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L'angoisse du petit
patron face à l'embauche a suscité 132 réactions dont en gros une
moitié positives, un quart négatives et un quart neutres. Je les reproduis ici telles quelles,
sans commentaire.
* *
ZANZY
21.04.06 | 22h55
Non aux aumônes!Le petit employeur s'il est stressé par l'embauche ne doit
surtout pas embaucher!!!Le code du travail complèté par des conventions
collectives peut être indigeste :alors laissons tomber l'embauche...et plus de
jérémiades merci. Tenez comment voulez-vous savoir qu'il existe des heures
sup.des congés payés,des classifications et même que tout travail etc... Je
connais aussi des inspecteurs du travail qui refusent le travail au noir,que des
coups soient portés aux apprentis
Pateris
16.04.06 | 12h06
Revoir, bien sur, mais peut-etre pas dans la politique actuelle du "tout ou
rien" : tout pour l'un, rien pour l'autre. Et que l'un, patron ou salarié, se
pose en victime de l'autre ne crée que des antagonismes inutiles, voire
caricaturaux, comme le dit M. Grognon. Et si on pensait enfin que la solution
est que tous — salarié comme patron — y trouve leur compte ? Lecteur Lambda, le
bon sens que vous pronez semble bien rare aujourd'hui…
fabien0611
16.04.06 | 10h18
A l'intention de Pierrot Grognon ; Vos paroles :"Le Monde devrait mieux
selectionner ses contributions." Monsieur GROGNON, je pense que la liberté de
parole est encore d'actualité au sein du journal Le Monde !
L. DESVIGNES.
16.04.06 | 01h25
Pierrot GROGNON a raison, Michel VOLLE, économiste participe à la campagne de la
pensée unique LIBÉRALE. les PME-PMI disposent d'un comptable pour établir les
contrats CDD et les licenciements. Les problèmes commencent pour un patron,
c'est quand délibérément il use et abuse de ses pouvoirs envers un salarié <<son
subordonné>>. En MILIEU RURAL, un salarié qui fait intervenir un syndicat ou
saisit les prudhommes ne retrouvent pas de travail. La rémunération, c'est
toujours le SMIC.
Lecteur_Lambda
16.04.06 | 01h10
Beaucoup de réactions caricaturales à cet article. Bien entendu qu'il ne faut
pas 2 ans pour se rendre compte qu'un salarié ne sait pas lire. Mais ce qu'il
faut retenir de tout cela, c'est que de trés nombreux patrons de PME sont
souvent débordés et écrasés par la complexité du code du Travail. Avez-vous déja
du organiser un recrutement en urgence, tout en assumant un role opérationnel
(comme tout patron de petite entreprise ?). On peut espérer des simplifications
sans être un esclavagiste !
d H.
15.04.06 | 22h58
La seule cohérence c'est l'antienne connue contre l'EN, le PS et les syndicats.
Au début c'est le risque du débutant pas assez"formable""qui fait peur, puis
l'employé pervers puis la paperasse, entendons tout ce qui relève du droit du
travail (voir le blog de l'inspecteur du travailà la une du journal) Si qlq est
incompétent, en apporter la preuve demande de l'attention, de la paperasse
certes mais il ft savoir ce que l'on veut!aux prud'hommes siègent aussi des
patrons pas tous dans la plainte!!
Mosart
15.04.06 | 22h19
D'accord M. Pierre Grognon ! Enfin, faut il a un etre humain 2 ans pour juger un
de ses semblables ?
mitoraj
15.04.06 | 19h41
Espérer des emplois permanents dans les très petites entreprises du bâtiment est
un leurre pour deux raisons : instabilité du niveau d'activité et
institutionnalisation du travail au noir. L'instauration de nouveaux types de
contrats de travail n'y changera rien. Quant à la difficulté de l'embauche : 1
formulaire pouvant être rempli en ligne. Si un employeur ne sait pas utiliser ce
type de document, il ne faut pas lui laisser la responsabilité d’une
embauche. Qu'il continue de travailler seul!
Christian M.
15.04.06 | 15h09
Robert E (14/04/06, 9h11) rappelle à juste titre que le rapport salarié /
employeur est déséquilibré au profit du second; le Code du travail met alors la
puissance de l'Etat au côté du salarié pour tenter de rééquilibrer ce rapport.
Ca c'est la théorie. C'est dépassé. A la rigueur, l'équilibre semble rétabli
avec les grandes entreprises, mais le poids de l'Etat écrase totalement la PME.
A l'autre bout, les grandes multinationales et se moquent de la France. Il faut
revoir tout ça.
Pierrot Grognon
15.04.06 | 15h08
Pour vivre moi aussi en milieu rural,pour connaitre nombre d'artisans, je pense
pouvoir affirmer que M.Volle nous ment. Entre période d'essai, interim et CDD
l'employeur a peu de risques d'être en peine de licencier. Quant à sa
description du syndicaliste venant ruiné la libre entreprise avec sa manie
procedurière et du pauvre patron, traqué par lui et rendu depressif c'est à
pleurer...de rire. Une telle caricature n'aide en rien le débat. Le Monde
devrait mieux selectionner ses contributions.
aiglon78
15.04.06 | 15h04
Que d'images d'Epinal, le patron voyou, le salarié fainéant et tricheur. Ce
n'est pas parce que le licenciement est difficile que le petit patron n'embauche
pas, c'est qu'il manque de commandes. S'il en a, il faut arrêter de plaisanter,
il y a assez de contrats précaires à proposer : CDD, intérim, stages. Mais les
experts comptables, les CCI, ça existe. Même pour un CDI deux lettres et un
entretien préalable suffisent. A croire que ce sont les patrons qui ne savent
pas lire, écrire et parler.
Karine B.
15.04.06 | 15h03
Merci Michel Volle pour cette analyse en forme de témoignage. Nous manquons de
ces témoignages, "nous", public français des médias écrits ou audiovisuels,
citoyens de la France habitués depuis si longtemps à un discours de lutte des
classes dépassé par des réalités qui appellent de nouvelles façons de penser et
d'agir, loin des dogmatismes dont nous devrions savoir à force à quel point ils
peuvent être néfastes. Ecoutons les histoires concrètes. Envisageons des
solutions concrètes.
STJACQUES
15.04.06 | 14h25
On voit bien ce qui ne marche pas :enlever l'angoisse des petits patrons pour la
transférer sur TOUS les JEUNES salariés !Les entreprises sont dans le pays mais
le pays n'est pas seulement une entreprise !On passe vite de l'angoisse à la
pleurnicherie;je ne vois pas de solutions qui fonctionne durablement sans du
côté des artisans un état d'esprit de transmission et d'accueil authentiques
...avec l'aide des chambres de métiers... et un comportement où exigence et
responsabilité s'équilibrent.
jlomu
15.04.06 | 13h20
Il faut obliger tous les lecteurs du monde à lire et comprendre cet article: Le
cheminement du progres peut surprendre !
Kalina
15.04.06 | 11h22
100 abonnés apportent à M.Volle d'autres faits et arguments. En face, 15
réactions qui ne s'appuient que sur des mots "article caricatural et indigne
d'un économiste ... justifier son manque d'ambition ... envie de ne pas partager
le gateau ... angoisse fantasmatique que les ouvriers sont là pour couler votre
société... malhonnête de mettre sur un pied d'égalité employeurs et salariés ..
ca fait plaisir aux loosers de droite, baume au coeur après la perte du CPE
?..." C'est ça notre pays ?
zatoichi
15.04.06 | 11h07
Mais oui, bien sur, tout le debat est la. Mais halte au bricolage, soyons
exigeants! Recentrons notre droit du travail sur un contrat de travail unique,
qui assurent des garanties equilibrees au salarie et au patron (CDI, mais avec
garanties progressives contre le licenciement), et offrons plus de flexibilite
aux deux parties: un employeur qui peut licencier plus facilement, un salarie
qui ne craindra plus d'etre a la rue et que son proprietaire regardera moins de
haut.
dalembert
15.04.06 | 10h45
A Philippe P. : Il est vrai que question "words,words et anathèmes" il est
difficile de faire mieux qu'un site qui s'intitule "www.fuckfrance.com"... Le
code de politesse disparaîtra-t-il aussi avec le code du travail dans notre
vieux pays? Est-ce aussi la muflerie, la vulgarité, la violence et l'inculture
que nous devons importer avec le "modèle" anglo-saxon? Pour ma part, non
merci...et vivent les mots (pas les gros!)
Daniel S.
15.04.06 | 09h29
Je ne suis pas économiste comme M. Volle, mais <<patron>>. En fait président
d'une association qui emploie quelques personnes. J'ai récemment eu un problème
d'embauche. Quinze jours après le premier jour de travail je savais qu'il y
avait un problème sérieux. Les autres employés me pressaient d'intervenir. Il me
restait 45 jours prévus dans le contrat pour agir. Serait-il impossible de
dépister une erreur de recrutement en deux mois ? Merci d'éveiller mon sens
critique en publiant des conneries!
Sad-Hill-3000
15.04.06 | 00h56
Excellent article ! On a un problème avec la notion d'entreprise, trop souvent
associé à la vision Coca Cola. Une entreprise, c'est plus souvent une équipe de
10-15 personnes qui créent de la valeur, des emplois, offre un service, un
produit. Une entreprise s'est d'abord quelques hommes et femmes. Les PME sont au
coeur du développement économique. Le CPE visaient la PME, les manifestations
visaient les multinationales. Le décalage de vision pénalise tout le monde...
surtout les jeunes. Dommage!
Philippe P.
14.04.06 | 23h22
Tout se résume dans le dialogue de sourds entre Jean (une expérience vécue aux
USA où les employés vivent une sorte de CPE généralisé et contribuent à la
richesse de l'entreprise) et Dalembert (words, words et anathèmes "chantage
émotionnel misérabiliste", "Cosette - Thénardier", "ce monument qu'est le code
du travail issu de décennies de négociations". Il faut lire ce qu'on dit de
notre aveuglement à l'étranger, par exemple http://www.fuckfrance.com/ ou Le
Courrier International.
Christian L.
14.04.06 | 22h52
Un patron même "petit" a t-il besoin de 2 ans pour se rendre compte que son
employé ne sait ni lire, ni écrire, ni parler, ni se laver ? Le lien entre
emploi et contrat de travail mérite mieux que cet aricle caricatural et indigne
d'un économiste. Et peut-on espérer, un jour, une évaluation objective de
l'impact du CNE sur l'emploi?
jerome g.
14.04.06 | 19h41
Quand je vais au supermarché, je fais la queue. A la station essence aussi.
Quand j'achète une voiture,je paye 3 mois avant... Nos portefeuilles sont
siphonés par les grands groupes établis. Quelques dizaines de sociétés
françaises recueillent 80% de la TVA. Face à ces mastodontes, un patron de PME
peut se battre mais il est payé à 90 jours. Cela se traduit ensuite sur les
salaires. Cette captation de toute la valeur ajoutée au profit de certains est
inaccceptable.
Eric M.
14.04.06 | 19h25
enfin un article qui dit ce que 98% des entreprises sont, et ne parle pas des 2%
de grosses entreprises qui ne crées plus et ne créeront plus d'emploi. Dommage
lors de cette "révolution" contre le CPE que personne n'est voulu écouter
cela....
Lecteur_Lambda@Naifsdetouslespays
14.04.06 | 18h09
"Après 2 ans, on touche royalement 1 mois de salaire par année d'ancienneté". Le
coût de licenciement pour l'entreprise est bien loin du net touché par le
salarié. Pour un cadre, il faut ajouter 3 mois de salaire correspondant au
préavis (que plus personne ne fait depuis la création de la CRP), le solde de
congé payé (en moyenne 0,5 mois) et le tout presque x2 pour les charges. Soit un
total d'environ 43000 € pour licencier un cadre payé 3000 € avec 8 ans
d'ancienneté dans une PME en difficulté!
Jean
14.04.06 | 16h50
C'est peut-etre une triste nouvelle mais c'est le CDI qu'il faut reformer.
Comment peut-on penser a un emploi a vie dans la meme societe a notre epoque ?
Autant demander aux Chinois de faire 35 heures par semaine !
Jean
14.04.06 | 16h43
Je suis petit patron aux USA. Je peux licencier a tout bout de champ, sans
raison et sans pre-avis. Bizarre, ca ne m'est jamais arrive de le faire.
Pourquoi ? parceque mes employes contribuent a la richesse de ma compagnie et
sont indispensables a son succes. Ils peuvent a tout moment demissionner (et
trouver un autre tres rapidement). C'est la regle du jeu, qui est tres claire.
C'est plus sain que d'exploiter a fond le code du travail.
dalembert
14.04.06 | 15h51
Ce n'est pas avec un chantage émotionnel misérabiliste façon petit
patron-Cosette confronté à syndicaliste-Thénardier que l'on fera progresser ce
monument qu'est le code du travail, issu, il ne faut pas l'oublier, de décennies
de négociations. Les temps changent, certes, alors au travail pour modifier les
règles du jeu...et sans anathèmes ni mépris réciproque.
Lagrandeimage@Bénedicte
14.04.06 | 15h41
En 2004, les démissions étaient plus nombreuses que les licenciements
économiques. Bon an; mal an environ 20000 personnes démissionnent chaque mois.
Visiblement, la démission est loin d'être impossible...
Naïfs de tous les pays
14.04.06 | 15h34
A Lecteur_Lambda : le CPE et le CNE sont valables 2 ans. En dessous de 2 ans
d'ancienneté, un licenciement éco ne coûte strictement rien. Après 2 ans, on
touche royalement 1 mois de salaire par année d'ancienneté... Quelle ruine ! A
ceux qui croyaient naïvement que le CPE allait remplacer les stages à 300 €/mois
: les motivations des entreprises consommatrices de stagiaires sont économiques
(pas de charge, un salaire symbolique)et non liées à l'angoisse de ne pas
pouvoir licencier.
Bénédicte
14.04.06 | 15h18
A Christophe B. : pour avoir signé de nombreux CDD liés à "un surcroît
temporaire d'activité", je puis vous garantir que ce concept, extrêmement vaste,
permet tous les abus à l'employeur. Période d'essai d'1 mois renouvelable : il
me semble que dans les cas décrits ici(incapacité à se plier aux horaires,
d'écouter un conseil, etc.), elle est largement suffisante. A Lagrandeimage :
vous connaissez beaucoup de gens qui peuvent se permettre de démissionner "quand
ils veulent" ?
Cha
14.04.06 | 14h40
Je comprends les difficultés de ces petites entreprises, mais le CPE n'était pas
pour eux. Il s'adressait aux entreprises de plus de vingt salariés. Je pense que
rares sont les salons de coiffure en zone rurale qui peuvent prétendre avoir
plus de 20 salariés, d'où mon étonnement à lire la légende de la photo qui
illustre l'article. Je croyais ce journal plus sérieux ! Quant au CNE, il existe
et ne sera pas tout de suite sérieusement remis en cause. Cessons de colporter
de fausses informations !
RFLEF
14.04.06 | 12h45
Les contrats d'apprentissage ne servent à rien ? Ils sont accessibles jusqu'à 26
ans, sont exonérés de charge pour les petites entreprises, ne sont rémunéré
qu'en % du SMIC et garantissent au salarié et à l'employeur qu'une formation
sera effectivement délivrée. Pour leur plus grande satisfaction. Réformer pour
réformer fera à priori plus de mal qu'autre chose. D'après cet article les
patrons ont surtout besoin d'une hotline juridique et de chambres de commerce
plus dynamiques.
chbriel
14.04.06 | 12h44
Sincèrement si je comprend les inquiétudes de ces chefs d'entreprise face à
l'embauche, l'intérim, la période d'essai renouvelable permetten de se faire une
idée précise de la personne que l'on souhaite embauché. Après on peut toujours
se retrancher derrière ce que l'on veut pour justifier son manque d'ambition,
l'envie de ne pas partager le gateau et l'angoisse fantasmatique que les
ouvriers sont là pour couler votre société. J'ai plus peur de mon comptable que
de mes employés.
Alpha
14.04.06 | 12h21
Très bon article... qui aurait mérité d'être publié plus tôt ! Il aurait pu
permettre à certains étudiants d'apercevoir les contraintes du monde du travail
au lieu de se faire la caisse de résonance d'un syndicalisme en quête d'une
nouvelle base... Le travail des journalistes ne se limite pas à afficher le
décompte des manifestants et l'impopularité d'un Premier ministre qui ose une
réforme. Encore faut-il le faire en temps et en heure...
Pascal P.
14.04.06 | 12h07
Je lis ici que "(Les) soucis (des patrons de PME) viennent pour l'essentiel des
difficultés rencontrées avec les débutants."! C'est à dire que les soucis avec
les banques, l'URSSAF, les impôts, les impayés, les assurances, la mise en
conformité des locaux, les taux de change, la concurrence déloyale du travail au
noir, etc, etc, seraient moins importants?
Sejas
14.04.06 | 11h54
Très intéressant. Qu'est ce que l'UNEF, la CGT et FO connaissent des petites
entreprises. Et pourtant c'est dans ces entreprises que de nombreux emplois sont
créés. Des emplois parfois risqués mais passionnants. Comment expliquer aux
syndicats que la grande industrie de leurs combats historiques n'est pas celle
qui embauche.
christophe b.
14.04.06 | 11h50
pour jean françois A : 1.L 'embauche d'un CDD est réservé légalement à qq cas
trés particuliers : remplacement, surcroît temporaire d'activité, etc (et encore
plus pour son renouvellement); 2.Pour un CDI, la période d'essai prévue par les
conventions collectives pour un non cadre est d'un mois (renouvelable en
général). 3. le droit du travail TPE/PME est tellement compliqué qu'il faut un
avocat SPECIALISE en droit du travail pour s'y retrouver ! alors, un artisan...
christophe b.
14.04.06 | 11h26
article parfait et parfaitement conforme à la réalité.
Duncan@geo
14.04.06 | 11h25
Effectivement, pas facile pour un petit patron de trouver du temps pour exposer
ses besoins et sa réalité quotidienne. Je note juste qu'on n'a vu et entendu que
les syndicats, le gouvernement et un peu le Medef, et pas du tout les petits
patrons, coeur de cible de la réforme, car ils fournissent l'essentiel des
emplois. On a un Ministre pour ça. Le gouvernement aurait dû l'utiliser.
Pierre B.
14.04.06 | 11h14
L'angoisse du salarié imposable face à la fraude fiscale des patrons,
professions libérales, artisans et autres... En 1995, 56 milliards de francs ont
été récupérés suite aux contrôles. A la même époque, la fraude a pu être
estimée, par le Cesdip, à 160 milliards de francs et par le SNUI à 195 milliards
de francs. Parlons aussi des artisans et du turn over des apprentis exploités
qui n'auront rien appris de leur futur métier si ce n'est la bétise qui règne
dans le monde du travail.
Alexandre B.
14.04.06 | 10h49
Je ne puis résister à l'envie de partager avec vous, lecteurs, cette caricature
parue dans un grand quotidien danois: depuis les fenêtres de l'Elysée, un Chirac
atterré s'exclame, devant la contemplation d'une rue noire de jeunes
manifestants braillards et arborant fièrement pancartes et autres banderoles:
"Ils n'ont encore jamais travaillé et ils sont déjà en grève!". Edifiant,
n'est-ce pas? et ce pas seulement sur la question du CPE, mais aussi sur la
façon dont nous, Français, sommes perçus.
Lagrandeimage
14.04.06 | 10h27
"Il est malhonnête de mettre sur un pied d'égalité employeurs et salariés :
l'employeur peut virer l'employé incompétent, l'inverse n'est pas vrai" Il est
vrai que patron et employé ne sont pas sur le même pied mais c'est en faveur de
l'employé. En effet, celui-ci peut démissionner quand il veut sans avoir à se
justifier auprès de la justice ce qui revient à "licencier" son patron.
L'employeur doit justifier tout licenciement. La balance est en faveut de
l'employé en matière de départ.
Christine h.
14.04.06 | 10h26
J'aimerais connaître la situation des femmes dans la "campagne" de Michel Volle.
Elles ne sont pas toutes coiffeuses ou employées des pâtisseries locales!
J''essaie d'imaginer ce qu'est" l'angoisse" du patron de PME, prolétaires comme
elles, quand elles auront la mauvaise idée d'être enceintes. J'attends des
réponses de ceux qui se déclarent ses élèves.
Lecteur_Lambda
14.04.06 | 10h18
Bien entendu, il y des patrons voyous, comme il y a des voyous tout court. Je
n'entends cependant pas souvent que ce n'est pas de leur faute, car ils étaient
battus par leur Grand-mère ou meurtris par la société. Mais là n'est pas le
problème. Le problème est que si on veut REELLEMENT mettre fin au chomage
chronique, c'est sur les PME qu'il faut miser, pas sur les méchantes
multinationales. Et ça veut dire simplification du code et FLEXIBILITE pour TPE
et PME. C'est la seule voie efficace.
Alexandre B.
14.04.06 | 10h06
Pour votre gouverne Christian D. je suis, en tant que francais vivant depuis
plusieurs années dans un pays à l'économie souple, flexible et bien portante
(chômage résorbé et dette épongée) bien placé pour répondre par l'affirmative à
votre question de style pléonasmique: au Danemark, l'ENTREPRISE est la VALEUR
SUPRÊME pour une population qui jouit d'une qualité de vie à faire pâlir d'envie
les francais. Par leur esprit d'initiative, les danois ont su créer, et non
exiger, la sécurité de l'emploi
Kuri
14.04.06 | 10h03
Excellent article. La majorite des Francais voudraient que le patron soit le
papa de ses employes et les assume toute la vie comme s'il les avait adoptes. Si
on veut que des PME embauchent quand le nombre de commandes augmente, il faut
accepter qu'elles debauchent s'il diminue. Je vis a l'etranger et tous mes
contrats de travail ont ete bases sur ce principe. Ici, on embauche quelqu'un en
10 minutes si une commande arrive ou si on a soudain plus de clients.
Pierre K.
14.04.06 | 09h25
Pour avoir connu très précisément ces cas de figure, tout comme ceux non moins
pervers de patrons voyous, je ne peux que confirmer à mon tour cette
description. Ne confondons effectivement pas les patrons du CAC et les petits
entrepreneurs sans capital véritable qui chaque jour vont chercher le CA qui les
feront vivre, payer les charges et prévoir les dérives de salariés sans
conscience professionnelle. Ceci dit, les patrons voyous existent aussi et
contribuent aussi à tuer la conscience pro.
Robert E.
14.04.06 | 09h11
Il est malhonnête de mettre sur un pied d'égalité employeurs et salariés :
l'employeur peut virer l'employé incompétent, l'inverse n'est pas vrai ! Etre
patron ça se mérite : si les entrepreneurs ne savent pas prendre de risques,
qu'il fassent autre chose. Si le nouvel embauché ne fait pas l'affaire, on le
voit pendant la periode d'essai.
Vincent B.
14.04.06 | 08h32
Je suis très content d'avoir pu trouver cet article sur Le Monde. J'ai 40 ans,
j'ai fait (il y a longtemps) une école de commerce, j'ai toujours voté à gauche,
et j'ai monté ma boîte suite à un licenciement. Et je vous assure que rien n'est
si affreux que d'être confronté au Code du Travail, pavé indigeste, illisible,
incompréhensible. En l'état, impossible d'être serein quand on embauche, car on
sera toujours vulnérable face à un abus de droit venant d'un voyou.
France profonde
14.04.06 | 08h27
En France, le patron, petit ou gros, il a des sous. Il est riche. Il peut payer,
donc il faut qu'il paie. Il faut qu'il expie sa faute, Sa faute d'être patron,
d'être un exploiteur du petit peuple depuis la nuit des temps. Seul l'Etat
n'exploite pas ses salariés. Mais comme ils sont mal payés, les fonctionnaires
ont droit à travailler moins. Et puis, les enseignants, y savent tout, tout sur
tout. Et puis les inspecteurs du travail, ce sont des saints. Les syndicats, y
sont trop mous.
kéora
14.04.06 | 08h22
bravo, monsieur. quand on est passé de délégué syndical... à petit patron, on
peut apprécier la justesse de votre analyse. Puis je ajouter que ces difficultés
existent avec toutes les catégories de salariés : tenez, par exemple... les
intermittents ! Il va falloir extirper les restes d'anarcobolchevisme dans la
société française : le patron n'est pas le diable et le salarié ne vient pas du
ciel. Le français veut à la fois partager et profiter du travail des autres : il
va falloir choisir
ERIC C.
14.04.06 | 07h57
Je suis fils et petit fils de patron de PME;qu'on fait celles ci pour rendre
attractifs leurs emplois,créer des situations de carrière évolutives,s'organiser
en réseau pour garder leurs employés,compagnons..? Se structurer! Sont elles
comblées de la façon dont leurs chambres consulaires les informent et les
protègent? Leurs difficultés ne seraient dues qu'aux mauvais employés
embauchés?Ou à l'Ecole bien sur.Quel réductivisme!
Lecteur_Lambda
14.04.06 | 07h40
Le vrai mal français, il se constate en lisant les réactions de néogauchos dans
ces colonnes. A lire ces nostalgiques de la lutte des classes modèle XIX°, la
réalité décrite par M. Volle serait du "Zola à l'envers". Pour eux, le patron
est forcément coupable de tous les maux. Ils ont l'ironie facile, et ne semblent
toujours pas avoir compris que c'est parcequ'il y a des milliers de PME qui
maintiennent des emplois et payent impots et charges que la France peut encore
payer ses wagons d'assistés.
XF
14.04.06 | 07h39
Merci Monsieur Volle d'avoir si bien écrit ce qu'en tant que patron de PME de 50
personnes j'ai vécu. Le massacre de ma petite entreprise par des délégués du
personnel pressés d'aller en pré-retraite au lieu d'aller travailler et par une
inspection du travail sourde au cri de désespoir qui était le mien a marqué à
jamais ma vie, en plus de m'avoir ruiné. Depuis, c'est la galère. In Memoriam.
Roger D.
14.04.06 | 07h36
Rép à Françoise B. Je parlais de la réalité et de la vie des petites PME. Quant
à celle de jeunes salariés, des chômeurs, bien sûr elle existe mais justement
n'est-il pas possible de se mettre d'accord dans notre pays pour diminuer les
peurs et les difficultés à embaucher pour les petits patrons et même les inciter
à l'embauche. Tout le monde a à y gagner y compris ceux qui n'ont que la
précarité comme perspective. Dommmage qu'on n'ait pas pu essayer le CPE à titre
expérimental
Audrey A.
14.04.06 | 04h45
bravo pour cette opinion que je partage. Les syndicalistes ignorent ce qui se
passe dans les petites PME/PMI. Ils n'ont qu'une obsession: se faire mousser en
revendiquant des droits insensés, comme la prime pour le charbon à la SNCF où
les trains sont électriques depuis bien longtemps à présent... La France fait
pitié, elle sombre à cause des gens comme ça qui croient faire une révolution en
tuant tout effort.
Etalr
14.04.06 | 03h16
Cet article met bien en valeur le mal francais: l'absence de confiance entre
patron et employe. Malheureusement, ca marche dans les deux sens, et supprimer
la protection de la loi ne ferait pas disparaitre le probleme d'un coup de
baguette magique. Ca obligerait juste les employes a se taire. Ceci dit, une
vraie concurrence entre patrons pourrait aider aussi.
Wadie M.
14.04.06 | 01h55
J'ai beau lire les réactions de chacun depuis des semaines sur le CPE, et je ne
trouve aucun pragmatisme dans le raisonnement des anti CPE. Je suis comme vous
tous, jeune diplomé. Qui d'entre vous n'est passé par des stages, des CCD, des
interims avant éspérer un CDI. 66% des jeunes diplomés sont dans cette situation
et CA C EST la precarité. Au moins Villepin a proposé quelque chose pour y
remédier. je ne dis pas que c'est parfait mais c'est mieux que le blocage sans
proposition d'amélioration
Gabriel C.
14.04.06 | 01h21
Très intéressant, mais bien tard! Pourquoi Le Monde n'a-t-il pas publié des
articles au plus près des réalités, de cette étoffe-là avant, en lieu et place
de ses commentaires surabondants "psycho-intellecto-politico-café-du-commerce" ?
Pierre B.
14.04.06 | 00h27
Du Zola à l'envers...Très bien dit. On assiste à une inversion sémantique
stupéfiante, ce qui était progressiste est censé provoquer le déclin,
l'humanisme devient un conservatisme. La propagande ne faiblit pas, j'attends
avec impatience les nouveaux feuilletonistes qui nous ferons bientot pleurer aux
malheurs des patrons... Michel Volle vous avez un réel talents. L'ère du
sophisme est bien là. Le plus abouti étant le fameux "licencier pour créer de l'emloi".
Il fallait oser...
Marc L.
14.04.06 | 00h24
C'est curieux comme les commentaires négatifs sur ce papier viennent de
personnes qui ne semblent pas avoir la moindre idée de ce qu'est une entreprise,
et qui n'ont sûrement jamais embauché, managé ou licencié. Un peu facile !
ocoutrot
14.04.06 | 00h23
Ex-petit patron en informatique, j'ai recruté beaucoup de jeunes excellents.
C'est le moins diplômé qui a fait la plus belle carrière. Les recrutement sont
éprouvants pour les nerfs, des deux côtés de la barrière. Si je me trompe, je
dois m'en apercevoir à temps. Si le recruté ne convient pas, j'ai gaspillé 2000€
d'annonces, les contrats à honorer vont foirer ; c'est le plus grave. Et puis,
je vais être traîné en justice, faire des papiers pour me défendre...
vorslov
14.04.06 | 00h19
Le problème de l'absence de formation des jeunes à l'emploi ne se résoudra que
si l'idéologie dominante à l'Education Nationale n'est pluscelle des FSU.
Enseigner à nos jeunes que l'entreprise est méprisable, que le "privé" c'est
l'horreur, conduit au refus du monde du travail . Ni le CPE, ni les aides à
l'emploi ne sont la solution. Seule la fin de l'hégémonie de la FSU devant les
adolescents permettra le changement culturel et les réformes urgentes.
Frédéric L.
13.04.06 | 23h39
C'est assez amusant de lire toutes ces reactions. On est pas pret de s'entendre
en France! C'est peut être ce que veulent les politiques finalement... Un vrai
clivage gauche droite, des anti et des pro...
Mathieu I.
13.04.06 | 23h36
Il n'y a plus de CPE, certes, mais c'est pas grave, il y a encore les stages et
les CDD à rallonge! Les entreprises ont un besoin viscéral de flexibilité, et
elles en trouveront par tous les moyens. Alors au lieu d'empêcher la
flexibilité, réglementons là! Je préfèrais être deux ans en période d'essai que
12 mois à 300€ par mois sans laisser de trace dans le code du travail... Mais
bon , les choses sont ainsi... En attendant, légiférez mesdames messieurs les
députés!
Lagrandeimage
13.04.06 | 23h24
Le manichéisme de certaines réactions comme quoi les patrons de PME n'auraient
que ce qu'ils mérientent est atterrant. Basées sur le préjugé patron =
exploiteur elles font fi de tous les faits qui montrent que loin d'être simple,
les licenciements sont complexes, long, et tortueuxw et peuvent être très
couteux car en + des indemnités de licenciement, il peut y avoir des dommages et
intérêts ce que négligent complaisamment certains. La lutte des classes est
malheureusement encore dans les espr
lolagbpprend pas en
13.04.06 | 23h11
Les réponses des jeunes sont consternantes. Bien sur il y a des patrons petits
et moyens qui sont des voyous mais beaucoup ont réellement la volonté d'avoir à
leur côté des gens qui travaillent correctement et ceci ne s'apprend ni en une
heure ni en dix jours et ne se jugent pas en un mois. travailler c'est bien
autre chose. C'est établir une relation avec son environnement les collègues les
hiérarchies, c'est comprendre l'incompréhensible. luigi
lolagb
13.04.06 | 23h04
Chaque entreprise de moins de cinquante salariés et sans doute au dessus se
trouve confrontée à une réalité voisine de celle ici décrite. En sortant de
l'université les tiers jeunes gens ont tout à apprendre de leur métier qui est
obligatoirement différents des cours en universités? Travailler dans une
entreprise demande des efforts d'adaptation auxquels beaucoup de jeunes ne sont
pas près. Souvent ils considèrent à priori le "patron" comme un ennemi. Ce n'est
pas le cas. LUIGI
dalembert
13.04.06 | 22h51
Le travail existe,l'artisan préfère laisser son client attendre un an(vécu)
plutôt que d'embaucher et former un employé pour réduire les délais au risque de
voir celui-ci partir avec le client(dans la PME la relation directe avec le
client est l'essentiel). Notez que ceci n'enlève rien au patron qui ne peut de
toute façon pas réaliser le travail à temps. Voilà comment on bloque la
croissance.Mais,me direz-vous,le client a le temps d'attendre surtout s'il est
chômeur! Bolkenstein gros mot ?
citizen+zen
13.04.06 | 22h50
Si les petits patrons de campagne peuvent avoir des angoisses, les petits
salariés en ont souvent. Quand un patron a un besoin, qu'il embauche! la période
d'essai lui donne le temps de confirmer le contrat de son nouveau salarié. Le
manque de confiance du patron vis à vis de son nouvel employé, du propriétaire
face à son locataire, la méfiance vis à vis de l'autre, de l'étranger, voilà le
mal français. Michel Volle était mon prof à l'Ensae,très bon prof vraiment. D'ac
Spad ?
Jean R.
13.04.06 | 22h48
Je confirme les descriptions de M Volle pour l'avoir déja entendu de deux amis
créateurs de leurs PME. Histoire simple et factuelle qu'aucun Enarque, surtout
de gauche ne pourra assimiler. Ne parlons pas des fonctionnaires.
Christophe C.
13.04.06 | 22h48
Je travaille en SSII. Je suis chef de projet chez un client. Je n'ai pas choisi
mon équipe (développeurs, architecte) et je ne peux pas en changer (ce sont des
salariés de mon client), certains sont bons, d'autres sont nuls, les délais
m'ont été imposés et ne sont pas négociables, et pourtant je mène mon projet à
bien. Si un petit patron artisant, qui embauche lui-même ses employés et fixe
ses délais à ses clients, ne peut pas s'en sortir, je pense qu'il n'est pas fait
pour ça.
krystoforos
13.04.06 | 22h26
Moi je comprends : comme la majorité des patrons de PME/TPE viennent du monde
ouvrier, ils n'ont pas la compétence pour embaucher, alors on va saquer les
droits des salariés pour qu'ils embauchent ??? Et si on améliorait leur
formation ? si on rendait vraiment possible la mutualisation de juristes par ex
? Il faut que les petits patrons comprennent que soit ils se développent, soit
c'est la concurrence qui se développe : les chômeurs créent bcp de boites...
Samir (wawri.blog.lemonde.fr)
13.04.06 | 22h26
Témoignage simple et intéressant.Même si je suis pas d'accord sur tout(le coup
de l'employé qui sait pas lire ou qui se lave pas, ya pas besoin de 2 ans).Mais
bon j'ai l'impression que l'auteur de se réveille un peu tard,il fallait faire
passer ce message il y a 3 semaines! Maintenant le CPE est mort (je le regrette
pas plus que ça) mais surtout et c'est plus important, les entrepreneurs
français n'ont pas réussi à se défaire de la caricature du mauvais patron qui
leur tient lieu de réputation.
Christophe C.
13.04.06 | 22h10
Un patron qui recrute un employé incompétent et qui ensuite n'est pas capable de
s'en séparer, ne serait-ce pas un patron incompétent? En tout cas, il semble
bien mal parti pour survivre dans le monde sans foi ni loi dont il argue
l'existence pour justifier l'assouplissement du code du travail!
Pierre Thomé
13.04.06 | 22h10
Dur, dur d'aborder des questions qui fâchent! Et pourtant comment ignorer les
réalités des artisans (1° entreprise en France pour l'emploi !) et des
commerçants et comment traiter valablement les représentations de cette réalité
sans chercher à culpabiliser qui que ce soit, sans jeter des anathèmes ou le
discrédit sur des "travailleurs" farouchement indépendants, grands passionnés du
bel ouvrage pour parfois (je dis bien parfois) des résultats financiers pas à la
hauteur du temps de travail...
Entrepreneur Francais a Londres
13.04.06 | 22h05
J'ai un ami qui est devenu plombier dans le Sud Ouest, il me raconte son
quotidien, c'est exactement ce que vous decrivez! Le moteur de notre pays, ce
sont les entrepreneurs, ceux qui voient des opportunites et qui ont le courage
de se lancer. Ce sont eux qui creent les emplois dont on manque tant. Il faut
leur donner le pouvoir d'embaucher et de licencier, car il ne le font que dans
une seule optique: la survie de leur boite. Anti-CPE, essayez-vous a
l'entreprenariat! vous comprendrez !
Alain T.
13.04.06 | 21h58
C'est bien rédigé. J'ai bien failli pleurer ! Comme dit quelqu'un ici, c'est du
Zola à l'envers, bien vu. C'est triste à dire, désolé, mais des gens qui ne
savent pas bosser ou ne sont pas compétents, c'est très très facile de les
remercier. Et comme il a été dit déjà, la concurrence des bons employés fait
bien plus de mal. Alors, rangeons nos mouchoirs et que chacun reste dans son
rôle. Chacun son métier et les vaches seront bien gardées.
Christophe C.
13.04.06 | 21h52
A ce qu'il me semble, les prudhommes confirment le licenciement d'un ouvrier qui
vient au travail en bermuda et non en pantalon (et ils ont raison). Alors pour
un employé qui ne se lave pas! Et un mec qui ne sait ni lire, ni écrire, ni
compter, ni parler, ni écouter, il faut 2 ans pour s'en rendre compte? Non une
période d'essai d'1 mois suffit (voire un entretien d'1 heure et 1 journée de
mise en situation, ce que font beaucoup d'entreprises). Ce qu'il ne faut pas
entendre !
dalembert
13.04.06 | 21h48
Finalement je pense que les petits patrons ont les employés qu'ils méritent. La
confiance ça se partage et se mérite aussi. Les mauvais patrons de PME ça existe
et le code du travail ne doit pas leur servir d'exutoire. Au passage: bravo à
Ghazel_Bariz qui semble savoir de quoi il parle.
CHRISTIAN D.
13.04.06 | 21h45
Quelle angoisse, j'espère pouvoir encore dormir après une telle lecture. Il
devrait y avoir un signe distictif sur certains articles pour les interdire aux
enfants. Enfin ca fait plaisir aux loosers de droite, baume au coeur après la
perte du CPE ? Les voleurs aussi doivent connaître l'angoisse du chiffre
d'affaire, pourquoi ne pas respecter les règles et les gens,même ceux qui n'ont
pas créé une ENTREPRISE (valeur suprème ?)
Françoise B.
13.04.06 | 21h43
Rép.à Roger D. Oui, les opposants au CPE comme moi sont plutôt de gauche,
intellos et urbains, mais ils connaissent aussi le terrain, et ce sont plutôt
certains de ceux qui s'expriment ici qui n'ont "aucune notion de la réalité et
de la vie" (sic) : la très grande pauvreté de certains étudiants, de beaucoup de
jeunes salariés (en contrat précaire ou pas). Ceux qui ont cinquante ans
aujourdh'ui ou plus, dont bcp de dirigeants, n'ont jamais connu cela, c'est une
spécificité de notre belle époque.
Hervé D.
13.04.06 | 21h34
N'avons nous reellement que le choix entre l'angoisse du petit patron ou celle
de l'employé ? La possibilité de rompre un contrat de travail lorsque cela se
justifie ne peut-il se faire qu'en autorisant le licenciement sans explication ?
Plus que la flexibilité du CNE/CPE, je crois que c'est l'absence de
considération pour l'employé qui a été combattue.
createur d'emploi...a l'etranger
13.04.06 | 21h32
L'offre et la demande conditionnent l'activite des entreprises et donc l'emploi.La
flexibilite de "separation" conditionne l'embauche. Ce realisme economique cree
de la croissance partout dans le monde. La france est devenue une societe de
droits sans obligations en contrepartie.Droit au salaire, droit a l'emploi, ou
est l'obligation de performance pour un employe? Il est rare que les meilleurs
employes soient les premiers remercies.Alors de quoi a t'on reellement peur ? du
travail ?
Ghazel_Bariz
13.04.06 | 21h25
Je ne sais pas si nous vivons dans le même monde!Des amis,par dépit(diplômés)se
sont convertis dans le bâtiment(weurs manuels)ont crées des PME(artisans)et
embauchent!Précarité pour tous!le patron comme les salariés:travail 6/7(le
samedi),jamais de congés maladie(même si on est malades),des heures supp pas
comptées,salaires négociés tous les mois(selon les chantiers),disponibilté et
travail au noir(obligé),primes ou autres avantages sucrés,turn-over
effarant...Des conditions d'un autre âge.Ouf!
spad
13.04.06 | 21h21
Merci au Monde et à M Volle. Dommage que nous n'ayons guere vu d'article de ce
genre dans les medias ces derniers temps. "a gauche toute", comme toutes les
modes, a une fin, toujours provisoire.
JEAN
PIERRE L.
13.04.06 | 21h20
D'après cet article, le principal problème des petits patrons (et donc une des
causes du chômage en France) serait de ne pas pouvoir licencier des salariés
alors qu'ils ont toutes les bonnes raisons du monde de le faire... Est- ce que
la justice de notre pays est si mal faite que cela? Est-ce que, vraiment, la
solution est de donner aux patrons la possibilité de licencier pendant deux ans
sans avoir aucune cause ni aucune justification à fournir ? On marche sur la
tête.
Alain S.
13.04.06 | 21h14
Tres interessant et "vrai". Mais s'agit-il du meme Michel Volle,
economiste-statisticien, administrateur de l'insee et longtemps compagnon de
route...du PC qui ecrit ce texte? Si oui, amities...d'un ancien etudiant
Roger D.
13.04.06 | 21h10
C'est un fait que les opposants au CPE sont des urbains, des étudiants, des
intellos plutôt de gauche, toutes gens au conformisme douilllet qui sont bien
loin des préoccupations des petites PME et des artisans et qui n'ont aucune
notion de la réalité et de la vie des ces petites entreprises. Ça me fait penser
à l'échec des socialistes et de Jospin à la présidentielle pour ne pas avoir
pris en compte ce qu'il est coutume de nommer "la France d'en bas", pour avoir
mépriser le peuple.
dalembert
13.04.06 | 21h09
suite et fin... Et j'ai aussi été traîné devant les prud'hommes par des employés
de mauvaise foi soutenus par des syndicats dont ils n'ont jamais entendu parler
et auxquels ils adhèrent pour l'occasion...un peu contraints! Celà ne m'a pas
empêché de faire prospérer mon entreprise en faisant confiance aux gens qui le
méritent et qui me l'ont bien rendue. C'est ça mon rôle,et si je me trompe tant
pis pour moi, le code du travail a bon dos! Il ne remplacera pas mes
responsabilités d'entrepreneur.
dalembert
13.04.06 | 21h00
suite... Et qui plus est,l'employé auquel l'artisan aurait confié un nouveau
chantier,pour peu qu'il ait quelques talents risque de monter son propre
business dans les environs et de faire concurrence. Et ce que le petit artisan
déteste encore plus que les prud'hommes ou le code du travail c'est la
concurrence(cf plombier polonais). Désolé pour ce "couac",c'est aussi de la
réalité vécue mais ça change un peu du discours ambiant.
Matthieu D.
13.04.06 | 20h59
Oui, merci M Volle. Voilà un article dont le ton sort de l'ordinaire, simple et
pratique, direct et réaliste, humble et pertinent. Cet article devrait être en
première page. A destination de tous ceux qui sont aveuglés par leurs fables
idéologiques et leurs représentations caricaturales de l'entreprise et du
patron. Une bonne leçon d'humilité face à l'obtuse arrogance doctrinale, étroite
et absolutiste des manifestants. A bon entendeur!
sixcylindres
13.04.06 | 20h59
Ma longue expérience personnelle me pousse à soutenir totalement ce qu'écrit M
Volle. Je l'ai connu, je le rencontre encore. Dans ma retraite, je m'occupe
bénévolement d'aider à la réinsertion de certains jeunes et je confirme tout ce
que dit M Volle. Bien sur, il n'y a pas que cela ,loin de là! Bien sur ceux que
j'essaie d'aider ne peuvent etre juger, car je ne sais pas ce qu'ils ont connu!
Mais la crainte des recruteurs potentiels est réelle, et seule une mauvaise fois
peut clamer l'inverse!!
Pierre T.
13.04.06 | 20h55
Article qui surfe sur la démagogie....
gaelle g.
13.04.06 | 20h36
Merci monsieur Volle. Ca rassure de voir que certains français réfléchissent. Je
suis en fin d'études, bientôt en stage de 3 mois et si un jour je monte ma
boîte, j'espère qu'il existera des personnes qui aiment leur travail, et ne
cherchent pas à abuser du système de protection. Et je souhaite que mon
employeur n'aie pas peur de moi. Si notre système ne fonctionne plus, c'est
qu'il y a eu trop d'abus. De qui? L'attachement aux "acquis" et l'absence
d'esprit critique ruine tt progrès.
dalembert
13.04.06 | 20h29
J'ai créé et dirigé une PME de services informatiques,à Paris pendant 20 ans. Je
vis maintenant dans la campagne, profonde. J'ai souvent utilisé les services
d'artisans locaux,j'ai de bons rapports et des délais affreux que n'auraient
jamais supportés mes propres clients.Je discute avec eux et j'ai compris que
leur problème n°1 est une méfiance profonde,fruit d'un individualisme forcené
qui les retient de confier leurs chantiers à leurs employés,donc pas
d'embauches. Egoïsme profond,culturel?
pierk
13.04.06 | 20h21
eh oui! hélas! mais quel journaliste aurait oser publier un papier comme celui
ci il n'y a qu'à peine huit jours? c'était tellement mieux d'aller dans le sens
du vent... ça, c'est la réalité vécue. ça, c'est la vraie maladie de la France.
Avoir voulu la traiter a conduit le Premier Ministre aux enfers, au moins dans
les sondages. Mais le problème avec ce type de maladie, c'est qu'on en
meurt...., comme est mort l'emploi. Un désastre, soutenu par des médias à pensée
unique!
Edson Nascimiento
13.04.06 | 20h09
Encore une fois on constate que ceux qui ont monopolisé la parole durant ce
débat se fichent comme une guigne des petites boites...que de toute façon ils ne
connaissent pas. Tout le monde connait autour de soi au moins une petite boite
qui ne veut pas embaucher : on fait quoi pour elles ?
ale
13.04.06 | 20h07
M. Volle dit des choses correctes. Est vrai aussi que existe le contraire, je
pense que si on continue a se moquer de ce que dit l'autre on n'arrivera jamais
à rien. Il y a des réalités il faut les étudier sans état d'âme pour chercher de
trouver le bon chemin.
ALAIN V.
13.04.06 | 19h42
Ah! Pauvres petits patrons qui nous font pleurer, mais aussi prendre des vessies
pour des lanternes!!Car enfin, à quoi sert le CNE qui s'applique à tout âge?? Il
répond parfaitement au problème, mais à condition que les licenciements soient
fondés sur un minimum de raisons. Les patrons irascibles sont poursuivis, c'est
parfaitement normal en démocratie(eh oui gênant!)et la justice prudhomale,
paritaire, n'est pas réputée pour suivre aveuglément les syndicalistes.
PROPAGANDE M.Volle...
geo
13.04.06 | 19h38
A Duncan Ces patrons devraient être plus présents sur les médias, dis-tu. Il
devraient être plus présent aussi à leur client, à leur compta, à leur ouvriers,
à leur fournisseur, à leurs mauvais payeurs, à leur bon payer, (car il ne faut
pas charier). C'est bien là le problème. Les questions existent dans d'autres
métiers. Un médecin chef de service d'hôpital a de quoi se noyer dans ses
casquettes.
marfil
13.04.06 | 19h34
Je gère une PME ... et je n'embauche pas. Je prefere effectivement limiter mon
activité plutot que d'embaucher,car je pense une législation du travail trop
protectrice déresponsabilise les salariés et je n'ai pas confiance. Mon coiffeur
m'a dit l'autre jour qu'avoir un salarié c'etait pire que se marier : si cela ne
fonctionne plus (quelque soit la raison), c'est la galère pour divorcer ! Donc
je ne travaille qu'avec des gens qui sont comme moi "indépendants" et assument
leurs risques.
geo
13.04.06 | 19h29
Cela fait plaisir qu'un économiste s'intéresse au réel. Il soit savoir qu'il y a
quelques années déjà, un certain John Keneth Galbraith considérait que l'état au
lieu se vouloir se méler des grandes entreprises, ferait mieux de s'occuper des
petites. c'est vrai qu'il faut légiférer. Il faut aussi permettre aux petites
entreprises d'être "soulagées" de certains problèmes par des coprorations
contenant des praticiens qu'ils connaissent et qui les déchargent.
Françoise B.
13.04.06 | 19h08
J'appuie l'avis de Jean-François A. Trois ou six mois, c'est quand même
suffisant pour savoir si quelqu'un sait lire (!), arrive à l'heure et fait
preuve d'une motivation suffisante... Il y a vraiment beaucoup de malhonnêté
dans tous ces atermoiements.. Quand on voit le niveau des indemnités à verser
lors du licenciement ou bout de dix ans et plus de bons et loyaux services,on ne
risque pas de "couler une boîte" (sic)avec des indemnisations pour six mois ou n
an.
JeanDeLaFontaine
13.04.06 | 19h03
Le CPE s'adressait à toutes les entreprises, dont les plus grosses qui
exploitent souvent abusivement les jeunes. Ex: chez moi, FT ne prend que des
stagiaires sous payés et gardés 11 mois, car après l'entreprise doit les
embaucher en CDI. La souplesse pour les TPE, oui (c'est le CNE). Pour les
autres, non ! Car les abus viennent souvent de ceux-là.
Pateris
13.04.06 | 18h44
(Suite) Mais encore une fois, on se pose t dans une situation de conflit, ou il
faut forcément qu'il y ait un persécuteur et une victime ? Cela ne me semble pas
vraiment créer le climat nécessaire à ce que tous œuvrent pour le bien commun.
Pourquoi ne pas aller étudier les PME ou tout se passe bien, où il y a une
véritable collaboration entre patron et employés ? Visiblement, on préfère
attendre la poigne de l'Etat providence. Précisément ce qu'on reproche à l'autre
camp…
Pateris
13.04.06 | 18h40
Il est bon de rappeler la différence fondamentale entre patrons de PME et chefs
de grandes boîtes coupés de leurs subordonnés. Mais faut il tomber dans l'excès
inverse, comme quoi ces méchants salariés attendent d'être embauchés pour couler
la boîte puisqu'ils sont méchants ? Sauf erreur, un patron est tout de même
censé avoir un minimum d'autorité à exercer. Et d'ailleurs, et je rejoins
totalement jean-François A.,pourquoi pleurer, puisque le CDD est maintenu ?
GPL.
13.04.06 | 18h06
Certes, le chef d'entreprise est un mouton à 5 pattes qui doit tout maîtriser
lorsque sa boîte est "micro": on comprend qu'il ait peur d'embaucher.
L'observation de marchés de construction de gros bâtiments montre une incroyable
rigidité de l'offre. Incroyable? non: en l'bsence de concurrence, les prix
montent de 20%/an. Pourquoi prendre le risque de recruter alors qu'il est si
facile d'augmenter les tarifs? C'est l'absence de contrainte sur l'entreprise
qui génère le chômage.
puteaux
13.04.06 | 18h05
M. Volle nous la fait larmoyante, c'est Zola mais à l'envers. Plus encore: les
conflits ne seraient causés que par des "pervers" paton ou salariès.La lutte des
classes finalement n'est que la lutte des pervers ! Sans parler des
maniaco-dépréssifs à tendance perverse Et dire qu'on n'y avait jamais pensé !
Merci Docteur Wolfe.L'heure est grave !!! Vu leurs responsabilité: Thibault et
Bolloré sont des psychopates !!! Volle fait des amalgames, il oublie seulement
de parler des conditions de travail
Botanique
13.04.06 | 18h03
L'article reflète une partie de la réalité. L'évolution de l'entreprise doit
permettre de changer de catégories de problèmes. La formation du chef
d'entreprise est une réalité et une nécessité.Ne nous montons pas les uns contre
les autres (la vie le fait au quotidien)
Galahaad
13.04.06 | 17h52
Michel Volle n'est visiblement pas au courant que le defunt CPE ne concernait
que les entreprises de plus de 20 salariés. Sa description idyllique du petit
patron honnête et travailleur qui est pour le CPE car il lui permettra
d'embaucher plus facilement est donc un peu à côté de la plaque. D'autant plus
que M. Volle pense (à tord) que les étudiants ont plus de 26 ans à la fin de
leurs études, montrant ainsi qu'il ne connaît pas bien le sujet. Bref, un texte
dont on se serait bien passé.
Serge Q.
13.04.06 | 17h50
Tout cela est parfaitement exact.
BRUNO V.
13.04.06 | 17h49
Combien d'hommes politiques viennent du monde de de la PME ou TPE ? Combien ont
été Ministre ? Combien ont été Président de La République ? Je repose les
questions : Combien d'hommes politiques sont issus de la fonction publique ?
Combien ont été Ministre ? Combien ont été Président de la république ? On ne
connaît que ce que l'on a vécu...
christophe a.
13.04.06 | 17h49
point de vue très intéressant, sans idéologie ni langue de bois. Il y a fort à
faire en direction des tout petits patrons en effet... Mais pourquoi est-ce le
MEDEF, avec ses déclaration stupides, qui a monopolisé la voix du patronat
français? un MEDEF qui ne se préoccupe pas vraiment du sort des petits patrons,
avec son vocabulaire ronflant des "entrepreneurs"! Il faut absolument séparer
les problèmes posés par l'actionnariat du reste, sinon on diabolise tout le
tissu des PME-PMI!!!
Lecteur_Lambda
13.04.06 | 17h45
Oui Stefool_2, dans notre PME (domaine Télécom/NTIC), nous n'avons plus embauché
personne depuis 2002. Seul l'arrivée du CNE a décidé le gérant à donner leur
chance à 2 salariés qui remplacent depuis des intérimaires ou CDD. J'ajoute que
nos braillards défenseurs d'un "monde du travail" qu'ils ne connaissent qu'à
travers les romans du XIX° n'ont pas la moindre idée de ce que coute un
licenciement éco. Personnellement, je suis "inlicenciable" par ma boite (salaire
de cadre, 10 ans d'ancienneté)
Mado
13.04.06 | 17h45
Comme disait Churchill, le patron est le loup à abattre, personne ne voit en lui
le cheval qui tire la charrue. Il faut beaucoup de courage pour être patron de
PME/PMI en France de nos jours. Des gens malhonnêtes, c'est malheureux, mais
c'est l'espèce humaine. Toutefois, il existe plus de bons patrons que ce que
laissent croire certaines personnes.
de
lille
13.04.06 | 17h33
article intéressant. Juste envie d'y ajouter que le petit patron lorsqu'il crée
son entreprise est lui aussi dans une situation précaire pendant au moins 2 ans,
souvent plus... A quand des greves de patrons contre la précarité de la création
d'entreprise ?
brohumil
13.04.06 | 17h29
PLus de souplesse est sans doute nécessaire, mais pourquoi tant d'exces? Est-ce
bien raisonnable d'exiger deux ans de période d'essai? Pire comment justifier le
refus de motivation de la rupture. Puisque justement ces contrat plus flexibles
sont censés être utlisés lorsque le chef d'entreprises n'est pas sûr de la
pérénité de l'activité support du nouvel emploi. Donc si la cause de la rupture
est justifiée, pourquoi refuser de la donner?
Duncan
13.04.06 | 17h21
Trois fois merci pour cet éclairage. Mais ce serait aux patrons de faire ce
genre de déclaration. Ils devraient être plus présents dans les médias, publier
des communiqués, expliquer leur vision des choses. Leur quasi absence des débats
est coupable. Qui en est responsable ? Les medias ? Eux-mêmes ? On ne voit que
syndicats et gouvernement. Alors que les contractants ce sont les patrons et les
salariés.
Sceptique
13.04.06 | 17h17
Exprimé bien mieux que je ne l'aurais fait. Le gisement d'emplois est là, manque
l'outil de mise en production .Le CPE (même corrigé) aurait été une première
approche. Une durée de mise à l'essai significative est nécessaire car la
correction des attitudes discutables et lacunes décrites prend du temps et de la
constance. Ceux qui dans 6 mois ne seront toujours pas sortis du cycle CDD,
stage, chomage, etc... seront-ils à même de faire un retour critique sur
évènements récents ?
Flying+Frog
13.04.06 | 17h12
Parfaitement juste! mais ces élites avides de plateaux télé et de lambris dorés
resteront sourdes! Ils ne comprennent pas la réel...
RVA
13.04.06 | 17h06
Mais enfin.. licencier un non cadre qui est en CDI, ce n'est pas compliqué. Pour
peu qu'on invente pas un motif bidon, ou des fausses preuves qui se font alors
retoquer aux prud'hommes et ce n'est alors que justice. Il faut arreter de
penser que le CDI est un corset insurmontable. Si les patrons de PME ont des
soucis de compréhension du code du travail : ils peuvent demander de l'aide à
leurs syndicats ( Medef, Cgpme) ou aux ch.de commerce.
Vive la France !
13.04.06 | 16h20
J'embauche un salarié le 2 mai 2006. Un problème se pose: la société est fermée
pour congés en aout mais le comptable me dit qu'elle doit maintenir ne peut pas
ne pas le payer pendant les congés: il faut faire une demande de chômage partiel
pour ce salarié. J'ai déjà fait ça ailleurs, c'est plus d'une demi-journée de
travail ! Quel syndicaliste viendrait m'aider pour les formalités ? Autre
solution, lui faire un CDD jusqu'à fin juillet et un contrat en septembre ! Vive
la France!
Stefool_2
13.04.06 | 16h01
Retour dasn le reel. Article a faire circuler pendant les cours a l'ENA. Et
comme ce sont les PME/PMI de petite taille qui creent la majorite de l'emploi
marchand, on comprend mieux la "performance" de la France en ce domaine. J'ai
vecu une experience similaire a LecteurLambda dasn une PME de 18 personnes ou j'etais
ingenieur. Chute d'activite en 95,licenciements, conflits, emm...., fort regain
d'activite en 98, aucune embauche, "voilure" maintenue reduite
"artificiellement" depuis.
PAUL B.
13.04.06 | 15h48
Enfin, les étouffés ont un peu la parole. Je l'ai écrit, les petits patrons
n'offrent que ce qu'ils ont: la précarité de leur développement. Des salariés
sans formation et sans courage se trouvent en masse sur le marché du travail,
s'ils s'adaptent tous y gagnent, s'ils gangrènent l'entreprise tous y perdent,
les équilibres sont fragiles. Un recrutement mauvais tue parfois une équipe
complète, j'en ai fait l'expérience: cinq personnes à licencier pour rétablir
l'équilibre de l'entreprise.
Amoureux_de Paname
13.04.06 | 15h44
Alors là!pas d'accord du tout!Tous les midis je mange dans les restos de ma
ville(3/4 h pour se reproduire!).Le milieu de la restauration,de vrais
chenapans:que des stagiaires des centre de formation et des écoles,de petites
jeunes filles de moins de vingt ans,maladroites et fragiles,usées par des heures
interminables,pas payées,que des stagiaires,de trimestre en trimestre...à la fin
du stage,pas même un petit d'argent...des rapaces!dans d'autres
secteurs,idem!Qu'ils ne viennent pas pleurer PME
Laurent L.
13.04.06 | 15h25
Je travaille aussi dans une entreprise de quinze personnes, et je reconnais tout
à fait dans cet article la réalité que je vis au quotidien. Mais pour avoir
l'oreille des médias, il vaudra toujours mieux dans ce pays être un étudiant
gréviste qui bloque son université et braille contre "le démantèlement du droit
du travail" sans avoir jamais travaillé en entreprise qu'un salarié ou un patron
de PME qui essaie de mener sa barque le mieux possible.
gueguette
13.04.06 | 14h45
3 mois renouvelable une fois, c'est pour les cadres en général, pour les
ouvriers ça peut être aussi court qu'une semaine, cela dépend en général de la
convention collective, d'ou le recour massif aux CDD. J'un ami qui a monté sa
PME(A l'age de 25 ans) pour qui les craintes sont les mêmes: il a peur que s'il
doit licencier quelqu'un, les indemnités coulerait la boite. Donc il n'embauche
pas.
Lagrandeimage
13.04.06 | 14h42
"Je ne comprend pas bien la thèse de cet article" Théoriquement il est possible
de se séparer d'un employé insatisfaisant. Mais pratiquement la procédure est en
fait longue et difficile car il y a détournement des mécanismes de droit contre
les licenciements. La France détient un record en matière de conflits juridiques
liés aux licenciements. Cette incertitude juridique réelle est ce qui est le
plus dur à gérer pour les entrepreneurs.
Lecteur_Lambda
13.04.06 | 14h29
Enfin ! Un peu de rationnel et de vécu parmis les tonnes d'idéees reçues qu'on
peut lire dans ces colonnes. Voila un article qui décrit trés précisément et
trés exactement ce à quoi j'ai été confronté plusieurs fois. J'ajoute que je ne
suis pas "patron", mais cadre d'une PME de 12 personnes. Nous avons failli 2
fois (en 5 ans !) être coulés par des salariés malhonnètes (dont 1 piquait dans
la caisse). A chaque fois, la protection dont ils bénéficient bloque tout
recours de la part du patron.
Jean-François A.
13.04.06 | 13h55
Je ne comprend pas bien la thèse de cet article. L'enbauche se fait soit en CDD
(renouvelable une fois)soit en CDI avec une période d'essai de 3 mois
renouvelable une fois. Si en 6 mois, le patron n'a pas pu ou pas su tester les
compétences et les comportemtns du nouvel embauché, c'est lui qui a et pose des
problèmes. |