Un lecteur des
Quelques considérations sur la "crise" m'a
écrit : "il me semble que ton analyse est juste, mais à quoi sert de comprendre
ce qui se passe si l'on n'agit pas ? Quelle serait la politique économique
que tu préconiserais ?"
J'ai donc entamé la rédaction d'un texte qui
indique ce que serait, à mon avis, la politique économique judicieuse. Mais il
m'a demandé beaucoup de travail et je n'ai pas pu le terminer. Je le publierai
donc, comme Le Parador, sous la forme d'un feuilleton.
Vous pourrez en lire le premier épisode en
cliquant sur le lien "Document pdf" ci-dessus, ou en cliquant sur
Pour une politique économique à l'ère du numérique.
* *
La crise actuelle est qualifiée de
"financière" parce qu'elle s'est manifestée dans la finance. Mais les causes fondamentales
de ce phénomène ne résident
pas dans la finance. Si la politique économique se focalise sur celle-ci,
elle ratera son but et laissera la crise perdurer et s'approfondir.
La crise actuelle est la
manifestation, certes très visible, d'une crise d'adaptation de l'économie à
l'informatique, d'une crise de l'informatisation (voir
Quelques considérations sur la "crise") semblable, par son ampleur, avec les crises
que suscita en son temps
l'industrialisation.
Il faut donc d'abord comprendre ce
qui caractérise l'économie informatisée et les transformations que
l'informatisation a provoquées ; après quoi l'on pourra définir des orientations
politiques judicieuses.
* *
Je sais bien que si l'on parle
d'informatisation, d'économie informatisée, les oreilles se ferment : ces termes
ont une connotation étroitement technique. Le choix du titre que je donne à ce
travail a donc été difficile. J'ai évoqué "l'ère du numérique" car cette
expression éveille dans l'esprit des lecteurs des connotations plus exactes.
Pourtant "numérique" est un faux
ami : il attire l'attention sur la couche la plus basse de l'ordinateur, celle où les données, codées en bits, sont soumises à des traitements
automatiques.
Or l'informatisation comporte
bien d'autres choses que le numérique : elle transforme le rapport entre
l'être humain et son travail, l'organisation des entreprises, la relation avec leurs clients, la
fonction de coût de leurs produits, la fonction d'utilité des consommateurs
etc.
Mais bon ! Puisque "numérique" s'est imposé dans l'usage, va pour "numérique" !
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