quand j'ai tenté d'obtenir
la description des prestations proposées.
A
la différence des matériels qui ont plus ou
moins un tarif (avec certes beaucoup d'arrangements pour les gros clients), les
contrats de services sont on ne peut plus confidentiels.
J'espérais que l'on irait
vers un « packaging » avec une granularité fine permettant des comparaisons. Les
« services web », les « application service providers » donnaient une base
intéressante pour rationaliser ce marché. Mais les prestataires se sont
gardés d'aller sérieusement dans cette voie. Il est vrai qu’elle était
techniquement difficile, dangereuse du fait de la rapidité de l'évolution des
techniques et de la demande, et
commercialement
fâcheuse car la concurrence sur des produits normalisés n'est pas bonne pour les
prix...
10 novembre 2005 : Très
savoureux, l'article sur les DSI ! Ça fait
"vécu"...
9 novembre 2005 : Dans « Qu'est-ce
qu'un 'jeune' ? » je retrouve bien la sensibilité de notre génération (je
suis un X de la promotion 56). Depuis des années je fréquente ton site avec
délices. La rubrique « lectures » m'a
permis de faire des découvertes (en particulier celle de
François Jullien) et je trouve
éclairantes tes pages sur l'économie.
18 octobre 2005 :
Votre site est
redoutable : on pourrait y passer ses nuits, tellement il est difficile de s'en
arracher...:-))
13 octobre 2005 :
Votre
« cours » de dactylographie m'a été
très utile.
6 octobre 2005 :
J’ai trouvé votre article sur le
service public intéressant et honnête. Je suis pour un service public
« fort », conscient de ses différences avec la logique purement économique ;
dans le cas d’espèce, je suis contre la privatisation de la SNCM. Mais comme
j'habite Ajaccio je sais aussi que cette compagnie est souvent en grève, qu'elle
rend imparfaitement son service et qu'elle est probablement mal gérée. Elle est
plus chère que sa rivale italienne (non subventionnée) Corsica Ferries. Me
voilà donc dans cette affaire empêtré dans des contradictions. Est-ce trop que
demander qu'une entreprise publique soit bien gérée ?
En ce qui concerne l'exercice du droit de grève, par contre, je suis prêt à
supporter avec sympathie les grèves et leurs inconvénients pour ma vie
quotidienne, même si par manque de temps je ne peux connaître ni les motivations
ni les enjeux du conflit. Je préfère penser que si il y a une mobilisation
sociale, c'est qu’une raison vécue la porte. Je ne me sens pour autant ni lâche,
ni victime du syndrome de Stockholm. Quant à être « heureux du mauvais exemple
qui pourra servir de précédent lorsqu'on voudra défendre sa propre
corporation », il y a du vrai là-dedans...
Je me range à votre conclusion : « Partir de la finalité de l’entreprise, ce
serait la meilleure façon de tirer au clair des questions économiques auxquelles
ni la doctrine de la concurrence et de la privatisation, ni celle de la
préservation des acquis ne répondent ». Cependant cela exige lucidité, force
et honnêteté, et je ne suis pas sûr de les trouver chez les hauts
fonctionnaires, dans la classe politique ni dans les dirigeants d’entreprise. Il
me semble que l'ambition, l'arrogance et le clinquant sont des vertus mieux
partagées et surtout recommandées pour nos élites.
Un dernier commentaire : j'aimerais entendre plus souvent la remarque que
vous faites dans votre note de bas de page !
4
octobre 2005 : Ce qui est
insupportable avec Michel Volle, c'est que son
site est excellent. Il y a trop de textes, trop de cours, trop de résumés de
bouquins. C’est angoissant pour les maniaques de l'exhaustivité dans mon genre :
il faudrait bloquer trois mois et trouver 700 € pour acheter les ouvrages cités.
En plus il y a un fil RSS : quel sadisme ! J'en viens presque à préférer les
sites de chercheurs américains : une page, un CV, une liste de publications et
trois polycopiés, visite complète en 5 minutes et un polycopié téléchargé. Volle
est insupportablement intéressant. Tenez-vous à distance de son site s'il est
tard et que vous avez cours demain matin.
4 octobre 2005 :
Dans ton article sur le Service public, tu n'envisages
que deux cas : être au service du public ou être au service d'une corporation.
Il en existe un troisième : être au service du « souverain » (c’est-à-dire du
régime, de l’État, qui incarne la légitimité suprême). La fierté de certains
fonctionnaires réside non dans leur appartenance à tel corps ou corporation,
mais dans leur appartenance à l’appareil d’État. Et le simple citoyen ne pèsera
pas lourd face à l’armée ou à la justice…
3 octobre 2005 : Je viens de lire
votre article sur Latex. Ce n'est pas un
traitement de texte mais un formateur de texte : non pas du WYSIWYG, mais du
WYSIWYM («what you see is what you mean »). Ce logiciel fait ce qu'on lui
demande et il est de haute qualité : combien de bugs de Latex a-t-on répertoriés
jusqu'à présent ?
Trois mois d’apprentissage correspondent à l'acquisition du niveau « gourou ».
Lorsque j'étais à l'ENSTA, voici 7 ans, chaque élève apprenait en une après-midi
à se servir de Latex (avec moult formules mathématiques, école d'ingénieur
oblige).
Babafou est un authentique
informaticien. Il a pris ce pseudonyme sous lequel il est connu. C'est lui qui,
entre autres, gère le site Internet
http://www.ensta.org.
La « surcouche graphique » Lyx rend l’utilisation de Latex plus « conviviale ».
Elle permet aussi de s'affranchir des éléments les plus ésotériques de Latex,
mais c'est une question de goût.
Enfin, utiliser Latex sous Windows plutôt que sous Linux m’étonne : pourquoi
faire fonctionner un bon logiciel sur un OS de piètre qualité ?
3
octobre 2005 : A propos de votre
expérience avec Latex : longtemps j'ai été
développeur. Je suis maintenant entouré de non-informaticiens et cela m'aide à
avoir un autre regard. A vous lire, je me dis sans connaître Latex que c'est le
type même du logiciel à éviter, fait par des techniciens pour des techniciens.
Je rêve de logiciels dont la complexité interne soit cachée, dont l'interface
utilise des métaphores simples, dont la prise en main puisse être progressive.
La fracture numérique tient aussi à la difficulté des logiciels livrés avec nos
ordinateurs. Mon père, âgé mais curieux de nature, a renoncé à utiliser
l'ordinateur que je lui avais offert à cause de sa complexité. Un collègue a
réalisé pour l'apprentissage en ligne un logiciel dont la simplicité
m'impressionne. Jetez-y un coup d’œil :
http://www.didapages.fr/
3
octobre 2005 : Je suis ravi de
trouver une fois de plus sur votre site un texte plein de bon sens et de
pédagogie comme celui sur votre apprentissage de
LaTeX. Je suis depuis longtemps séduit par ces logiciels élaborés
collectivement, partageables par tous, dont la documentation abonde pour qui
sait se servir de Google, mais dont l'interface d'utilisation peut parfois être
repoussante pour qui n'a pas la curiosité, l’humilité et la motivation
suffisantes.
L'autonomie envers des éditeurs peu scrupuleux que je ne nommerai pas passe par
l'utilisation des logiciels libres et de Linux. Peut-être un jour aurai-je le
plaisir de lire une chronique sur votre première semaine sans Windows ? Je vous
recommande la distribution Ubuntu (www.ubuntulinux.com
et
www.ubuntu-fr.org). Bien adaptée aux utilisateurs novices, elle permet
d'accéder à des milliers de logiciels (dont la multitude d'outils relatifs à
LaTeX) et présente l'avantage d'être bâtie sur Debian, distribution de référence
des utilisateurs « experts » (donc la mieux documentée).
30 septembre 2005 : Je lis tes réflexions
sur ton site avec intérêt.
Je les imprime pour les lire,
mais le stock augmente je n’arrive pas à tout lire. C’est un sujet de
réflexion : trop d’info tue l’info, les RSS et les blogs n’arrangent pas les
choses. Nous allons vers une société étrange, hypercommunicante mais où la
compréhension de ce qui est communiqué est en chute libre… Ce déséquilibre va
créer des difficultés imprévues ; j’attends le philosophe qui théorisera ça.
28
septembre 2005 : Le récit de tes aventures
avec LaTeX m'a bien fait rire, même s'il est au fond très sérieux.
7 septembre 2005
: Je réagis à l’article "Il faut quitter Hotmail au plus
vite !" Certes Hotmail détruit les mails et il est spammé à mort, mais il
est gratuit. Si quelque chose de gratuit ne convient pas, on n’a qu’à
partir ! C'est le problème avec l'ex nouvelle économie : des gens qui ont tout
eu gratuit croient que ça peut le rester indéfiniment en restant au même niveau
de service ! La qualité a une valeur et cela se paye.
16 août 2005 : A
propos de votre article sur les obstacles au
développement de la qualité et des services : les
obstacles que vous évoquez ne me semblent pas être pas au coeur de la stagnation
et du pessimisme actuels en France, qui sont d'abord liés
à une crise des institutions publiques nationales,
européennes et internationales inadaptées aux transformations de leur
environnement (mondialisation, Europe, décentralisation...)
comme aux aspirations des citoyens - alors que les
entreprises et la société civile se sont plutôt mieux
adaptées.
Les entreprises n’ignorent pas la recherche de la qualité, mais
peut-être pas toujours sous des formes que nous souhaiterions : en matière
agro-alimentaire, si certaines d'entre elles développent des
alicaments qui associent les rôles alimentaire et médical, la
plupart des stratégies visent une simple diversification
du packaging pour l'adapter aux divers profils de
consommateur et encourager le grignotage. L’obstacle au poulet
fermier se trouve moins du côté de la production que du côté
des jeunes consommateurs qui, habitués aux beignets de
poulet de batterie, apprécient peu la fermeté des poulets
fermiers.
L'absence de valorisation des services est réelle et liée à
plusieurs facteurs :
- prédominance d'une culture d'ingénieur ;
- services publics fournis à des prix inférieurs à leur
coût de production ;
- manque de structuration du secteur de services, constitué de PME sauf dans le domaine de la banque-assurance (cela change avec la
constitution de groupes dans les services aux
entreprises, l'hôtellerie et la restauration : la
nomination de Laurence Parisot au Medef en est
l'illustration) ;
- manque d’une capacité d'expression publique et de lobbying
(pas de ministère des services) ;
- méconnaissance du potentiel et des conditions de
développement des services, de leur organisation du travail,
des compétences requises (seule la compétence relationnelle,
souvent limitée au sourire d'accueil, est reconnue) ;
- féminisation des personnels et donc dévalorisation, associée à
la mise sur le marché d'activités assurées naguère de façon bénévole par les
femmes au foyer (garde d'enfants, aide aux personnes
âgées etc.)
8 juillet 2005 : Merci
pour la plaquette sur la formation
professionnelle de la Maîtrise d'Ouvrage. Elle répond à un vrai besoin, le
programme est pertinent et équilibré, le prix étonnamment bas. Cependant mes
dirigeants disent « c'est peut-être bien mais beaucoup trop long ». Ils pensent
que nos cadres sont formés et compétents dans leur métier technique. Or ils
exploitent des systèmes jugés plus complexes que le SI. Donc « ils savent
naturellement » et n'ont besoin au pire que de formations légères (et
techniques !). Si quelqu’un qui doit exercer la fonction de MOA du SI s'avisait
de demander une formation, il serait mis au banc : chez nous, on ne garde
qu'une « élite » qui ne sait même plus qu'elle ne sait pas et se représente le
SI comme une machine à vapeur.
8 juillet 2005 : Ton
article sur l'élitisme m'a navré parce que je vois
trop de gens en souffrir. Si l'élitisme était la négation de l'égalitarisme
absolu, peut-être accepterais-je de te suivre. Mais il s'agit de bien autre
chose. C'est par exemple l'état d'esprit qui croit nécessairement meilleur le
point de vue de celui qui a appris dans les livres sur celui qui a appris sur le
terrain – alors que ce qui est « supérieur », c'est la synergie que l'on peut
construire avec l'ensemble de ces savoirs.
Tu conviendras avec moi que d'autres formes
d'élitisme sont détestables : celles qui affirment la supériorité par la
richesse, la naissance ou la race, ainsi que celle qui proclame la supériorité
de la conquête des marchés sur la « simple » humanité.
8 juillet 2005 : Je déguste tes
nouvelles avec délectation en raison de
leur originalité et, parfois, de leur imprudence. Ainsi sur les
élites : nous sommes tous des êtres humains mais les
uns brillent plus que les autres. La question serait de faire briller le plus de
monde possible ! Les esprits brillants forment-ils l'élite ? Bush et Kerry
font-ils partie de l'élite ? Einstein appartenait à l'élite mais, selon
Françoise Balibar, aucun physicien d’aujourd'hui ne pourrait faire comme lui :
ils travaillent en groupe, par centaines. Pourtant ils forment je crois, une
élite !
7 juillet 2005 : Dans
votre commentaire du livre de Dostaler
sur Keynes, vous rappelez que pour Adam Smith comme pour Keynes l'économie est
nécessaire mais secondaire. Il faudrait l'écrire à l'entrée des facultés
d'économie : le but de la science économique est d'améliorer le bien-être
matériel des individus, de les libérer des soucis matériels quotidiens de sorte
qu'ils puissent se consacrer aux choses importantes que sont les relations
humaines (amour, amitié), les arts, la politique etc. C'est ce que pensaient
Smith et Keynes, ce n'est pas ce que pense la plupart de nos concitoyens.
3 juillet 2005 : A propos des
brevets logiciels : il est évident qu'il faut protéger
les oeuvres de l'esprit, et pas le seul logiciel. Le copyright (droit d'auteur
en Français) est un système excellent, et il inclut le logiciel depuis la loi du
3 juillet 1985. Microsoft et les autres ont fait leur fortune sur le copyright
et non sur les brevets qui ne sont apparus qu'en 1995 aux Etats-Unis. Le débat
n'est pas entre « pas de protection » ou « protection » : dans tous les cas il y
a protection, cf.
l'exemple du logiciel libre. J'espère que les députés européens nous
épargneront la stupidité des brevets logiciels en Europe au moment où les
Américains se préparent à faire machine arrière dans ce domaine. Le système des
brevets me semble d’ailleurs anti-économique (cf. ce qui se passe pour les
médicaments) mais c'est un autre sujet.
11 avril 2005 :
Journaliste et amateur de promenades sur
l'Internet, je suis émerveillé par la clarté de votre propos (j'aimerais être
aussi persuasif) et fasciné de retrouver mes sentiments envers la politique. Un
même environnement (famille catholique, passion de la découverte scientifique)
mène peut-être aux mêmes points de vue. Merci de nous offrir un peu de recul.
7 avril 2005 : Je viens de
relire « Évaluer l'action publique en privilégiant le
terrain », « Crise de système » et « 600
m2 ». Faisant partie, en tant qu’économiste, d'un « groupe de
projet » auprès d’un certain commissariat, je constate combien votre point de
vue est pertinent : lorsque je propose une étude de faisabilité et d'impact sur
une proposition du groupe de projet, on me dit que ce travail sera fait après
la publication de la proposition. Mais une fois publiée celle-ci sera peut-être
mise en oeuvre par un décideur public. Il croira qu’elle a été sérieusement
étudiée et ne se souciera pas d'anticiper ses effets.
6 avril 2005 :
Merci
pour ton papier sur le "oui" où j'ai trouvé une
parfaite explicitation de ma pensée brouillonne.
4 avril 2005
: Quelques remarques sur le
vote au référendum. J'aurais mille raisons de voter NON. En matière
économique, je déplore l'incapacité de l'Europe à se doter d'institutions
efficaces, à définir une politique commune orientée vers la croissance et la
lutte contre le chômage. Au delà des critiques que je peux faire à la politique
économique américaine, je reconnais que l'administration Bush a dépoussiéré
l'interventionnisme économique. Sa politique de stimulation monétaire et
budgétaire a permis un cycle de croissance. Bien sûr, Paul Krugman dira que les
déficits se paieront plus tard... Mais quel est le prix en Europe - et en France
– de la sous-activité des jeunes et des plus de 50 ans ? Le projet européen est
aujourd'hui sans perspective. Certes, le NON est une coalition hétéroclite
d'archaïsmes, d'aigris et de mécontents sans projet. Il n'est guère tentant d'y
mêler sa voix. Mais quel est le leader qui nous appelle à voter OUI sur une
grande ambition crédible ? Finalement, la seule raison pour voter OUI me semble
être la résignation à ne pas voter NON !
4 avril 2005 : Pourquoi
écris-tu que si nous votons NON "on dira, et on aura raison,
que les Français tournent le dos à l'Europe" ? Lorsqu'une constitution est
mauvaise, on en discute et on vote pour ou contre. L'histoire est faite de
projets inaboutis. Rien n'empêche qu'il en sorte après un temps une constitution
meilleure. La constitution de la Ve république ne me convient pas,
mais je ne suis pas moins français pour autant.
31 mars 2005 : DSI d'un
grand groupe industriel nouvellement à la retraite, je souhaite recevoir votre
lettre car je trouve sur votre site des
préoccupations que j'avais lorsque j'étais en activité, et que je désire
entretenir.
30
mars 2005 : Saviez-vous que les ressortissants européens n'ont pas le droit
de voter sur la constitution européenne ? Ne trouvez-vous
pas que c’est le comble de tout ? Vous demandez aux seuls "Français" de voter …
et moi, en France depuis 13 ans, mariée à un Français et payant des impôts à
tous les niveaux... Apparemment il y a en France des citoyens de 2ème classe !
12 mars 2005 :
Je reçois chaque mois votre
lettre avec le même pincement de cœur
qu’il y a bien des années, lorsque je recevais le dernier numéro de Spirou.
3 mars 2005 : C'est en
cherchant ce que dit Blaise Pascal sur la simplicité
que je suis tombé sur votre site : je me réfugie dans les Pensées pour
fuir "l'enflure" qui, hélas, teinte souvent l'attitude de mes semblables
consultants. Depuis, votre site est une source d'inspiration pratique et
intelligible pour ma tentative de mise en place de dispositifs techniques et
humains d'aide à l'organisation des SI.
11 février 2005
: D'accord pour rappeler, à propos des services téléphoniques et dans notre pays
habitué aux services publics gratuits ou subventionnés, que la
qualité a un prix. Mais pas d'accord pour
généraliser sur la qualité à EDF-GDF.
Je n'ai pas réussi à ce jour à modifier l'abonnement EDF de ma résidence
secondaire dans l'Aisne :
1) téléphone au centre EDF de Laon : poste toujours occupé, et inaccessible en
dehors des jours ouvrables.
2) déplacement au guichet : après attente, on me dit que l'abonnement ne peut
être changé qu'après consultation du technicien... que l'on ne peut joindre que
par téléphone ! On reprend tout au début...
5 janvier 2005 :
Oui,
Bonjour paresse laisse un arrière-goût
désagréable. Je préfère Dilbert. Kierkegaard distinguait trois réactions face à
l'absurdité : le désespoir, l'ironie, l'humour. Mme Maier ferait bien de passer
de l'ironie à l'humour. Pour une analyse sociologique sérieuse (et
cependant lisible), mieux vaut Richard Sennett,
The Corrosion of
Character: The Personal Consequences of Work in the New Capitalism.
3
janvier 2005 : A propos de l’article de
Dupuy sur Rawls : quand Dupuy annonce la "catastrophe finale" au XXIe
siècle il est comme Jonas qui, dans sa baleine, annonçait la catastrophe comme
certaine pour qu'elle ne se produise pas. La catastrophe est moins probable que
ne le dit Dupuy, du moins sous cette ampleur. Il semble oublier, lui qui aime
Girard et les formes de pensées religieuses, que l'espérance est une vertu
théologale et qu’un discours qui la sape radicalement est, ipso facto,
dangereux. Je le lui dirai à l'occasion.
2 janvier 2005 :
Je partage ton analyse de
Bonjour paresse. Ce livre dit des choses
justes mais il ne fait pas grandir. C'est un livre doudou, qui invite à
retourner au confort douillet de la petite enfance.
24 décembre 2004 :
En boulimique de la connaissance, je passe beaucoup de temps sur l’Internet.
Mais là, je reste sis sur le popotin tant l’information est simple d’accès,
exhaustive et passionnante. Je suis tiraillé entre le désir de faire connaître
votre site et celui de garder son adresse confidentielle, telle la première
perle que l’on trouve au fond du lagon… Mais je ne me transformerai pas en
collectionneur introverti : je vais informer mes amis de l’existence de ce puits
de connaissance.
21 décembre 2004 : J'ai tenté de lire
Complexité et complication mais j'ai
abandonné en cours de route. Je suis incapable de lire un essai aussi savamment
(et complexement) construit, dont le propos est d'expliquer qu'un modèle réussi
est un modèle simple. J'y vois une contradiction du type "Faites ce que je dis,
pas ce que je fais".
22 novembre 2004 : J'ai lu (incomplètement) le
Berlusconi de Pierre Musso et
je confirme mon désaccord avec votre analyse. Un de
vos lecteurs vous considère comme un homme de gauche. Il ne me semble
pas que ce soit exact.
9 novembre 2004 : Je me promène souvent
sur votre site et en sors rarement - pour ne pas dire jamais - déçu. On
apprend et on a envie d'apprendre davantage. En arabe classique, le qualificatif
السهل
الممتنع
(assahl al-mumtana'a) s'applique à votre style : limpide et facile, mais
difficilement imitable.
7 novembre 2004 :
Mes fonctions me mettent en relation avec de
nombreux religieux et religieuses américains. Ce
sont des gens très bien, mais qui n’ont pas conscience d'être de grands enfants
gâtés : tout leur est dû, avec une innocence déconcertante. Le 11 septembre les
a fait souffrir mais n’a pas pu changer leur mentalité en profondeur. Parmi les
Français, beaucoup de ceux qui n’ont pas connu la guerre et ses séquelles
ressemblent d'ailleurs passablement aux Américains.
4 novembre 2004 : Les
républicains disent que le discours de Kerry s’adresse au parti démocrate, et
non aux gens. Bush, lui, a parlé aux gens et il a gagné. Les Américains ont voté
pour des valeurs traditionnelles tout en sachant que la politique de Bush est un
désastre tant en ce qui concerne l’économie que l’Irak. Ils ont voulu dire
« non » au mariage homosexuel ! Je tire mon chapeau aux publicistes
néo-conservateurs et autres fanatiques. La guerre sainte va se poursuivre : le
prochain épisode, ce sera le désarmement nucléaire de l'Iran.
4 novembre 2004 :
Votre analyse de la victoire de George Bush est
pleine de finesse, mais est-ce la victoire des dévots ? La force de conviction
de Bush me semble avoir été le facteur déterminant. Revenu de l'alcoolisme après
une conversion, il dégage la force qui émane des nouveaux convertis. La
religiosité qui se répand aux États-Unis exprime le renouveau des charismes dans
l'Église (pas seulement catholique). Les communautés où ce renouveau s’exprime
ne peuvent porter des fruits d'unité, de paix et d'amour que si elles n'oublient
pas l’avertissement du Christ « Jamais je ne vous ai connus », adressé à ceux
qui lui disent : « N'avons-nous pas prophétisé en ton nom, ... n'est-ce pas en
ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? » (Matthieu, chapitre 7).
4 novembre 2004 : Ayant
rencontré récemment nombre d'Américains plutôt « liberals », et lisant
épisodiquement des journaux comme le Miami Herald ou le Saint Louis
Dispatch, bons journaux plutôt démocrates mais qui n’ont rien à voir avec le
Washington Post ou le New York Times, j'avais prévu la
réélection de Bush et le renforcement de la majorité
républicaine au Sénat. J'aurais préféré me tromper mais Karl Rove a réussi à
mobiliser la droite chrétienne au-delà de ses espérances. On ne tirera les
enseignements de ces élections que dans trois ou quatre ans. Le second mandat de
Bush sera celui des affaires intérieures : sus à Medicare (la loi qu’a repoussée
le Congrès en 2003 peut désormais passer), le déficit financé par les Européens
et les Japonais va devenir abyssal et c’est l'Europe qui devra « résoudre » le
problème du Proche-Orient (Irak compris... cf. la Bosnie).
4
novembre 2004 : Je fais partie de la minorité de Français (23% ai-je lu dans
un sondage) qui sont ravis de la réélection de Bush
et je suis désolé des commentaires qui comme le tien mettent en cause « le
succès d’une religiosité exhibitionniste ». Il faudrait interdire l'usage du mot
« religion », comme on dit que le nom de Dieu est imprononçable. Il a autant de
sens qu'il existe de religions. L'Alliance d'Abraham fonde des nations et non
des religions, encore moins une Religion, et les fondateurs des États-Unis
d'Amérique s'inspiraient des textes bibliques.
4 octobre 2004 : Étant
informaticien, j'ai aimé votre préface pour le
livre de Laurent Bloch. Votre discours donne encore plus envie de promouvoir
les apports de l'informatique, aussi bien pour leurs avantages pratiques dans
l'entreprise que pour la façon dont ils transforment notre vision du monde et
nos modes de pensée.
28
septembre 2004 : Je fais partie de la structure Assistance à Maîtrise
d’Ouvrage d’une grande entreprise pharmaceutique. Je cherchais sur le web des
informations pratiques sur le suivi de
projet afin de « limiter la casse » (on en est vraiment là) et j’ai trouvé
votre site. Alors que beaucoup de sites expliquent ce qu’il ne faut pas faire
dans les termes les plus généraux possibles, vos documents m’ont enfin permis de
« mettre des mots sur des idées ».
8 septembre 2004 : Je
suis surpris par la lecture du phénomène « Berlusconi »
que vous présentez dans l’analyse du livre de Pierre Musso. Vous écrivez « on
peut interpréter l’action de Berlusconi, ainsi que son succès, par un déblocage
de la société aux plans culturel et politique ». Je doute que Berlusconi cherche
vraiment un tel « déblocage ». L'arsenal juridique qu’il a mis en place n'est au
service ni des humbles, ni de la Nation.
6 septembre 2004 :
Je suis un lecteur irrégulier mais ancien de ton site
remarquable. Je n’avais pas eu l’idée de m’abonner à ta lettre parce que je
sous-estimais mon irrégularité. Comme j’ai pris du retard, je comprends
l’intérêt de la lettre. J’apprécie ton
éclectisme, qui procède d’une posture culturelle rare aujourd’hui mais
nécessaire. J’ai notamment apprécié ton analyse de l’évolution du prix des
micros, ton commentaire modéré du livre
de Bertolus sur France Telecom, et j’ai
le sentiment de partager la plupart des valeurs que tu défends.
6 septembre 2004 :
Ta fiche sur la
démographie m'a fait penser aux travaux de Slutski, Yule et Frisch dans les
années 1920 et 1930 (voir Alain Desrosières, La politique des grands nombres).
L'idée est la même : les oscillations cycliques peuvent avoir une origine
purement endogène (exemple donné par Slutski : la mise en moyenne mobile d'une
série aléatoire engendre un
cycle dont la période dépend du nombre des valeurs incluses dans le calcul de la
moyenne).
C'était une révolution dans l'étude des cycles :
auparavant on leur cherchait des causes exogènes, par exemple du côté des tâches
solaires (Jevons) ou des phases de Vénus (Moore). Les premiers modèles
macroéconomiques de Tinbergen (1936-38) seront fondés sur des équations aux
différences secondes qui formalisent les oscillations amorties.
2 septembre 2004
: Je suis déçu par l'apparition de la publicité
sur votre site. Son contenu reste cependant jubilatoire. Il se trouve que suis
en plein combat avec un centre d'appel délocalisé.
Non content de supprimer des emplois en France, on délocalise chez les Marocains
les rancoeurs de nos clients : à nous la gloire de concevoir des produits, à eux
la tâche d'éponger les problèmes.
5
août 2004 :
Professeur en
SI, je ne sais même plus ce que je cherchais quand je suis arrivée sur votre
site tellement j'y ai trouvé de choses intéressantes ! Je viens de passer plus
de deux heures à lire les articles et souhaite être tenue au courant des
"nouveautés". Bravo de mettre à disposition le résultat de (je n'en doute pas)
longues réflexions. Le web n'était-il pas à l'origine fait pour cela ?
24
juillet 2004 : J'admire la diversité
des informations présentées sur votre site dans le cadre d'une unité de pensée.
Cela donne un ensemble cohérent et plein de vie, avec une ouverture d'esprit et
un dynamisme qui mettent en valeur les opinions des autres plutôt que de les
cacher. J'aime aussi la réalisation technique simple, claire, et la vitesse de
rotation très confortable d'un clic à l'autre.
23 juillet 2004 :
Votre site est pour moi une rencontre majeure. J'ai trouvé des échos à tant
d'idées qu'il faudra que j'y revienne souvent. Ce n'est pas une consolation que
je viens de trouver mais l'espoir d'avoir peut-être encore quelques témoignages
et idées créatives à apporter aux plus jeunes. Je me suis retrouvé dans cette
phrase : « Nous étions armés pour la critique des institutions, le renversement
des respectabilités usurpées » (dans
Les
institutions contre l'intelligence).
11 juillet 2004 :
Votre perception superficielle de Michael Moore
n'est pas digne de votre site. Laissez à l'auteur sa part de clown, même quand
elle dérape dans la vulgarité ! Nobody's perfect... C'est un bon film,
infiniment plus lourd et plus juste, plus fragile que ne le prétendent certains
critiques dans le constat de notre collaboration désabusée à ce monde de
seigneurs de guerre. Sous l'angle politique, "Le monde selon Bush" est plus
direct.
11 juillet 2004 :
Je suis une fois de plus d'accord avec toi. Moi aussi, je n'avais pas
l'intention d'aller voir le Moore (les
raisons que tu donnes s’ajoutent à celles que j'avais déjà ) ; moi aussi je suis
pour la lecture dans le texte (intégral) des propos et
écrits (ce n'est pas toujours facile, par exemple pour "l'Art de la Guerre" que
je cite comme bréviaire du chef de projet).
10 juillet 2004 :
Excusez ce mouvement d'humeur, mais vos textes me paraissent de plus en plus
lourdement didactiques. Peut être est-ce une "usure" de ma part à leur lecture ?
De plus, vos considérations sur le respect dû au "pays", que ce soit à propos de
Michael Moore ou de la
tactique de la Wehrmacht, me paraissent peu
judicieuses. Rommel et bien d'autres officiers allemands (le commandant du
Bismarck etc.) respectaient plus leur "pays" et l"honneur" de la
Wehrmacht que
le régime nazi. On a vu le résultat, cela ressemble à la position de Powell
aujourd'hui. Il me semble de plus en plus, avec l'incidence de la
mondialisation, que les seuls "niveaux" auxquels le respect est dû soient les
deux extrêmes de l'échelle, l'individu et l'humanité. Ceci en dépit du fait que
chacun dépende du pays, de l'entreprise, de la famille, du voisinage, voire du
club de bridge.
17 juin 2004 : Cela faisait
longtemps que je n'avais pas lu, venant d'un ancien de l’X,
des points de vus raisonnables et argumentés
de façon
aussi systématique.
Je reprends foi
à
lire tes textes. L'immobilisme relatif de l'École, sa stupidité
institutionnelle m'avaient dégoûté
du milieu (qu’il
s’agisse
des « dirigeants
à la française »,
de l'incapacité
de la Direction des Relations Extérieures
à
se renseigner sur les Universités
étrangères
non américaines,
de notre format d'études
datant du XIXe siècle,
sans but précis,
sans recherche d'innovation, de l'arrogance de ceux qui se prétendent
"The Morale Equivalent of a PhD from the MIT"). Que représentons-nous
face aux meilleures Universités
asiatiques ?
14 juin 2004 :
Je suis professeur de
Rhétorique et de Philosophie de l'action en Suède. J’ai beaucoup de contacts
(enseignement, thèses) avec des économistes d'entreprise. J'ai trouvé votre page
lors d’une recherche sur François
Jullien. Pardonnez que je ne suis pas habile en français, même si je le
lis sans difficulté. En Suède on a abandonné l'étude des langues française et
allemande, tout est devenu anglais. Je voudrais que votre page électronique soit
plus connue. J’ai traduit "concept,
processus et symbole" en suédois, je voudrais traduire quelques autres
textes avec votre permission. Est-ce qu’il ne serait pas intéressant de
mentionner "L'action" (1893) de Maurice Blondel dans votre page ?
11 juin 2004 : En
lisant "Les spams", j'ai vu que vous
étiez sauvagement spammé. Je vous conseille un logiciel comme Spampal (si vous
utilisez Windows), gratuiciel performant qui compare les messages entrants à une
liste de spammeurs connus et les filtre assez bien. Un autre antispam efficace
et libre est inclus dans Mozilla Mail, qui utilise un filtrage bayésien et me
donne de bons résultats depuis des mois.
7 juin 2004 : Cela
fait plaisir de lire, à propos de la responsabilité de la
maîtrise d’ouvrage, ce que l’on a répété sans être entendu. Je suis d'accord
sur l’inadaptation de Roissy au voyageur-qui-utilise-le-RER-avec-sa-valise, ou
qui arrive à 4h du mat' alors qu’il n’y a pas de RER. Je suis passé par Atlanta
lors d’un week-end de Thansgiving : quelle leçon d'organisation ! 100 % d’accord
aussi avec ce que vous dites sur les SI bancals et rafistolés.
2 juin 2004 :
Je suis
confronté moi aussi au spam. D'abord
d’une fréquence faible (un par semaine) au début de 2003, il est devenu très
gênant. Pendant environ un mois, j'ai systématiquement utilisé le lien "unsubscribe"
que l'on trouve en bas des spams. Quelle erreur ! J’ai reçu de plus en plus de
spams : j’en suis à 50 par jour. Le site
http://www.caspam.org/ m'a aidé à mieux comprendre le phénomène. J'ai opté
pour un produit (gratuit) trouvé sur
http://keir.net/software.html. C'est un filtre qui, pour moi, est efficace à
99.95%. Il apprend à détecter les expressions comme v.i.a.g.r.@ et ses
variantes ; puis il appose la mention SPAM dans l'objet du message. Une règle
dans le gestionnaire de messages d’Outlook suffit alors pour le supprimer.
L'efficacité de ce type de filtre dépend naturellement de la typologie des
courriers "non Spam" que l’on reçoit.
1er juin 2004 :
Je suis d'accord avec ce que
vous dites sur la responsabilité de la maîtrise d'ouvrage.
Malheureusement la plupart des responsables métiers, maîtres d'ouvrages de leur
SI, la négligent et considèrent qu'elle appartient à la DSI. Dans ma promotion de
l'urbanisme de l'entreprise, je le déplore tous les jours. Je constate que cette
carence est de plus en plus souvent compensée par des DSI qui prennent la
responsabilité directe des méthodes, de l'organisation, de la qualité, qui
normalement relèveraient de la MOA. Serait-ce le moins mauvais pis-aller ?
3 mai 2004 : Très éclairante, votre
approche de la pollution,
et même « impactante » comme on dit par ici.
Je comprends mieux pourquoi voir des écureuils par ma fenêtre et des moutons sur
mon chemin m'enchante, et les « idées » qui se colportent en ville et à la télé
nettement moins... Je ne désespère pas de trouver la position éthique
(politique ?) adéquate au milieu de cette soupe de signes, de faux-semblants et
de laideur même si, comme vous le dites, on ne peut pas y échapper.
3 mai 2004 : Voir les
messages relatifs à la publication du
"Système Statistique Européen" d'Yves
Franchet
2 mai 2004 :
Je n'ai jamais vu une construction comme votre site.
Je suis ingénieur INSA (reconverti informaticien) et de formation psy
gestaltiste débutant. En vous lisant je trouve une belle, forte et nette
création de Gestalt dans vos écrits qui procurent une sensation de complétude.
Des créations - destructions nettes de Gestalt, c'est ce qu'on cherche à obtenir
en psychothérapie gestaltiste !
28 avril 2004 :
Quelle honte ! Par votre faute, j'ai passé 1h30 à lire des articles
volliens
hétéroclites alors que je cherchais une
définition de la maîtrise d'ouvrage ! Préparant une licence pro en réseaux
et télécoms, je tente de mettre en place un audit de sécurité informatique dans
le cadre d’un stage ; je suis intéressé par l'entreprise et par le comportement
humain (en fait, par la sociologie). Sérieusement, je vous félicite pour la
qualité de votre site : il est rare d’en apprendre autant en aussi peu de temps
et avec un tel plaisir.
23 avril 2004 : Je
suis étudiante dans une école d'ingénieurs. Je fais un stage dans la
maîtrise d'ouvrage du SI d'une grande
administration. En recherchant de la documentation je suis tombée sur votre
site. Merci de mettre en ligne ces informations qui doivent être le résultat
d'un très long travail. Elles m'ont donné envie de continuer dans ce domaine.
12 avril 2004
: Voilà plus d'une heure que je surfe sur votre site. Cadre sup contractuelle
dans une collectivité locale dont l'exécutif vient de changer après les
élections, je cherchais des infos sur la manière dont se nouent trahison,
politique et pouvoir. Je suis arrivée chez vous par
hasard.
Après la lecture de Machiavel et d'Aristote,
cela complète le panorama. Je traverse une crise familiale et suis confrontée à
un bouleversement d'exécutif inédit. Vos écrits m'ont aidée à y voir clair.
22 mars 2004 : Votre site Web est une
mine d'or pour le jeune ingénieur généraliste que je suis. Malgré des majeures
en informatique et télécoms, je n'avais jusqu'ici rien trouvé pour me guider
dans mes tâches d'architecte du SI et d'administrateur
de données.
1er mars 2004 : Au sujet de la "Brève histoire de la légitimité"
: la nouvelle aristocratie n'est pas seulement constituée
par les médias, elle l'est aussi par les financiers. Il suffit de regarder les
parcours des jeunes ingénieurs aujourd'hui.
1er mars 2004 : A propos de la "Brève histoire de la légitimité"
: au Japon de la période Heian certains fonctionnaires (des "préfets", comme tu
dis) se sont arrangés pour devenir les seigneurs du lieu quand la féodalité
s'est installée. La noblesse s'est comme en Europe fondée sur les armes et la
caste militaire. Pour les "bandes" de soudards, voir les Contes de la lune
vague après la pluie de Kenzi Mizoguchi .
29 février 2004 : J'ai lu avec intérêt ton article sur les
élections américaines. Ne penses-tu pas
que le parti républicain va lâcher Bush ? Powell serait un meilleur candidat. Il
doit s'y préparer, ce qui explique qu'il reste avec des néo-conservateurs qu'il
n'apprécie pas et dont il se démarque subtilement chaque fois qu'il le peut.
25 février 2004 :
Je
trouve votre rubrique sur Bush / Kerry
très intéressante. J'aimerais que vous
prolongeriez votre pronostic (avec analyse).
21 février 2004 : J'ai lu avec
intérêt la "Brève histoire de la légitimité".
Effectivement, "La légitimité ne peut fonctionner sans qu'une aristocratie ne la
monopolise " : il faut des représentants en chair et en os pour incarner les
croyances d'une époque ou d'une civilisation (Dieu, la royauté, la science, la
démocratie etc.) et les traduire en textes pour dire la "loi" et la "vérité",
c'est-à-dire pour produire la censure. Comme le dit Legendre dans L'amour du
censeur, on adore une valeur dont le messager renvoie la censure et
l'interdit. Le censeur est un Père symbolique. On peut appeler cela "le cynisme
du pouvoir", mais c'est le fondement de la légitimité. Derrière le pouvoir il y
a des symboles, et devant lui des "gouvernés" qui aiment le représentant du
symbole (chef d'entreprise pour "l'entreprise", chef d'État pour la
"République", pape pour le Christ etc.) Grand effet de leurre.
19 février 2004 : Votre réflexion sur
les centres d’appel n’est pas réaliste : vous
n’avez pas mentionné la violence des rapports entre « manager » et technicien
support. Dans mon entreprise aucun manager n’a été formé à sa fonction. Ils ont
un esprit sadique, la volonté de s’afficher, de croire en leur « promotion
sociale ». Sous couvert de « copinage » et de tutoiement ils se permettent des
intrusions dans la vie privée des subordonnés. C’est chaque jour le cirque pour
1000 € net par mois ! J’ai fait l’armée au Kosovo mais c’est ici que je découvre
l’horreur sociale. 150 € prélevés sur les trois premiers mois de salaire et
restitués sous forme de prime exceptionnelle aux quatrième et septième mois !
Brimades, paroles non tenues, manque de respect envers notre travail... Les
fonctions de manager sont confiées à des « assistés à vie » : de jeunes
bourgeois sans envergure, ou des jeunes qui aspirent à s’embourgeoiser au plus
vite.
17 février 2004 :
J'ai commencé à prier, à aller à la mosquée.
Pour un ex-marxisant, c'est un tournant. Je n'abandonne pas mes amours anciennes
mais je fais les concessions nécessaires à ce rapprochement avec Dieu. Je ne
fais pas les cinq prières quotidiennes, je me contente d'une pour le moment.
Cela me donne un sentiment de communion avec des milliers de « prieurs » et une
certaine sérénité. Cependant je ne gobe pas les propos des extrémistes sur la
femme, les juifs, l'enfer, le licite, l'illicite etc. Tu as dit des choses
sensées sur le « voile » mais tu n’as pas parlé de
l'absence de liberté des « enhijabées ». Je ne rejette pas le « hijab »
librement consenti, mais l’intimidation, la pression sur les jeunes filles. A
l'époque de l'islamisme triomphant en Tunisie j'ai été témoin de scènes
terribles dans des familles où le Frère décide ce qui est bon ou mauvais. Cela
renforce le machisme dans les relations hommes femmes en pays musulman. Avec la
Turquie, la Tunisie est l'un des rares pays où le « hijab » est interdit dans
les lycées, écoles et à celles qui travaillent dans les administrations
publiques. De temps à autre il y a des rafles...
3 février 2004
: Sur le voile, tu as raison avec élégance et éloquence.
Des forces obscures et intelligentes jouent avec le feu. La France, à six semaines
des élections régionales, recommence à discuter sur le voile. Demain ce sera
autre chose et le mal sera fait.
3 février 2004 : Je ne partage
pas votre analyse sur le voile. On ne peut pas réduire
cette question à une crise d’adolescence : une des deux soeurs exclues du
collège d'Aubervilliers a 18 ans. Vous opposez implicitement la pornographie
étalée dans nos rues à la pureté que symbolise le voile : dans un restaurant
« arabe » où l'on diffuse des vidéos de danse du ventre, les mouvements de la
danseuse n'ont rien de « pur ». Le voile islamique donne une piètre image de
l'homme : sommes-nous donc incapables de
résister à la beauté d'une femme pour devoir les voiler ?
Avez-vous à quoi ressemblait
une aire de stationnement des nomades après leur départ ? Bien des municipalités
en sont revenues, sans parler des impayés d'eau et d’électricité. Vous dites
qu’il faudrait offrir des églises désaffectées à l’Islam, mais le respect doit
être réciproque : quelles sont les mosquées offertes aux chrétiens en pays
musulman ? La discrimination positive que vous semblez défendre est contraire au
principe d'égalité. Votre parti pris pour le judaïsme comme dépositaire du
monothéisme dans sa pureté originelle me semble relever d’un anti-catholicisme
exacerbé : il est de bon ton en France de railler le pape et la religion
catholique, mais il est rare d'entendre les mêmes reproches envers le judaïsme
actuel et l'islam.
3 février 2004 : Dans ton article sur le
voile, tu places la religion au coeur du raisonnement alors
que la laïcité retire à la religion sa place centrale dans la cité. En se
focalisant sur le voile le débat sur la laïcité s'est égaré. J'aurais préféré
qu'il porte sur la citoyenneté et le vivre ensemble. En tant
qu'agnostique le débat religieux ne me semble pas fondamental. La solution pour vivre ensemble
ne réside pas dans l'universalité des religions monothéistes mais dans la définition de principes communs comme la déclaration
des droits de l'Homme. Ce sont les femmes qui
subissent le plus d'inégalités. Le retour du voile dans les banlieues est
contemporain des réseaux de soutien au GIA et du phénomène des tournantes. Il
est le symptôme du malaise de la deuxième génération des hommes, qui essaie de
prendre sur les femmes le pouvoir qu'elle n'a pas dans la société. Ceci
dit les débats sur la barbe et le bandana sont grotesques et l'accent mis sur le voile est une erreur
politique. Le respect passe par certaines règles. La laïcité est une méta-religion
(religere = lier ensemble) républicaine qui s'impose à tous.
24 janvier 2004 :
Votre article sur la sociologie des
centres d'appel m'a stupéfaite tant il décrit bien la situation et tant vous
êtes simple et précis dans votre analyse. Je travaille
depuis quatre ans
dans un centre d'appel que je supervise, et je prépare un
mémoire sur "le centre d'appel, une stratégie moderne de gestion du client en
entreprise". Votre article m'aidera beaucoup.
22 décembre 2003 : Vous faites exception à
une maxime que je traîne depuis des décennies : "Si tu as des diplômes, tu ne
peux pas dire la vérité ; sinon, tu ne sais pas de quoi tu parles". Continuez,
je reviendrai souvent lire la perspicacité.
15 décembre 2003 :
Je dois répondre par souci
de vérité à ta page « Comment
stériliser la compétence ».
Desabie est mort cet été. Votre conflit illustre selon toi la stérilisation des
compétences par l'entreprise, mais l'exemple est peu probant. Mon expérience me conduit plutôt à voir dans l'INSEE un
espace de liberté intellectuelle. Ta mésaventure de jeunesse fut une conséquence de la condescendance des administrations parisiennes envers les
services de province. Certes le caractère de Desabie n'était pas pour arranger
les choses, non plus que sa conception très romaine du partage des compétences.
Mais ils étaient inséparables d'une fermeté et d'un sens des responsabilités qui
furent longtemps de règle dans la fonction publique. Son objectivité
scientifique était celle des polytechniciens des années 1900 dont son père a fait partie.
Son portrait dans ton "Épilogue" est une mascarade brechtienne.
Sa
défiance à ton égard, en 1978, n'était pas due à une sympathie pour le nazisme.
Schacht a réussi à financer le réarmement allemand par des méthodes
keynésiennes. Était-ce faire
l'apologie de Hitler que de le dire ? Quant au FN, Desabie n'avait aucune estime
pour Le Pen mais il a été horrifié par 68 et il refusait
les théories socialistes. Il fut donc séduit par le Club de l'Horloge et il n'a
pas écouté mes mises en garde contre cette vitrine des néonazis du GRECE.
Il pouvait avoir, en 1978,
des raisons de mettre en doute ton
honnêteté scientifique du fait même de la sincérité de tes convictions
politiques. As-tu oublié les querelles autour de l'indice des prix à partir de
1973 ? Le gouvernement s'appuyait sur l'INSEE pour affirmer le maintien du
pouvoir d'achat. Le point faible de sa politique était la confiance des partenaires sociaux
envers la statistique. L'intersyndicale CGT et CFDT de
l'INSEE fut pendant des années l'instrument de l'Union de la gauche dans
sa stratégie de rupture, avec le slogan « Indice INSEE, indice truqué ! ».
Nombre de nos collègues furent choqués, certains demandèrent des sanctions.
L'intersyndicale finit par diffuser une mise au point embarrassée : « L'indice
n'est pas truqué, mais il l'est quand même... ». Son rôle était de servir une
action politique, non de respecter les faits. L'objectivité scientifique
n'est-elle pas, selon la vulgate marxiste, une fiction bourgeoise ?
Es-tu étonné que Desabie ait
refusé de te confier une division ? Si l'INSEE a traversé ces années difficiles
sans perdre son indépendance, c'est parce que personne n'a jamais osé demander à
Desabie de fausser un chiffre. Que lui aies fait ce procès me déçoit :
c'est une injustice envers un homme dont la compétence, la droiture et le courage
imposent le respect, et ton analyse est erronée. L'illusion communiste a stérilisé l'intelligence de plusieurs
générations, dont la tienne.
4 décembre 2003 : C’est un
rituel : chaque mois, à l’annonce de «
nouvelles de volle.com », je me rends sur votre site pour y recueillir les
fruits de votre réflexion. Ces textes concis restent en bouche. Il n’est pas une
page qui n’incite à la réflexion. On passe plus de temps à méditer, à ruminer et
questionner qu’à lire. Vous nous aidez à rester éveillés.
1er décembre 2003 :
Ton étude sur le SI de la CNAM tombe à pic :
on sent un fort besoin d'informations localisées dans le domaine de la santé.
L'INSEE investit pour que son réseau puisse répondre à des questions
d'interlocuteurs publics locaux et régionaux.
1er décembre 2003 :
J'ai lu votre commentaire sur Veritatis
Splendor. L’expression "Figer la Vérité dans la Tradition" ne rend pas la
pensée de Jean-Paul II. Il n'est pas si piètre théologien qu'il ne sache que
Jésus se présente comme "La Vérité, le Chemin et la Vie". Il sait donc que la
Tradition n'enferme pas la Vérité et il n'a jamais dit que l'Écriture pouvait
être remplacée par ce qu’en dit la Tradition. Enfin, vous faites un usage bien
peu scientifique de la maladie de Jean-Paul II ! Si l'on peut s'interroger sur
la capacité actuelle du pape, Veritatis Splendor a été rédigée alors qu’il
souffrait déjà, mais pas au point d'oublier les subtilités théologiques et
philosophiques.
28 novembre 2003 :
Je suis en deuxième année d'école d'ingénieur. En juin dernier j'ai dû faire un
rapport sur les systèmes d'information. Votre site est une mine de
renseignements. J'ai pu y trouver ce que je recherchais sur la
maîtrise d'ouvrage et la maîtrise
d'oeuvre. Je vous remercie : si j'ai eu une bonne note, c'est grâce aux
informations que j'ai trouvées dans vos articles.
14 novembre 2003 : Je
suis tombé sur votre site en recherchant les mots « simplicité » et
« complexité ». J'ai lu votre article
avec intérêt. J'y ai trouve des choses que je concevais confusément, et d'autres
entièrement nouvelles que je mets dans ma « réserve d'or ». Je ne manquerai pas
désormais de me poser la question « Est-ce la bonne simplification ? ». J'aime
d'autant plus la simplicité que j'ai bien du mal à la conquérir. J'interviens
dans les entreprises pour former et conseiller les utilisateurs de
l'informatique. Mon rôle est de traquer et éliminer la complication : supprimer
les fichiers inutiles, réorganiser les arborescences et les tableaux, corriger
les effets de l'entropie, d'une pensée compliquée ou de la méconnaissance des
outils. Ainsi les utilisateurs gagnent du temps et améliorent la qualité de leur
production. Vos exemples m'ont rappelé mon expérience de concepteur d'outils
informatiques. Je pensais alors que tout pouvait se résoudre en quelques lignes
de code : j'ai rencontré les écueils que vous signalez, notamment en ce qui
concerne les référentiels. Par exemple
les paramétrages sont établis par les utilisateurs et les consultants lors de
l'implantation du logiciel. Lorsque les utilisateurs initiaux sont remplacés il
y a transfert de connaissance sur les fonctions usuelles, mais les paramétrages
sont souvent oubliés. Il en résulte une rigidité que l’on tentera de compenser
ensuite par un bourgeonnement de petits fichiers et de petit outils. Enfin
l'implantation d’un ERP est souvent traumatisante : chaque personne ou service
voit ses représentations chamboulées par un outil qui prétend faire partager par
tous les mêmes objets.
7 novembre 2003 :
Je suis arrivée sur votre site et dévore vos
dossiers depuis plus d'une heure avec intérêt et plaisir. A 54 ans, bientôt à la
porte de l'entreprise en fin de vie où je suis assistante commerciale, j'ai
entrepris une formation en D.E.S.E. commerce international. J’ai parfois du mal
à comprendre les formules de calcul présentées dans l'U.V. "management,
principes et outils". Je découvre dans votre site des explications claires sur
ce qui me posait problème, et surtout une certaine gaîté dans une matière qui
pourrait sembler froide. Je reviendrai !
3 novembre 2003 :
Sommes-nous en 1967 ? La pesanteur de ce début de
millénaire rappelle celle d'avant 68, 2003 est peut-être un nouveau 67, mais je
ne crois pas que 2004 sera un nouveau 68 :
- 67 se situait dans les "trente glorieuses", 2003 se situe dans la crise
économique ;
- 67 pouvait se projeter dans l'avenir, 2003 n'a aucune visibilité ;
- 67 avait des illusions, des rêves, une vie collective qui se sont exprimés en
1968, 2003 est individualiste, désabusé, décadent.
- 68 a cru trouver ses "prophètes". En qui, en quoi pourra-t-on croire en 2004 ?
Le commun des mortels, n'attendant plus grand-chose ici et maintenant, se
réfugie dans les sectes, l'au-delà, voire le paranormal. 68 a cru changer le
monde, 2003 le fuit.
14 octobre 2003 :
Le site m'aide à mettre en place
une démarche d'architecture dans mon entreprise. Cela suppose une transparence
et une capacité d'abstraction souvent opposées à la structure hiérarchique
établie. Il ne reste plus que la méthode des petits pas, la récupération des
idées par les responsables et l'infusion de la démarche.
29 septembre 2003 : Site
excellent, ton conventionnel mais libre, articles documentés ne ciblant pas
uniquement la technique des systèmes d'information mais aussi une certaine
éthique. Je tente de donner un "sens" et une efficacité au système d'information
qui alimente mon entreprise ; votre site, vos avis et humeurs y aideront.
25 septembre 2003
: Je quitte mon entreprise le 30 septembre à ma demande : j'ai négocié mon
départ, maintenant je suis libre ! Je suis ravi mais amer : le travail sur
l'urbanisme du SI sera délaissé alors que les maîtrises d’ouvrage sont
convaincues de son intérêt. La rigueur budgétaire, les urgences inutiles, les
priorités de la direction informatique, les chasses gardées, le manque de
courage, la pesanteur, l'indifférence… Que d'énergie et d'argent gâchés...
18 septembre 2003 :
Je partage ton analyse sur
Eurostat et sur les risques pour la statistique
européenne. La construction d'un système statistique est prioritaire pour les
nations en construction. Le système belge s'est développé dans les années 1830 –
1840 : la Belgique avait besoin de prouver qu'elle existait en tant que nation.
En 1917, un an avant la création officielle de la Pologne, la première
publication du gouvernement provisoire de la Pologne en exil est un Annuaire
statistique. Plus près de nous, le Bureau Palestinien de Statistique sera la
première administration palestinienne, six mois avant la mise en place de
l'Autorité Palestinienne. Elle sera aussi la première à être détruite par les
Forces Israéliennes de Défense. Le système statistique européen est plus que la
juxtaposition de quinze systèmes nationaux. C’est un vrai système, à l'échelle
de l'Union, piloté par le Comité du Programme Statistique. S'attaquer à la
statistique européenne, c'est s'attaquer aux fondements de la nation européenne
en construction.
J’ajoute que les
statisticiens sont d’une grande "naïveté administrative". En 1999, sentant
monter les dangers, la Commission Santer a fait faire un audit interne ; à la
suite de cet audit, Yves Franchet a pris des mesures correctrices mais, erreur
suprême, il a transmis le rapport à la DG AUDIT. Toutes les DG avaient dans les
années 90 utilisé les mêmes expédients pour assurer des tâches nouvelles malgré
le blocage budgétaire. Eurostat n'a été ni plus ni moins vertueux que les
autres, mais seul Eurostat a avoué : il est donc le seul coupable.
19
août 2003
: J'aime le ton de votre site : direct, simple, honnête. Ces qualités se
font rares dans l'informatique. Nous
rencontrons souvent des clients qui se lancent dans l'informatisation sans
vision claire de la situation initiale, des objectifs ni de moyens à mettre en
oeuvre. D'autre part les "professionnels de l'informatique"
sont soit des jeunes qui croient tout savoir (ils font parfois ce qu'on leur demande au lieu de
faire ce qui est nécessaire), soit des "anciens" qui ont décroché
de la technique pour monter dans la hiérarchie. Pour améliorer la situation, il faudrait cesser de rêver :
organisons le travail avant de
l'automatiser ; acceptons une automatisation partielle, qui assiste le
travail humain au lieu de tenter de le remplacer. Il faudrait résister
aux effets de mode, accepter que les professionnels prennent le temps de se former, prendre le temps de réfléchir,
développer des visions stratégiques à moyen terme. Grâce à vous, j'ai un peu moins le sentiment d'être un
"extra-terrestre" parmi les informaticiens.
19
août 2003 : Votre site est un des rares à aborder le thème du marketing
interne du SI. Je sais, en tant que responsable de la relation client
interne au sein d’une DSI, combien il est difficile de convaincre de
l’utilité de cette démarche. Je vous signale le document du CIGREF intitulé
"Service à l'utilisateur final " (1997) (www.cigref.fr)
13 août 2003 : Professeur de
philosophie, je suis curieux de comprendre l’informatique. Je suis tombé sur votre site grâce à Google ;
je vous lis sans discontinuer depuis plusieurs heures, notamment sur les
questions d'histoire de l'informatique et du PC, pour mon enseignement de
philosophie des sciences et des techniques. Je suis sidéré par la masse et la
précision des informations que contient votre site. Je cherchais depuis longtemps une
source sur l’informatique générale, exacte et exhaustive. Votre site est l'une
des plus brillantes réussites intellectuelles d'Internet et je vous en félicite.
6
août 2003 : Fonctionnaire européen affecté à Eurostat,
je vous félicite pour la lucidité de votre article. Eurostat n'est pas
plus que n'importe quelle autre administration un parangon de vertu ; mais
votre description des conditions de travail est réaliste : faire plus avec
moins équivaut à résoudre la quadrature du cercle. Merci d'avoir mis en évidence
une des raisons de l’acharnement à détricoter
la construction européenne que ses pères ont voulue pour éviter les conflits
guerriers ! Comme on les a oubliés, les Jean Monet, Robert Schumann, Alcide de
Gasperi et autres...
4
août 2003 : Merci
pour ta réaction à la catastrophe qui offre aux bêtes politiques Eurostat
et quelques-uns de ses dirigeants comme de la viande hachée. Nous sommes tenus
par notre statut au silence jusqu’au moment ou la (vraie) justice prendra
l’affaire en mains. Les politiques seront loin et on ne pourra pas les tenir
pour responsables de ce carnage. Il n’y a rien de vrai dans les dossiers. Des
commérages de fumistes, des dénonciations anonymes « prouvées »
par des audits sur mesure, des journalistes payés pour diffamer pris comme
source, et le tour est joué. Il faut faire barrage à la culture UK qui menace
l’Europe, à la pratique hypocrite qui vise à détruire le moteur européen.
4
août 2003 : J'ai lu avec enthousiasme votre analyse de la crise Eurostat.
Elle est précise, lucide et pertinente. De nombreux collègues à Eurostat l'ont
lue et se réjouissent de ce point de vue qui tranche avec les non dits de la
Commission et du Parlement européen.
24 juillet 2003 : Ce que
j'aime dans votre commentaire de « Weaving
the Web », c'est que vous restez Français dans la logique et la
clarté du raisonnement. C’est tellement rare sur la Toile ! J’ai envoyé cette
page à pas mal de mes amis pour partager mon plaisir de lire et pour rendre la
Toile plus hygiénique.
18 juillet 2003 : J'ai découvert
votre site en faisant une recherche sur la maîtrise
d'ouvrage. Présentation sobre, hiérarchie efficace, pas de publicité :
c'est rare. Le propos est simple, clair et illustré. Je suis ingénieur et
travaille en tant que consultant et chef de projet sur les SI. Mon dernier
projet fut une assistance à MOA durant 30 mois pour 3.500 utilisateurs chez un
opérateur télécoms. C’est un travail parfois périlleux mais
enrichissant. La lecture de votre site m'a permis de compléter mon expérience.
Au delà de la connaissance, j'y ai trouvé une démarche de bon sens et très
humaine. Cela s'est confirmé à la lecture de vos « opinions »
: je ne les partage pas toujours, mais elles sont instruites, claires,
intelligentes et sortent du consensus ambiant. Quel paradoxe enfin de trouver
ces documents en libre diffusion sur... un "dotcom". L'Internet n'a
pas fini de me surprendre.
11 juillet 2003 : Nous sommes
trois ingénieurs fraîchement diplômés qui engageons en tant que maîtres
d’ouvrage le projet de refonte du SI d’une fédération sportive. Lisant Méthodes
de la maîtrise d'ouvrage, nous nous sommes reconnus dans le rôle
du MOA-O. Votre article nous a permis d'avoir une idée claire de
l’organisation à mettre en place. Issus
d’une formation en Électronique & Informatique, nous regrettons qu'il y
ait si
peu de cours sur la gestion de projets. Des sites
comme le vôtre procurent des éléments d’information précieux et
illustrent de manière intelligente et pragmatique des sujets à première vue
opaques.
9 juillet 2003
: Je m'intéresse aux stratégies de gestion de l'information dans le combat
économique. Le "perception management", technique de
manipulation de l’opinion par diffusion d'informations soigneusement préparées,
est un moyen puissant pour contrôler les esprits. Les rédacteurs qui gravitent
autour de l'École de Guerre Économique en fournissent une description
systémique. Souhaitant aller plus loin, j'ai trouvé dans "le
Triangle médiatique" un excellent point de départ : la modélisation
du rapport entre l'Être humain, la Nature et les Médias y est simple et concrète.
Partant de votre modèle, on établit que le "perception management"
s'applique à agir sur le flux d'information entre l'Être humain et les Médias,
influant ainsi directement la représentation que se fait l'individu de son
interaction avec la Nature. Ainsi les actions de cet individu seront conditionnées.
8
juillet 2003
: Je vais publier un roman qui tourne autour du monde des réseaux et des
ordinateurs. Je tiens à vous remercier pour les renseignements que j'ai glanés
sur votre site. En lisant le livre, vous constaterez que j'ai beaucoup puisé
dans la masse d'informations que vous offrez.
1er
juillet 2003
: J'ai bien apprécié "Penser en partant du
quotidien". Je te remercie de ces clairières que tu tailles régulièrement
dans les broussailles, avec un évident engagement personnel.
26 juin 2003 : Je viens lire
ta fiche sur la complexité. Une annexe
traite du théorème de Gödel et explique comment on démontre qu'il existe des
propositions indécidables. Le mérite de ce théorème n'est pas d'établir la
contradiction mais de prouver, via une numérotation qui met en bijection les
formules de la théorie de l'arithmétique et les entiers, qu'il existe une
formule F qui dit « La formule numéro N est indécidable » alors
que son numéro est justement N. Gödel prouve ainsi que l'arithmétique est
capable d'engendrer des propositions indécidables.
26 juin 2003
: J'ai apprécié "Penser en partant du quotidien".
Je suis moi aussi un nomade : de l'économie au management, puis à
l'informatique pour aller à la sémiotique. A la réflexion, je me vois plutôt
comme contrebandier que comme nomade. Dans le nomadisme, le territoire est
anonyme ; dans la contrebande, il y a des États et des frontières. Je me
demande si les sciences n'ont pas besoin de frontières (mouvantes bien sûr)
entre disciplines.
26 juin 2003 : Bush et son équipe
sont sincères avec eux-mêmes et en même temps ils
mentent. Wolfowitz a dit « les ADM sont un prétexte sur lequel on
s'est entendu ». L'Amérique accepte ce mensonge : « on a gagné et
c'est très bien ». Les démocrates sont d'accord au fond. Les autres
gouvernements doivent avaler ces couleuvres sans broncher. Dans vingt ans on
saura peut être que le 11 septembre fut une provocation.
Par qui et pour quoi faire ? Quelle leçon pour les jeunes générations
qui voient s'installer la loi de la jungle ! Jadis on parlait de révolution
permanente ; maintenant c’est le fatalisme de la défaite
permanente. Bush & Co feront une guerre par an en moyenne. Le modèle économique
est simple : détruire un pays sous un prétexte quelconque, puis l'occuper,
enfin le reconstruire. Les contrats vont aux seules sociétés américaines, la
reconstruction étant payée par les richesses naturelles de la victime. Les
candidats à la destruction seront les pays « méchants » qui ont
assez de ressources naturelles pour payer la reconstruction par les Américains.
25 juin 2003 : La page
concernant la messagerie dans les
entreprises est d'une rare justesse : nombre
d'utilisateurs n'ont aucune idée des conséquences de leurs textes sur
autrui. Cela résulte d’abord d’un manque de culture littéraire, puis
d’un manque de formation et d'accompagnement dans la mise en place de la
messagerie.
25 juin 2003 : La citation de
Krugman (note 8) dans La stratégie négationniste
est intéressante. En revanche, c'est pousser un peu loin le bouchon que de
faire un parallèle entre Bush et les nazis...
25 juin 2003 : « Complexité
et complication » m'a rappelé mon passé de modélisateur.
Ton
constat sur les classifications des données d'entreprise est juste ;
beaucoup d'entreprises (dont la mienne...) auraient intérêt à désigner un
responsable des classifications, boulot à plein temps compte tenu de l'entropie
du système. La réalité de l'entreprise est faite de systèmes d'information
disjoints gérés, comme tu le dis, plus pour les besoins de la production
locale qu'en tant que système d'information (exemples : l'articulation
entre un système de paie et un système comptable, ou entre un système de paie
et un CRM). Les administrateurs de données ne sont pas
choisis en fonction de cette compétence, mais en tant que producteurs :
l'administrateur du système de paie est le responsable de la paie, celui du CRM
est le responsable de l'optimisation commerciale. Parfois cette tâche est dévolue
à des informaticiens, faute de volontaires. Pire encore, les changements de nomenclature sont parfois décidés avec
effet rétroactif, en fonction des besoins opérationnels : il faut alors
construire des données qui n'ont jamais existé.
24 juin 2003 : Je viens de
lire, et c'était une pause heureuse, « Complexité
et complication ». J'ai dégusté avec délice la discrète
sous-couche d'humour. Le théorème de Gödel m'était inconnu, on apprend à
tout âge. Sur le « coup d'œil » ,j'aurais aimé voir citer le peintre
a fresca, qui prend plus de décisions à la minute que
ceux que vous citez.
16
juin 2003 : J'ai apprécié
« grandeur et servitude du DSI »
et l’ai diffusé à des collègues informaticiens. Voici près de trois mois
que je visite votre site, deux à trois fois par semaine au minimum et toujours
avec le même plaisir. Lire ces textes lucides et généreux, en ces temps de
terreur et de guerre, cela me réconforte et m’aide à vivre. Je
suis sûr que beaucoup d'autres se reconnaîtraient dans mes propos. C’est une
manière de vous remercier, de vous dire que nous sommes à l’écoute et que
ce que vous faites mérite reconnaissance.
13 juin 2003
: Votre article « Manque de courage (suite) »
me laisse perplexe. S'il y a peut-être eu manque d'intelligence de la part de
Paris 6 (parmi les Israéliens, les intellectuels sont les plus ouverts au
dialogue), on ne peut pas accuser de manquer de courage des dirigeants
d’université qui ont pris le risque de se faire mettre au pilori. Dire
comme vous le faites que la position de Jussieu est due au ressentiment
d'intellectuels médiocres envers le peuple juif est une hypothèse pour le
moins audacieuse. Une autre explication me paraît plus plausible. Peut-être
sont-ils (à tort ou à raison) acquis à la cause palestinienne ? Peut être
pensent-ils que, de sa création sur le mensonge de la « terre sans peuple »
jusqu'aux récentes colonies, l'État israélien s'est construit en agressant le
peuple palestinien ? Alors on peut comprendre qu’ils refusent de travailler
avec l’université qui se construit avec cet État, et non avec les universités
anglo-saxonnes. On ne peut pas les taxer d'être des antisémites. Au pire on
peut leur reprocher d’être contre Israël, voire antisionistes, mais
antisioniste ne veut pas dire antisémite puisque le sionisme a été contesté
au sein même de la culture juive. Le raccourci qui vous conduit à affirmer
l’antisémitisme de Jussieu me semble péremptoire. Ce type d’accusation
rend impossible l’attitude critique envers Israël.
11 juin 2003 : En cherchant
sur le Web des éléments sur la conduite de projet informatique, je suis tombé
sur votre site (merci Google !). « Chef de projet » (je déteste
cette dénomination) dans une SSII de 80 personnes, je suis chargé
d’une grosse PME industrielle, leader européen dans son secteur. Elle a fait
appel à nous pour « externaliser » son informatique. Je suis
confronté à la confusion si bien décrite dans vos textes entre maîtrise
d’œuvre et maîtrise d'ouvrage. Pour la plupart des projets, nous (= je)
sommes « obligés » d'assumer la fonction de maîtrise d'ouvrage (ou
d'assistance à maîtrise d'ouvrage) que le client ne peut ou ne veut pas
assumer tant pour des raisons financières que par incompréhension et confusion
entre système informatique et système d'information. Mon rôle devient très
ambigu. Vos articles m'ont permis de faire un diagnostic et il m’ont fourni
des arguments pour faire évoluer ce mode de fonctionnement (il faudra du
temps...). Merci pour les bons moments que vous me faites passer ; même si
je ne suis pas toujours d'accord avec vous, vos exemples souvent pleins d'humour
me rappellent avec plaisir (en plus sérieux chez vous) les anecdotes sur la vie
des entreprises qu’a retranscrites Scott Adams dans la série des Dilbert
(notamment « le principe de Dilbert »).
10 juin 2003 : Je prépare
une thèse sur le « knowledge management ».
J’étais néophyte en modélisation. J’y vois plus clair grâce à vos
explications. Votre site est bien structuré (il serait difficile de s'y
perdre), l'information est pragmatique. Vous allez droit au but et livrez des
solutions « clés en main » des plus utiles.
6 juin 2003 : Très intéressant,
votre article De la programmation fonctionnelle
à la technologie objet. Familier du domaine, j'ai ressenti cet effet
d'alignement cérébral (je ne saurai décrire autrement cette sensation
particulière) qui est la marque des synthèses bien faites. Je savais déjà
tout ça, mais il est maintenant bien plus clair que je le sais.
27 mai 2003 : Merci
pour la qualité du contenu de votre site. Je viens de démarrer un nouveau job dans le conseil et vos
textes m'ont été d'une grande utilité pour prendre pied très vite.
20 mai 2003 : J'ai
apprécié votre commentaire sur Le Monde.
Je n'aime pas non plus ce journal qui écrase la langue française comme un gros
soulier ferait d'un étron. Je trouve inacceptable
le manque de respect du Monde ou de Libé envers leur propre véhicule
de communication.
3 mai 2003 : Tout à fait
d'accord avec votre lettre du 23 avril et
avec beaucoup des idées de votre site. Rien n'y est banal, c'est de la vraie
information. Merci, continuez.
3 mai 2003 : A
propos de la restauration du mot « informatique » :
du point de vue sémantique, on ne peut que te donner raison ; mais en
pratique, comme tu le dis toi-même, ça risque de ne pas marcher, d’autant
qu’il faudrait trouver un mot nouveau pour désigner ce que recouvre
actuellement le terme « informatique ». Pour ce qui est de
l’articulation entre l’être humain et l’automate (« l’EHO
et l’APU »),
mon bon maître Jean-Dominique Warnier disait dans les années 70 que l’homme
n’est nécessaire que si l'on doit faire appel au jugement, à la réflexion,
le reste pouvant être confié à la machine.
1er mai 2003 : J'ai trouvé
intéressante ta réflexion sur les images de la mort :
« Toute individualité est destinée à s'effacer comme le sillage d'un
bateau » => « Il faut se contenter d'avoir fait son possible ».
Mais nous laissons plus que le sillage d'un bateau. Certes à court terme
l'influence de chaque décision est infime ; mais sur longue période cela prend
une consistance : par exemple que ce que tu publies chaque mois a une influence
sur le cours du monde. Par ailleurs cela m'attriste de te voir sacrifier à la
mode qui consiste à dévaloriser le Christianisme pour glorifier l'Islam et le
Judaïsme. L'Islam n'est pas seul à considérer la vie comme un passage éphémère.
Chaque année, le mercredi des Cendres, les catholiques se voient rappeler
« tu es poussière et tu redeviendras poussière ».
28 avril 2003 : Je viens de découvrir
votre excellent site. Je suis ingénieur informaticien, expert en MOA/MOE. Je
travaille dans le service de MOA d’un ministère. J'ai bien du mal à faire
passer l'approche du SI par les processus,
la modélisation et l'urbanisation.
J'entends les rires sous les barbes : tout cela est assimilé à du baratin
intellectuel. Je ne me sens pas l'âme d'un Don Quichotte, mais je sais que j'ai
raison ! J'ai raison ! Ce qui me fait plaisir en lisant vos articles, c'est que
tout se confirme. Dans quelques années tout le monde y sera passé et cela sera
évident pour tous.
27 avril 2003 : Quand on a
deux passions aussi apparemment disparates que l'informatique et la philosophie,
on se sent bien esseulé. C'est donc un bonheur que de rencontrer un esprit animé
des mêmes passions. J’ai lu avec le plus grand intérêt vos pages sur la
pensée chinoise. J'ai moi aussi eu la chance de découvrir la Chine, trop tard
à mon gré, grâce à François Jullien.
J'ai été frappé par les affinités entre l'humanisme confucéen et
l'humanisme comtien. Vos positions (sur les religions, l'extrême droite etc.)
sont dans l’ensemble étonnamment proches de l'humanisme positiviste (qui n'a
rien à voir avec la caricature qu'on en fait couramment). Elles sont de plus énoncées
avec un grand bonheur d'expression.
25 avril 2003 : La « bulle
militaire » est bien en phase avec ma pensée. C'est maintenant que
les difficultés commencent.
24 avril 2003 : Merci de la contribution
à la clarification du débat sur la croissance. On souhaite que les gens
soient de plus en plus heureux, que ce qu'ils produisent et consomment ait de
plus en plus de valeur (nette de l'inflation : le "volume" des économistes),
donc qu'il y ait croissance économique. On souhaite aussi que la consommation
d'énergie diminue d'un facteur 4 environ. Il faut donc une "décroissance
énergétique". Après la croissance "riche en emplois", voici la
croissance "pauvre en consommation d'énergie"...
16 avril 2003 : Bien que je
trouve votre texte sur l'enfant gâté intéressant,
je ne puis m'empêcher de remarquer chez vous une réelle intolérance à l'égard
d'autrui. Vous semblez prétendre a la compréhension d'un sujet/état d’âme
qui vous surpasse quelque peu. You
seem to stereotype a multitude of human characteristics and aggregate them all
into one entity - it is simply too easy (Je vous prie d'excuser mon franglais,
je suis australien).
31 mars 2003
: Je tenais à vous remercier pour le contenu du site. Ingénieur en management
des SI, je fais un stage de fin d'études en Pologne dans une entreprise française
où je suis chargé de faire un audit du SI et du système informatique. La tâche
est complexe, surtout pour une première expérience professionnelle. Votre site
m'aidera beaucoup pour avancer dans ma mission.
27 mars 2003 : J'apprécie
vos articles (je n'ai pas tout lu !) incisifs et bien écrits. J'écris un livre
sur l’enseignement des mathématiques en France, qui me paraît déconnecté
des réalités, verbeux, paillettes
et poudre aux yeux. J'enseigne depuis quatre ans au lycée. Je confronte les élèves
à des problèmes concrets pour leur montrer l'intérêt des mathématiques et
l'importance de la rigueur dans l’application des méthodes et formules. Ayant
exercé auparavant pendant 7 ans le métier d'ingénieur et 9 ans celui
d'enseignant chercheur, je me suis tourné vers les textes officiels de
"l'initiation aux Sciences de l'Ingénieur" pour y puiser des sources d'inspiration
interdisciplinaire :
http://www.cndp.fr/textes_officiels/lycee/scingen/acc-scingen-001028.pdf
http://www.cndp.fr/textes_officiels/lycee/scingen/acc-scingen-029057.pdf
http://www.cndp.fr/textes_officiels/lycee/scingen/acc-scingen-059084.pdf
http://www.cndp.fr/textes_officiels/lycee/scingen/acc-scingen-085112.pdf
J’y
ai trouvé un verbiage pompeux mais aucune science. Est-ce symptomatique d'un
ramollissement général de la réflexion et de l'investissement intellectuel ?
26
mars 2003 : Je viens de terminer la première lecture de « e-conomie »
et je l'ai trouvé passionnant, clair, bien écrit, posant les vraies questions.
Cet énorme travail d'analyse et de synthèse met en lumière de manière complète
la problématique de cette "nouvelle" économie dont le nom a été
trop galvaudé. Ma seule réticence concerne le titre de l’ouvrage : je le
trouve réducteur et sacrifiant trop à la mode pour un ouvrage de fond et de
qualité.
24 mars 2003 : « Perplexités militaires »
est parfait, avec une analyse intéressante de la situation, des rapports entre
acteurs et des conséquences futures. Les B to B n'ont pas compris que Ben Laden était
un stratège, ni que l'Irak se battrait - non pour défendre ses dirigeants,
mais par esprit patriotique et religieux.
19 mars 2003
: Je reviens de temps en temps vers www.volle.com
, votre lettre servant de piqûre
de rappel. Je viens de lire "Fonder L'humanisme en
raison". On y retrouve la sagesse qui vous est coutumière. Cet article
pourrait servir d'introduction au « Principe de Lucifer » de Howard
Bloom. Chacun doit faire son possible pour produire de petits fruits de sagesse
("on reconnaît l'arbre à ses fruits"). Pourtant en ces temps où,
Manu Chao dixit, "the shit hits the fan", il est difficile de
croire en la contagion de la sagesse. Ceux qui entendent la parole du sage sont
déjà convaincus, ceux qui en auraient besoin sont sourds. Je vous
remercie pour votre contribution bénévole mais néanmoins très riche et donc
paradoxalement inestimable (c'est peut-être une externalité positive).
17 mars 2003
: Votre texte « manque
de courage (suite) » sur le sens qui est donné aux études m'a fait réfléchir.
Effectivement dans le judaïsme la
connaissance est une fin en soi, non un moyen pour réussir. Comme
le dit le Pirkei Avote (les Maximes des Pères), « Ne t'enorgueillis pas
de l'étude de la Loi car c'est pour elle que tu as été créé ».
Cela m'a fait penser au film Levy
et Goliath avec la confrontation entre Moïse (Richard Anconina), juif
religieux connaissant la Thora pour qui l'important
est la connaissance, et son frère (Michel Boujenaah) pour qui l'important est
la réussite. Merci aussi
pour vos sources d'information (je travaille sur les EAI
actuellement).
14 mars 2003 : Je suis tombé
sur votre site par hasard via Google. Votre article
sur l'EAI m’a bien amusé. Ayant mis en place un EAI chez un leader de
l’agroalimentaire suite à l'implantation de SAP, j’ai eu droit au discours
commercial que vous décrivez (Panzani a dû en vendre, des spaghettis ! ).
Je suis d'accord avec vous : les transformations, il faut se les faire ;
la persistance des messages, il faut la paramétrer ; les routages ? pas de
magie, il faut les écrire. Bref le produit miraculeux demande une sérieuse
mise en place : donc pas de miracle, mais (ici comme ailleurs) de la
rigueur pour que cela fonctionne.
11 mars 2003 : Je
suis tombée sur votre site par hasard en faisant une recherche sur la notion de
« Delta LP ». Je suis
impressionnée par la richesse et la diversité de vos publications et par le
caractère désintéressé de votre démarche. Nous sommes une petite société
de conseil en télécommunication qui intervient auprès de grands comptes français
et internationaux. Vos travaux et réflexions apportent un éclairage intéressant
sur les sujets que nous traitons pour nos clients. Évidemment nous citerons nos
sources, c’est la moindre des choses !
4 mars 2003
: J'ai particulièrement apprécié votre étude
de cas sur l'urbanisation des SI. J'ai mis un pointeur dessus dans mon
propre cours.
2 mars 2003 : Je vous
remercie d’avoir mis vos expériences sur votre site. Ces articles, avis,
tribunes libres etc. me permettent de m’accrocher à mes (bonnes) valeurs en
ces temps difficiles. J’ai été licencié économique puis pour faute (les
prud'hommes trancheront). Votre site m’aidera, parmi d'autres lectures, à
apporter le meilleur de moi-même à un nouvel employeur.
26 février 2003 :
Je suis un fidèle lecteur de votre
site. Réalisant des missions d'assistance à maîtrise d'ouvrage, j'y trouve
une source d'information et de réflexion tant professionnelle que personnelle.
La profondeur de la réflexion, la pertinence et la lucidité de l'analyse, le
souci de clarté et de précision de vos propos, tranchent avec la masse de
textes approximatifs dont nous sommes abreuvés. En ces temps où tout tend à
devenir une marchandise, merci de nous faire partager votre expérience.
Ensemble
et organisme rappelle opportunément que toute modélisation est relative,
suppose un point de vue et n'est pertinente que par rapport à l'action que l'on
souhaite mener.
20 février 2003
: A
l’instar de beaucoup d’entreprises, la banque où je travaille se prépare
à mettre en place la fonction de maître d’ouvrage
stratégique. Je suis
« tombé » sur votre site. Je suis
« ébloui » : je risque de recourir au superlatif et cela me dérange.
J'y ai trouvé quasiment tout ce que je voulais ; il n'a pas seulement répondu
à mes attentes, c'est plus que cela. Mais je n'en suis qu'à la première
lecture, autant dire à la découverte.
18
février 2003
: J'ai eu plaisir à découvrir quelques unes de vos publications sur votre site dont
Étude
opportunité,
faisabilité, risque.
Cet
article nous donnera de nouvelles idées dans l'approche de nos clients de
profil DSI et maîtrise d'ouvrage. La qualité de vos articles est suffisamment
rare sur le Web français pour que je vous adresse ce message de remerciements.
21 janvier 2003 : J'approuve
ton indignation dans "Manque de courage (suite)".
Ce genre de saloperie me donne la nausée, surtout quand elle vient d'une
"gauche" qui converge si bien avec la droite extrême et révisionniste.
Quant à l'inconscience de jeunes beurs qui se retrouvent dans le camp des
racistes alors qu'ils sont les premiers visés ...
10 décembre 2002 : Je vous lis depuis près de six mois maintenant.
J'ai mes textes préférés et certains sont devenus pour moi une sorte d'hygiène
mentale, me permettant de temps à autre de me « recaler » sur des
principes essentiels ou tout simplement de redescendre sur terre, en toute
humilité. Je travaille dans l'ingénierie de développement des compétences et
ma vision de certains aspects de ce travail a changé grâce à quelques
lectures fécondes comme celles traitant de l'élucidation des processus
(cf. "Optimiser ou élucider ?" et "Élucider
et animer").
24 novembre 2002 : Je viens
de commettre la grave erreur de suivre un lien qui mène chez vous et j’y ai
perdu une bonne partie de la journée, ce qui est inadmissible
car j'ai un travail à terminer dans la plus grande urgence. Votre site est
admirable tant par le contenu que par la forme : la présentation est sobre et
la langue est simple et claire, sans coquille. Si seulement les journaux
pouvaient suivre votre exemple.
20 novembre 2002 : Au delà
de la qualité et la richesse de l'information (mon premier choc), je partage
vos valeurs pour l'essentiel. Ce que vous dites au sujet de la sagesse
rencontre ma conviction profonde. Que la sagesse soit contagieuse !
20 novembre 2002 : La
« Conjoncture des NTIC »
m’a beaucoup intéressé. Les lois du marketing imposent dans ce cas de créer
de nouveaux sous-marchés, pas toujours de niche, tels que (pour reprendre ton
exemple automobile) les monospaces ou, aux États-Unis, les « light trucks »
dont le marché a dépassé celui des berlines. N'est-ce pas ce que tente de
faire Bouygues avec le i-mode ?
15 novembre 2002 : Je
viens de lire « A propos de l'antisémitisme »
et je ne suis pas d'accord avec deux aspects de ce texte : (1)
« Le cycle attentat - riposte - attentat - riposte - etc. » :
vous reprenez le point de vue des gouvernements israéliens selon lesquels les
attentats palestiniens seraient à l'origine de la violence au Proche-Orient.
C'est faux car les origines de la violence sont l'occupation israélienne et la
répression violente et meurtrière par Israël de toute forme de résistance à
cette occupation. (2) « Israël
et les Palestiniens », « le Dieu d'Israël » « les sages
d'Israël et de l'Islam » : vous employez alternativement le même terme (« Israël »)
pour désigner un concept religieux ou un concept politique. Cette confusion
conceptuelle est d'une terrible perversion et laisse penser que vous adoptez un
comportement similaire à ceux qui agitent des « polichinelles
religieux ». Je suis
choqué qu'une noble cause (la dénonciation de l'antisémitisme) donne lieu à
de tels comportements. Je serais très heureux que votre texte soit modifié de
façon à tenir compte de mes remarques.
14 novembre 2002 : Je viens
de tomber sur votre site en cherchant des infos sur le Zhong
Yong traduit par Jullien. Mes félicitations sincères. Je m'en vais
fouiller un peu votre riche documentation et imprimer pour lire tout ça. Ça
fait plaisir de consulter un site bien fait et de rencontrer des personnes qui
ont des centres d'intérêts aussi variés.
7 novembre 2002
: Statisticienne
de profession, économètre de formation, je me lance dans la préparation d'un
projet de thèse sur les techniques exploratoires et statistiques de la nouvelle
économie. Lectrice assidue de votre ouvrage Analyse
de données, j'ai pris connaissance de « e-conomie »
il y a quelques jours. Ce livre traite les questions que je me pose sur l'économie
d'aujourd'hui.
14 octobre 2002
: Merci
énormément pour le partage de votre savoir. Je rédige une thèse sur le droit
de la sécurité informatique et les notions
de MOA et MOE m'étaient totalement inconnues. Vos développements m'ont
grandement éclairé. Vous serez bien entendu cité dans mon étude.
11 octobre 2002 :
Je
viens de lire plusieurs de vos articles avec un grand intérêt. Leur qualité
tranche avec la médiocrité des analyses des journaux ainsi que des études des
consultants. « Conjoncture des NTIC »
m'a fait penser aux prévisions de mon entreprise concernant l’Internet. Comme
les grands chefs à qui est confiée la gestion des produits innovants ont
l'habitude de gérer un portefeuille de produits et services matures, ils ne
connaissent que les croissances constantes ou les variations cycliques et non
les pénétrations logistiques. Ils surévaluent à court terme le potentiel de
croissance des services Internet, ils font des promesses intenables, puis les prévisions
doivent être revues à la baisse et le projet entre en crise. Les projets SI
ont les mêmes travers que ceux que vous observez au niveau macro-économique,
et le mécanisme que vous avez décrit est la cause de nombre de défaillances
non seulement d'entreprises mais aussi de projets SI (même si cela est moins
visible). Cela tient au défaut de formation (même basique) de nos dirigeants
à l'économie des produits et services innovants
8 octobre 2002 : Je travaille
actuellement pour une filiale de France Telecom. Je me suis permis de faire
suivre l'adresse de votre site. Mes collègues ont tout particulièrement apprécié
la finesse de l'analyse dans votre article "France Telecom
: sortir du gouffre".
6 octobre 2002 :
"Connaître les utilisateurs"
me semble formulé avec beaucoup de simplicité, mais diablement précis. Chaque
phrase compte. Une fois posée, on n'y revient plus. J'apprécie ce style, parce
que je ne supporte pas les gloses qui donnent l'impression de la profondeur. Je
m'y étais essayé dans le passé, mais on m'a répondu que cela fait « journaliste »
et pas assez « scientifique »... (soupir). Les esprits bienveillants
me disaient que c'était d'une précision maniaque (« maniaque »,
avec une connotation de reproche). Voilà pour la forme. Quant au fond, ton
texte a quelque chose de définitif. Si tu m'y invites, je te ferai part de
quelques questions.
21 septembre 2002 : Je suis
étudiante en école de commerce (en 4ème année sur 5) et je dois réaliser un
rapport de 40 pages pour le 30 septembre sur le thème : "Le Marché
intègre-t-il encore les fondamentaux?". Quelques-uns de vos
documents seront cités en référence dans mon dossier. J'ai beaucoup apprécié
également la "Lettre ouverte à un dirigeant français".
20 septembre 2002
: A propos de "France
Telecom : sortir du gouffre" : il est quand même bizarre que que
chaque fois qu'un inspecteur général des finances a coûté un très grand
nombre de milliards, il faille le remplacer par un ingénieur. Il est vrai que
quand l'inspecteur des finance est aussi ingénieur, ça ne marche pas...
mais dans ce cas, il a à un moment quelconque oublié qu'il était ingénieur.
20 septembre 2002 : A propos
de « conjoncture des NTIC » :
nos dirigeants et analystes financiers n’avaient pas oublié la pénétration
asymptotique, mais ils avaient l'espoir (tout aussi illusoire que de croire à
une croissance exponentielle indéfinie) que cette industrie avait la capacité
de se renouveler constamment en créant de nouveaux services et de nouveaux
besoins. Combien de fois ai-je lu que la téléphonie mobile ou l'Internet présentaient
des champs d'application infinis... Travaillant dans la facturation, je continue
à lire des articles prétendant qu'il faut modifier nos infrastructures en prévision
des « Next Generation Services ». Mais comme vous le dites, même si
de nouveaux services devaient apparaître le niveau de dépense global du
consommateur pour des services télécoms est forcément fini. Je trouve votre
courbe en dents de scie et votre analyse très convaincantes. Je vais réfléchir
à l'éventualité d'une réorientation... ;-)
17 septembre 2002 : J'ai lu
avec intérêt "France Telecom : sortir du gouffre"
et je partage plusieurs de tes vues. Le défis majeurs pour les semaines et mois
qui viennent sont les suivants :
- comment le manager pourra-t-il recréer la culture d'entreprise en s'appuyant
sur les savoirs technologiques, la capacité à créer des services et des
partenariats, l'expertise financière, le système d'information et des
comportements internes fédérateurs ?
- comment l'État libéral va-t-il pouvoir s'engager financièrement sur deux
urgences simultanées : le comblement des dettes internationales et la
"nouvelle" priorité qu'est la reconstruction du réseau d'accès en
France ?
- comment la régulation française pourra-t-elle atteindre un nouveau palier de
compétence ?
- comment naîtront les processus et méthodes en quasi jachère chez les
acteurs du secteur en France : création de services, développement/gestion de
partenariats, marketing des services ?
16 septembre 2002 : Je suis un « enfant de la balle » dans les télécoms, car mon père y
a travaillé également. Je viens de lire votre page "France
Telecom : sortir du gouffre". Je vous félicite
pour la clarté de votre analyse qui change radicalement de la soupe qu'on nous sert
actuellement et je vous applaudis des deux mains pour la potion que vous prescrivez.
29 août 2002
: En naviguant
sur votre site, j’ai découvert la profondeur et la pertinence de textes où
je retrouve des vérités que j'ai vues et ressenties en entreprise. La justesse
de certains articles me procure la satisfaction de constater que je ne suis pas
le seul à analyser comment les collaborations humaines tournent mal de façon
quasi-systématique. Mais ce triste constat ne me suffit pas. Étant consultant
sécurité en système d'information, j’accompagne des équipes projet en
phase de définition des besoins. Sans ambition démesurée, je suis motivé par
l'utilité potentielle de mon travail et je pense avoir acquis un certain bon
sens que je m’efforce de transmettre. Mais un sentiment d’inutilité
m’accable quand je constate qu’après un an ou deux le résultat de cette
sensibilisation est plutôt pauvre. Pourtant ma démarche est principalement pédagogique.
Je m’efforce de ne pas utiliser de termes techniques, mais des raisonnements
simples et de bon sens. Manque de force de conviction ? Impopularité de mon
domaine d'activité ? Impréparation de l’auditoire ? Jeux de pouvoir
entre décisionnaires ? Je pourrais allonger la liste mais c'est sûrement un
tout cumulé ! Aujourd'hui je suis en plein doute et manque d’énergie.
Avez-vous déjà éprouvé un sentiment similaire ? si oui, où
trouvez-vous l'énergie pour le combattre ?
26 août 2002
: Extraordinaire
par sa richesse et sa diversité. Tellement à contre-courant de la croissance
de l'accès payant à l'Information et à la Pensée (et de ses conséquences).
A copier dans le principe. A lire et à faire lire.
22 août 2002
: Je trouve vos
réflexions très intéressantes et surtout non "politiques" et je
suis même un peu surpris. Je parle en connaissance de cause : j'ai 26 ans et je
travaille à la direction de la stratégie d'une banque.
2 août 2002
: Merci pour les
réflexions que vos articles suscitent. Je les fais circuler pour que la pensée
gloubiboulga marketeuse médiatique n'envahisse pas trop les esprits.
24 juillet 2002
: Je suis étonné
que tu ne participes pas à la "révolution de l'information" qui se développe
en ce moment sur Internet avec les weblogs, blogs et bloggers. C'est de
l'Informatique moderne (XML, RSS, CSS etc.) mais on peut s'en servir en ne
connaissant rien à rien :-). Pour une exploration rapide, je te suggère les
liens suivants :
http://www.google.com/search?sourceid=navclient&q=weblog+blog+
http://www.blogger.com/
http://www.webcrimson.com/
http://www.microcontentnews.com/
http://www.newsisfree.com
http://www.syndic8.com
22 juillet 2002
: Je retrouve
dans "Éloge du semi désordre" des choses
auxquelles je pense (et sur lesquelles j'écris) depuis 1992. J'étais alors
chercheur en Intelligence Artificielle ; celle-ci évoluait vers le thème
: "Ce n'est pas la machine qu'il faut rendre intelligente mais le couple
homme-machine". J’ai insisté là-dessus dans ma thèse.
Dans ta fiche, y a d'abord l'idée
selon laquelle un SI parfait, c'est un SI mort. L'artisanat total et le SI
parfait sont deux extrêmes dont il faut se méfier. J’essaie de tenir ce
discours dans mon entreprise mais il est difficile à faire passer : comme tu le
dis, si l'on admet la non-formalisation, la maîtrise d'ouvrage risque de s'y
engouffrer. Il faut un formalisme, le problème étant de l’utiliser de façon
raisonnable : les règlements sont faits pour que l'on s'assoie parfois dessus.
Comment trouver le juste équilibre
? Il n'y a pas vraiment de méthode. Il faut du bon sens (qualité rare), la
compréhension de l'ensemble du SI, le respect des divers métiers et des
diverses composantes du SI : si on n'approfondit que les tâches « nobles »
en traitant le reste comme des boîtes noires, on part dans le décor.
Une idée en filigrane dans ta
fiche : il y a dans un SI de l'automatique et du manuel, c'est l'ensemble
que l'on considère. L'automatique n'est pas meilleur que le manuel. Dans un SI
on doit arbitrer pour chaque tâche entre non pas deux, mais trois
"modes" possibles : le mode automatique (la machine travaille, pas
l'homme) ; le mode assisté (homme et machine coopèrent) ; le mode
manuel (l'homme travaille, pas la machine). Il ne s’agit pas de faire du tout
automatique, mais de faire le "mieux possible" en fonction des besoins
et des contraintes(cf. Cornel Simiu,
"Logiciel : le triomphe de l'à-peu-près », Le Monde Informatique,
24 mai 2002). S'il y a beaucoup de manuel dans la solution, ce n'est pas nécessairement
"mal".
Autre
idée en filigrane, que tu avais développée dans « optimiser
ou élucider » : la notion d'optimum est dangereuse. Notre
formation scientifique nous fait juger saine la recherche de l'optimum, nous
avons assimilé les théories de Lagrange qui ne sont d’ailleurs pas compliquées.
Mais dans la vie réelle il y a beaucoup de paramètres, beaucoup de critères
à optimiser, et on ne peut pas poser entièrement le problème. Alors on le
simplifie pour qu’il soit traitable. Cette démarche permet dans les sciences
de comprendre qualitativement un phénomène ; mais quand il s’agit
d’un SI on ne peut pas gommer la complexité. Il faut se salir les mains dans
les entrailles du système pour avoir une compréhension d'ensemble ; une fois
acquise la maîtrise conceptuelle, on peut poser la question de l'optimisation.
22 juillet 2002
: Merci pour
vos "nouvelles" qu'on attend toujours avec impatience. C'est très
enrichissant et très agréable à lire.
22 juin 2002
:
Je
n’ai pas eu le temps de « digérer » la masse
d’information de votre site, mais le peu que j’ai pu parcourir s’annonce
comme une mine d’informations de haute qualité. Étant
philosophe de formation et ingénieur par nécessité économique, je retrouve
dans votre site la cohésion « de bon sens » entre philosophie/économie/technologie
que j’essaye de mettre en œuvre quotidiennement. Je suis tombé sur votre
site suite à ma lecture du livre Jean-Louis Peaucelle « Informatique
rentable et mesure des gains ». En voulant en trouver plus sur les méthodologies
de calcul du ROI je suis tombé sur votre page de « Lectures ».
7 mai 2002
: J'ai
lu avec intérêt "Crise de système". Je
partage cette analyse.
Il
existe un texte
imposant en principe de faire précéder tout nouveau texte par une étude
d'impact. Comme beaucoup d'autres il n'est pas appliqué, du moins dans son
esprit qui est de réduire le nombre des textes inutiles ou inapplicables. Le
parlement sous la présidence de Fabius a fait de gros efforts ("mission d'évaluation
et de contrôle"). La cour des comptes fait des évaluations pertinentes.
Tout cela n'a aucun effet, mais cela permet d'affirmer que l'évaluation
existe.
Nous
autres énarques survalorisons la conception (ou le contrôle) et méprisons l'exécution.
La
moitié des ENA fuit les postes opérationnels pour se réfugier dans la
magistrature, le contrôle et les corps viviers des cabinets. Notre pente
naturelle et notre formation nous y poussent.
Nous croyons réformer la société quand nous avons pondu un texte : pourtant
nous avons tous lu Crozier. D'ailleurs la moitié
des textes budgétaires et fiscaux votés n'ont jamais été transposés
dans des textes d'application et encore moins mis en oeuvre.
Le
faire et l'exécution ont toutefois un certain crédit s'il s'agit d'un projet
ou une réforme. Dans l'échelle de la noblesse le projet est situé entre la
conception (en haut) et la gestion (en bas). Il
en résulte une concentration des meilleures ressources sur les projets au détriment
de la gestion. Ceci étant, lorsqu'ils savent individuellement et collectivement
dépasser ce défaut, les hommes et les entreprises français sont très
performants.
Enfin
les
cabinets traitent du court terme, de la communication et des coûts, qu'ils
soient ou non composés d'énarques. Les hommes politiques arriveront-ils à
s'en passer pour travailler avec leurs services ?
6
mai 2002 : J'ai lu avec intérêt votre texte sur l'interprétation
des sondages. Il est totalement en dehors de la plaque. La veille du premier
tour, les quatre instituts de sondage donnaient le même résultat : Jospin
18%, Le Pen 14%. Si votre explication était correcte, ils auraient dû donner
des résultats beaucoup plus dispersés. En faisant la moyenne des quatre
estimations, la presse (ou le public) aurait pu réduire l'incertitude. Votre
calcul fait l'hypothèse scientiste qu'un sondage permet de connaître le
comportement d'un individu alors que celui-ci peut ne pas vouloir répondre,
mentir ou ne pas avoir de comportement dans le domaine en question. L'erreur
d'observation peut être beaucoup plus importante que l'erreur de sondage.
3 mai 2002
: Au
hasard d'une promenade sur le Web, je suis contente d'être arrivée sur vos
pages, preuve qu'on peut encore réfléchir librement, c'est à dire sans nécessaire
appartenance systématique, et sans dogmatisme, c'est à dire humainement. Merci
donc de bien vouloir m'abonner à vos écrits. Voici
des heures que je lis sans discontinuer, étant étonnamment impliquée dans la
plupart des sujets que vous traitez :
-
sensibilisée
il y a fort longtemps à l'analyse des données
grâce aux travaux de M. Fénelon,
-
actuellement
consultante sur une mission d'assistance
à maîtrise d'ouvrage sur un très gros chantier,
-
psychologue
de formation initiale,
-
juive
par construction,
-
terrorisée
par les partis pris "inconditionnels",
-
admirative de
ce qui pour moi est la vraie intelligence, celle qui s'exprime par
l'abandon des a priori, le respect et la modestie.
La
lecture de vos idées est pour moi stimulante et encourageante, et j'ai d'ores
et déjà transmis les coordonnées de votre site à tout ce qui pouvait bien
penser dans mon carnet d'adresses.
2 mai 2002
: Ils sont rares,
les "gens de gauche" à ne pas vociférer en ces temps d'entre-deux
tours. Merci d'avoir mis en avant dans "Crise de
système" le décalage entre la caste aristocratique qui nous gouverne
et ce que les gens "à droite de la droite" appellent "le pays réel".
Moi qui ne suis pas franchement de gauche, je suis frappé par cette distance. Être
représentant de la Nation, ou serviteur de l'État, impose des droits et des
devoirs parmi lesquels le plus difficile est de mettre en oeuvre la politique
dans "l'humilité". Les idées sont éthérées, peu soumises à la
contrainte du quotidien. Les absolutiser mène droit à l'idéologie. Là, à
qui sa classe, à qui sa race, vaille que vaille, ça passe ou ça casse !
22 avril 2002
: J'ai trouvé
sur l'Internet votre texte sur la statistique
et les différentes façons que vous avez de l'aborder: culturelle, historique
etc... Je voulais vous remercier parce qu'il
m'a été très utile pour faire avancer ma réflexion : je m'en suis servi, en
vous citant comme vous le demandez, pour faire mon "courswork" en
"research method". Je suis étudiant en sport Erasmus à Cardiff, Pays de Galles.
25 mars 2002
: Vous vous
demandez dans "Le savoir dissimulé"
pourquoi les équations de Lagrange et le Hamiltonien n'étaient pas enseignés
en Taupe. Un exemple tout aussi somptueux est l'intégrale de Riemann qui
fournit aux taupins des mois de travail et des dizaines de théorèmes ; je la
haïssais. Quand un taupin de Louis le Grand m'a dit qu'ils avaient étudié
l'intégrale de Lebesgue, qui permet de traiter les mêmes questions avec deux
théorèmes et le lemme de Fatou, je ne l'ai pas cru. J'avais tort. A l'arrivée
à l'X, on nous a fait une semaine de "théorie de la mesure et de l'intégration"
pour mettre tout à plat avant de commencer les cours. C'était en 84, et je
crois que l'intégrale Lebesgue n'est toujours pas enseignée en Taupe.
23 mars 2002
: Je ne suis pas
d'accord avec toutes vos opinions mais j'admire votre intégrité et votre façon
de vous exprimer à la fois directe et subtile (on n'est plus habitué à la
subtilité). J'ai particulièrement apprécié votre article sur la justice.
Là où j'aurais tendance à être désabusé et aigri vous semblez garder un
profond humanisme. Je vous remercie pour ce travail et vous encourage à
continuer.
6
mars 2002
: Je suis étudiante et j’ai utilisé votre fiche sur les systèmes
informatiques d’aide à la décision dans la préparation d’un exposé sur
ce thème. Elle est très bien faite et très utile. Je vous remercie de mettre
à disposition tous vos travaux.
4 mars 2002
: J'ai particulièrement
apprécié votre étude de cas sur
l'urbanisation des SI. J'ai mis un pointeur dessus dans mon propre cours.
1er mars 2002
: Vous dites
dans votre article sur l'effet d'image et Matignon :
"Lorsque seul compte l'enjeu d'image, le reste disparaît." Je suis
loin de condamner ce phénomène. C'est la définition de la démocratie.
Le gouvernement agit en fonction des suffrages qu'il espère s'attirer et de
rien d'autre (rien), même si, pour s'attirer les suffrages, il doit feindre de
s'intéresser pour eux-mêmes à de nombreux enjeux, à de nombreuses personnes
et collectivités. On peut préférer l'État dans sa tradition absolutiste,
lieu unique de concentration du capital sur un territoire, militaire, économique
et de ce fait informationnel (Bourdieu), chargé de penser le Tout (Bourdieu
toujours) et l'intérêt public, un peu comme le maître d'ouvrage d’un
logiciel de mainframe. Il reste beaucoup de cette tradition dans la culture de
la fonction publique française, mais celle-ci est bornée par les missions que
lui donne le politique via la hiérarchie. Je préfère la démocratie et l'éclatement
du capital : personne n'est chargé de penser le Tout et d'agir à la fois.
C'est plus robuste.
15 février 2002
:
Je
trouve votre site extraordinaire et remarquable dans son contenu ! Je suis un
"jeune" informaticien chef de projet et nombre de vos textes sont une
formidable explicitation de ce que l'on peut vivre tous les jours
dans une entreprise. C'est une mine d'or dans laquelle il faut
chercher... Je viens de découvrir aujourd'hui votre site et je pense déjà à
y retourner pour lire avidement les autres articles.
12 février 2002
: Je viens
de lire votre article concernant mon livre ("La
boîte noire"). Il est synthétique et excellent. Vous avez visiblement
tout compris.
5 février 2002
: Ton style est super car facile à lire. Petite remarque : tu étales un peu
ton ego que de mauvaises langues pourraient qualifier de gonflé. Comme je te
connais, je sais que ce n'est pas vrai, mais fais attention quand même.
5 février 2002
: Je prépare dans le cadre des TPE des terminales un dossier sur les conséquences
de la faible productivité dans les services. Votre commentaire sur la "Structure
des activités en France" m'aide et je tiens à vous remercier.
30 janvier 2002
: Tu as
raison de souligner les plaisirs de la
programmation et de la réhabiliter au rang d'une activité intellectuelle
de loisir. Le langage Lisp, dont tu soulignes l'esthétique, est un langage
"concentré" qui demande un effort de réflexion important. C'est sa
force et sa faiblesse : comprendre que "tout est fonction" et jongler
avec la récursivité sont à la programmation ce que la voltige est au
pilotage. Or, en matière de loisir, l'accessibilité est aussi importante que
l'efficacité. Lorsque j'ai rencontré la programmation (au milieu des années
80, j'avais 13/14 ans) les micros étaient dotés d'interpréteurs Basic. Ce
langage était simple (B pour Beginners), polyvalent (A pour All purposes) et
relativement standard (SIC pour Standard Instruction Code). Un langage
populaire, le seul langage de "haut niveau" qui pouvait être appréhendé
par un gamin. La pratique du Basic m'a permis de passer plus tard sans trop de
mal au Pascal. Si mes études m'ont fait découvrir des langages plus nobles
comme ADA, Eiffel ou Lisp, j'ai gardé de la sympathie pour Basic et j'ai
plaisir à le retrouver dans ses versions bureautiques (Visual Basic Application
avec Excel ou Word). Aujourd'hui plus aucun micro n'est vendu avec un interpréteur
Basic et les consoles de jeux n’ont aucun intérêt pédagogique. J'ignore si
les collégiens apprennent les rudiments de la programmation (ici ou là peut-être,
à l'initiative d'un enseignant passionné) mais il serait dommage d'attendre
l'université pour le faire. Lisp
est au sommet de la pyramide ; il faut construire les marches qui y mènent
et rendre à nouveau la programmation accessible au plus grand nombre, à
commencer par les jeunes.
23
janvier 2002 : Voir le témoignage sur la vie dans une
SSII.
16
janvier 2002
: Oeuvrant pour le SI d'un opérateur télécoms, j'ai découvert votre site en
faisant des recherches sur la modélisation
des processus métiers. C'est tout à votre honneur de publier toutes ces
informations. Je suis également intéressé par les réflexions sur les
faits de société ou l'actualité. Je crois que votre site, eu égard à mes goûts
et centres d'intérêt, est le plus intéressant que j'aie découvert à ce jour
!
9
janvier 2002
:
Je vous rejoins dans ce qu'on pourrait appeler "l'hygiène
de la programmation", auto-discipline qui consiste, pour ceux qui ont
un jour approché la programmation, de s'y remettre de temps en temps pour
retrouver un certain plaisir (souvent celui des choses bien faites). La
difficulté est d'évoluer. Certes, le Basic sous DOS recèle de joies insoupçonnées,
mais il est frustrant de ne pas pouvoir passer facilement à l'environnement
Windows, bien que la "cuisine" reste la même. Idem, en plus complexe,
pour la programmation objet, attifée de termes français mal choisis (méthode,
instance etc.) J'ai toujours conservé une petite activité de programmeur, pour
le plaisir, depuis 20 ans que j'ai quitté la Recherche Opérationnelle. Après
avoir fait pas mal de Clipper (compilateur langage de 4ème génération) je me
suis frotté à Visual Basic sous Excel pour essayer de ne pas mourir idiot.
Mais aucun besoin n'existe dans mon entourage, privé comme professionnel. La
programmation en amateur peut être source de frustration du fait de l'absence
de données à mouliner.
4 janvier 2002
: Le texte sur
l'expression des besoins mérite un
complément :
comment sortir du cercle infernal "ce que vous dites n'est pas ce que vous
voulez vraiment etc." ? On a tendance en ce moment à diviniser le MOA.
Mais celui-ci est un exécutant qui n'en peut mais entre toutes les contraintes
qui lui tombent dessus. Qui décide vraiment ? Comment choisir entre optimum
local et optimisation plus large ? Comment s'en tenir à ce qu'on a décidé ?
Comment savoir si ce qu'on a décidé n'est pas mauvais, ou bien si c'est complètement
stupide ? Devant ces interrogations (ça ne s'arrange pas avec l'âge), j'en
suis souvent arrivée à parler de "psy" du SI. C'est peut-être un
nouveau rôle pour les consultants, mais quel serait l'équivalent des Lacaniens
?
4 janvier 2002
: merci pour
ton cadeau de nouvel an qui va tenter un
ancien (dans les années 68 et suivantes!) membre du groupe Algol de l'AFCET de
reprendre contact avec les plaisirs de la programmation
19 décembre 2001
: Je suis
une simple internaute curieuse et avide de savoir qui est tombée sur votre
site. Merci de mettre vos recherches en ligne. J'apprends beaucoup de choses
utiles. Continuez, félicitations et merci !
18 décembre 2001
: Je suis un jeune
Algérien, étudiant en informatique spécialité
bases de données à l'université d'Alger. Je trouve votre site riche en
informations.
12 décembre 2001
:
J'aime "Matignon gère", analyse
décapante et on ne peut plus vraie. Quel gâchis pour nous autres
citoyens.
11 décembre 2001
: Merci
de m'envoyer vos réflexions. C'est
très intéressant. J'aime bien le "philosophique"
que vous écrivez. C'est "philosophique" au sens des PhD américains,
c'est une réflexion au fond.
11 décembre 2001
: A propos
de l'article de Laurent Bloch : Programmer en
2001, c'est comme construire un ordinateur à partir de transistors. Il faut
avoir du temps à perdre. Ce n'est pas une tâche pour l’utilisateur. Avec
plusieurs centaines de langages d'utilisation courante, le débat sur le
meilleur langage était déjà inutile il y a 30 ans. Quand je programme, c'est
pour obtenir le meilleur résultat avec le minimum d'effort. J'intègre des
composants ou des objets sans me soucier de savoir dans quel langage ils sont écrits.
Il existe des langages procéduraux (on écrit un algorithme) et non procéduraux
(on écrit ce qui entre et ce qui sort). Quand je dis « programmation »
je pense aux langages procéduraux, ce qui exclut Excel. On peut s'amuser à écrire
des algorithmes bien qu'après Donald Knuth ça ne présente plus beaucoup d'intérêt
(http://www-cs-faculty.stanford.edu/~knuth/taocp.html).
Pour les hommes comme pour les machines, il n’y a pas de langage idéal.
Utiliser Scheme, trouver « beau » Smalltalk qui est fait pour ne pas
dérouter les vieux cobolistes, associer objet à héritage ou modélisation du
réel, voilà de quoi discréditer ce Monsieur. http://www.volle.com
est-il au même niveau que 01-Hebdo ?
11 décembre 2001
: Tu m'as
bien fait rire avec ton article sur la sécurité.
Plus bourge-pédant on peut pas faire. Comment tu parles de l'insécurité... ça
fait plaisir de savoir que notre élite est au contact de la réalité... Moi,
je suis né, j'ai travaillé, j'ai eu des enfants en banlieue lyonnaise. J'ai été
violé à 8 ans dans les toilettes de l'école par un type de 12 qui traînait
encore en CM2. On m'a tabassé parce que j'avais de bonnes notes en classe au
collège et quand j'étais au lycée la bande de mon quartier venait m'insulter
devant la grille et m'empêchait de rentrer chez moi. Toi, le cul dans la soie,
qu'est-ce que tu connais de la violence des cités. Les profs
d'aujourd'hui ne font même plus la police dans leur propre classe. Je suis
verni d'avoir réussi à m'en sortir, alors je me suis tiré dans une petite
ville, toute petite, ou tes discours de gauche caviar ne viendront pas me faire
changer d'avis. C'est
à cause des types comme toi de gauche comme de droite que mon enfance et celle
de centaines de gones a été et sera un enfer. Si un jour j'arrive à un poste
de responsabilité, je te garantis que je saurai me souvenir de mes origines de
voyou pour en mettre plein la gueule aux tartufes dans ton genre.
10
décembre 2001
: C'est
toujours avec intérêt et curiosité que je reçois ta lettre électronique. Je
te propose mes états d'âme à propos de « Matignon
gère ». On ne m'enlèvera pas de l'idée que les manifestants
gendarmes ont la bénédiction tacite de Chirac, qu'ils sentent les feux au vert
vu l'échéance électorale. Mais qui est "Matignon" ? Est-ce une
personne qu'on refuse de nommer ? est-ce
la fonction de premier ministre qui impliquerait les aberrations que tu dénonces
avec brio ?
Est-ce que, de droite ou de
gauche, on ne peut se maintenir en politique qu'en louvoyant une fois élu,
tandis que pour être élu on fait des promesses qu'on sait ne pas pouvoir tenir
? Peut-il exister une politique qui ne soit pas mensonge et manipulation ? Quel
ego faut-il avoir pour supporter d'être un politique ? Les médias ne les
condamnent-ils pas à être des monstres, seuls capables de surnager dans l'océan
d'injures qui les entoure ? L'absence de doutes qu'on leur impose, la réponse
à tout qu'ils doivent avoir ! sans parler du "look", de l'absence de
vie privée… Des amours obliques, oui, mais alors cachées... Pourquoi
la politique, noble invention des grecs, est-elle devenue cette
"politique" là ? Est-ce inexorable ? Pourquoi celui qui ne se reconnaît
ni dans la droite ni dans la gauche est-il classé dans la rubrique "sans
opinions", alors que bien souvent il marque par là qu'il n’en a plus ?
10 décembre 2001
: Merci
pour le style de ce que vous construisez. C'est comme cela que je vois
l'utilisation intelligente d'Internet. Je suis tombé sur l'opinion de Laurent
Bloch concernant l’idéologie des objets. Quel bonheur de voir écrit noir
sur blanc par quelqu'un d'autre ce qu'on pense soi-même de manière isolée.
9 décembre 2001
: J'ai apprécié
l'article de Laurent Bloch sur ses préférences
en matière de langage de programmation. Il faudrait inviter des auteurs à s'épancher
ainsi sur le thème "tout ce que vous avez pensé des langages de
programmation sans jamais oser le dire" !
22 novembre 2001
: Je lis
avec plaisir tes chroniques qui permettent de s'oxygéner les neurones, bien que
je ne sois pas toujours d'accord avec toi, loin s'en faut. Tu as un vrai talent
de plume doublé d'un grand sens du partage, ce qui est l'essentiel sur le Net
(tout au moins dans sa version originelle...).
-
21 novembre 2001
: Ta fiche sur "la
crise du langage" est sans complaisance. Voici ce qui se passe
dans mon entreprise :
-
-
il y a des "réunions de crise". Le vice est poussé jusqu'à
les planifier (par exemple tous les jeudis matin) : la crise, ça s'organise.
-
-
l'expression de besoins se fait lors de réunions "marche forcée" :
il est plus facile de stabiliser un document vers 21 heures, quand plus
personne n'est capable de réfléchir.
-
-
la réconciliation comptable des stocks fait chaque année l'objet d'un
"crash program" (c'est un des rares anglicismes utilisés,
parler de "programme urgent" ne serait pas assez dramatique)
-
La
participation à ces réunions est perçue de façon positive (culte de la
difficulté ? de l'héroïsme ?) et ce vocabulaire permet d'assurer la présence
des Directeurs. Bien sûr, l'entreprise vient de supprimer la maîtrise
d'ouvrage du système d'information pour confier les projets à la seule
informatique (full-ERP, cela va sans dire). Une pathologie peut en cacher une
autre.
5 novembre 2001
: Je
viens de lire ton papier sur l'informatique de
communication. On apprend beaucoup de choses, les concepts sont mis en
perspective, tout cela donne une bonne grille d'analyse au lecteur. Cependant,
je reste sur ma faim. Tu définis divers outils (messagerie, agenda partagé,
workflow etc.). C'est important de savoir ce que signifient ces termes. Puis tu
évoques des problèmes techniques (sécurité, administration). Ensuite tu
positionnes l'informatique communicante par rapport aux autres aspects de
l'informatique, plus traditionnels. C’est original et intéressant. Arrive le
dernier paragraphe, "Difficultés de la mise en place", que j'attends
après avoir lu le reste. Là je suis déçu. Tu ne te places que du point de
vue des dirigeants de l'entreprise. Bien sur ce point de vue est essentiel, mais
tu te limites trop souvent à cet aspect. Dans un autre papier tu parles d’un
système de messagerie ... pour cadres dirigeants. Or les utilisateurs des
outils que tu décris ne sont pas seulement des dirigeants. Il serait intéressant
, pour chaque type d'outil, de mettre en regard ce qu’il est censé apporter
et ce qu'il apporte en pratique, de donner une vue "du bas" et pas
uniquement "du haut". Je suis sûr que tu as mille anecdotes à
raconter sur ce sujet.
5 novembre 2001 : Je
travaille dans un centre d'appel. Aussi, j'ai été
vivement interpellée par ton étude sur la dévalorisation des téléopérateurs
(ou téléconseillers !) au sein de l'entreprise. Le turn-over est important, le
taux d'absentéisme avoisine 6 voire 10% (suivant le secteur) et ces emplois
sont souvent tenus par des étudiants. Cependant, la relation clientèle est au cœur
de la stratégie des entreprises: et représente l'image de l'entreprise ! Si
les responsables passaient plus de temps en prise d'appels, ils mesureraient le
poids véritable et l'apport du travail de téléopérateur.
4 novembre 2001
: Étudiant
à l'École Européenne des transports, je tiens à vous remercier pour la page
Web sur le transport aérien ; j'ai pu y
trouver mon bonheur sur la naissance du yield management ainsi que sur
l'utilisation des GDS.
4 novembre 2001 :
Dans "Lettres d'information",
paru dans le numéro d'octobre 2001 d'Archimag, Olivier
Roumieux analyse des sites personnels et cite www.volle.com
: "Si l'on y trouve le système d'information
(et son entropie) ou encore la gestion
des compétences au sein de l'entreprise, de nombreux autres sujets peuvent
être soumis à des "opinions personnelles"
: la peine de mort, le fantasme
de l'Amérique, la "vie sexuelle
de Catherine M.". Les réactions des lecteurs sont retranscrites : le ton
est toujours très correct ! Ne pas rater les "lectures"
commentées, une bonne occasion de prendre beaucoup de recul."
28 octobre 2001
: Bravo pour pour vos réflexions sur le 11 septembre et la
guerre en Afghanistan. Mes propres réflexions sur le 11 septembre
(signées FL) se trouvent à l’URL http://www.temps-reels.net/dos_afdos.php?dos=7&sd=54
. Elles sont à la fois cohérentes et complémentaires
avec les vôtres. J'ai travaillé sur la logique des terroristes-kamikazes plus
que sur les modes de riposte.
23
octobre 2001
:
A propos de "Honte" : Hier, l'antisémite
avait un "meilleur ami juif". Aujourd'hui, l'anti-israélien
"aime Israël de tout son cœur".... (Ironie
des mots : "Chéma Israel... veaavta...bekhol Levavkha"). Aujourd'hui,
j'ai honte et j'ai mal car si tu ne fais pas l'effort de sympathie à l'égard
du désarroi juif en général et israélien en particulier, et cèdes à la
tentation progressiste qui s'évertue à inverser les rôles, je désespère de
voir la "pensée critique" triompher un jour de ce bourbier
islamo-progressiste.
15
octobre 2001 : Moi
aussi j'ai "honte",
de la même façon qu'il faut différencier Islam et terrorisme j'en viens à me
demander si tout cela ne va pas finir par dissocier Amérique et Occident.
28 septembre 2001
: J’ai
lu "la grande provocation". Je
l’approuve entièrement. Au delà de ta clairvoyance je tiens à saluer ta
tolérance. Je ne suis pas arabe mais je suis musulmane. Cet attentat ne
fut pas seulement le carnage de milliers d’innocents mais un coup porté à
une religion qui en aucun cas ne peut cautionner une telle barbarie. Je suis
rassurée de voir qu’ici en France de nombreuses personnes ne font pas
d’amalgame. Le racisme est un lourd fardeau dont on se passerait volontiers.
Les êtres humains ont mieux à faire que de se haïr. Quant aux criminels, il
faut qu’ils soient punis.
26 septembre 2001
: Tu as raison dans “ provocation ”
de ne pas te taire devant cette monstruosité présentée comme un attentat de
"fous de Dieu". Pour l'assassinat de J.-F. Kennedy aussi, on a trouvé
un fou expiatoire. Il y a une main invisible : "à monde global solution
globale ”. Comme tu le dis, il faut rester intelligent pour comprendre ce
qui se trame. Si les États-Unis veulent faire la guerre au terrorisme, ils
devront se battre avec des ombres. Les peuples paieront la note en morts et en
argent, mais les États-Unis risquent eux aussi d’y laisser beaucoup de plumes.
C’est un jeu dangereux quand on sait que les terroristes peuvent passer aux
armes atomiques. L'Europe risque de tout perdre dans cette nouvelle aventure
mais elle a aussi ses chances si elle sait se démarquer : pendant que les États-Unis
font la guerre au monde entier, elle peut jouer la paix et l'économie.
26 septembre 2001
:
Les
situations que vous décrivez dans le "massacre des
innocents" et dans votre "lettre ouverte à un dirigeant
français", je viens de les vivre difficilement. Votre site ne m'a pas permis
de rétablir ma situation (mais que faire) mais au moins de l'accepter avec plus
de facilité, voire avec le sourire. Merci donc à vous et
à votre précieux site.
29 août 2001
:
Je viens de lire
votre article sur les centres d’appels et n’ai pas
pu résister au besoin de vous dire merci. Enfin une
personne ose mettre le doigt sur la dernière roue du carrosse de la plupart des
grandes entreprises d’aujourd’hui, où le rendement prime
sur la qualité. Cela fait 13 ans que je reçois les
doléances des clients. Plus le
temps passe, et malgré tous les nouveaux outils déployés
pour de meilleures performances, plus on nous demande
non de la qualité mais de la rentabilité au détriment de
la communication. Le client n’est plus le roi,
mais un simple tiroir caisse qui doit répondre a des questions
stéréotypées posée par un être humain devenu un robot
en l’espace de 35 heures. Merci, vous avez vu
juste !
27 août 2001
: Ta lettre
ouverte à un dirigeant m'a beaucoup plu. Vivant à l'étranger, je vois les
Français "de l'extérieur". Je les perçois comme des individus étranges, et ce
que tu décris est ce qui m'agace chez eux. Cependant le système en vigueur
dans un pays est un tout et on ne peut pas avoir les avantages sans les
inconvénients. En Angleterre il est facile de créer une entreprise, on paie
moins d'impôts, mais le service public (surtout le système de santé) est en
décrépitude. Dans le cas de la France on a l'impression (peut-être fausse) que
les dirigeants devront changer sous la pression de la globalisation de
l'économie. Seule la pression externe peut permettre une évolution sensible
Pour un lecteur assidu de ton site, il est intéressant de voir avancer sous tous
ces textes une pensée claire et cohérente, comme si tu tendais vers un but. Avec
"Au carrefour " on est au cœur de ta pensée. Il est
important que tu continues et que ton site se fasse connaître, ce qui semble le
cas vu les statistiques que tu fournis
et le courrier des lecteurs (dans lequel je me retrouve parfois).
24 août 2001
: J'ai trouvé dans le chapitre 5 du "Prince" de Machiavel un passage qu'illustre
parfaitement ton propos sur la Françafrique
(la stratégie consistant à soutenir un "faible" au pouvoir pour mieux exercer
son influence) : "Comment
doivent être administrés les cités et les principats qui, avant d'être occupés,
vivaient selon leurs lois : Quand ces états, qui
s'acquièrent comme il est dit, sont accoutumés à vivre selon leurs lois et en
liberté, à vouloir les tenir, il y a trois manières - la première, les ruiner ;
l'autre, aller y habiter personnellement ; la troisième, les laisser vivre selon
leurs lois, en en tirant une pension et en y créant un état du petit nombre,
qui te le conservera ami, parce que, cet état étant crée par ce prince, il
sait qu'il ne peut durer sans son amitié et sa puissance et doit tout faire
pour le maintenir..."
23 août 2001
: Comme toujours
je lis tes messages avec plaisir (beauté et grâce du
discours), circonspection et attention. Pierre Berger a dit "personne n'a
démontré la rentabilité de l'informatique et pourtant personne ne veut s'en
débarrasser. " Vrai ! Tes commentaires sur
Intranet le
confirment. Mais on ne peut pas en rester là. Michel Menou et Daniel Pimienta
proposent des indicateurs qu'ils appellent " Ticometres ". Mais c'est encore un
désert pour la recherche. On dit en Amérique que les programmeurs Internet sont
comme des chiens parce que l'année Internet équivaut à un dixième de l'année de
l'homme. Mais aucun centre de recherche n’a étudié la
question du temps de l’Internet, de son accélération, de ce que j'appelle "hypertime".
C’est un autre désert.
Sur le Datamining tu as
raison à moitié : il est vrai que l’on peut toujours travailler à la main la
matière première que sont les données. Mais il y a quand même un saut
qualitatif : avec le DM tu peux traiter des volumes impressionnants de données à
la chaîne comme dans l'industrie fordienne, puis présenter cela en petits
tableaux, camemberts, graphiques etc. utiles pour les managers qui n'ont pas le
temps. Mais cela reste cher et compliqué et les conditions que tu indiques sont
justes.
Sur le workflow, d’accord
mais la question clé reste non dite : on est en face
d’une " informatique de communication " différente de l' " informatique de
calcul " à laquelle les informaticiens et nous tous sommes habitués. Il faut un
petite révolution culturelle : chez les managers pour qu'ils ne soient pas
étonnés, chez les informaticiens pour qu'ils comprennent que ""pas
cher" ne veut pas forcément dire "mauvais".
22 août 2001
: C'est toujours
avec un mélange de plaisir et de curiosité que je reçois de
vos nouvelles. J'aime bien votre esprit orthogonal à beaucoup d'idées
dominantes.
6 août 2001
: J'ai très
récemment part"âgé" votre expérience. J'ai 45 ans. J'ai
eu un peu plus de succès pour des interviews mais rien ne déterminant. A tel
point que je me suis posé souvent la question : ai-je bien fait de rester fidèle
à mes principes et d'envoyer balader mon employeur avec qui j'avais accumulé 13
ans de succès à la tête de la filiale française du groupe? Aujourd'hui la
réponse est oui. Grâce à un groupe italien qui a l'esprit d'entreprise chevillé
au corps. Ils font ! Tout simplement. Au lieu de se regarder le nombril à
longueur de journée pour savoir s'ils ont raison ou.... pas ou.... presque.
2 août 2001
:
Voici une petite
histoire qui m'a fait penser à votre fiche sur le
raisonnement en entreprise : Un groupe de directeurs a pour tâche de mesurer
la hauteur d'un mât. Donc, ils sortent et se rendent au mât avec des échelles et
des rubans à mesurer. Tour à tour, ils tombent de l'échelle ou laissent tomber
le ruban à mesurer. Un employé passe et voit ce qu'ils essaient de faire. Il
tire le mât hors de la terre, le met à plat, le mesure de bout à bout et donne
la mesure à un des directeurs, puis s'en va. Après que l'employé soit parti,
un directeur se tourne vers les autres et dit : " Ça c'est bien un employé. Nous
cherchons la hauteur et il nous donne la longueur ".
31 juillet 2001
: La fiche "État de droit" a suscité une
réaction à laquelle j'ai répondu.
25 juillet 2001 :
Je suis
directeur technique d'une entreprise de services ; cela m'oblige
enrichir ma culture informatique. Je ne suis pas informaticien, mais je
sais qu’aucun projet, de quelque nature qu'il soit, ne peut être conduit sans
créer, rénover, reconstruire, ou bouleverser quelques éléments du système
d'information et/ou du système informatique. Je partage votre avis sur la
nécessité de distinguer entre les deux. Un bémol : les
utilisateurs sont matures et il doivent être impliqués dans le choix des
solutions techniques, puisque celles-ci peuvent être plus ou moins ouvertes sur
des évolutions ; sinon l’on interdit la prise en compte de la réalité du marché
et l'utilisation d'un des rares moteurs qui ne nécessitent ni pétrole ni dollars
: l'intuition et le sens des situations.
Je suis prêt à utiliser toutes les méthodes, mais je me refuse à
laisser passer une idée parce qu'un super génie de la technique nous aura
enfermé dans une solution ou il se sent en sécurité : nos collaborateurs ont des
idées, nos clients ont des idées qui se traduisent par des besoins, nos
partenaires ont des idées et ils nous devancent ou nous rejoignent. On ne doit
pas construire un bâtiment sans imaginer que quelqu'un va l'habiter.
20 juillet
2001
: J'ai récemment pensé à
"système d'information et entropie"
dans le cadre de mon travail sur des projets
d'"e-government". Nous travaillons
essentiellement avec des juristes - dont certains souffrent accessoirement d'une
hypertrophie du "moi" - qui passent leur temps à évoquer les exceptions, les cas
qu'on ne peut formaliser, etc. Un jour, en pleine réunion un de mes directeurs -
un des rares qui se distingue par son courage - a mis un terme à la conversation
en disant qu'on ne bâtissait pas un système d'information à partir d'exceptions.
Que si 80% des cas étaient pris en compte, le système était une réussite et que
le reste se traitait manuellement. (NB : ce commentaire renvoie
également à la fiche sur la sobriété).
17 juillet 2001
:
Je réagis suite à l'article sur l'entropie
du système d’information. Plus je découvre les SI, plus je pense qu'il manque
dans nos entreprises une fonction d’historien du SI. Le "gestionnaire du
référentiel" gagnerait à s'inspirer des méthodes de travail de l’historien. Au lancement d’un projet informatique, on dit
souvent "du passé faisons table rase". Il faudrait au contraire mettre le passé
sur la table (au-delà de l'utilité technique et documentaire, cela permettrait
aux utilisateurs et informaticiens de se réconcilier sur la base d’un passé
commun).
7 juillet 2001
: réponses
à "A propos de la peine de mort"
6 juillet 2001
:
La
lecture de ton site s'apparente à la découverte et la sensation d'une oasis...
26 juin 2001
: réponse
à "Modestie ou timidité ?"
26 juin 2001
: je partage ton point de vue
sur les centres d'appel ...dans ce domaine et
d'ailleurs dans toutes les activités l'approche salarié créateur de valeur
est certainement plus productive que celle du salarié poste de coût et
variable d'ajustement... un thème peu exploré à développer.
22 juin 2001
: J'ai apprécié votre texte
sur la physique des données et notamment ce que vous
dites de Shannon. Une autre façon de montrer les limites de cette théorie
lorsque l'on aborde le sens (mais Shannon n'avait pas pour prétention d'aborder
le sens et sur le plan du transport physique des données son apport est riche),
c'est de prendre des exemples historiques : par exemple dans le cas de la "Dépêche
d'Ems" censée être à l'origine de la guerre franco-allemande de 1870, la
déformation par Bismarck de la lettre adressée par Guillaume Ier à la France
ne peut être réduite à du "bruit" au sens de Shannon car cela ne
permettrait pas de prendre en considération le contexte de l'époque (hystérie
des alliances internationales, situation politique de la Prusse en Allemagne
etc.). On trouvera plus d'informations sur la question (analyse critique de la
théorie de Shannon) dans Robert Escarpit "L'information et la
communication. Théorie générale", Paris Hachette 1991.
3 juin 2001
:
Un
argument de plus "Pour une esthétique de la
sobriété" : La réactivité, l'adaptabilité. "Singer la
complexité du réel" est source de complication. Il faut donc simplifier
en choisissant des priorités. Ces priorités n'étant pas constantes dans le
temps la sobriété est gage de souplesse dans l'adaptation voire la
réversibilité des solutions. J'aime bien la notion d'esthétique que tu
attaches à la sobriété parce que la simplicité c'est du grand Art !
21 mai 2001
: Un
commentaire
sur le site
20 mai 2001
: résultat
de l'enquête auprès des abonnés à la "lettre de volle.com"
19 mai 2001
:
Je
tiens à vous féliciter pour la qualité et le caractère très didactique des
réflexions et travaux que vous publiez sur votre site (qui allie par ailleurs
sobriété, efficacité et humour). Vous lire, c'est un peu comme écouter
Jean-Luc Godard, on se sent intelligent et on a le sentiment d'accéder en toute
simplicité à des connaissances fondamentales. Depuis 1992, je dirige un
cabinet de conseil en système d'information. Nous y réalisons des missions en
Architecture du S.I. (urbanisation du S.I., réutilisation de composants
métier, modélisation de processus, ...), en Référentiel du S.I.
(Administration des Données, choix/mise en œuvre d'outils, ..) et en Conduite
du Changement (Plan de communication/formation, réalisation de supports Multimédia).
J'ai particulièrement apprécié
votre article "Optimiser ou Élucider les processus"
d'avril. La modélisation des processus est un moyen pour les utilisateurs de
s'approprier le Système d'Information. Nous pouvons l'observer par exemple dans
le monde bancaire où j’interviens fréquemment. Il
importe de rendre visible le fonctionnement de l'entreprise grâce à des
représentations qui élucident les processus pour permettre ainsi à
l'utilisateur de comprendre l'enchaînement de bout en bout des activités qui
constituent un processus, plus particulièrement celles qui se situent en amont
et en aval des activités auxquelles il concourt ; de contribuer efficacement à
un expression claire de ses besoins en matière d'évolution de Système
d'Information ; de participer directement en tant qu'acteur à l'amélioration
de ces mêmes processus.
25 avril 2001 :
Vous dites dans votre
article que Boris Vian n'a pas sa place
dans Encarta, or ceci est faux. Il a sa place dans Encarta 97 ; avant
d'affirmer des choses vérifier auparavant !!!!!! Merci de vérifier vos
propos avant d'écrire un article.
-
Nota Bene
: je n'avais pas entièrement tort. Si
Boris Vian est bien présent dans l'édition française d'Encarta, il
est absent de l'édition américaine. C'est celle-ci que j'avais consultée
car je m'adressais à des Anglo-saxons. J'ai introduit sur la page la précision
nécessaire.
20 avril 2001 :
J'ai
fait une licence en tourisme et transport aérien et je prépare un mastère en
management. Je travaille dans une compagnie aérienne en Afrique. Dans le cadre
de mes fonctions, je dois réfléchir sur une stratégie marketing globale.
Après avoir cherché durant quasiment
deux journées sur le Net des infos relatives aux transports aériens et les
compagnies aérienne (sans succès), je suis tombée (presque à la renverse)
sur votre site. Votre article m'a permis d'avoir une vision plus nette, globale
et systémique de l'univers des compagnies aériennes.
6 mars 2001
: L'article que tu citais récemment
sur "The
economics of open source" est très intéressant. C'est une excellente
chose que des économistes de renom fassent ce type de travail : en faisant ça,
ils font réellement leur boulot d'économistes, à savoir qu'ils se préoccupent
de la réalité, ce ce qui se passe de nouveau en ce bas monde, et qu'ils
essaient de placer cela dans un contexte théorique.
La seule chose qui m'ennuie un peu, c'est que tu ne te réfères pas à la tétralogie
de Eric Raymond, qui est vraiment une référence : "La cathédrale et le
bazar", "A la conquête de la noosphère", "Le chaudron
magique", le 4e n'est pas sorti. Lis
aussi "La revanche des hackers". Pour tout cela, cf. www.linux-france.org/article/these.
Mais peut-être ne l'as-tu pas lue. Ce n'est pas très long, ce sont des
articles-cultes, je te recommande ça chaudement.
23 février 2001
: Je consulte
régulièrement ton site depuis que tu l'as relancé. Toujours excellent.
J'apprécie beaucoup tes productions. Je venais justement l'article de
Télérama sur François-Xavier Verschave,
ce que tu dis précise certaines choses. Ton papier sur "Nouvelle
économie et finance" lève le voile sur des choses que je n'avais pas
comprises, ou plus simplement sur lesquelles je n'avais pas réfléchi. Mais
c'est évident une fois lu.
15 février 2001
: Par hasard, je suis
arrivé sur votre site. Il m'a grandement impressionné. Je dois dire aussi que
les informations que vous donnez me servent beaucoup et que votre lexique-bêtisier
contient des perles merveilleuses.
14 février 2001
: en
charge de promouvoir le e-Learning au sein de ma compagnie, je suis arrivée sur
votre site et serais intéressée par vos futures réflexions.
16 janvier 2001 :
Je voudrais vous féliciter pour l'effort que vous avez fourni pour la
réalisation de votre site, je trouve qu'il est très complet et très utile, surtout dans
le domaine didactique.
22 décembre 2000 :
Pour faire valoir votre
droit avez vous songé à utiliser la GPL spéciale pour les documentations? http://www.fsf.org/copyleft/fdl.html .
Élégante, sobre et toujours d'actualité, une licence pour ne faire que des heureux.
3 décembre 2000
: Cela fait bien des heures
que je suis devant mon poste d'ordinateur cherchant désespérément un bon site sur les
systèmes d'information. Et voilà que je découvre, à mon grand soulagement, le vôtre.
Les informations qui y figurent dépassent largement mes espérances. Mon dos me
fait mal, mais je n'ai point voulu m'extirper de ma chaise avant de vous remercier
vivement.
25 novembre 2000
: Je connaissais vos
publications. J'ai récemment découvert votre site. Le contenu m'intéresse
personnellement et je pense y brancher mes étudiants (2ème et 3ème cycles en économie
des NTIC).
8 novembre 2000
: Étonné de vous lire, mais
vraiment intéressant. Si un jour l'électricité en dérégulation vous intéresse, nous
pourrions faire des choses ensemble.
23 octobre 2000
:
En
cherchant des infos sur le codage du signal sonore,
j'ai trouvé des explications tout à fait intéressantes et claires sur votre site, par
ailleurs visité avec beaucoup d'intérêt et de plaisir : j'apprécie beaucoup votre
éclectisme. Merci donc de savoir si bien partager vos centres d'intérêt et vos travaux.
20 octobre 2000
: Je suis diplômé
depuis 2
jours d'un DESS AIGEM à l'université de Marne-la-Vallée. Vous étiez venus nous donner
des conseils début octobre pour faciliter notre intégration sur le marché du travail et
depuis je vais régulièrement sur votre site car il est vraiment génial. Merci pour ce
site de qualité.
17 octobre 2000
: Chercheur a l'Office for
National Statistics, je viens de découvrir votre ouvrage "Le métier de Statisticien" sur Internet et
je vous remercie de pouvoir le rendre accessible par ce media. J'avais par ailleurs
travaillé avec succès sur votre livre "l'Analyse des
Données" lorsque j'étais étudiant en statistiques il y a quelques années. Vivant
à Londres et participant de temps à autre à un "café philosophique" francophone,
il m'a été demandé d'animer une discussion sur le métier du statisticien et sa
responsabilité. Je souhaite, bien sûr, me nourrir de votre ouvrage et vous citer si vous êtes d'accord.
6 octobre 2000 :
deux messages ce jour-là :
(1) Votre lettre d'infos existe-t-elle toujours ? Il y a
tellement de textes intéressants sur votre site que j'aimerais bien être au courant des
nouveautés...
(2) Les documents que vous proposez sur votre site sont
particulièrement intéressants car ils marient très pertinemment des éléments
théoriques et pratiques. C'est la réconciliation du conceptuel et du pragmatisme. Enfin...
5 octobre 2000 :
Nous n'avons plus de nouvelles depuis quelques temps et c'est bien
dommage. Je relis encore aujourd'hui des articles extraits de votre site , et c'est avec
plaisir que je peux remettre en cause et préparer des supports de formation et de
réflexion pour les publics auprés desquels j'interviens. Et même plus simplement pour
philosopher d'une nouvelle perception du monde.
20 septembre 2000
:
Je suis arrivé sur votre site grâce à un lien trouvé chez un ami. Vous
êtes un intellectuel de haut rang, avec ce qui manque à beaucoup de scientifiques et de
chercheurs : le pragmatisme, le parler franc, et l'ouverture sur tous les domaines du
savoir. Et votre site est une mine d'informations et de connaissances !
10 septembre 2000
: C'est en surfant sur
INTERNET, sur le terme "RGT : Réseau de gestion de télécoms" que j'ai
découvert votre site. Les sujets de votre site qui m'ont intéressés sont : l'économie
d'Internet et ses impacts sociétaux, le SI. Je vous remercie pour votre constant
souci d'une approche pédagogique des thèmes abordés. Ainsi, vos textes stimulent ma
curiosité et donnent du sens à mon activité.
28 août 2000 :
J'ai lu votre article sur http://www.volle.com/ENSPTT/gps.htm.
Cependant, j'aimerais porter à votre attention que le SA n'est plus activé depuis
presque un an.. par conséquent la marge d'erreur n'est plus de 100m dans 95% des cas...
mais plutôt de CINQ (5) METRES. merci
3 août 2000
: l'un de nos collègues nous a
transmis votre édito sur la nouvelle économie, que j'ai particulièrement apprécié.
Un petit
tour sur votre site m'a définitivement convaincu de sa richesse : contenu, facilite
d'accès, absence de fioritures graphiques qui n'apportent rien et nuisent à la
lisibilité, etc.....
4 juillet 2000
:
J'ai découvert votre site par hasard et je trouve son contenu très
riche. Je travaille au sein du Département Facturation Clients d'un opérateur
télécoms
français et j'ai la charge de concevoir les systèmes de contrôle du processus de
facturation. Ceci explique sans doute pourquoi j'ai fini par découvrir votre site. Rien
n'arrive par hasard.
22 mai 2000
:
j'ai récemment intégré le groupe XXX en tant que Directeur Scientifique.
Étant par ailleurs ancien élève de l'ENSAE, votre nom m'était déjà familier bien
sûr, et votre livre sur l'analyse des données est
pour moi une référence (dans les deux sens du terme, c'est-à-dire que je m'y réfère
dès que j'ai un doute sur la signification de mes propres applications). J'ai beaucoup
apprécié "Le massacre des innocents", qui me
touche particulièrement. La situation des entreprises me paraît tellement aiguë
(c'est-à-dire grave) sur ce point que j'en arrive à me demander si l'on ne devrait pas
créer un "permis de créativité", ou un label "ici, on accepte les
pionniers", afin de distinguer les entreprises qui ne ressemblent pas à un
embouteillage.
16 mai 2000
: J'ai apprécié vos règles d'usage du mail. C'est vrai que c'est un moyen de
communication encore mal cerné par les utilisateurs. Ce qu'on écrit est envoyé
instantanément au destinataire, comme le téléphone, mais le support reste écrit, comme
une lettre. J'ai l'impression que, malheureusement, la plupart des utilisateurs
l'assimilent plus au téléphone qu'au courrier. Qui posterait une lettre sans la relire?
15 mai 2000
: Plusieurs messages faisant suite
à la diffusion des "Nouvelles de volle.com" :
(1) Quel plaisir de vous relire ! J'ai bien ri avec vos
"coups de colère", j'adore votre ton toujours discrètement ironique !
(2) Lu ta dernière lettre sur la fuite des cadres de
plus de 35 ans vers l'étranger. Où donc est passé le temps où l'on reconnaissait à
l'âge, la sagesse de l'expérience ! Et que signifie donc cette société vieillissante
qui se rejette elle-même ?
(3) Je ne sais si tu as vu hier soir tard l'émission de France 2 sur les
"placards" (Air France, SNCF, Télévision publique, Police, etc.) qui recoupe
ce que tu dis. L'exemple de ton ami est particulièrement
énervant ! Je me demande quand même si les difficultés de recrutement qui commencent à
se faire sentir ne vont pas faire redécouvrir aux entreprises le charme des
quinquagénaires !!! Nous sommes en pleine subjectivité.
(4) Ton passage sur le massacre des innocents est
bien vu, et mérite d'être popularisé. Il m'émeut : depuis mon entrée en vie
administrative , je suis confronté au dilemme suivant : il faut être innocent pour
vouloir changer le monde, et avisé pour ne pas se faire bouffer ( cf la référence
historique de " la croisade des Innocents, au XIIe siècle, et la fin tragique de ces
malheureux: vendus comme esclaves par tous les chrétiens des pays traversés, ou
finalement massacrés par le Turcs à Iznik). Même remarque pour les partis politiques,
où lutte des places et minimisation des vagues sont, au fond, les seules valeurs
fondamentales (même quant on se réfère à la lutte des classes).
14 mai 2000
:La lecture de votre site procure
toujours le même intérêt. L'étude économétrique sérieuse de l'industrie
informatique n'est pas si fréquente. Au sujet de vos travaux sur le prix des micro-ordinateurs, la Recherche a publié en
janvier un excellent article de synthèse que vous avez sans doute vu, mais je vous le
signale au cas où... Il énonce les phénomènes (connus de longue date) qui pourraient
mettre un terme à la loi de Moore. L'auteur travaille chez Intel, ce qui donne du poids
à son jugement : http://www.larecherche.fr/VIEW/327/03270201.html
13 mai 2000 : C'est en recherchant des
informations sur les compétences requises pour la mise en place d'un réseau intranet que
j'ai découvert votre site. Je le trouve très riche bien que je n'aie pas trouvé ce que
je cherchais mais dans le cadre de mes études d'ingénieur je le consulterai souvent.
12 mai 2000 : Je suis particulièrement satisfait par le
contenu et la richesse de votre site. Professionnel de la formation je dispense depuis 2
ans le module Système d'Information à l'IAE d'XXX. Je conseille à mes étudiants (tous
des salariés en formation continue ou reconversion ) de visiter votre site. Je puise (en
citant votre nom (respect de votre travail)) beaucoup de points pour développer mon
module.
4 mai 2000 : Cela fait déjà quelques mois que je rend
visite à ton site. Je suis bien impressionné par tout ce que tu y places et surtout par
la qualité du contenu (pas de superflu). Je cherchais une occasion pour te dire cela. Je
viens de la trouver dans ce que tu développes pour les règles d'usage de la messagerie. Il se trouve que je dois participer à la mise au
point d'une "charte" pour la messagerie de XXX. J'ai un chef qui m'aide beaucoup
(YYY, tu dois connaître ?). Il est possible (certain?) que tes réflexions nous seront
bien utiles pour cet exercice qui, dans le milieu XXX, n'est pas très facile.
25 mars 2000 : Je viens de découvrir quelques articles de
votre site. J'ai beaucoup apprécié "le tort d'avoir raison"
(en particulier la conclusion). Votre style m'amuse car nous ne sommes vraisemblablement
pas issus du même milieu, mais je le respecte. J'aime surtout votre efficacité.
9 mars 2000 : La lecture de votre ouvrage "Économie des Nouvelles Technologies" m'a
conduit vers votre site web, à l'aide de Netscape 4.7 (english), et en lisant l'article
"la valeur de l'entreprise et valeur de ses actions",
j'ai été surpris de voir un passage en caractères s'approchant du grec (à moins que
cela ne soit du russe!). A noter que ce problème ne se produit pas sur Internet Explorer
5.0. Est-ce dû au serveur WEB ? J'ai essayé avec un autre navigateur Netscape, sur un
autre poste de travail, d'une version antérieure, et c'est le même problème. Votre
livre est très intéressant. Je l'ai offert à d'autres personnes.
21 février 2000 : les articles que je lis sur ton site
sont vraiment intéressants. De plus j'adhère à ton principe de documents courts,
lisibles. Je lis à peu près tout, et franchement, c'est très clair. J'ai diffusé ton
topo sur Infotel, une personne à qui j'ai diffusé
s'est sentie directement concernée dans son travail.
10 février 2000 : Tout d'abord je souhaite vous remercier
pour la richesse et la qualité des articles que vous publiez sur votre site.
"Richesse et Qualité" car la lecture de ces articles me permet de structurer ma
démarche et d'aiguiser ma curiosité. En tant que responsable de l'assistance aux
maîtrises d'ouvrage du GIE informatique de la XXX ma mission est la professionnalisation
de nos maîtrises d'ouvrage. C'est donc avec intérêt que je lis vos publications sur les
maîtrises d'ouvrage. Dans votre article "La Maîtrise
d'ouvrage du système d'information et ses utilisateurs" vous faites référence
au langage de modélisation UML. Une de mes préoccupations est l'établissement de la
cartographie de notre système d'information métier.
8 février 2000 : je visite régulièrement avec grand
plaisir ton site. Toute la partie "histoire de
l'informatique" est passionnante, et m'a appris plein de choses, par exemple que
le www était une invention européenne (CERN) et non américaine, ce qui est rarement
dit... J'ai vu que "La recherche" vient de sortir un numéro "histoire du
web", mais je pense que cela doit contenir des infos analogues aux tiennes. Par
ailleurs, je pense que tu es la seule personne au monde qui soit fascinée A LA FOIS par ADSL et par Dorothée de Courlande,
qui est trop injustement oubliée...
7 février 2000 : Particulièrement ardu en effet http://www.volle.com/travaux/valeur.htm
surtout s'il faut décoder l'alphabet grec retenu au lieu de l'alphabet français !
C'est pour la critique (facile) mais aussi en guise de remerciement sur l'intérêt de tes
nouvelles avec toujours un aspect décapant (aujourd'hui sur Kohl),
j'apprécie, tu me deviens bientôt aussi indispensable que le Canard enchaîné ! (dans
un autre domaine (;-D).
6 février 2000 : Je me suis engagé à réduire mon volume de
courrier entrant. Merci de bien vouloir donc me supprimer de votre liste de distribution.
4 février 2000 : Merci pour toutes ces informations précieuses et
éclectiques - ou plutôt traduisant une sorte d' humanisme peu fréquent à l'heure de la
net-économie et du e-business.
6 février 2000 : Tout à fait d'accord avec toi et
Jancovici sur l'affaire Kohl, je m'étais fait la même réflexion
que toi lorsque cette histoire avait éclaté. Il ne faut pas être trop naïfs, tout de
même. La démocratie, ça coûte cher, malheureusement on n'entretient pas un parti
politique avec les adhésions des militants. Cela ne veut pas dire que ce genre de
pratique est louable, mais c'est vrai que si on la met en regard de la réunification de
l'Allemagne, il n'y a pas photo.
25 janvier 2000 : je me permets de te recontacter car je
suis tombé par hasard sur ton site qui m'a rappelé que j'ai passé 3,5 années très
enrichissantes professionnellement et humainement à ton contact au sein d'Eutelis.
13 janvier 2000 : Je viens de consulter avec intérêt
votre site web (je trouve votre rubrique bêtisier
très amusante) et j'aurai souhaité vous rencontrer pour discuter de l'analyse des données sur l'Internet.
7 janvier 2000 : J'ai visité votre site personnel
volle.com et j'ai grandement apprécié la qualité des informations que vous mettez en
ligne et votre principe de libre consultation sur vos travaux.
Je vous serais d'ailleurs reconnaissant de m'abonner aux nouvelles
sur votre site, afin de me tenir au courant de vos publications. Mon intérêt est centré
sur la perspective utilisateur/client dans la gestion des S.I. Je suis à cet égard
totalement en phase avec vos analyses et les conclusions que vous tirez sur l'évolution
de l'économie des SI, en particulier sur le déplacement des priorités de la performance
technique vers les besoins utilisateurs.
28 décembre 1999 : je me suis connecté sur votre site suite à la
lecture d'un article publié dans Archimag 09/99. Je pensais trouver des idées sur le
Knowledge management. Ai je bien cherché ? A priori je n'ai rien trouvé !
15 décembre 1999 : J'ai trouve votre texte sur le processus et les SI très intéressant. Merci
de l'avoir mis sur l'Internet.
15 décembre 1999 : Très bien le petit cours sur la statistique, y compris sur les erreurs classiques : il évoque le mot de Disraeli, je crois :
il y a trois catégories de mensonges : les mensonges simples, les fieffés mensonges, et
les statistiques...
2 décembre 1999 : Je prépare actuellement un dossier sur l'EDI
pour mon BTS. Ayant trouvé votre lexique du SI
très intéressant, je me suis permis de le photocopier pour les autres élèves de la
classe (j'ai bien sûr noté vos coordonnées sur les documents).
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