RECHERCHE :
Bienvenue sur le site de Michel VOLLE
Powered by picosearch  


Vous êtes libre de copier, distribuer et/ou modifier les documents de ce site, à la seule condition de citer la source.
 GNU Free Documentation License.

S’apprivoiser au micro-ordinateur

31 mars 2005


Pour lire un peu plus :

- A propos des outils de la bureautique
- "La téléinformatique dans l'entreprise"

J’ai reçu mon premier PC (un IBM PC AT) en octobre 1987, alors que je travaillais au CNET (Centre National d’Études des Télécommunications) à Issy-les-Moulineaux. Jusqu’alors j’avais utilisé un terminal Scorpion relié au calculateur du centre pour écrire (en Fortran) et faire tourner des programmes de calcul économique. Les micro-ordinateurs étaient déjà répandus mais je n’en avais pas éprouvé le besoin, jusqu’au jour où Alain Le Diberder, du BIPE, m’a montré comment il utilisait Multiplan sur son PC. Séduit par la puissance et la simplicité de l'outil, je me suis dit qu'il fallait m'y mettre.

Avoir sur son bureau non plus un terminal, mais un ordinateur complet avec mémoire et processeur – alors qu’auparavant  je n’avais jamais pu toucher la machine – c’était sensationnel mais intimidant. La disquette, qui permettait d’introduire de nouveaux programmes ou de transférer des fichiers d’un PC à l’autre, m’impressionnait. J’hésitais à l’utiliser car pénétrer dans l’ordinateur me semblait proche du sacrilège.

Je trouvais les commandes de MS-DOS compliquées et peu naturelles. Comment faire marcher, d'ailleurs, une machine que je ne savais pas programmer ? Gérard Dubois m’éclaira quand il me dit « Sur le PC, on utilise trois outils : le tableur, le traitement de texte et le logiciel graphique » (à l’époque, il n’y avait pas au CNET de réseau local, donc ni messagerie ni documentation électronique).

J’ai muni sur ses conseils mon PC du traitement de texte Textor, du tableur Multiplan et d’un logiciel graphique dont j’ai oublié le nom et que je n'ai pratiquement pas utilisé. Programmer en Multiplan m’a conduit à abandonner la programmation en Fortran (j’ai conservé le terminal pour utiliser mes anciens programmes). Le traitement de texte me permit de soulager Claude Bernard, qui jusqu’alors avait tapé mes manuscrits. En m'entraînant je suis peu à peu devenu un dactylographe convenable. 

En janvier 1989, j’ai quitté le CNET pour créer avec d’autres ingénieurs Arcome, entreprise de conseil en télécoms. Antoine Laurès était un spécialiste des réseaux locaux. Fervent du Macintosh, il nous a convertis. Arcome a relié ses Macintosh par un réseau local Appletalk. Nous avons ainsi découvert la messagerie, l’agenda partagé, le transfert de fichiers et le partage des imprimantes. Nous avons suivi un cours d’une demi-journée pour prendre en mains Excel. Chose étrange, il m’a été plus facile d’admettre ces nouveautés-là que la disquette.

Cette réalisation nous a donné de l’avance par rapport à nos clients et nous avons pu les conseiller en connaissance de cause.

En février 1990 j’ai quitté Arcome pour créer Eutelis, autre société de conseil. J’y ai installé un réseau Ethernet pour relier les Mac. Un an après l’entreprise s’est mise au PC pour pouvoir utiliser la même machine que ses clients. Philippe Penny, venu du CNET comme directeur à Eutelis, nous a apporté son expertise en bureautique communicante (ou « groupware ») et nous a fait découvrir la gestion électronique de documents sous Lotus Notes. Nous avons pu ainsi expérimenter l’Intranet avant que ce terme n’existe.

En 1995, Eutelis a utilisé la messagerie sur l’Internet et créé son site Web. En août 1998, j’ai créé volle.com pour y publier mes travaux.